Ceux qui appellent à la guerre ne la connaissent pas !

Anne-Laure Bonnel – Ukraine : « Ceux qui appellent à la guerre ne la connaissent pas ! »https://www.youtube.com/watch?v=8L_9-GS7ZCM


Guerre en Ukraine, comment en est-on arrivé là?

Shadow World de Johan Grimonprez

Des Guerres pour nos armes

Publié le 15/11/2016 par Fred Arends 

Découvert au dernier Festival International du Film de Gand, le nouveau documentaire de Johan Grimonprez est une immersion terrifiante dans le commerce des armes américain en liens avec des conflits meurtriers. En adaptant l’enquête écrite par Andrew Feinstein, ex-homme politique sud-africain (The Shadow World, Editions Farrar, Straus and Giroux , 2011), il réussit avec un talent immense à raconter l’Histoire, depuis 30 ans, de la dynamique de la politique de défense et étrangère américaine, marquée par la cupidité et le cynisme. Engagé, nécessaire et forcément choquant, Shadow World dévoile des personnes gangrenées par le pouvoir qui font et défont les guerres au gré d’intérêts militaro-financiers tout simplement écœurants.

Shadow World de Johan Grimonprez – Cinergie.beDes Guerres pour nos armes Découvert au dernier Festival International du Film de Gand, le nouveau documentaire…
Shadow World

Shadow WorldLe récit démarre dans les années 80 où, sous la double poigne de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher, va débuter ce qu’on a appelé la révolution conservatrice. D’emblée, cette emprise d’un libéralisme belliqueux va s’ancrer sur le commerce des armements et au détriment, d’abord, des mouvements anti-impérialistes. Toutes les tentatives du Sud Global de créer une alternative au capitalisme et même de simplement rêver à d’autres possibles ont été détruites par l’action commune de la CIA et des oligarques locaux pour s’approprier les ressources naturelles et détruire les révolutions en marche. La vente d’armes constituant la pierre angulaire de ces guerres économiques, idéologiques et politiques et le Moyen-Orient représentant déjà un enjeu politique majeur et surtout, un « parfait » terrain de guerre.

Shadow World

Shadow WorldLe constat est froid, sans concessions, présenté avec un principe de montage simple, élaboré par un dialogue d’images d’archives et d’entretiens avec des spécialistes et des journalistes. En montant le cours de l’Histoire, le cinéaste révèle ce récit de la « Guerre permanente », indispensable aux industriels de l’armement; des mensonges qui ont permis la 2e Guerre d’Irak aux meurtres par drones de supposés terroristes ordonnés par Barack Obama. Cette course de l’ultra-capitalisme dopé aux malversations a évidemment engendré ses propres monstres qu’il a lui-même armés (Al Quaïda, Daesh).
C’est surtout la faillite d’un système démocratique corrompu que Grimonprez excelle à dénoncer. Tous les circuits illégaux pour corrompre les politiciens et le rôle des lobbyistes acharnés et « sanguinaires » sont décrits et analysés, les mensonges étalés, la mécanique décryptée sans tabou. La corruption est au centre, elle crée les conditions du commerce des armes car elle offre à certaines élites la possibilité de s’enrichir.

Shadow World

Shadow World

Ce montage est d’une intelligence remarquable, finement critique ou ironique, usant avec malice ou férocité des images d’archives (l’incroyable introduction, ce sourire de Tony Blair, les différents extraits de discours). Le parti pris est assumé. La parole n’est pas à l’ennemi.
Si le final est glaçant quant aux possibles et terribles guerres qui semblent être à nos portes avec une Europe aux abois, des discours de plus en plus agressifs entre les grandes puissances mondiales, et un système économique toujours plus violent, Shadow World est aussi traversé de magnifiques résistances à l’œuvre. Celles et ceux qui dénoncent, qui invectivent, qui agacent et qui surtout s’opposent farouchement au renoncement.

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Le jeudi 17 mars 2022, 20:10:47 UTC+1, Roland Marounek <roland.marounek@skynet.be> a écrit :

Sujet au Bac 2022 en France? « Les responsables des guerres ne sont pas ceux qui les déclenchent, mais ceux qui les rendent inévitables », Montesquieu

Rappelé dans une excellente vidéo qui brosse de manière claire les racines de cette guerre

« Ukraine, comment en est-on arrivé là ? » https://www.youtube.com/watch?v=a9RvNZzg1tQ


Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie

Moscou, 9 mars 2022.

Source : Ministère des Affaires Étrangères de la Fédération de Russie

par lecridespeuples

Sur la situation en Ukraine

[…] L’opération militaire spéciale des Forces armées de la Fédération de Russie se poursuit en Ukraine. Elle s’effectue en stricte conformité avec le plan établi, comme il a été annoncé par les dirigeants de la Fédération de Russie. Le Ministère russe de la Défense présente les détails de l’opération lors des points de presse quotidiens.

Nous voudrions quant à nous souligner encore une fois que l’opération porte un caractère forcé. Elle résulte de l’agression que le régime de Kiev effectuait contre le Donbass pendant huit ans, le refus de Kiev d’assurer le respect des droits de l’homme et de mettre fin à la discrimination de la population russophone. Tous cela se déroulait dans le contexte de la dégradation catastrophique de la sécurité globale, provoquée par les actions de l’Otan et notamment des États-Unis.

La principale responsabilité de la crise incombe aux pays membres de l’Alliance atlantique, qui encourageaient et soutenaient la politique russophobe de Kiev, et ont soutenu voire ont organisé le coup d’État anticonstitutionnel de 2014. Mais la mesure a été comblée par des propos officiels des politiciens ukrainiens sur leur prétentions aux armes nucléaires.

Ces derniers jours, nous avons obtenu des confirmations de nos préoccupations, évoquées à plusieurs reprises depuis des années, concernant l’élaboration par les États-Unis sur le territoire ukrainien de matériaux biologiques militaires sous l’égide des services spéciaux des États-Unis. Cela a été confirmé non seulement par des documents et des informations obtenus lors de l’opération en Ukraine ou par des propos des institutions ukrainiennes concernées, mais aussi par les déclarations de la sous-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland, qui répondait aujourd’hui aux questions des législateurs américains.  

L’objectif de l’opération militaire spéciale en Ukraine réside dans la protection des habitants des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, la suppression de la menace militaire pour la Russie émanant depuis le territoire ukrainien en raison de son assimilation par les pays de l’Otan qui livrent les armes à l’Ukraine. Elle ne vise pas l’occupation de l’Ukraine, la destruction de son État ou la destitution du pouvoir existant. Elle n’est pas orientée contre la population civile. Nous sommes obligés de le répéter constamment compte tenu de la quantité des désinformations promues par les services secrets occidentaux dans les médias des pays de l’Occident.

Nous sommes très préoccupés par les méthodes de combat de l’Ukraine. Nous comprenons bien que les forces armées d’Ukraine comprennent des extrémistes, récemment enregistrés en bataillons nationalistes armés, mais ces derniers constituent dans tous les cas une partie intégrante des forces armées de ce pays. La Russie a notamment constaté l’utilisation par l’armée ukrainienne de munitions au phosphore, interdites par le troisième protocole de la Conventions sur les armes inhumaines. Les combattants des bataillons nationalistes ainsi que des mercenaires du Moyen-Orient et de certains pays d’Europe occidentale, utilisent les civils comme un bouclier humain, déploient leurs positions dans des immeubles ou des sites civils. Les terroristes de Daech ont utilisé la même tactique. Nous constatons une opposition à l’évacuation des habitants et des étrangers des zones dangereuses. On refuse sciemment d’informer la population des couloirs humanitaires. Ceux qui veulent partir en Russie, sont obligés de s’évacuer vers l’ouest. Il y a eu des cas où des nationalistes ont fusillaient les civils qui voulaient quitter les zones de combats.

Une autre source de danger réside dans les criminels, que les autorités ont sciemment libérés des prisons en se rendant parfaitement compte des répercussions éventuelles. Qui plus est, ils ont reçu des armes à feu. Il existe donc en Ukraine non seulement des néonazis et des mercenaires, mais aussi des bandes de maraudeurs, de pilleurs et de violeurs. 

Parallèlement à l’opération militaire spéciale, nous négocions avec l’Ukraine afin de mettre fin le plus rapidement possible à l’effusion du sang absurde et à la résistance de l’armée ukrainienne. La troisième étape des négociations a eu lieu le 7 mars dernier en Biélorussie. Les participants ont continué d’évoquer des questions politiques, militaires et humanitaires. Nous avons constaté un certain progrès, notamment en matière des couloirs humanitaires visant à assurer l’évacuation des civils des zones de combats. Environ deux millions de personnes ont demandé leur évacuation vers la Russie, et près de 140.000 personnes ont déjà atteint le territoire russe. Malheureusement, les ententes sont souvent violées sur le terrain. Je voudrais attirer l’attention aux statistiques claires, présentées régulièrement par le Ministère des Situations d’urgence. Elles comprennent toutes les informations sur le nombre de personnes qui arrivent sur le territoire russe, les régions de leur hébergement ou leur appartenance à tel ou tel groupe social.

Malheureusement, les ententes sont souvent ignorées en pratique. Nous appelons les Ukrainiens à faire tout leur possible pour assurer une évacuation sécurisée des civils. Nous espérons que les prochaines étapes des négociations permettront d’obtenir des progrès plus considérables.

Nous accomplirons les objectifs proclamés par le pouvoir russe et concernant le retour de l’Ukraine vers les origines de sa souveraineté, fixées dans sa Déclaration de l’indépendance, stipulant la neutralité du pays et sa coopération avec la Russie. Il vaut mieux qu’on arrive à cela à l’aide de négociations. Nous espérons que les autorités ukrainiennes sont du même avis.

Sur les laboratoires biologiques en Ukraine

Nous avons déjà commenté hier cette situation. Je vais répéter les principaux éléments des déclarations du Ministère des Affaires étrangères.

Nous confirmons les faits révélés pendant l’opération militaire spéciale en Ukraine qui témoignent d’un nettoyage rapide par le régime de Kiev des traces des programmes biologiques militaires, menés par Kiev avec le financement américain.

Il ne s’agit pas absolument des objectifs scientifiques visant la paix ou le développement. Le fait est que ces recherches ont été financées par le Ministère américain de la Défense.

Nous estimons que le Ministère américain de la Défense et l’Administration du Président américain doivent présenter prochainement à la communauté internationale – de manière officielle au lieu des « têtes parlantes » – les informations sur les recherches effectuées en Ukraine. À notre avis, les documents, les confirmations et les propos tenus ces derniers jours par l’Ukraine et les États-Unis – notamment par la sous-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland – ne laissent à Washington aucune opportunité de garder silence cette fois-ci. 

Nous nous rappelons bien que les Américains ont recherché pendant des années – sans résultats visibles – d’armes chimiques, biologiques ou bactériologiques dans le monde entier en occupant des pays et en massacrant des populations. Mais ils se sont évidemment trompés des pays. Nous avons trouvé ces armes au lieu de vous. Vos recherches et matériaux biologiques, y compris militaires, se sont retrouvés en Ukraine. Qu’est-ce que vous avez fait dans ce pays? Il se trouve sur un autre continent et n’a pas de frontières avec vous. Il n’y a pas de vos bases là-bas. Que faisaient vos experts sous couverture de recherches scientifiques en présentant régulièrement aux Ukrainiens des instructions concernant leur travail? Comme il n’est plus possible aujourd’hui de réfuter ces preuves, nous exigeons des détails. Le monde a le droit de savoir l’objet et le but de ces recherches, la durée et la quantité des investissements dans l’activité biologique de l’Ukraine. Présentez-nous, s’il vous plaît, tous les documents et informations relatives. Les jeux sont terminés. 

Nous avons obtenu de la part des employés des laboratoires biologiques ukrainiens des documents sur une destruction urgente le 24 février d’agents pathogènes très dangereux de peste, d’anthrax, de choléra et d’autres maladies létales. Il existe des preuves documentées de ces faits. Qui plus est, nous avons mis en garde contre ces activités il y a des années lors de ces conférence de presse, dans des communiqués du Ministère des Affaires étrangères et d’autres institutions publiques russes. Les dirigeants russes ont régulièrement évoqué ces faits et ont notamment demandé aux Américains d’expliquer leur activité. Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’une suggestion, mais d’une exigence. Le monde attend.

Il s’agit notamment d’un ordre du Ministère ukrainien de la Santé concernant une destruction rapide des réserves d’agents pathogènes dangereux et destiné à tous les laboratoires biologiques. Ces textes sont disponibles sur le site du Ministère russe de la Défense.

Les documents obtenus sont actuellement analysés de manière très méticuleuse par les spécialistes militaires de protection radiologique, chimique et biologique. Dans tous les cas, on peut en déjà conclure que les laboratoires biologiques ukrainiens, situés à proximité de notre pays, assuraient l’élaboration de composants d’armes biologiques. La destruction urgente d’agents pathogènes très dangereux, décrétée le 24 février 2022, visait à éliminer les preuves de la violation par l’Ukraine et les États-Unis de l’article I de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques. Comment a-t-on détruit tout cela? A-t-on détruit tous les matériaux? Il s’agit d’un ordre pour les ministères concernés. Mais qui a été pendant des années ministre ukrainien de la Santé? Vous en souvenez-vous? D’où est venu ce médecin « magnifique » qui a pris les rênes du Ministère de la Santé? Je me le rappelle très bien, il est venu du continent américain. Cela jette donc la lumière sur la nature du secteur de la santé en Ukraine, ses dirigeants et leurs objectifs. Une question reste néanmoins sur la table: a-t-on en effet détruit tous les matériaux biologiques? Comment peut-on le vérifier aujourd’hui? Ne se sont-ils pas retrouvés entre les mains des extrémistes ou des nationalistes? Qui offrira ces garanties?

Ces informations confirment le caractère bien fondé des prétentions avancées à plusieurs reprises par la Russie concernant le respect de la Convention du point de vue des activités biologiques militaires des États-Unis et de leurs alliés dans l’espace postsoviétique. Dans ce contexte, nous n’excluons pas le recours aux mécanismes des articles V et VI de la Convention qui obligent les pays participants à mener des consultations afin de résoudre toutes les questions relatives à l’objectif de la Convention et d’assurer l’application de toutes ses clauses, ainsi qu’à coopérer dans les enquêtes sur n’importe quelles violations possibles des engagements dans le cadre de la Convention.

La prévention des activités biologiques militaires allant à l’encontre des clauses de la Convention exige des mesures résolues de renforcement du régime de cette dernière. Nous soulignons la nécessité de reprendre le travail sur un protocole juridiquement contraignant à la Convention comprenant un mécanisme de vérification efficace, bloqué par les États-Unis depuis 2001, ce que nous avons rappelé à plusieurs reprises. Dans ce contexte, nous appelons à former au sein de la Convention un groupe ouvert reflétant les intérêts de la majorité écrasante des États membres.

À l’heure actuelle, on parle du pétrole, du gaz, des entreprises, de leur avenir, des affaires, de tout: des avions, du transport, de la logistique des visas, des frontières. Tout cela peut être réglé d’une manière ou d’une autre. L’arme biologique, comme nous le savons à présent après la propagation du coronavirus en 2020, ne peut pas être contrôlée par l’humanité si elle s’est retrouvée à l’extérieur. Le monde entier, tous les pays du continent, au lieu de regarder ces aberrations sur CNN et lire les fables du Washington Post, devraient revenir à la raison et demander: sont-ils prêts à une nouvelle aventure avec des virus non identifiés ou à la prolifération de matières biologiques de ce genre si elles se retrouvaient ou peuvent se retrouver entre les mains des extrémistes et des combattants à travers le monde? Y sont-ils prêts? Ou ils sont prêts à se solidariser seulement sous une forte pression avec ceux qui ont construit sur tous les continents en grand nombre de biolaboratoires et dirigeaient directement depuis le Pentagone leur activité, qui est secrète, opaque et sans aucun suivi.

Dans le but de consolider les fondements organisationnels de la Convention, nous promouvons des initiatives largement soutenues au niveau international pour créer sur la base de ce Document des sections médico-biologiques mobiles (pour apporter une aide en cas d’utilisation de l’arme biologique et lutter contre les épidémies de différentes origines), ainsi qu’un comité scientifique consultatif (pour analyser les exploits scientifiques et techniques et donner des recommandations respectives aux États).

De plus, nous proposons d’inclure aux rapports annuels fournis par les États membres de la Convention dans le cadre des mesures de confiance des informations sur l’activité militaro-biologique menée à l’étranger.

Seules ces démarches permettront de placer sous un contrôle international l’activité militaro-biologique des États-Unis, qui a échappé à tout contrôle, et l’activité de leurs alliés dans l’espace postsoviétique et dans d’autres régions du monde, et d’assurer un accomplissement vérifiable des engagements par les États membres de la CABT.

Nous indiquerons des liens à toutes nos déclarations.

Le 13 mai 2021, il y a un peu moins d’un an, lors d’une conférence de presse, nous répondons à une question sur l’élaboration d’un protocole juridiquement contraignant avec un mécanisme efficace de vérification de la Convention dont nous venons de parler, sur l’interdiction des armes biologiques et à toxines. Une nouvelle fois nous expliquons au monde entier comment les États-Unis ont unilatéralement saboté le processus d’adoption du projet de document. Que faisaient-ils pendant toutes ces années? Nous avons noté également (au printemps 2021) que Washington bloquait systématiquement toute reprise des négociations sur le protocole, alors que formellement le mandat du Groupe spécial reste en vigueur.

Nous partions du principe que le bon sens prévaudrait à Washington et que les États-Unis en tant que dépositaire de la CABT, au lieu de bloquer le travail sur le document, apporteraient leur contribution constructive au renforcement du régime de la Convention.

Il devient clair à présent qu’ils sabotaient exprès le travail en ce sens pour bloquer toute possibilité de vérification des laboratoires où ils menaient des recherches et des activités liées à l’armement biologique.

 Le 9 avril 2021. Une déclaration lors d’une conférence de presse sur l’activité militaro-biologique des États-Unis.

Le 28 août 2020 ont été décrétées des sanctions contre trois instituts de recherche scientifiques russes.

Nous soulignions que les États-Unis restaient l’unique pays membre de la CIAC à posséder l’arme chimique. Sachant qu’ils brevètent différentes inventions liées à l’usage de substances toxiques militaires, notamment paralytiques.

Nous disions que ces choses représentaient l’approche des États-Unis: d’un côté, le blocage du travail d’autres pays pour contrôler leur activité, de l’autre, l’intensification tous azimuts de recherches visant à produire et à répandre l’arme chimique et bactériologique.

Nous soulignions que des laboratoires américains se retrouvaient au cœur de grands scandales internationaux. Par exemple, lors d’une enquête sur les attentats liés à l’envoi de l’anthrax aux États-Unis en 2001, il s’est avéré que le chercheur qui envoyait les enveloppes avec du poison travaillait au biolaboratoire de Fort Detrick, étant un site de pointe du Pentagone en matière de protection biologique.

Nous exprimions plusieurs fois en 2020 nos préoccupations concernant l’activité militaro-biologique des États-Unis dans l’espace postsoviétique.

Un très grand nombre de question se pose sur l’activité du Centre de recherche de la santé publique Lugar construit par le Pentagone en Géorgie, où travaille la Direction des recherches médicales de l’armée de terre américano-géorgienne. Ce n’est pas suffisant? Faut-il encore des exemples? Nous en avons.

Le 27 mai 2020 – un commentaire détaillé sur le laboratoire Lugar.

Le 17 avril 2020, une conférence de presse sur un nouveau renforcement de la présence biologique américaine à l’étranger. Les laboratoires sont officiellement incorporés dans le système militaire américain de contrôle global de la prolifération de maladie infectieuses avec des structures similaires dans plusieurs autres pays.

Personne ne l’entendait, personne ne voulait le savoir. L’Otan nous a étroitement encerclé d’un point de vue militaro-technique. Ils ont construit des laboratoires dans l’espace postsoviétique en menant des recherches sur des armes biologiques. Et ce, à l’encontre de tous les engagements et normes assumés par les États-Unis.

Le 17 janvier 2020, discours du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse sur le bilan de l’activité diplomatique russe en 2019, ce thème est de nouveau soulevé.

Le 17 décembre 2018, interview du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la radio Komsomolskaïa Pravda. Ce thème a été évoqué dans le contexte de l’Ukraine.

L’interview du secrétaire d’État et vice-Ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine à l’agence de presse RIA Novosti, parue le 19 décembre 2018. Encore ce thème.

Nous soulevions constamment ces thèmes, nous savions ce qui se passe. C’est une menace qui ne peut pas être contrôlée rapidement si elle s’échappe à l’extérieur. Tout l’humanité le comprend probablement à présent.

Sur la garantie de la sécurité des sites nucléaires en Ukraine par la Fédération de Russie

Lors de l’opération spéciale, les forces armées de la Fédération de Russie ont établi le contrôle des centrales nucléaires de Tchernobyl et de Zaporojie et des territoires limitrophes.

Cette démarche a été engagée uniquement afin d’empêcher aux groupes ukrainiens nationalistes ou terroristes ainsi qu’aux mercenaires étrangers (nous en parlerons séparément) de profiter de la situation dans le pays pour organiser des provocations nucléaires, or de tels risques existent effectivement.

La situation dans les centrales nucléaires de Tchernobyl et de Zaporojie est contrôlée par des spécialistes ukrainiens et des militaires russes. Dans les deux centrales le fond radioactif est normal, les dispositifs de la centrale nucléaire de Zaporojie fonctionnent dans un régime technologique normal, par conséquent, il n’y a aucun risque pour la population civile qui vit dans les régions voisines.

En disposant d’un secteur nucléaire développé la Russie est tout à fait consciente des risques potentiels pour l’infrastructure nucléaire et nous faisons tout pour assurer la sécurité des sites nucléaires ukrainiens. Nous sommes indignés par les activités des autorités de Kiev répandant de la désinformation sur le fait que soi-disant les militaires russes agissent contre les centrales nucléaires ukrainiennes. C’est une guerre médiatique. Nous désavouerons tout cela.

Sur les audiences à la Cour internationale de justice à La Haye sur une nouvelle plainte de l’Ukraine contre la Fédération de Russie

Les 7 et 8 mars, des audiences se sont tenues à la Cour internationale de justice à La Haye à la demande de l’Ukraine pour déterminer des mesures temporaires dans le cadre d’une nouvelle plainte fantaisiste contre la Russie – cette fois dans le cadre de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948. Kiev tente ainsi d’adapter à la juridiction de la Cour ses revendications par rapport à l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine.

Au vu d’une absurdité évidente de la plainte ukrainienne, d’une insuffisance manifeste du temps imparti à la Russie pour adopter une position de réponse ainsi que pour des raisons de sécurité, il a été décidé de s’abstenir de participer à cette réunion de la Cour.

L’Ambassade de Russie aux Pays-Bas a envoyé à la Cour une lettre expliquant la position russe sur l’inconsistance juridique totale des insinuations des autorités de Kiev, tout en demandant de supprimer cette affaire de la liste de la Cour. Un accent a été mis sur le fait que ce n’est pas la Convention sur le génocide qui sert de fondement pour mener l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, mais le droit à la légitime défense prévu par l’article 51 de la Charte de l’Onu, ce dont la Fédération de Russie a immédiatement et dûment notifié le Conseil de sécurité des Nations unies.

Les audiences qui ont eu lieu ont montré que Kiev n’avait pas l’intention de renoncer au mensonge cynique. Une nouvelle fois ont été utilisés des manipulations et des fakes habituels pour l’Ukraine dans le but d’accuser de tout la Russie, de faire passer le noir pour du blanc.

Les avocats occidentaux de Kiev ont proféré des accusations mensongères que soi-disant la Russie attaquait sciemment des centrales nucléaires ukrainiennes créant un risque de catastrophe nucléaire. Cela a été illustré notamment par une photo du bâtiment administratif de la centrale nucléaire de Zaporojie, qui a été effectivement incendié par des militaires ukrainiens qui se rempliaient pour « faire de l’effet » afin de discréditer la Russie. Alors que les actions des militaires russes dans cette situation dangereuse étaient dictées par la nécessité de prévenir des provocations de la part des nationalistes ukrainiens, qui n’ont manifestement plus rien à perdre. D’ailleurs, c’est précisément ce qu’ils ont été entraînés à faire. C’est la raison pour laquelle les militaires russes prennent le contrôle des sites nucléaires ukrainiens. Comme l’ont déclaré plusieurs fois les représentants de la centrale nucléaire de Zaporojie et le maire d’Energodar, la centrale fonctionne normalement, la situation dans la ville est calme. Les affirmations des conseillers ukrainiens sur une prétendue hausse de 20 fois du niveau de radiation à la centrale nucléaire de Tchernobyl sont également fausses. Le 2 mars déjà, de telles rumeurs irresponsables ont été réfutées par le Directeur général de l’AIEA Rafael Grossi. À l’heure actuelle, la situation à la centrale nucléaire de Tchernobyl est contrôlée par des militaires russes, des spécialistes, le personnel civil de la centrale et la Garde nationale ukrainienne.

Les déclarations des représentants ukrainiens que la Russie avait annoncé l’ouverture de couloirs humanitaires pour évacuer la population civile de Marioupol afin de « tirer sur les civils quittant cette ville » se distinguaient par un cynisme particulier. L’avocat américain représentant l’Ukraine présentait sans gêne des photos montrant une foule de gens à Irpen, région de Kiev, sous un pont explosé par l’armée ukrainienne, qui ne peut pas quitter la ville. Ces faits ont été présentés de manière mensongère comme des actions russes. Cependant, les avocats américains de Kiev savent mieux que personne que tirer sur des personnes désarmées qui tentent de sauver leur vie est une signature caractéristique des États-Unis. C’était le cas en Afghanistan, en Irak et en Yougoslavie. Allez-vous le contester également? Allez-vous également faire passer les photos de vos terribles actes pour autre chose? Les États-Unis, maîtrisant parfaitement ces méthodes, les apprenaient également au régime de Kiev.

La tactique des combattants du bataillon nationaliste Azov indique que les protégés ukrainiens, tels des élèves dociles, maîtrisent l’expérience de leurs mentors Le 6 mars 2022, ils ont ouvert le feu sur des civils circulant dans le couloir humanitaire de Marioupol. Le lendemain, lors des affrontements contre les forces de la République populaire de Donetsk (RPD), avenue Pobeda, dans cette ville les combattants d’Azov faisaient marcher devant eux 150 civils s’en servant comme d’un bouclier humain. Sachant que quatre personnes ont été tuées et quinze blessées. Personne ne le remarque non plus? Les menaces publiques du maire de Soumy Alexandre Lyssenko et du chef de l’administration régionale de Soumy Dmitri Jivitski de fusiller les civils qui tenteront d’emprunter les couloirs humanitaires pour se rendre en Russie sont perfides et inhumaines.

Que voulez-vous s’ils entendent les déclarations de la France au sommet déclarant que l’ouverture de couloirs humanitaires vers la Russie paraît cynique. Regardez les bulletins réels des régions: combien de gens nous accueillons et accueillions pendant toutes ces années, pendant que vous pensiez qu’il n’existe aucun problème. Les gens ne se rendaient-ils pas en Russie en 2014? Ou en 2015? Ou pendant ces sept longues années? Et maintenant cela s’avère « cynique ». Qu’est-ce qui est cynique? Que les gens nous demandent de l’aide? Alors là. La motivation de tels actes est très claire: les radicaux épris d’un nationalisme barbare tentent d’utiliser la population civile comme bouclier humain pour se couvrir et fuir sur le territoire contrôlé par Kiev. Cela pourrait sembler « nouveau » pour ceux qui ne comprennent pas ce qui se passer pendant toutes ces années en Ukraine. Ils ne le comprenaient pas, ne voulaient pas, faisaient semblant de ne pas le savoir. Maintenant c’est une « découverte » pour eux. Mais seulement pour ceux qui ne prennent pas la peine d’examiner les faits, et pas uniquement les images qu’on leur montre en grand nombre. C’est le fond de tout ce qui se passait: l’absence de la compréhension de quelque chose d’humanitaire, la volonté d’éradiquer, de punir la population civile pour son indocilité, puis les achever définitivement sans chercher à comprendre ce qu’ils disent. Ils le faisaient de différentes manières: avec des armements lourds, par la torture, la pression psychologique, les sévices, la violence. Sauf que cela n’a pas commencé en 2022 ni en 2021 ni même en 2020. Cela a commencé bien avant cela. En 2014 dans une phase active. Et avant 2014 ces mêmes combattants étaient formés et ils ont goûté au sang pour la première fois à l’Euromaïdan de 2013-2014. Ils s’aguerrissaient, s’entraînaient à faire pression et à éliminer des civils. C’est là qu’ils ont compris que désormais tout était permis. Que derrière eux ne se trouvaient pas simplement des politiques locaux (qui sont là aujourd’hui, mais disparaissent demain), mais des superpuissances (États-Unis), toute l’Otan qui les inspire. Ils ont alors compris qu’ils avaient le feu vert. Ils en ont profité. Ils ont sévi pendant huit ans. Vont-ils changer leur comportement? Pour quoi faire? La population civile n’a jamais rien représenté pour eux. Ils ne voyaient pas les gens. Quand les combattants extrémistes et terroristes ne voient les gens, il leur est égal si ces gens sont de leur côté des barricades ou du côté opposé. Les superviseurs occidentaux ne l’ont probablement pas pris en compte. Peut-être qu’ils sont allés aussi loin le sachant, mais les couvraient tout de même.

Accusant les militaires russes des bombardements de Kiev et Kharkov, les autorités de Kiev oublient les bombardements quotidiens des républiques du Donbass. Ils ne s’en souvenaient jamais, ne le remarquaient pas. Comme ils disent, des « spécimens » y vivent. L’armée ukrainienne y continue de détruire méthodiquement l’infrastructure civile, notamment des établissements pour enfants et des hôpitaux. Ils taisent le fait que l’artillerie lourde de l’armée ukrainienne tire sans interruption depuis les quartiers résidentiels densément peuplés de Kiev et de Kharkov, se cachant derrière la population civile. Dans la soirée du 7 mars, des lance-roquettes multiples ukrainiens Grad ont tiré depuis le quartier résidentiel Vinogradar de Kiev en direction d’un lotissement de Vychgorod. Voici un autre exemple similaire parmi des centaines d’autres: à Marioupol, expulsant le personnel et les patients d’une maternité, des bataillons nationalistes ukrainiens y ont installé des positions de tir. De nombreuses vidéos démentant les fakes ukrainiens et confirmant les crimes de Kiev contre ses propres citoyens circulent en accès ouvert sur les sites qui luttent contre ces fakes.

En ce qui concerne le positionnement des combattants et des nationalistes ukrainiens dans la maternité. Cela ne rappelle-t-il rien? Peut-être pas aux jeunes. Mais les gens qui ont connu les années 1990 se souviennent de Boudionnovsk. Nous nous souvenons des terroristes qui étaient si appréciés en Occident et qui étaient applaudis par tout le monde occidental comme des combattants pour la liberté. Vous souvenez-vous qui ont-ils pris en otage? C’est impossible à oublier. En l’oubliant, on perd l’humain en soi. Alors qu’ils avaient pris en otage une maternité. Ils y faisaient des reportages, donnaient des interviews arme à la main se cachant derrière des femmes enceintes, celles qui venaient d’accoucher avec des nourrissons, menant leur « bataille pour la liberté », généreusement financée par les pays de l’Otan. Le monde entier avait vu à l’époque des images de notre premier ministre Viktor Tchernomyrdine qui négociait directement par téléphone avec ces salopards qui avaient pris en otage la maternité. Toute la maternité. À l’époque on négociait encore avec eux. Puis Viktor Tchernomyrdine a été ambassadeur en Ukraine. Il y a beaucoup vu aussi. Pensez-vous qu’il faille adopter une autre attitude envers des gens qui peuvent s’installer dans des maternités? Quelles grandes fins doivent justifier de tels actes? Quelle justification doivent-ils avoir? Il ne faut pas en inventer. Il n’y en a pas tout simplement.

Sur les déclarations de représentants occidentaux concernant une participation de « volontaires » aux activités militaires en Ukraine

Nous avons remarqué les communiqués que des mercenaires étaient recrutés par des ambassades d’Ukraine dans certaines capitales européennes, notamment à Copenhague, à Londres et ailleurs. Nous nous souvenons du comportement de Londres et de Copenhague pendant les événements dans le Caucase du Nord dans les années 1990. Nous nous souvenons où ensuite ont fui les terroristes nord-caucasiens qui se proclamaient combattants contre le régime pour la liberté d’expression qui n’avaient pas été achevés. Nous nous souvenons où ils ne devenaient pas simplement des réfugiés, mais des victimes de persécutions politiques: c’était bien là. C’est très simple. C’est là que les ambassades d’Ukraine recrutent des mercenaires. Cela ne date pas d’aujourd’hui ou d’hier. Les tendances sont flagrantes. Je comprends que pour le ministère britannique des Affaires étrangères, comme le disait leur ministre des Affaires étrangères, « c’est de l’histoire ancienne, il ne faut y regarder, il faut regarder vers l’avenir ». Bien sûr, il faut regarder vers l’avenir. Mais il faut connaître et se souvenir de l’histoire. Ils y ont lancé un travail de recrutement de « volontaires » pour participer aux activités militaires contre la Russie. C’est directement ce qui est écrit.

Sachant que ce sont des représentants officiels de ces États qui incitent leurs citoyens à participer aux opérations punitives des nationalistes ukrainiens contre la population civile ainsi qu’à œuvrer au profit de Kiev contre les militaires russes qui mènent l’opération militaire spéciale.

Comment le font-ils? Simplement par leur silence ou par le fait qu’ils n’attirent pas l’attention de l’ambassade ukrainienne sur la Convention de Vienne et ne leur rappellent pas ce que les diplomates doivent faire? Bien sûr que non. Pendant une conférence de presse, le 1er mars, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a déclaré que les citoyens du pays exprimant la volonté de prendre part à de telles activités ne seront pas poursuivis pénalement. Car les ambassades ukrainiennes à l’étranger ne font pas tant appel aux citoyens ukrainiens sur le territoire de ces pays. Non, ils s’adressent aux citoyens du pays hôte. De telles déclarations russophobes de la cheffe du gouvernement danois ne tiennent pas debout et font penser au « recrutement volontaire » de Danois dans les unités SS (Légion danoise, Viking, Nordland) qui sévissaient sur le territoire de l’URSS pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous connaissons bien leur sort.

De telles déclarations irresponsables ont également été faites par la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss. Le 27 février 2022, elle a annoncé le droit des Britanniques de décider eux-mêmes s’ils devaient participer aux activités militaires en Ukraine. L’objectif de ces propos est évident. D’un côté, justifier la participation de sociétés militaires privées britanniques aux événements en Ukraine. Je sais que les représentants britanniques n’aiment pas répondre aux questions, mais c’est une bonne occasion: pouvez-vous dévoiler les informations sur la participation de vos SMP et structures aux événements en Ukraine cette année, l’année dernière et ces quinze dernières années? Ou allez-vous dire que les sociétés privées et le gouvernement du Royaume-Uni n’y ont rien à voir? Alors vous n’avez rien à voir non plus avec les « volontaires » probablement, alors pourquoi vous en parlez? De l’autre côté, utiliser leur élimination inéluctable pour attiser l’hystérie antirusse et la russophobie au Royaume-Uni.

Nous demandons aux pays, à leurs gouvernements et ministres des Affaires étrangères et d’autres représentants qui appellent et soutiennent cette initiative de recruter des « volontaires » pour combattre contre la Russie sur le territoire ukrainien de ne pas téléphoner ensuite à Moscou et ne pas demander de l’aide pour connaître le sort de leurs citoyens. Nous vous répondrons de la même manière que vous parlez aujourd’hui – « c’est leur choix », et vous les avez aidés dans ce choix.

Verbatim de la déclaration de ce mercenaire au bord des larmes: « Pour ceux qui se demandent ce qui se passe, on faisait partie de la Légion internationale géorgienne de la 102e Défense territoriale ukrainienne, ok ? Notre base a été détruite. La base juste à côté de nous a été…

— Le Cri des Peuples (@lecridespeuples) March 16, 2022

À en juger par la réaction qui a suivi au Royaume-Uni, la tentative cynique de Liz Truss de « marquer des points politiques sur le sang » a suscité le rejet même chez les collaborateurs du Parti conservateur, qui se sont empressés de la désavouer. Le 28 février, le gouvernement britannique a publié un communiqué soulignant qu’il n’était pas recommandé aux citoyens du Royaume de se rendre en Ukraine et que la participation aux activités militaires ou l’aide aux combattants dans ce pays pouvait être assimilée à un crime conformément à la législation antiterroriste britannique et entraîner des poursuites pénales. Le désaveu de la déclaration de Liz Truss est devenu une autre tradition anglaise.

Nous attirons une nouvelle fois l’attention de nos partenaires sur le fait que nous ne sommes pas responsables de la vie de vos citoyens qui ont décidé de participer à une activité armée illégale en Ukraine. Je ne vais pas énumérer les documents que vous avez enfreint en déclarant un tel soutien. Des documents que vous-mêmes avez signés. Je les trouverai, mais pas maintenant. Sinon, l’énumération prendra beaucoup de temps. Toute activité armée contre les militaires russes sera immédiatement réprimée, et les groupes armés de « volontaires » et mercenaires étrangers seront éliminés.

Sur la réaction de l’Occident aux événements en Ukraine

Nous condamnons fermement la campagne antirusse lancée en Occident. La franche propagande russophobe des médias mainstream et les déclarations de politiciens occidentaux très éloignées des principes de tolérance et d’humanisme conduisent aux conséquences les plus destructives pour eux-mêmes.

Avant-hier, un camion a enfoncé le portail de l’Ambassade de Russie en Irlande. Récemment, un cocktail Molotov a été lancé dans le bâtiment du Centre russe pour la science et la culture à Paris. Un engin explosif a été également lancé sur le territoire du service consulaire de l’Ambassade à La Haye. Aucune victime à déplorer.

Sachant que rien ne prouve que l’atmosphère de psychose et de haine créée en Europe ne poussera pas les nationalistes locaux à commettre des actes irréparables. Comprenez-vous comment votre hystérie spécialement créée et diffusée par les médias impactera des extrémistes et des radicaux? La Russie est loin pour eux, mais vous êtes à proximité. Votre population civile en souffrira. Parce qu’il est facile d’éveiller ce bacille du nazisme, du nationalisme et de l’extrémisme, mais il est impossible de le maîtriser. L’Europe a déjà connu des expériences, avec des marches « sacrés » se tenant la main, ils disaient « non à l’extrémisme, au terrorisme ». C’est vous qui provoquez et incitez. Il y a des preuves de votre « incitation » affreuse sur le territoire d’autres pays, qui peut être s’expliquer par l’éloignement, mais maintenant cela se retournera contre vous. Hélas, combien de fois nous prédisions des choses pour y revenir en citant nos avertissements. Et ce sera une nouvelle fois le cas.

Les années difficiles de Covid ont détruit en grande partie les liens économiques, plusieurs groupes de population ont à peine survécu à la crise économique provoquée par la pandémie. Vous venez de l’aggraver par des sanctions qui vous ont déjà infligé un immense préjudice, sachant que nous n’avons pas encore lancé de contremesures. Vous l’avez fait vous-mêmes. Dans ces conditions, la situation dans vos pays se dégradera de manière dramatique. Et dans ce contexte, vous incitez les gens à devenir des combattants? Vous permettez ainsi de détruire l’Europe depuis l’autre côté de l’océan? Quand vous arrêterez-vous?

Les ambassades d’Ukraine en Europe occidentale recrutent ouvertement, notamment sur les réseaux sociaux, des volontaires et des mercenaires pour participer aux activités militaires en Ukraine du côté des forces armées ukrainiennes. Ce n’est pas prouvé qu’ils s’y rendront. Mais ils se sont déjà éveillés. Vous le comprenez? Cela suscite chez les gens les sentiments les plus bas. Qu’en ferez-vous ensuite? Qui appellerez-vous à l’aide après cela? Il y aura nulle part pour les expulser. Ce sont les citoyens de vos États qui s’enrôlent dans ces « listes ukrainiennes ». Nous savons que les États-Unis se trouvent derrière l’Ukraine. Tout cela se déroule avec la complaisance et même le soutien des autorités locales, bien que ces actions soient passibles de poursuites pénales dans beaucoup de pays. Mais personne ne s’empresse de saisir le Code pénal. Au contraire, c’est encouragé, dans le meilleur des cas « on ne le voit pas ». Mais ce meilleur cas est le pire. Parce qu’il ne fait que stimuler le nationalisme et l’extrémisme.

De nombreux citoyens de notre pays et simplement des habitants russophones de l’Europe occidentale sont devenus une cible d’attaques de radicaux et d’hooligans à cause de l’incitation à la haine par les médias et les politiciens étrangers envers certaines classes, nationalités, personnes d’un certain groupe civil, un peuple. Or ces hooligans et radicaux ne font pas distinction entre le russe, l’ukrainien et le biélorusse, il est difficile de leur expliquer la différence entre les peuples d’Europe de l’Est, c’est la même chose pour eux. Alors que vous lancez un rouleau-compresseur meurtrier qui passera dans vos pays et provoquera beaucoup de malheur.

À l’heure actuelle, les Russes sont expulsés des transports en commun, des restaurants mettent des affiches « Nous ne servons pas les Russes. Mangez des cailloux ». Vous les avez sorties des placards où ils prenaient la poussière depuis les années 1930-1940? Vous ne les avez toujours pas brûlées? Dans les capitales dites culturelles de l’Europe on verse de la peinture sur des voitures diplomatiques, des voitures de consommateurs de magasins russes sont incendiées. Des enfants sont intimidés dans les écoles. Nous connaissons des faits qui, sans être révélés, ont été rapportés aux journalistes étrangers en attirant leur attention. Les diplomates, les journalistes russes et les citoyens locaux travaillant avec des compagnies russes ou sympathisant à notre pays reçoivent des menaces. Quand les gens qui n’ont rien à voir avec la prise de décisions politiques reçoivent de telles menaces, avec des exemples concrets, cela montre que quelque chose arrive aux pays, à leur société. Des comptes sont gelés dans les banques européennes pour que les gens soient financièrement punis pour leur position civile indépendante.

Une xénophobie agressive commence. Elle n’a pas de nationalité, ne comprenez-vous pas? Elle peut commencer par un prétexte, et ensuite elle ne pourra plus être maîtrisée. Si quelqu’un estime que le représentant d’une autre nationalité est pire apriori, vous ne pourrez jamais le dissuader. Il continuera de chercher dans d’autres nationalités l’explication de ses malheurs et échecs. Nous savons parfaitement à quoi cela peut conduire.

La xénophobie agressive barbare dont les manifestations dans d’autres pays était toujours condamnée et poursuivie par l’Occident. Dans des cas isolés cela faisait toujours l’objet de débats publics, de la culture d’échange. Une personne appartenant à telle ou telle race n’a pas été correctement montrée, filmée sous le bon angle, n’a pas prononcé la bonne phrase. Et cela lançait tout un mécanisme de poursuite des gens. On ne s’est pas adressé correctement à quelqu’un, on a entendu une mauvaise note dans les paroles d’une chanson, même s’il n’y a aucune agression. Et qu’en est-il maintenant? Y a-t-il un tableau général pour savoir quelles vies comptent et quelles vies de comptent pas?

La Russie a déjà été confrontée à une telle agression paneuropéenne dans l’histoire. Que vous le vouliez ou non, mais nous ne nous écarterons pas de l’histoire. En 1941, plusieurs États européens ont attaqué avec l’Allemagne l’URSS en rejoignant le Troisième Reich. 1,5 million de volontaires de tous les pays de l’UE actuelle ont participé à la « croisade » contre l’Union soviétique au sein de la Wehrmacht et de la SS. L’histoire se répète, car on assiste à la même chose. Des Soviétiques étaient tués avec des armes créées par des ouvriers volontaires des usines militaires qui avaient rendu leur pays pratiquement sans combat – la France, la Tchécoslovaquie, le Danemark, la Belgique… Il existe de nombreux autres exemples quand des pays européens se faisaient de l’argent sans gêne sur les commandes militaires pour la Wehrmacht. En fait, l’URSS ne se battait pas seulement contre l’Allemagne nazie, mais également contre l’Europe fasciste. Nous nous en souvenons! L’Occident se déshumanise de nouveau.

Les capitales européennes qui font un concours de loyauté envers le suzerain s’efforcent de manifester leur russophobie. Un flash mob infernal.

Nous espérons que les forces saines d’esprit dans les pays européens ne permettront pas aux politiciens et médias irresponsables de semer dans l’esprit des locaux une haine aveugle envers les gens d’autres nationalités et opinions. Nous savons comment cela se terminait. Je comprends que trop de monuments ont été détruits sur le territoire des pays européens. Le monument vient du terme « mémoire ». C’est pourquoi ils ne se souviennent pas apparemment. Cela fait longtemps qu’ils ne lisent pas, alors que les émissions montrent autre chose. Alors souvenez-vous comment ce genre de chose se terminait pour l’Europe. Nous espérons qu’ils pourront se ressaisir à temps, préserver les restes de dignité. Et que la question ne se posera pas pour nous d’évacuer nos concitoyens d’une Europe soi-disant tolérante et démocratique.

Sur la xénophobie dans la Fédération internationale de l’automobile

J’ai déjà vu beaucoup de choses, des arbres punis (le chêne de Tourgueniev) ou des chats privés de participation aux expositions. C’est ridicule, c’est une abomination occidentale. Mais il existe des choses qui dépassent toutes les limites de l’acceptable.

La Fédération internationale de l’automobile a demandé aux pilotes russes et biélorusses qui voulaient participer aux compétitions, de signer une déclaration de l’attachement à la paix et à la neutralité politique de l’organisation qui contenait une interdiction d’utiliser le mot « russe ».

Il s’agit donc non seulement de l’oubli des principes de pureté du sport et de refus de sa politisation, mais du racisme qui frôle le nazisme. C’est comme ça que ce dernier commence. Comment peut une personne signer un renoncement à sa nationalité? Comprenez-vous ce qui se passe chez vous là-bas? N’avez-vous pas exclu des individus de la vie sociale en raison de propos « incorrects »? Une personne a pu être lynchée publiquement à cause d’un seul mot. Mais le renoncement à sa nationalité devient aujourd’hui la nouvelle norme? Où sont la morale, le droit, les ententes et accords internationaux, les droits de l’homme, les conventions? Un renoncement écrit à sa propre identité nationale… En Europe, en Occident…

Nous condamnons résolument ces manifestations de racisme et de xénophobie. Nous constatons que la complaisance criminelle de l’Occident par rapport aux manifestations des mêmes sentiments en Ukraine depuis huit ans – il ne s’ agit que de la phase active de ces tendances apparues il y a bien longtemps – a contribue à la propagation du virus d’intolérance ethnique sur les organisations internationales.

Sur le renforcement de la présence militaire de l’Otan sur le « flanc oriental »

Nous avons souligné à maintes reprises que le renforcement du contingent de l’Otan sur le « flanc oriental », notamment en Estonie, en Lettonie, en Lituanie, en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie, revêt un caractère absolument provocatoire et ne favorise en aucune façon la sécurité européenne. Il est évident que l’endiguement de la Russie constitue de nouveau l’objectif principal de l’Alliance. L’Otan a augmenté depuis quelques jours les effectifs de ces bataillons multinationaux en Europe de l’Est, a élargi le nombre d’avions participant aux patrouilles de l’espace aérien etc.

Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance ont annoncé lors de leur rencontre extraordinaire du 4 mars le déploiement de plus de 130 avions et de 200 navires sur le « flanc oriental ». Toutes ces actions s’expliquent par une « menace » imaginée de la part de la Russie. Les autorités et les médias estoniens participent activement à l’aggravation de l’hystérie antirusse. N’ayez pas peur, la Russie n’a jamais menace l’Alliance et ne la menace pas aujourd’hui.

En même temps, la Russie ne peut pas ignorer la politique de confrontation de l’Otan vis-à-vis de Moscou. C’est la raison pour laquelle la Russie a présenté son initiative prévoyant des garanties du non-élargissement de l’Otan à l’est, du non-déploiement de systèmes offensifs sur le territoire des pays voisins de la Russie et du retour de la configuration de l’Alliance aux positions de 1997, date de la signature de l’Acte fondateur Russie-Otan.

Sur l’utilisation de serveurs néerlandais par des hackers dans des cyberattaques contre l’Ukraine 

Dans le contexte de l’horreur médiatique propagé notamment par la Haye et portant sur des « traces russes » dans les cyberattaques contre l’infrastructure ukrainienne en février dernier, nous avons constaté une publication des médias néerlandais évoquant l’utilisation de serveurs situés dans ce pays dans les attaques susmentionnées.

Il est à noter que ce n’est pas pour la première fois que des moyens informatiques des Pays-Bas sont utilisés afin d’effectuer des activités nocives dans l’espace médiatique. Les Pays-Bas rejettent toute la responsabilité sur ceux qui n’ont rien à voir avec ces faits, et ils propagent des désinformations au sein du pays. Les Néerlandais veulent visiblement profiter de l’occasion et prendre leur revanche des événements du décembre 2016, où ils n’avaient pas empêché une cyberattaque massive contre le système bancaire russe depuis le territoire ukrainien. Les serveurs et les centres de gestion de cette attaque se trouvaient eux-aussi sur le territoire néerlandais. Le Service fédéral de sécurité de Russie a publié le 2 décembre 2016 un communiqué à ce sujet.

En 2016, les Néerlandais étaient gênés quand les diplomates russes attiraient leur attention sur ce sujet en marge des réunions du Groupe d’experts gouvernementaux de l’ONU pour les acquis de l’informatisation et des télécommunications dans le contexte de la sécurité internationale et du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OSCE à Hambourg. Les hauts responsables néerlandais n’ont pas pu présenter à l’époque de réponse claire et ont souligné que ce comportement « incorrect » de hackers ukrainiens sur le territoire des Pays-Bas était hors de leur contrôle. Aujourd’hui, ils se sont brusquement « avisés » en affirmant que la Russie utilisait leurs serveurs pour attaquer l’Ukraine. Sans aucune preuve, comme d’habitude. Ils n’ont présenté aucun fait à personne, y compris à leur propre opinion publique.

Quant à nous, nous soulignons encore une fois que la Fédération de Russie s’oppose résolument à toute utilisation du cyberespace à des fins criminelles.   

En conclusion, je voudrais rappeler les premières consultations intergouvernementales russo-néerlandaises en matière de sécurité de l’information internationale, qui se sont déroulée à la Haye du 16 au 17 septembre 2021. Cette rencontre a permis aux experts des deux pays d’évoquer de manière confidentielle un large éventail de questions relatives à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Ils ont également établi un plan de coopération, de renseignement mutuel et, à terme, de coopération pratique directe en cas d’incidents cybernétiques.

C’est dommage qu’au lieu de développer les ententes existantes et de combattre les hackers, notamment sur leur propre territoire, les Pays-Bas multiplient des fake news sur la Russie dans le contexte de la solidarité pseudo-occidentale.

Sur la profanation de mémoriaux de guerriers soviétiques en Slovaquie

Nous sommes indignés par l’acte de vandalisme survenu dans la nuit du 2 au 3 mars 2022 à Bratislava visant le monument Slavin construit en hommage aux guerriers de l’Armée rouge tombés dans les batailles pour libérer la capitale slovaque pendant la Seconde Guerre mondiale. 6.845 combattants reposent sur le territoire du mémorial. Peut-être que ceux qui l’ont fait en offensant leur mémoire ne savaient même pas qu’il y avait différentes nationalités parmi eux. Leurs descendants vivent aujourd’hui dans différents pays. Et les nationalités se sont probablement mélangées depuis tant d’années. Il y avait également des Ukrainiens. Il s’agit d’une deuxième profanation survenue récemment en Slovaquie: un crime similaire a été commis à Kosice le 27 février.

Nous considérons ces actions comme des provocations illégales et amorales. Nous espérons que les autorités slovaques mèneront rapidement une enquête sur ces crimes, que les monuments seront remis en état et que les coupables seront traduits en justice. Nous espérons que toutes les mesures nécessaires seront prises pour empêcher que de tels incidents se reproduisent.

Nous appelons la Slovaquie à respecter rigoureusement les engagements découlant de l’Accord sur les relations d’amitié et la coopération entre la Fédération de Russie et la République de Slovaquie de 1993 et de l’Accord entre le gouvernement de la Fédération de Russie et le gouvernement de la Slovaquie sur les cimetières des victimes militaires et civiles de la guerre de 1995.

Nous connaissons et apprécions l’attachement du gouvernement slovaque à une vision pesée et objective de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Nous remercions la population slovaque pour la protection traditionnelle de la mémoire des guerriers libérateurs, pour l’entretien de leurs cimetières sur tout le territoire du pays. D’autant plus sont révoltantes les tentatives des vandales de ternir l’exploit immortel des combattants contre le nazisme!

Sur la profanation d’un cimetière militaire soviétique en Pologne

Nous sommes également indignés par l’information sur un acte de vandalisme au Cimetière des guerriers de l’Armée soviétique dans le parc Kosciuszko à Katowice (Pologne). Les vandales ont profané le monument et neuf pierres tombales avec des inscriptions outrageantes.

Le Ministère russe des Affaires étrangères avait attiré plusieurs fois l’attention des autorités polonaises sur les violations du droit international, des principes de respect mutuel et de bon voisinage, l’inadmissibilité et l’amoralité du point de vue humain de la campagne de « vandalisme d’État » – le démantèlement de monuments aux guerriers libérateurs soviétiques, la complaisance envers les actes d’hooliganisme.

Les communiqués de Pologne sur ce genre de délits surprennent par leur cynisme. Cette fois, les médias ont rapporté que certains habitants locaux soi-disant s’indignaient que des Ukrainiens puissent se trouver dans les tombes profanées. Je ne sais pas comment le qualifier. C’est de la déshumanisation, je n’ai pas d’autre mot.

Le degré d’hystérie antirusse attisée par les autorités polonaises surprend. Les habitants du pays autrefois connu pour son attachement aux traditions chrétiennes, dont le respect des défunts, aujourd’hui, dans le cadre d’une psychose de masse, tirent des conclusions absolument absurdes et inhumaines comme quoi il est possible de profaner les tombes des Russes et d’autres peuples de l’URSS, mais pas des Ukrainiens. D’où vient tout cela? Cela n’arrive pas en un jour. Ces fleurs du mal sont engendrées par des graines semées il y a bien longtemps. D’où vient tout cela? Je comprends qu’en arrosant quotidiennement avec des publications comme celles-ci dans les médias, il y aura effectivement des récoltes. Dans ce cas, quelqu’un a semé tout cela. D’où vient cette logique animale? Que dire. Je peux « féliciter » les propagandistes de l’Otan. C’est votre « victoire » réelle. C’est vous qui l’avez fait.

Après les tentatives d’élimination au sein de la société polonaise du « faux sentiment de gratitude », disaient-ils, « envers l’Armée rouge » pour avoir sauvé le peuple polonais pendant la guerre, vient une déshumanisation totale.

Nous appelons les autorités polonaises à revenir dans le cadre du droit international et humanitaire, des normes morales.

Réponses aux questions:

Question: Que pensez-vous du plan d’action de Boris Johnson appelé à unir la communauté internationale autour de l’Ukraine?

Réponse: Nous considérons l’initiative annoncée par le Premier ministre britannique Boris Johnson sur la création d’un « groupe international de soutien à l’Ukraine » comme une nouvelle confirmation des revendications de Londres d’un rôle de leader dans les efforts antirusses de l’Occident collectif. Sachant qu’en positionnant cette structure comme une sorte d’alliance de solidarité avec l’Ukraine dans les questions humanitaires, le gouvernement britannique dit directement que les objectifs « humanitaires » des alliés seront la poursuite de l’alimentation en armes du régime de Kiev, le renforcement de la pression économique sur Moscou et la lutte contre la « normalisation rampante de ce que la Russie fait en Ukraine ». Il fallait inventer une chose pareille. « La normalisation rampante de ce que la Russie fait en Ukraine ». Vous vous imaginez? Une normalisation, mais elle « rampe ».

Dans l’ensemble, l’annonce de récents plans par Londres pour lutter contre les efforts de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine n’a pas été une révélation, et « l’asphyxie économique » de notre pays depuis récemment est ouvertement déclarée comme objectif officiel de la politique étrangère britannique. Auparavant ils le cachaient et camouflaient. Et ce, depuis des siècles. Cela a commencé il y a longtemps. Lisez les lettres d’Ivan le Terrible à ses partenaires anglais. C’est la même chose. Rien n’a changé. Depuis tant de siècles. Maintenant ils ont formulé ce qu’ils veulent. Cela s’appelle « asphyxie » maintenant. Avant cela ils avaient inventé les « droits de l’homme », la liberté, la démocratie, les standards que nous devons respecter. Et maintenant tout est clair et succinct: « asphyxier l’économie russe. »

Il est évident que la pression des russophobes n’apporte pas les résultats escomptés: les sanctions se retournent contre ses auteurs. Je souligne ce que j’ai dit aujourd’hui: la Russie n’a pas encore réagi. La Russie n’a pas encore élaboré les mesures qui devaient être appliquées à titre de réaction. Mais ils l’ont déjà senti. Quel niveau d’analyse. Il est évident que la pseudo-solidarité s’effondre. Parce que ce n’est pas de la solidarité.

C’est ce qui explique les craintes de Londres concernant la « normalisation rampante » – l’élimination au plus vite du foyer de tension dans les relations entre la Russie et l’UE ne fait clairement pas partie des plans de l’establishment politique britannique. Nous espérons que tôt ou tard les dirigeants européens comprendront que le suivi aveugle des consignes en politique étrangère des agents politiques anglo-saxons comportent d’importants risques directs non seulement pour la sécurité régionale, ce qui est déjà évident, mais également pour le bien-être et la prospérité de l’Europe. Le Royaume-Uni a fait son choix. Il a montré son attitude envers le continent européen. Il a commencé à s’associer à une autre région du monde. Et cela fait probablement partie de l’ignorance de la géographie par plusieurs de ces représentants officiels. Un plan plutôt moyen.

Question: Que pouvez-vous dire sur la déclaration d’Audrey Azoulay, Directrice générale de l’Unesco, que les parties au conflit en Ukraine devaient assurer la protection des sites du patrimoine culturel? D’après vous, pourquoi a-t-elle était faite seulement maintenant? Pourquoi l’Unesco gardait le silence pendant huit ans?

Réponse: Alors ça, c’est un chef-d’œuvre. Là où l’Unesco doit vraiment parler, où c’est son champ d’activité, où cela concerne les problèmes de préservation de l’identité culturelle, l’aide pour préserver les langues des minorités nationales, soutenir, lutter contre la xénophobie, où cette organisation doit être présente, c’est évidemment le Donbass, l’Allée des anges, les enfants qui vivaient pendant huit ans sous les bombes – l’organisation n’y était pas et n’y est pas. C’est inconfortable, désagréable, cela ne s’inscrivait pas dans le contexte général. Voilà ce qu’il fallait constater et raconter. Ils comprenaient qu’ils n’ont pas l’intention de pousser Kiev à régler la situation pacifiquement, en remplissant les Accords de Minsk. Ils savaient qu’il faudrait travailler pendant longtemps dans cette région, pas un mois ou deux, mais des années, et ce fut le cas. Qui voulait s’en occuper? Mais maintenant ils peuvent parfaitement se dérouler. Et pas seulement l’Unesco. L’OSCE s’est soudainement réveillée. Alors qu’avant il était impossible de faire parler les représentants de l’OSCE sur l’agenda.

Nous avons noté la déclaration politiquement engagée et unilatérale de l’Unesco publié le 3 mars sur la situation en Ukraine. C’est probablement la première fois dans l’histoire de l’Organisation que le dirigeant de son Secrétariat a enfreint de manière aussi ouverte les termes de la Charte aux profit des pays de l’Occident collectif. La Directrice générale de l’Unesco, la Française Audrey Azoulay a clairement abusé de ses fonctions en oubliant que l’intégrité territoriale et la souveraineté ne font pas partie du mandat de l’Unesco. Rappelons que conformément à la Charte « les obligations du Directeur général et du personnel sont purement internationales. En remplissant leurs fonctions ils ne doivent pas demander ou recevoir des consignes d’un quelconque gouvernement ou établissement sans rapport avec l’Organisation. Ils doivent s’abstenir de toute actions pouvant se refléter sur leur position en tant que personnalités internationales ».

En d’autres termes, le Secrétariat de l’Unesco a préféré une position politisée au moment où il aurait pu s’en distancer.

D’autant que l’Unesco sait garder le silence. Pendant huit ans, le Secrétariat ne remarquait pas les persécutions des habitants russophones de l’Ukraine, il n’a pas trouvé ne serait-ce qu’un mot de compassion envers les victimes de la terreur nationaliste ukrainienne dans le Donbass. La Russie appelait plusieurs fois l’Organisation à s’exprimer publiquement sur les grossières violations par l’Ukraine des termes de la Convention sur la lutte contre la discrimination dans l’éducation de 1960, la privation d’une grande partie de la population de la possibilité d’utiliser sa langue natale, le nettoyage de l’espace médiatique national ukrainien de médias russophones et les nombreux cas de poursuites des journalistes. Pas seulement les nôtres, les russophones, il y avait aussi des journalistes ukrainiens et étrangers qui y travaillaient. Certains ne revenaient parce qu’ils avaient été tués. En réponse, sans surprise, nous recevions seulement des réponses bureaucratiques vides et sans contenu.

La voix de l’Unesco ne se fait pas non plus entendre pour protéger la culture russe. D’autant que parmi les personnalités de l’éducation, de la science, de la culture, du sport, de la communication et de l’information touchées par la « chasse aux sorcières » lancée en Occident il y a des personnes directement liées à l’Organisation, notamment l’Artiste de l’Unesco pour la paix Valeri Guerguiev.

Nous appelons les fonctionnaires des organisations internationales à cesser de complaire au nationalisme, à la russophobie, à la xénophobie déployée par l’Occident. L’Unesco doit se concentrer sur l’objectif écrit dans sa Charte qui consiste à « contribuer au renforcement de la paix et de la sécurité en élargissant la coopération entre les peuples en matière d’éducation, de science et de culture ». Et il y avait un champ d’activité dans le Donbass. Huit ans.

De son côté, la Fédération de Russie prend toutes les mesures possibles pour protéger les sites du Patrimoine mondial de l’Unesco, les établissements culturels, éducatifs et autres de l’infrastructure civile sur le territoire de l’Ukraine, ainsi que pour assurer la sécurité des journalistes.

Combien de médias (nous ferons absolument une synthèse) russophones, russes ou agissant en tant que partie de holdings médiatiques associées à la Russie ont été fermés et sous quels prétextes? Avec quelles accusations? Où est l’Unesco? Au moins un mot? Cas il ne s’agit d’une source, de deux ou de cinq. Il s’agit de centaines de sources, notamment des chaînes de télévision, des sites, des réseaux sociaux, des messageries. Ce processus a commencé bien avant aujourd’hui. Il a simplement connu aujourd’hui une importante évolution. Combien nos journalistes ont été intimidées à l’étranger? Alors que chaque jour nous appelions à la paix et à la mise en œuvre des Accords de Minsk. Je disais pendant chaque conférence de presse que Donetsk et Lougansk faisaient également partie de l’Ukraine. Nous partons du principe qu’ils doivent être réintégrés, qu’ils doivent vivre comme un pays uni, que le régime de Kiev devait garantir leur coexistence. Nous disions tout cela.

Dans ce contexte, nos médias étaient évincés de l’espace mondial. Comment est-ce possible? Maintenant ils sont évincés parce que nous menons une opération spéciale. En d’autres termes, quoi qu’on fasse, le résultat est toujours le même.

Question: Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont complètement renoncé à l’achat du pétrole et du gaz russes et ont appelé les autres à suivre leur exemple. Certains pays occidentaux, au moins verbalement, discutent de cette possibilité. La Russie a-t-elle un plan en cas de perte partielle du marché européen, et dans quelle mesure la Russie est-elle capable de réorienter ses flux d’exportation ?

Réponse: Je voudrais attirer votre attention sur la déclaration du vice-Premier ministre de la Fédération de Russie Alexandre Novak. Il est également disponible sur nos sites. Par conséquent, je ne voudrais pas analyser cette situation. Ce n’est pas exactement une question du ministère des Affaires étrangères – tarification, diversification, production, transport, logistique des ressources énergétiques – cela concerne toujours nos spécialistes. Le vice-Premier ministre Alexandre Novak a clairement décrit toutes les perspectives dans sa déclaration.

Question: Est-il prévu d’élargir la composition des ambassades et consulats généraux dans les pays d’Asie-Pacifique, y compris l’Amérique du Sud, dans le cadre de la rupture des relations avec l’Europe et les États-Unis ?

Réponse: Aucune information pour le moment sur ses plans. Quant à la ruprure des relations, même la réduction des relations nécessite beaucoup plus d’efforts de la part des diplomates qu’un simple travail de routine.

Nos diplomates travaillent. Ne pensez pas que pendent que cette hystérie de masse se produit en Occident, ils ne font rien. Rien de tel. Un énorme travail est mené maintenant pour aider nos citoyens à travers le monde, protéger leurs intérêts, faciliter le retour ou la relocalisation dans les pays, compte tenu de ce qui a été fait à l’industrie aéronautique. Je ne parle pas de logistique. C’est vraiment l’affaire de l’industrie aéronautique.  C’est comme un arbre avec une énorme couronne ramifiée. C’est une énorme infrastructure. Il y a beaucoup de travail et ils ne restent certainement pas les bras croisés.

Pour l’insant il est difficile de comprendre ce que disent les dirigeants de ces pays occidentaux, leurs ministres, les représentants de leurs entreprises. Dans notre pays, ils ne peuvent même pas identifier leurs décisions. Est-ce une décision, est-ce une déclaration d’intention, est-ce une décision définitive, est-ce une solution temporaire, n’est-ce pas une décision, mais juste une déclaration indiquant une position, est-ce leur position ou est-ce une position collective imposée ou leur a-t-il été proposé ? S’il s’agit d’une solution temporaire ou d’une déclaration, combien de temps durera-t-elle ? Maintenant, il est impossible de comprendre quoi que ce soit. Même par les actions des entreprises : parfois elles disent qu’elles partent, puis qu’elles partent, mais provisoirement, puis qu’elles reviennent. Je n’imagine rien – c’est comme ça. C’est tout simplement impossible à comprendre. Pourquoi? Je vais vous expliquer. Ces décisions leur sont imposées. Lorsque vous prenez une décision, vous pouvez douter – soit vous la prenez après réflexion, soit, en la prenant, vous précisez à quoi vos doutes étaient liés et quelles sont vos conditions. Vous pouvez parler calmement de ce sujet, c’est votre décision, vous en êtes responsable. Et vous savez comment la situation évoluera si les circonstances changent. Ils ne peuvent pas expliquer ce qu’ils veulent dire – c’est évident. Ce n’est ni leur décision, ni leurs entreprises, ni les secteurs économiques, ni les corporations, etc. C’est une politique imposée par le chantage, ne laissant d’autre choix que d’accepter ce point de vue et seulement ce point de vue. C’est une sorte d’attaque.

Voir également notre dossier sur la situation en Ukraine.


Déclaration de Guénnadi Ziouganov

Premier secrétaire du Parti communiste de la fédération de Russie

24 février 2022

Notre parti et les forces patriotiques de gauche ont depuis longtemps formulé leur position vis-à-vis du régime nazi-bandériste qui a pris le pouvoir par la force en Ukraine.

Le Président V.V. M. Poutine s’est adressé aujourd’hui à tous les citoyens du pays et à la communauté mondiale. Nous partageons ses préoccupations. Et nous comprenons la décision prise par les plus hautes autorités de notre pays. Elle vise principalement à assurer la sécurité et à instaurer la paix sur le territoire ukrainien, qui souffre depuis longtemps, et surtout dans le Donbass.

Je connais bien l’Ukraine. J’ai des parents et des amis là-bas. La moitié des hommes de notre village ont travaillé au Donbass. Mon épouse est originaire d’Ukraine. Je suis en contact quotidiennement avec mes amis et ma famille. En parlant avec eux, j’ai compris quelle tragédie s’était déroulée dans le pays natal des Russes. Les Grand-russes, les Biélorusses et les Ukrainiens forment un seul peuple avec une histoire commune, une culture commune, une foi commune et des victoires communes.

Après que les Américains ont tout fait pour détruire notre mère patrie soviétique commune, l’Ukraine s’est retrouvée dans leurs griffes comme une mèche, avec laquelle ils voulaient mettre le feu, par tous les moyens, à la terre natale russe. Dans quel but ? Pour diviser définitivement nos peuples et nous éliminer comme leur principal concurrent de l’arène géopolitique. Avant, c’était l’Union soviétique, mais aujourd’hui, c’est la Fédération de Russie. Le fait est que nous sommes le seul pays capable de mettre au pas tout agresseur en cas de conflit militaire sur la base de frappes de missiles.

Je pense que tout doit être fait maintenant pour que la paix puisse être établie en Ukraine et dans le Donbass. Je souhaite donc que nos chefs militaires, nos officiers et nos soldats fassent tout avec compétence et professionnalisme. Ils ont montré en Crimée qu’ils pouvaient le faire de manière exceptionnelle.

Je voudrais vous rappeler qu’il y avait trente mille soldats ukrainiens et environ le même nombre de soldats russes en Crimée. Pas une seule mitrailleuse, pas un seul canon n’a tiré. Pourquoi ? Parce que tout le monde a compris : les citoyens de Crimée ne voulaient pas d’un gouvernement nazi-banderiste qui rôtit les gens vivants, comme c’était le cas à Odessa. Le gouvernement bandériste est prêt à frapper quiconque est en désaccord avec son idéologie nazie. Ensuite, le peuple et les citoyens de Crimée ont soutenu activement les efforts de la Fédération de Russie et ont pris la décision importante de retourner dans leur patrie.

Nous avons proposé de mener toutes les négociations nécessaires. Notre parti a soutenu le processus de Minsk. J’ai rencontré Loukachenko à plusieurs reprises, et à Minsk, nous avons tenu une réunion de l’union des partis de gauche et des partis communistes. Nous avons développé une ligne commune là-bas. Nous avons adopté un Appel au peuple ukrainien et à tous nos amis compatriotes pour un seul Etat d’union. Nous avons examiné cette question lors d’une conférence internationale des forces de gauche-patriotique et communistes. Cent trente-deux délégations sont venues chez nous pour célébrer le centenaire de la Grande Révolution d’Octobre, de l’Armée rouge et du Komsomol. Toutes les délégations étrangères (à une seule près) ont soutenu la Russie à l’époque. Tant sur la Crimée, sur Sébastopol que sur le Donbass. Je suis sûr qu’aujourd’hui, ils soutiendront également les efforts de consolidation de la paix de ceux qui tentent de mettre fin au nazisme et au fascisme dans l’Ukraine fraternelle.

Bien sûr, l’Europe occidentale et l’Amérique m’étonnent. Mais l’Amérique résout ses problèmes géopolitiques dans cette affaire.

Avant-hier, du haut de la tribune de la Douma d’État, j’ai dit : “L’Amérique nous voit, avant tout, comme un adversaire et un concurrent. Et elle fera tout son possible pour étrangler la Russie, avec les gars de l’OTAN.

En leur temps, Eltsine et Gorbatchev ont trahi tous nos intérêts, ont donné à la CIA tous les biens avec Tchoubaïs, qui a vendu pour presque rien et détruit des industries entières de l’économie soviétique. Même dans ce cas, cela ne semblait pas être suffisant pour eux. J’ai vu au Conseil de l’Europe comment ils ont étranglé la Biélorussie fraternelle, détruit la Yougoslavie, se sont opposés à la Syrie, ont mis le feu à la guerre dans le Caucase avec leurs terroristes, j’ai alors compris qu’il n’y a pas d’amis et d’alliés là-bas. Il y a ceux qui n’aiment pas la grande Russie, sous quelque forme que ce soit. Sous la forme de l’Empire, de l’Union soviétique ou de l’actuelle Fédération de Russie.

Par exemple, ils étaient prêts à étrangler vivant le Belarus, parce qu’il n’a pas accepté la politique du Eltsinisme, mais a poursuivi sa propre politique indépendante et intelligente, ayant doublé son potentiel par rapport à 1990.

Aujourd’hui, c’est le moment de vérité. Une décision très difficile et responsable a été prise aujourd’hui.

Je voudrais m’adresser au peuple ukrainien. À mes compatriotes, amis, collègues, avec qui j’ai joué au volley-ball, avec qui j’ai étudié à l’Académie. Unissons-nous tous et chassons cette meute qui s’est installée à Kiev, défigure votre vie, ne vous permet pas d’être amis et de vous développer pacifiquement. Ils cherchent à vendre même les plus riches terres noires ukrainiennes. Tout est privatisé, pillé et détruit.

Je voudrais vous rappeler que sous l’URSS l’Ukraine était une puissante république à la suite de la modernisation de Lénine-Staline. Vous étiez membre des Nations Unies. Vous étiez une force avec laquelle il fallait compter. En termes de potentiel économique et technique, l’Ukraine était l’un des dix pays les plus développés du monde. L’Ukraine produisait les meilleurs avions, des missiles de première classe à Yuzhmash, d’excellents moteurs, de magnifiques navires. L’Ukraine pouvait tout faire. Mais aujourd’hui, les agents de la CIA, les nazis et les banderistes y ont uni leurs forces, nous ne pouvons pas nous réconcilier avec cela.

S’adressant aux militaires, M. Poutine a fait remarquer que pendant la Grande Guerre patriotique, vos grands-pères ont combattu avec nous contre les nazis et ont vaincu ensemble le fascisme. Comment pouvons-nous tolérer ces gredins, qui président à cette tragédie à la fois à Kiev et dans le Donbass ?

Mon père a commencé la guerre en Bessarabie. Puis, pendant plusieurs mois, il s’est battu pour Odessa. Puis, près de Sébastopol, il a été gravement blessé. Il a été tiré du bombardement sur un manteau par le professeur Zagorulko, avec qui mon père était ami jusqu’à ses derniers jours, et par l’ouvrier Pivovarov de Rostov. Mon père a survécu et a continué à être ami avec eux au cours des années suivantes.

Aujourd’hui, cette clique éduque les enfants du matin au soir dans l’idéologie nazie, dans la haine de tout le peuple russe. Selon un recensement, 82 % des citoyens ukrainiens ont déclaré que leur langue maternelle est le russe. Vous devez être les derniers scélérats pour abolir le droit d’une personne à parler russe. Il faut être une vraie crapule pour faire passer une loi qui fait des Russes un peuple non autochtone. Seuls les ennemis des peuples ukrainien, russe et biélorusse pourraient faire cela. Les ennemis des Juifs, des Tatars et de tous les autres peuples. Aucun autre pays au monde n’a eu autant d’impudence et de méchanceté.

Nous vous devons aujourd’hui de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter les pertes pendant cette opération d’imposition de la paix.

Pour notre part, nous avons travaillé sans relâche dans ce domaine pendant toutes ces années. Nous avons envoyé 93 convois avec des cargaisons humanitaires. Cela représente 12 000 tonnes de médicaments, de nourriture, de manuels scolaires. Avec Kobzon, nous avons créé le mouvement “Les enfants de Russie aux enfants du Donbass”. Nous avons accueilli dix mille enfants à Sneguiry, près de Moscou. Ce sont des enfants merveilleux qui parlent un excellent russe et connaissent l’ukrainien.

Je suis sûr que le peuple ukrainien va se finir par réveiller de ce mensonge et de cette saleté. Espérons que l’Europe reviendra enfin à la raison et réalisera qu’il n’y aura jamais de paix et de tranquillité dans ses étendues si les Américains et les membres de l’OTAN incitent à la guerre au cœur du monde russe.

J’ai travaillé pendant de nombreuses années au Conseil de l’Europe. Avec Melnikov, Kharitonov, Kalashnikov, en prenant la parole là-bas, j’ai dit que la plus belle initiative en géopolitique sera le moment où l’Union européenne se mettra d’accord avec nous. Et alors nous construirons un grand pont vers l’avenir. Un pont entre la Russie et la région Asie-Pacifique.

C’est là, en Asie, que se trouve aujourd’hui le taux de développement financier et économique le plus élevé. La Chine a montré des résultats étonnants pour son développement en 40 ans. Seule l’URSS avait un taux de développement plus élevé. Notre travail commun aurait un effet considérable sur le développement de la civilisation, de la culture, de la paix, du progrès, des réalisations scientifiques et sportives. Nous l’avons vu maintenant à Pékin. Nous félicitons le Parti communiste chinois et le peuple chinois pour la brillante organisation des Jeux olympiques. Ils ont montré ce qu’est la véritable compétition, et ce qu’est la grandeur d’âme, non seulement du sport, mais aussi de l’État.

J’aimerais beaucoup que nos dirigeants, y compris nos opposants, réalisent que pour concrétiser l’idée d’unir les peuples slaves – les Russes, les Ukrainiens et les Biélorusses – pour assurer notre sécurité, nous devons nous rappeler, surtout en cette année du centenaire de la fondation de l’URSS, que nous étions le pays le plus grand, le plus fort, le plus intelligent, le plus victorieux et le plus cosmique dans la configuration de l’URSS. Quand le socialisme, la justice et l’amitié entre les peuples ont prévalu.

A la veille de la création de l’URSS (en 1918 et 1919) Kiev passait tantôt aux mains des Allemands et tantôt aux mains les Polonais. Il y avait toutes sortes de gens. Et seule l’invincible et victorieuse Armée rouge a pu libérer le peuple ukrainien de cette invasion. En nous unissant, nous sommes devenus un grand pays. Nous avons vaincu le fascisme. Nous avons créé les meilleures sciences et technologies du monde. L’éducation de classe et l’amitié des peuples étaient au-dessus de tout en URSS.

Nous sommes en mesure de tourner une nouvelle page. Mais pour le faire aujourd’hui, nous devons faire preuve de courage et d’unité.

J’en appelle une fois de plus au peuple ukrainien, épris de paix et de talent. A mes amis et à mes proches. A ceux qui portent l’uniforme. Vous ne devez pas vous plier aux exigences des criminels qui ont pris le pouvoir par la force à Kiev. Vous ne devez pas recevoir d’ordres de généraux de l’OTAN qui ne nous souhaitent pas la paix avec l’Ukraine fraternelle. Vous étiez l’une des dix républiques les plus puissantes et les plus talentueuses de toute la planète. Vous avez perdu près de 12 millions de vos citoyens pendant toutes ces années : de 51 millions, vous êtes passés à moins de 40 millions. Les personnes talentueuses sont obligées d’aller en Pologne comme paysans, pour nettoyer leurs toilettes et désherber leurs jardins.

Ce sont des Ukrainiens talentueux, qui travaillent dur. Vous avez perdu la plupart de votre industrie moderne. Ceux qui ne veulent ni la paix, ni la bonté, ni le repos tentent de vous dresser contre vos frères et amis.

Je suis sûr que vous entendrez la voix de vos amis. La voix de la raison. Et notre parti, avec les forces patriotiques de gauche, fera tout pour rétablir les liens qui ont été rompus et pour raviver les bons sentiments qui ont toujours été les nôtres.

Je souhaite que nous puissions trouver parmi les députés, les écrivains, les compositeurs de talent, les grands chanteurs et tous les citoyens de l’Ukraine ceux qui nous tendront courageusement la main. Et nous allons nous asseoir ensemble à la table des négociations et trouver une solution aux problèmes urgents.

Les autorités nazies-banderistes sont totalement incapables de s’asseoir à une table commune et de discuter des problèmes urgents.

Toute guerre se termine par des négociations. Les négociations doivent être intelligentes et significatives. Nous avons préparé un programme intitulé “Dix étapes pour une vie décente”. Il s’agit d’un véritable programme d’unification des peuples de notre ancienne patrie soviétique et d’un nouveau cap financier, économique, étatique et politique qui assurera la paix, le calme et un développement digne de ce nom dans nos grands espaces.

Travaillons ensemble dans cette direction.

Je souhaite à tous paix, courage et volonté en ce moment très crucial pour le sort de chacun et de l’Europe dans son ensemble.  

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L’homme qui a vendu l’Ukraine

Publié le 05/03/2022

Mike Whitney, le 5 mars 2022

Volodymyr Zelensky est l’actuel président de l’Ukraine. Il a été élu lors d’une victoire écrasante en 2019 sur la promesse d’apaiser les tensions avec la Russie et de résoudre la crise dans les républiques séparatistes de l’est de l’Ukraine. Mais il n’a pas fait la moindre tentative pour tenir sa parole sur ces deux questions. Au contraire, il a considérablement exacerbé la crise interne de l’Ukraine tout en provoquant sans relâche la Russie. Zelensky a eu de nombreuses occasions d’aplanir les difficultés avec Moscou et d’empêcher le déclenchement des hostilités. Au lieu de cela, il a constamment aggravé la situation en suivant aveuglément les directives de Washington.

Zelensky a été adulé par l’Occident et loué pour sa bravoure personnelle. Mais, dans la pratique, il n’a pas réussi à rétablir l’unité nationale ou à mettre en œuvre l’accord de paix crucial qui est la seule voie vers la réconciliation. Le président ukrainien n’aime pas le protocole dit de Minsk et a refusé d’en respecter les exigences fondamentales. En conséquence, la guerre fratricide à forte connotation ethnique qui a embrasé l’Ukraine au cours des huit dernières années se poursuit aujourd’hui sans qu’aucune issue ne soit en vue. Le président Vladimir Poutine a fait référence à l’obstination de Zelensky dans un récent discours prononcé au Kremlin. Il a déclaré :

« Lors de l’événement d’hier… les dirigeants ukrainiens ont déclaré publiquement qu’ils n’allaient pas respecter ces accords. Qu’ils ne les respecteraient pas. Eh bien, qu’avez-vous à ajouter ? » (Vladimir Poutine)

La plupart des Américains ne réalisent pas que le rejet des accords de Minsk par Zelensky a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les responsables russes avaient travaillé pendant huit ans sur Minsk, élaborant des conditions acceptables pour toutes les parties. Puis, à la onzième heure, Zelensky a mis le holà à l’accord d’un geste de la main. Pourquoi ? Qui a dit à Zelensky d’abandonner l’accord ? Washington ? Oui, bien sûr.

Et pourquoi Zelensky a-t-il déployé 60 000 troupes de combat dans la zone située juste au-delà de la ligne de contact (dans l’est de l’Ukraine), où elles pouvaient lancer des obus mortels sur les villes et villages des Russes ethniques qui y vivaient ? De toute évidence, le message envoyé à la population était qu’une invasion était imminente et qu’elle devait fuir immédiatement ses maisons ou s’abriter dans ses caves. Quel objectif Zelensky espérait-il atteindre en forçant ces gens à se recroqueviller dans leurs maisons, craignant pour leur vie ? Et quel message entendait-il envoyer à Moscou, dont les dirigeants regardaient ces événements avec une horreur absolue ?

Savait-il que ses actions allaient déclencher des alarmes en Russie, forçant Poutine à appeler ses militaires et à les préparer à une éventuelle invasion pour protéger son peuple de ce qui semblait être une opération massive de nettoyage ethnique ? Oui, c’est ce qu’il faisait.

Alors, en quoi ces actions sont-elles cohérentes avec les promesses de campagne de Zelensky de restaurer l’unité nationale et de résoudre pacifiquement les problèmes de l’Ukraine avec la Russie ?

Elles ne sont pas du tout cohérentes, elles sont diamétralement opposées. En fait, Zelenskyy semble fonctionner selon un tout autre scénario. Prenez, par exemple, son refus total d’aborder les préoccupations minimales de la Russie en matière de sécurité. Zelensky savait-il que Poutine avait déclaré à plusieurs reprises que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN était une « ligne rouge » pour la Russie ? Savait-il que Poutine n’a cessé de répéter la même chose depuis 2014 ? Sait-il que Poutine a prévenu que si l’Ukraine prenait des mesures pour rejoindre l’OTAN, la Russie serait obligée de prendre des mesures « militaro-techniques » pour assurer sa propre sécurité ? Zelensky est-il au courant que l’OTAN est une alliance contrôlée par Washington qui s’est livrée à de nombreux actes d’agression contre d’autres États souverains. Voici une courte liste des réalisations de l’OTAN :

  • La destruction de la Yougoslavie
  • La destruction de l’Afghanistan
  • La destruction de la Libye
  • La destruction de l’Irak
  • La destruction de la Syrie

Zelensky sait-il que l’OTAN est ouvertement hostile à la Russie et considère la Russie comme une menace sérieuse pour ses ambitions expansionnistes ?

Oui, il est au courant. Ça ne l’a pas empêché d’exprimer publiquement son intérêt pour le développement d’armes nucléaires. Qu’est-ce que cela signifie ? Imaginez le problème que cela poserait à la Russie. Imaginez qu’une marionnette soutenue par les États-Unis, comme Zelensky, ait des missiles nucléaires au bout des doigts. Comment pensez-vous que cela pourrait affecter la sécurité de la Russie ? Pensez-vous que Poutine pourrait ignorer une telle évolution et continuer à remplir son devoir de protection du peuple russe ?

Et pourquoi Zelenskyy a-t-il accepté de laisser livrer des cargaisons successives d’armes mortelles à l’Ukraine s’il recherchait sincèrement la paix avec la Russie ? Pensait-il que Poutine était trop stupide pour voir ce qui se passait juste sous son nez ? Pensait-il qu’il normalisait ses relations en développant son arsenal, en menaçant son propre peuple et en se pliant à toutes les exigences de Washington ?

0u bien considérait-il que les demandes de garanties de sécurité de Poutine étaient déraisonnables ? C’est cela ? Pensait-il que de l’autre côté de l’océan, les États-Unis permettraient au Mexique d’installer des bases militaires, des pièces d’artillerie et des sites de missiles le long de leur frontière sud ? Y a-t-il un président dans l’histoire américaine qui n’aurait pas fait la même chose que Poutine ? Y a-t-il un président dans l’histoire des États-Unis qui n’aurait pas lancé une attaque préventive sur ces armes mexicaines et vaporisé tout être vivant dans un rayon de 30 km ?

Non, les demandes de Poutine étaient tout à fait raisonnables, mais Zelenskyy les a quand même ignorées. Pourquoi ?

Zelenskyy sait-il qu’il y a des « Sektor » de droite, des néo-nazis au sein du gouvernement, de l’armée et des services de sécurité ? Sait-il que, même s’ils sont peu nombreux, ils constituent une force avec laquelle il faut compter et qui joue un rôle important dans la haine et la persécution des Russes ethniques ? Sait-il que ces éléments d’extrême droite participent à des défilés aux flambeaux, se font imprimer des croix gammées ou des tatouages SS sur les bras, et vénèrent l’idéologie racialiste d’Adolph Hitler ? Se rend-il compte que nombre de ces nazis se sont livrés à des actes criminels de brutalité, notamment l’incinération de 40 civils dans le bâtiment des syndicats à Odessa en 2014 ? Pense-t-il que les programmes secrets de la CIA pour armer et former ces militants d’extrême droite renforcent la confiance ou pense-t-il que cela rappelle à Moscou une guerre catastrophique au cours de laquelle 27 millions de Russes ont été exterminés par la Wehrmacht allemande ?

Vous rendez-vous compte que tout ce que Zelensky a fait, a été fait dans l’intention de provoquer la Russie ?

Tous les discours sur l’adhésion à l’OTAN, tous les discours sur la construction d’armes nucléaires, l’accumulation constante d’armes mortelles, le mouvement des troupes vers l’est, le refus d’appliquer le traité de Minsk et le rejet des demandes de sécurité de Poutine : tout cela constituait une série de provocations délibérées. Mais pourquoi ? Pourquoi avoir « appâté l’ours », telle est la question.

Parce que Washington veut attirer la Russie dans une guerre pour pouvoir diaboliser davantage Poutine, isoler la Russie, lancer une opération de contre-insurrection contre l’armée russe et imposer des sanctions économiques sévères qui infligeront un maximum de dommages à l’économie russe. C’est la stratégie de Washington en un mot, et Zelenskyy aide Washington à atteindre ses objectifs. Il se permet d’être l’outil de Washington. Il sacrifie son propre pays pour faire avancer les intérêts des États-Unis.

Tout cela contribue à souligner un point qui n’est jamais pris en compte par les médias et jamais discuté par les experts des informations câblées, à savoir que l’Ukraine va perdre la guerre, et que Zelenskyy le sait. Il sait que les forces armées ukrainiennes ne font pas le poids face à l’armée russe. C’est comme si un Géant écrasait une mouche. L’Ukraine est la mouche. Le public a besoin d’entendre ça, mais il ne l’entend pas. Au lieu de cela, ils entendent des blablas sur des Ukrainiens héroïques qui combattent l’envahisseur russe. Mais ce sont des absurdités, des absurdités dangereuses qui encouragent les gens à sacrifier leur vie pour une cause perdue. L’issue de ce conflit n’a jamais fait de doute : L’Ukraine va perdre. C’est certain. Et si vous lisez entre les lignes, vous verrez que la Russie est en train de gagner la guerre haut la main ; ils écrasent l’armée ukrainienne à chaque tournant, et ils continueront à les écraser jusqu’à ce que l’Ukraine se rende. Regardez cette brève interview du colonel Douglas MacGregor par Tucker Carlson et vous comprendrez ce qui se passe réellement :

Tucker : « Où en est la guerre à partir de ce soir » ? (1er mars)

Colonel McGregor : « Eh bien, les 5 premiers jours, nous avons assisté à un mouvement très lent et méthodique des forces russes pénétrant en Ukraine….. Ils se sont déplacés lentement et prudemment et ont essayé de réduire les pertes parmi la population civile, en essayant de donner aux forces ukrainiennes l’opportunité de se rendre. C’est terminé. Et dans la phase où nous nous trouvons maintenant, les forces russes ont manœuvré pour encercler et entourer les forces ukrainiennes restantes et les détruire par une série de frappes massives à l’artillerie, à coup de roquettes, de frappes aériennes, avec les blindés russes qui se rapprochent lentement mais sûrement et anéantissent ce qui reste. Donc, c’est le début de la fin de la résistance ukrainienne.

Tucker : Quel est l’objectif de Poutine ici ? »

Colonel McGregor : « Poutine a entrepris d’honorer sa promesse de 2007 à la Conférence sur la sécurité de Munich, où il a dit : ‘Nous ne permettrons pas l’expansion de l’OTAN jusqu’à un point où l’OTAN toucherait notre frontière, en particulier en Ukraine et en Géorgie’. Nous considérons ces pays comme des chevaux de Troie pour la puissance militaire de l’OTAN et l’influence des États-Unis… ». Il a répété cet avertissement à maintes reprises, dans l’espoir d’éviter d’avoir à prendre des mesures pour nettoyer efficacement l’est de l’Ukraine de toute force d’opposition, quelle qu’elle soit, et de placer ses forces dans une position vis-à-vis de l’OTAN qui nous dissuaderait de toute nouvelle tentative pour influencer ou transformer l’Ukraine en une plate-forme pour la projection de la puissance américaine et occidentale en Russie. Son objectif – à ce jour – est de s’emparer de toute la partie orientale de l’Ukraine (à l’est du Dniepr) et il a traversé le fleuve là où il se prépare à investir la ville de Kiev.

À ce stade, Poutine doit décider de ce qu’il veut faire de plus. Je ne pense pas qu’il veuille aller plus à l’ouest. Mais il aimerait être sûr que ce qui émergera de cette Ukraine… sera « neutre », non aligné et, de préférence, favorable à Moscou. Ça, il l’acceptera. Si ce n’est pas le cas, sa guerre n’aura été qu’une perte de temps » (« Colonel Douglas MacGregor avec Tucker Carlson », voir la vidéo sur Rumble).

Ce que nous pouvons déduire de cette courte interview :

  • La Russie va l’emporter et l’Ukraine va perdre.
  • L’Ukraine va être divisée. Poutine va créer le tampon dont il a besoin pour assurer la sécurité de son pays.
  • Quiconque gouvernera la partie occidentale de l’Ukraine devra déclarer sa « neutralité » (par écrit) et rejeter toute offre d’adhésion à l’OTAN. Ceux qui violeront cette promesse seront démis par la force.

Mais voici ce qui est important : tous les principaux acteurs de ce fiasco savaient dès le départ que l’Ukraine n’avait aucune chance de vaincre l’armée russe. C’était couru d’avance. Ce que nous voulons savoir, c’est pourquoi Zelenskyy n’a pas pris de mesures pour éviter la tragédie avant qu’elle ne se produise.

Répondre à cette question, c’est révéler « qui est vraiment Zelenskyy ».

Posez-vous cette question : Pourquoi Zelenskyy n’a-t-il pas négocié avec Poutine lorsqu’il en avait l’occasion ? Pourquoi n’a-t-il pas retiré ses 60 000 soldats de l’Est ? Pourquoi n’a-t-il pas arrêté les livraisons d’armes de Washington ? Pourquoi n’a-t-il pas appliqué le traité de Minsk ? Pourquoi n’a-t-il pas rejeté l’offre d’adhésion à l’OTAN ?

Enfin, pourquoi était-il si déterminé à faire ce qu’il savait être une source de colère pour Moscou et accroître la probabilité d’une guerre ?

Il n’est pas difficile de répondre à ces questions.

Zelensky a agi sur ordre de Washington depuis le début. Nous le savons. Il a également mis en œuvre l’agenda de Washington, pas le sien et certainement pas celui de l’Ukraine. Nous le savons aussi. Mais cela ne l’exonère pas de sa responsabilité. Après tout, c’est un adulte capable de distinguer le bien du mal. Il sait ce qu’il fait, et il sait que c’est mal ; pire que mal, c’est inexcusable. Il envoie des hommes mourir dans une guerre dont il sait qu’ils ne peuvent pas la gagner ; il inflige des souffrances et des blessures incalculables à son propre peuple sans aucune raison ; et – le pire de tout – il a ouvert la voie à la dissolution de l’Ukraine elle-même, le pays qu’il avait juré de défendre. Ce pays va être brisé en morceaux dans le cadre d’un règlement final avec la Russie, et Zelenskyy aura une bonne part de responsabilité.

Comment un homme comme lui peut-il vivre avec lui-même ?

https://www.unz.com/mwhitney/the-man-who-sold-ukraine/

Traduction: MP


Récapitulatif des mises en garde concernant l’Ukraine

L’extrême brutalité de la conception russe du pouvoir ne fait pas débat, mais les Ukrainiens peuvent en vouloir au jeu trouble de leurs dirigeants, qui ont servi les intérêts étranger (souvent en lien avec une intense corruption, cf. le maire de Kiev).

Petite compilation de tous les avis des stratèges et diplomates des Etats-Unis qui ont alerté sur l’extrême danger de guerre de ce jeu pervers :

La chose la plus frappante à propos de la guerre en Ukraine est le nombre de penseurs stratégiques de premier plan qui ont averti pendant des années qu’elle allait arriver si nous continuions sur la même voie. Personne ne les a écoutés et nous y sommes.
Petite compilation de ces avertissements, de Kissinger à Mearsheimer.

Le premier est George Kennan, sans doute le plus grand stratège de politique étrangère des États-Unis, l’architecte de la stratégie américaine de la guerre froide. Dès 1998, il a averti que l’expansion de l’OTAN était une « erreur tragique » qui devrait finalement provoquer une « mauvaise réaction de la Russie ».

Puis il y eut Kissinger, en 2014. Il a averti que « pour la Russie, l’Ukraine ne peut jamais être un simple pays étranger » et que l’Occident a donc besoin d’une politique visant à la « réconciliation ». Il était également catégorique sur le fait que « l’Ukraine ne devrait pas rejoindre l’OTAN »

John Mearsheimer – probablement le principal érudit géopolitique aux États-Unis aujourd’hui – en 2015 : «L’Occident mène l’Ukraine sur la voie de l’onagre et le résultat final est que l’Ukraine va faire naufrage […] Ce que nous faisons, c’est en fait encourager ce résultat. »

Jack F. Matlock Jr., ambassadeur des États-Unis en Union soviétique de 1987 à 1991, a averti en 1997 que l’expansion de l’OTAN était « la bévue stratégique la plus profonde, encourageant une chaîne d’événements qui pourrait produire la menace la plus grave pour la sécurité depuis l’effondrement de l’Union soviétique »

Le secrétaire à la Défense de Clinton, William Perry, explique dans ses mémoires que pour lui, l’élargissement de l’OTAN est la cause de « la rupture des relations avec la Russie » et qu’en 1996, il s’y opposait tellement que « sous la force de ma conviction, j’ai envisagé de démissionner ».

Noam Chomsky en 2015, affirmait que « l’idée que l’Ukraine puisse rejoindre une alliance militaire occidentale serait tout à fait inacceptable pour tout dirigeant russe » et que le désir de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN « ne protège pas l’Ukraine, mais menace l’Ukraine de guerre majeure.

Stephen Cohen, un célèbre chercheur en études russes, a averti en 2014 que « si nous déplaçons les forces de l’OTAN vers les frontières de la Russie […]. cela va évidemment militariser la situation [et] la Russie ne reculera pas, c’est existentiel »

Le célèbre journaliste russo-américain Vladimir Pozner, en 2018, a dit que l’expansion de l’OTAN en Ukraine était inacceptable pour les Russes, qu’il devait y avoir un compromis où « l’Ukraine, ne deviendrait pas membre de l’OTAN ».

Plus récemment, juste avant le début de la guerre, cle célèbre économiste Jeffrey Sachs a écrit une chronique dans le FT avertissant que « l’élargissement de l’OTAN est complètement malavisé et risqué. Les vrais amis de l’Ukraine et de la paix mondiale devraient appeler à un compromis entre les États-Unis et l’OTAN avec la Russie. »

Les voix des hauts responsables de l’ONU sont également importantes, car de nombreux apologistes de l’OTAN semblent avoir oublié leur existence.

Bill Burns, directeur de la CIA, en 2008 : « L’entrée ukrainienne dans l’OTAN est la plus brillante de toutes les lignes rouges pour [la Russie] » et « Je n’ai encore trouvé personne qui considère l’Ukraine dans l’OTAN comme autre chose qu’un défi direct pour les intérêts russes »

Malcolm Fraser, 22e Premier ministre australien, a averti en 2014 que « le mouvement vers l’est par l’OTAN était provocateur, imprudent et un signal très clair à la Russie ». Il a ajouté que cela conduisait à un « problème difficile et extraordinairement dangereux ».

Paul Keating, ancien Premier ministre australien, en 1997 : l’élargissement de l’OTAN est «une erreur qui peut se classer au final avec les erreurs de calcul stratégiques qui ont empêché l’Allemagne de prendre toute sa place dans le système international au début du 20ème siècle»

L’ancien secrétaire américain à la Défense, Bob Gates, dans ses mémoires de 2015 : «Agir si vite pour étendre l’OTAN était une erreur. [… ] Essayer d’amener la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN était vraiment exagéré et une provocation particulièrement monumentale »

Sir Roderic Lyne, ancien ambassadeur britannique en Russie, a averti il y a un an que « pousser l’Ukraine dans l’OTAN [… ] est stupide à tous les niveaux ». Il ajoute « si vous voulez déclencher une guerre avec la Russie, c’est la meilleure façon de le faire ».


Réponse du représentant du ministère des Affaires étrangères de la RPDC Pyongyang, 28 février. /CTAC/–

En raison du fait que les États-Unis ont récemment intensifié les intrigues, les sanctions et les pressions sur la Russie à propos des événements en Ukraine, un représentant du ministère des Affaires étrangères de la RPDC a fait le 28 février la répondu comme suit à la question d’un correspondant de la KCNA.

«Comme vous le savez, les événements en Ukraine attirent maintenant l’attention des la communauté internationale. L’origine des événements dans ce pays réside entièrement dans la politique hégémonique des États-Unis et de l’Occident, qui recourent à l’arbitraire par rapport aux autres pays. Les États-Unis et l’Occident, ignorant les demandes rationnelles et justes de la Russie des garanties de sécurité contraignantes, poussent à fond l’expansion de l’OTAN vers l’Est et intensifient les efforts pour déployer des systèmes d’armes offensifs, qui systématiquement portent atteinte à l’environnement sécuritaire é en Europe. Les États-Unis et l’Occident ont réduit l’Irak, l’Afghanistan et la Libye à décombres, parlent désormais de «respect de la souveraineté» et de «intégrité» sur les événements qu’ils ont provoqués en Ukraine. Eh bien, c’est juste ridicule d’en parler. Le plus grand danger auquel le monde est confronté aujourd’hui, c’est l’arbitraire et la volonté des États-Unis et de ses satellites, qui détruisent les bases de la paix mondiale et la stabilité. La réalité montre à nouveau clairement que la paix ne régnera jamais dans ce monde tant que la politique unilatérale et la politique à double normes des États-Unis, qui menacent la paix et la sécurité de un État souverain, sont poursuivies.