La Guerre subversive des socialistes français à Kiev

Alexandre Artamonov, La Voix de la Russie, 24 février 2014

De mon temps à l’Institut Catholique de Paris, rue d’Assas, les bons pères m’ont fait soutenir une thèse de doctorat qui traitait des droits de l’homme comme méthode de la guerre subversive sur le territoire de l’ex-URSS.

Aujourd’hui en Ukraine on voit bien comment cette théorie élaborée par les criminels nazis au cours de la Seconde Guerre Mondiale est mise à profit en Ukraine par les technocrates occidentaux. Cette fois-ci l’oligarchie a poussé le bouchon un peu trop loin. BHL et autres acolytes des déracinés qui gouvernent la France et le monde ont osé franchir le cap et lancer une intervention contre le territoire slavo-russe. C’est d’ailleurs pour la cinquième fois depuis 200 ans : Napoléon d’abord, ensuite la guerre de Crimée, l’intervention sous la Révolution russe, la Seconde Guerre Mondiale et maintenant l’Ukraine de Timochenko avec les fascistes aguerris de Maïdan. La zone slave y survivra, mais le ras-le bol à l’encontre de l’Union Européenne et les Etats-Unis se fait de plus en plus sentir chez les Slaves de l’Est. Marc Rousset démonte les rouages de cette machine complexe qu’est la guerre subversive de l’équipe des socialistes français sur le sol historique slave.

Voix de la Russie. Ca chauffe vraiment du côté de l’Ukraine. Décidément les politiques français n’en ratent pas une : la Libye d’abord, ensuite la Syrie, puis le Mali et même la République Centre Africaine et maintenant Kiev sans parler de la Yougoslavie où ils soutiennent les Américains… Qu’en dites-vous ?

Marc Rousset. Le résultat c’est que l’on a aujourd’hui une Libye qui est un non-Etat avec les terroristes pro-islamistes qui prolifèrent comme des lapins ! En Syrie, je vous rappelle aussi le va-t-en-guerre Hollande et toujours au nom des droits de l’homme qui avait une vision tout à fait malhonnête et mensongère sur les réalités de la Syrie. Cela m’amène à une question importante : qui est vraiment ce Bernard Henry Lévy, qu’est-ce qui l’a poussé et qu’est-ce qui le pousse à réagir de la sorte ? Il n’y qu’une seule explication possible. C’est servir la cause d’Israël et défendre le monde atlantiste, droit de l’hommiste, états-unien !

Tout s’explique alors : pratiquer partout et pour tous le principe dont s’inspire Israël : diviser le monde arabe pour régner ! En Libye c’est évident, car ils ont fait éclater le pays en tribus ! La Syrie, on la fait éclater aussi dans toutes ses religions sunnite, alaouite et autres. En Iran, essayer de le mater au nom de la suprématie nucléaire d’Israël ; en Géorgie et en Ukraine, s’attaquer à la puissance russe, opposante sérieuse de la puissance américaine !

Et vous remarquerez que la demande de Lévy et ce que, à titre général, souhaitent en leurs for intérieur tous les dirigeants occidentaux – et ils en crèvent d’envie ! – c’est faire échouer ces fameux JO à Sotchi qui sont une réussite incontestable ! Dans sa dernière déclaration, BHL est revenu sur ce thème parlant de boycott et de rejet de participation dans la cérémonie de clôture. Alors que les JO n’ont rien à voir avec ce qui se passe en Ukraine. Mais c’est vraiment s’attaquer au prestige de la puissance russe !

Ma conclusion sur ce thème : le droit de l’hommisme de BHL est le paravent ou l’arbre qui cache la forêt pour des imbéciles ! La réalité est toute autre : il défend la puissance d’Israël et des Etats-Unis ! En ce qui concerne Hollande et Fabius, c’est à peu près la même chose.

Je voudrais également faire ressortir un peu ce qui est cocasse et ridicule sur l’Ukraine et l’attitude de BHL en Ukraine. Des Occidentaux comme BHL, oublient qu’en Ukraine on vit tout simplement la révolte et que l’historique est latent. Cela a existé de tout temps : en 1917 et puis les fameuses révolutions comme Bandera en 1944, etc. Comme je connais bien l’histoire de l’Ukraine, je vous dis bien qu’il s’agit de la révolte des Ukrainiens de l’Ouest et des SEULS Ukrainiens de l’Ouest. La Galicie, en particulier : 78 mille mètres carrés, capitale Lviv par opposition à l’Ukraine qui, elle, représente à peu près la superficie de la France.

Pour résumer en gros l’affaire, ce qui se passe en Ukraine, c’est ce qui se passerait en France si on avait des manifestants bretons derrière les barricades en plein milieu de Paris avec comme capitale Rennes ! C’est ce qui est vraiment navrant, je suppose, c’est qu’un homme comme BHL ou autres Occidentaux : Hollande, etc., bref toute l’Union Européenne qui ont fait le travail pour les Etats-Unis. C’est tout ce qu’ils font là-bas ! Ce n’est pas l’intérêt de l’Union Européenne, mais l’intérêt d’une UE au service valet et laquais de l’impérialisme américain. Ces pseudo-démocrates ukrainiens sans parler du passé historique de cette région liée aux Polonais et Austro-Hongrois, furent des pourvoyeurs d’hommes (rappelons-le à Monsieur Lévy, en particulier !) au régiment SS « Galicie » pendant la Deuxième Guerre Mondiale ! C’est un fait historique ! Rappelons également que ces milieux nationalistes ukrainiens ont donné beaucoup de capos et de gardiens dans les camps de concentration suite à une haine antijuive propre à ce public dans ces régions-là ! Donc Monsieur Bernard-Henri Lévy et les autres Occidentaux ne comprennent pas qu’ils sont en totale contradiction avec eux-mêmes ! Ils soutiennent les opposants ukrainiens qui comportent comme fer de lance une mafieuse, Madame Timochenko, un boxeur Monsieur Klichko, et un néo-nazi défini comme tel par le Congrès Mondial Juif Monsieur Oleg Tiagnibok, à la tête du parti « Svoboda » qui signifie « Liberté » en ukrainien, et qui a comme sous-titre « Parti national-socialiste ukrainien » !!! En fait, c’est les successeurs de Bandera qui a fait la Seconde Guerre Mondiale en uniforme allemand !

Voilà si vous voulez, le message que je voulais vous livrer sur BHL et au-delà du scandale sur la personnalité, à proprement parler de BHL ! Toute cette hypocrisie de l’Union Européenne qui n’est qu’un valet de la puissance états-unienne dans le conflit géostratégique Etats-Unis – Russie – Chine : unipolarisme ou multipolarité ? Nous allons vois ce qui va sortir du chapeau et je compte sur Monsieur Poutine pour défendre les intérêts de la Russie ce qui serait la moindre des choses !

Commentaire de l’Auteur. « L’ami de mon ennemi est mon ami ! » dit le vieil adage parfaitement applicable au cas européen. Les politiques européens sont tellement pervers qu’ils passent sous silence les monuments à la gloire des nazis érigés dans les pays Baltes et les offices religieux pour les SS dans les mêmes contrées avec les marches aux torches des jeunes nazis autochtones. Les mêmes médias occidentaux se taisent pudiquement à propos de la catégorie des « non-citoyens » inventés par les Lithuaniens, les Estoniens et les Lettons pour les Russes qui pourtant représentent plus d’un tiers de la population locale. Depuis 20 ans, des centaines de milliers des personnes vivent sans papiers, comme des animaux au sein de l’Union Européenne ce qui prouve une fois de plus que la politique des droits de l’homme est du toc inventé à Helsinki juste dans le cadre de la Guerre Froide.

Je soutiens haut et fort que les Occidentaux ne défendent pas les droits de l’homme, qu’ils sont les bourreaux de la liberté et que François Hollande sera appelé à la barre dans le Tribunal des temps à venir pour se faire inculper de la complicité dans la guerre qu’ils mènent ensemble avec les autres politiques américains et européens contre la zone russe : en Ukraine, ensemble avec les nazis, en Ossétie, ensemble avec les occupants géorgiens, en Yougoslavie, ensemble avec les islamistes wahhabites qui délogent les chrétiens locaux et dans leur propre pays, contre le peuple français au nom de ces droits de l’homme décidément diaboliques !


Le saviez-vous ? 14 pays africains contraints par la France à payer l’impôt colonial pour les “avantages” de l’esclavage et de la colonisation

Par Mawuna Remarque Koutonin

Mondialisation.ca, 20 février 2014

siliconafrica.com

Photo : Foccart & Houphouet-Boigny, les pères fondateurs de la françafrique

 

Le saviez-vous? Aujourd’hui encore, beaucoup de pays africains continuent de payer un impôt colonial en France, et ce malgré l’indépendance !

Lorsque Sékou Touré de Guinée décida en 1958 de sortir de l’empire colonial français, et opta alors pour l’indépendance du pays, l’élite coloniale française à Paris était s’est indignée, et dans un acte de fureur historique, demanda à son administration alors en place en Guinée de détruire, dans tout le pays, ce qui représentait, à leur yeux, les avantages de la colonisation française.

Trois mille Français quittèrent le pays, en prenant tous leurs biens et détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacé: les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les instruments de l’institut de recherche, les tracteurs ont été écrasés et sabotés; les chevaux, les vaches dans les fermes ont été tués, et les nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnée.

Le but de cet acte scandaleux était bien évidemment, d’envoyer un message clair à tous les autres colonies sur les conséquences du rejet de la France.

Le fait est que peu à peu, la peur s’empara des Élites Africaines, et après ces événements aucun autre pays ne trouva jamais le courage de suivre l’exemple de Sékou Touré, dont le slogan était “Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage”.

Pour les pays nouvellement indépendant il fallut trouver des compromis avec la France. Sylvanus Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’ Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français :

Ne voulant pas continuer à subir une domination française, il refusa de signer le pacte colonisation proposé par De Gaule, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française.

Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant « dette coloniale » était proche de 40 % du budget du pays en 1963.

Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le FCFA ( franc des colonies françaises d’Afrique ), et créa la monnaie du pays.

Le 13 Janvier 1963, trois jours après , qu’il ai commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara et tua le premier président élu de l’Afrique indépendante : Olympio fut exécuté par un ex Légionnaire français, le sergent de l’armée Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçu à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.

Le rêve de Olympio était de construire un pays indépendant et autonome. Mais l’idée ne correspondait pas aux volontés françaises.

Le 30 Juin 1962, Modiba Keita, le premier président de la République du Mali , décida également de se retirer du système monétaire FCFA ( imposé à 12 pays africains nouvellement indépendants ).

En effet, pour le président malien, qui se penchait plus vers une économie socialiste, il était clair que la colonisation qui perdurait avec ce pacte avec la France, devenait un piège, un fardeau pour le développement du pays.

Le 19 Novembre 1968, comme, Olympio, Keita sera victime d’ un coup d’état menée par un autre ex légionnaire français des Affaires étrangères, le lieutenant Moussa Traoré.

De fait, durant cette période turbulente où l’Afrique combattait à se libérer du joug de la colonisation européenne, la France usera à nombreuse reprises de mercenaire anciennement affiliés à la légion étrangère pour réaliser des opérations coup de poings contre les présidents nouvellement élus :

  • Au 1er Janvier 1966, Jean- Bedel Bokassa, ex légionnaire français, portait un coup d’état contre David Dacko, le premier président de la République centrafricaine.
  • Le 3 Janvier 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de la République de Haute-Volta,  aujourd’hui appelé Burkina Faso, a été victime d’un coup porté par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un ex légionnaire français qui a combattu avec les troupes françaises en Indonésie et en Algérie contre ces pays l’indépendance
  • Le 26 Octobre 1972 Mathieu Kérékou qui était un garde de sécurité au président Hubert Maga, le premier président de la République du Bénin, a porté un coup d’état contre le président, après avoir fréquenté les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.

En fait , au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups état qui se sont passés dans 26 pays en Afrique, 16 de ces pays sont des ex- colonies françaises, ce qui signifie que 61 % des coups d’états en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises.

Nombre de Coups en Afrique par pays

Ex colonies françaises

 

Autres pays africains

 

Pays

Nombre de coup d’état

Pays

Nombre de coup d’état

Togo

1

Egypte

1

Tunisia

1

Libye

1

Cote d’Ivoire

1

Equatorial Guinea

1

Madagascar

1

Guinea Bissau

2

Rwanda

1

Liberia

2

Algeria

2

Nigeria

3

Congo – RDC

2

Ethiopia

3

Mali

2

Ouganda

4

Guinea Conakry

2

Soudan

5

sous-TOTAL 1

13

   

Congo

3

   

Tchad

3

   

Burundi

4

   

Central Africa

4

   

Niger

4

   

Mauritania

4

   

Burkina Faso

5

   

Comores

5

   

sous-TOTAL 2

32

   

TOTAL (1 + 2)

45

TOTAL

22

 

Comme ces chiffres le démontrent, la France est tout à fait désespérée, mais active à conserver une forte emprise sur ses colonies peu importe comment, peu importe le prix.

En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré:

«Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de troisième puissance [ du monde ] “

Le prédécesseur de Jacques Chirac François Mitterrand déjà prophétisé en 1957 que : «Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’ histoire au 21e siècle”

En ce moment même où j’écris cet article , 14 pays africains sont obligés par la France , à travers le pacte colonial , de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de France sous le contrôle du ministère des finances français. Jusqu’à maintenant , en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale en France . Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes de coup d’état . Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France grâce à style de vie somptueux, tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.

Un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

Nous accusons souvent les dirigeants africains de corruption et de servir les intérêts des nations occidentales, mais il y a une explication claire de ce comportement . Ils se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou d’être la victime d’un coup d’état. Ils veulent s’allier à une nation puissante pour se sauvegarder en cas d’agression ou de difficultés. Mais, contrairement à une protection amicale, la protection de l’Ouest est souvent offert en échange du renoncement à servir leur propre peuple ou les intérêts des nations.

Les dirigeants africains travailleraient dans l’intérêt de leur peuple s’ils n’étaient pas constamment harcelés et intimidés par les pays coloniaux.

En 1958 , effrayé des conséquences de son choix d’indépendance face à la France , Léopold Sédar Senghor a déclaré: « Le choix du peuple sénégalais, c’est l’indépendance, ils veulent qu’elle ait lieu seulement dans l’amitié avec la France , pas en litige. “

Dès lors la France a accepté qu’une « indépendance sur le papier” pour ses colonies , mais a signé en parallèle des ” accords de coopération “, précisant la nature de leurs relations avec la France, en particulier les attaches envers la monnaie ( le Franc ), le système éducatif français, les ententes militaires et les préférences commerciales.

Voici les 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950 :

1 . La dette coloniale pour les avantages de la France colonisation

Les pays nouvellement «indépendants» doivent payer pour l’infrastructure construite par la France dans le pays pendant la colonisation.

Je dois encore trouver les détails sur les montants, l’évaluation des avantages coloniaux et les conditions de paiement imposées aux pays africains, mais nous y travaillons ( nous aider avec des informations ).

2 . Confiscation automatique des réserves nationales

Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France à la banque centrale.

La France a tenu des réserves nationales de quatorze pays africains depuis 1961 : Bénin, Burkina Faso, Guinée- Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo -Brazzaville, la Guinée équatoriale et le Gabon.

La politique monétaire régissant un tel regroupement diversifié de pays est simple car il est, géré par le Trésor français , sans en référer aux autorités fiscales centrales comme l’UEMOA ou de la CEMAC. Selon les termes de l’accord qui a été mis en place par la banque centrale du CFA, chaque Banque centrale de chaque pays africain est obligée de garder au moins 65 % de ses réserves de change dans un « compte d’opérations » tenu au Trésor français, ainsi qu’un autre 20 % pour couvrir les passifs financiers.

Les banques centrales CFA imposent aussi un plafond sur le crédit accordé à chaque pays membre à l’équivalent de 20 % des recettes publiques de ce pays sur l’année précédente. Même si la BEAC et la BCEAO ont une facilité de découvert auprès du Trésor français, les traites sur les facilités de découvert sont sous réserve du consentement du Trésor français. Le dernier mot est celui de la Trésorerie française qui a investi les réserves étrangères des pays africains en son propre nom à la Bourse de Paris.

En bref , plus de 80% des réserves de change de ces pays africains sont déposées dans les « comptes d’opérations » contrôlés par le Trésor français . Les deux banques CFA sont africaines de nom, mais n’ont pas de politiques monétaires propres. Les pays eux-mêmes ne savent pas, ne sont pas informés, à hauteur de combien la réserve de change détenues par le Trésor français leur appartient en tant que groupe ou individuellement.

Les gains de l’investissement de ces fonds du Trésor français sont censés être ajouté à la réserve de change, mais il n’y a pas de comptabilité transmise aux banques ou aux pays, ni les détails de ces modifications. « Seul un groupe restreint de hauts fonctionnaires du Trésor français connaissent les montants figurant dans les « comptes d’opérations » où ces fonds sont investis ; si il y a un bénéfice sur ces investissements ; ils ont interdiction de divulguer ces informations aux banques CFA ou aux banques centrales des états africains. ” écrit le Dr Gary K. Busch

Il est estimé que la France gère près de 500 milliards d’argent africain dans sa trésorerie, et ne fait rien pour mettre un peu de lumière sur ce côté sombre de l’ancien empire.

La finalité reste : Les pays africains n’ont pas accès à cet argent.

La France leur permet d’accéder à seulement 15 % de leur argent par an. S’ils ont besoin de plus, les pays africains doivent emprunter, à des taux commerciaux, sur les 65% de leur argents détenu au Trésor français.

Pour rendre les choses plus tragiques , la France impose un plafond sur le montant de l’argent que les pays peuvent emprunter à la réserve . Le plafond est fixé à 20 % de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin d’emprunter plus de 20% de leur propre argent, la France a un droit de veto.

L’ancien président français Jacques Chirac a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. Voici une vidéo qui parle du système d’exploitation français. Voici une courte transcription de l’extrait : “Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques viennent précisément de l’exploitation du continent africain”.

 

http://www.youtube.com/watch?v=OzPITL1WLY0

3 . Droit de priorité sur toute ressource brute ou naturel découvert dans le pays

La France a la priorité en matière d’achats de toutes les ressources naturelles de la terre de ses ex- colonies. C’est seulement un refus de celle-ci que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.

4 . Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et constructions publiques

Dans l’attribution des marchés publics , les entreprises françaises doivent être considérées en premier lieu, et seulement après les marché étrangers sont considérés. Le fait que les pays africains pourraient obtenir une meilleure offres financière ailleurs n’est pas prit en compte.

En conséquence, dans la plupart des ex- colonies françaises, toutes les plus grosses compagnies et acteurs économiques sont dans la main des expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques. Idem dans le commerce, la construction et l’agriculture.

En fin de compte, comme je l’ai écrit dans un précédent article, les Africains vivent maintenant sur un continent possédé par les Européens !

5 . Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des pays

Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et les « accords de défense » attachés au pacte colonial, les africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs de formation en France ou dans des infrastructures militaires françaises.

La situation sur le continent est telle que la France a formé et nourris des centaines, voire des milliers de traîtres. Ils sont en sommeil tant qu’ils ne sont pas nécessaires, et activés en cas de besoin pour un coup d’état ou à d’autres fins !

6 . Droit pour la France de pré-déployer des troupes et intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts

Sous la dénomination « Accords de défense » attachés au pacte colonial. La France a le droit d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans des bases et installations militaires, entièrement géré par les Français.

 

Les bases militaires françaises en Afrique

 

Lorsque le président Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire a tenté de mettre fin à l’exploitation française du pays, la France a organisé un coup d’état. Durant le long processus pour chasser Gbagbo du pouvoir, les tanks français, les hélicoptères de combat et les forces spéciales sont intervenues directement dans le conflit, ont tiré sur des civils et tué beaucoup d’entre eux.

Pour ajouter l’injure à l’insulte, la France estime que la communauté d’affaires française a perdu alors plusieurs millions de dollars lors de la ruée pour quitter Abidjan en 2006 (où l’armée française a massacré 65 civils non armés et blessé 1200 autres.)

Après la réussite du coup d’état par la France, et le transfère de pouvoir à Alassane Ouattara, la France a demandé au gouvernement Ouattara de verser une indemnité à la communauté d’affaires française pour les pertes pendant la guerre civile.

Du fait, le gouvernement Ouattara leur a payé le double de ce qu’ils ont dit qu’ils avaient perdu en quittant.

7 . Obligation de faire du français la langue officielle du pays et de la langue pour l’éducation

Oui , monsieur. Vous Devez parler français, la langue de Molière ! La langue française et une organisation de la diffusion de la culture a été créé. Appelé «Francophonie» qui regroupe avec plusieurs branches et organisations affiliées toutes contrôlées par le ministre français des Affaires étrangères.

Comme démontré dans cet article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous auriez accès à moins de 4% de la connaissance de l’humanité et des idées. C’est très limitant.

8 . Obligation d’utiliser la l’argent de la France coloniale le FCFA

C’est la véritable vache à lait pour la France, un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

Lors de l’introduction de la monnaie euro en Europe, d’autres pays européens ont découvert le système d’exploitation français . Beaucoup, en particulier les pays nordiques, ont été consternés et ont suggéré à la France se débarrasser du système, mais sans succès.

9 . Obligation d’envoyer le rapport annuel France du solde et de réserve

Sans le rapport, pas d’argent. Quoi qu’il en soit le secrétaire des banques centrales des ex- colonies, et le secrétaire de la réunion bi-annuelle des ministres des Finances des ex- colonies est effectué par la France banque centrale / du Trésor.

10 . Renonciation à entrer en alliance militaire avec tout autre pays , sauf autorisation par la France

Les Pays africains en général sont ceux avec le moins d’alliance militaires inter-etat. La plupart des pays ne disposent que d’alliances militaires avec leurs ex- colonisateurs ! ( drôle, mais vous ne pouvez pas faire mieux! ).

Dans les cas où ils souhaiteraient une autre alliance, la France les gardent bien de le faire.

11 . Obligation de s’allier avec la France en situation de guerre ou de crise mondiale

Plus d’un million de soldats africains se sont battus pour la défaite du nazisme et du fascisme pendant la seconde guerre mondiale.

Leur contribution est souvent ignorée ou minimisée, mais quand vous pensez que cela a pris seulement 6 semaines pour l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait que les Africains pourraient être utiles pour conserver la « Grandeur de la France ” à l’avenir.

Il y a quelque chose de quasiment psychopathe dans la relation de la France avec l’Afrique.

Tout d’abord, la France est gravement accro au pillage et à l’exploitation de l’Afrique depuis l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque complet de la créativité et de l’imagination de l’élite française à penser au-delà du passé et de la tradition.

Enfin, la France dispose de 2 institutions qui sont complètement gelés dans le passé , habitées par des paranoïaques et psychopathes ” les hauts fonctionnaires ” qui répandent la crainte l’apocalypse si la France devait être amenée à changer, et dont la référence idéologique vient toujours du romantisme du 19ème siècle. Ils sont : le ministre de la Finances et du Budget de la France et le ministre des affaires étrangères de la France.

Ces deux institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes.

C’est à nous que revient de libérer l’Afrique, sans demander la permission, parce que je ne peux toujours pas comprendre par exemple comment 450 soldats français en Côte d’Ivoire pourraient contrôler une population de 20 millions de personnes?

La première réaction des personnes lorsqu’ils apprennent l’existence de l’impôt colonial français est souvent une question: « Jusqu’à quand “

A titre de comparaison historique, la France a fait payer à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 ( près d’un siècle et demi ) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’ abolition de l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.

Les Pays africains paient la taxe coloniale depuis les 50 dernières années, donc je pense un siècle de paiement pourrait être de trop.

Mawuna  Remarque Koutonin

Article original : http://www.siliconafrica.com/france-colonial-tax/

Traduit par l’équipe communication du Collectif Map

 https://www.facebook.com/dossou.gaglozoun


Un rabbin ukrainien presse les juifs de quitter Kiev

Dedefensa.org

La situation évolue très rapidement en Ukraine, au moins “d’heure en heure” selon l’expression consacrée. De plus en plus s’installe le sentiment que le pays se partage entre une prise de pouvoir par les extrémistes, notamment à Kiev, et l’installation de pouvoirs autonomes, essentiellement à l’Est, qui estiment que le pouvoir central n’existe plus et coupent les ponts avec Kiev.

Un signe tangible de l’évolution de cette situation dans un sens dramatique est la nouvelle donnée par leGuardian du 22 février 2014, à 15H41 GMT, dans son texte sur le suivi de la crise, qui concerne les juifs ukrainiens installés à Kiev. Un rabbin a informé le journal Maariv de Tel Aviv qu’il pressait les juifs ukrainiens de Kiev de quitter la ville, sinon le pays. (L’information vient effectivement de Haaretz, le 22 février 2014.)

«A Ukrainian rabbi has urged Kiev’s Jews to leave the city and even the state. Rabbi Moshe Reuven Azman, told Ma’ariv, an Israeli newspaper: “I told my congregation to leave the city center or the city all together and if possible the country too. I don’t want to tempt fate. But there are constant warnings concerning intentions to attack Jewish institutions.”

»Edward Dolinsky, head of the umbrella organization of Ukraine’s Jews described the situation in Kiev as dire, told Maariv “We contacted Foreign Minister Avigdor Lieberman requesting he assist us with securing the community.”»

Ces informations ont bien sûr un rapport direct avec l’évolution de la situation, selon l’appréciation que les forces extrémistes de l’opposition seraient en train de prendre en main le pouvoir à Kiev, dans tous les cas du point de vue du contrôle de l’ordre et de la sécurité. Ces groupes, – type Svoboda et Pravy Sektor, – suivent des idéologies ultra-nationalistes dont certaines son assimilables au nazisme, et par conséquent antisémites.

Mis en ligne le 22 février 2014 à 16H59


Sotchi : Les cinq cercles de glace

Par Manlio Dinucci

Mondialisation.ca, 12 février 2014

Url de l’article: http://www.mondialisation.ca/sotchi-les-cinq-cercles-de-glace/5368516

Des vents de guerre froide soufflent sur les Olympiades hivernales de Sochi, ou plutôt sur les « Olympiades du tsar Poutine » comme les appellent à l’unisson les médias occidentaux. Les splendides prestations des athlètes du monde entier, qui se sont préparés pendant des années pour les jeux, passent au deuxième plan ou bien sont ignorées sauf si c’est un athlète national qui gagne. Tandis que s’assombrissent les Olympiades, fruit d’un travail collectif colossal, on fournit des informations détaillées sur l’élimination des chiens errants à Sochi et sur le fait qu’à la cérémonie d’ouverture un des cinq anneaux olympiques ne s’est pas éclairé, en gardant l’apparence d’un flocon de neige (funeste présage, auraient dit les antiques). En même temps est lancée l’alarme à un attentat terroriste qui pourrait bouleverser les Olympiades, après ceux qui ont eu lieu ponctuellement à Volgograd.

A Washington, où on s’y entend en terrorisme, on a exprimé sa préoccupation pour un possible attentat à Sochi en décidant d’intervenir militairement : le Mount Whitney, navire amiral de la Sixième flotte, a levé l’ancre de Gaète (Latium) pour entrer en mer Noire avec la frégate Taylor. Se tenant prêts à évacuer de Sochi les athlètes et les spectateurs étasuniens, les deux navires de guerre, flanqués d’unités géorgiennes, s’exercent en attendant aux limites des eaux territoriales russes.

Obama, Cameron et Hollande, vaillants défenseurs des droits humains par lesquels ils motivent leurs guerres et les massacres y afférant, ont fait comprendre qu’ils ne sont pas allés aux Olympiades parce qu’en Russie la propagande gay est interdite ; et Letta (président du Conseil italien, NdT) a promis de réaffirmer à Sochi la contrariété de l’Italie face à toute norme discriminatoire à l’égard des gays. Il l’a déclaré quelques jours seulement après avoir fait officiellement les louanges à Dubaï de « la position humanitaire des Emirats » et avoir exprimé des appréciations analogues à l’égard des autres monarchies du Golfe, dont les codes pénaux punissent les rapports consentis entre adultes de même sexe de dix ans de prison et, en Arabie saoudite, de flagellation ou de lapidation. Ces mêmes monarchies, si appréciées par Obama et par les autres leaders occidentaux, se préparent maintenant à soumettre les immigrés à de non mieux précisés « tests médicaux » pour éviter que des homosexuels n’entrent dans les pays du Golfe. La sortie d’Obama, Letta et autres leaders aux côtés des gays en Russie est donc totalement instrumentale. Comme l’est l’accusation contre Moscou d’avoir trop dépensé pour les Olympiades et de vouloir les utiliser à des fins de propagande nationale, ce que font tous les pays qui les accueillent, à cause du mécanisme même de cet événement international qui devrait être profondément revu. Ces accusations, tout en ayant une base de vérité, ont un but bien précis : alimenter dans l’opinion publique un nouveau climat de guerre froide, correspondant à la stratégie USA/OTAN qui rencontre à Moscou une opposition croissante. Si Eltsine était encore au pouvoir en Russie, disposé à toute concession aux USA et à l’Occident, personne ne définirait Sochi comme « les Olympiades du tsar Eltsine ».

Selon un incontestable jugement de ceux qui à Washington établissent la note en conduite des gouvernants, Eltsine est inscrit dans la liste des « gentils », tandis que Poutine va dans celle des « méchants ». La liste où est choisi, chaque fois que c’est nécessaire, « l’ennemi numéro un » (comme l’ont été Saddam Hussein, Milosevic et Kadhafi), qui sert à justifier l’escalade militaire jusqu’à la guerre. La cible sur laquelle, chaque fois que c’est nécessaire, se concentrent les attaques politiques et médiatiques, en rendant ses défauts gigantesques pour cacher ceux bien plus gros de celui qui s’érige en tuteur des droits humains.

Manlio Dinucci

Edition de mardi 11 février 2014 de il manifesto

http://ilmanifesto.it/i-cinque-cerchi-di-ghiaccio/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 Copyright © 2014 Mondialisation.ca


Les armes nucléaires chinoises et la situation en Asie

Par La Voix de la Russie | Ces derniers temps, on parle beaucoup des armes chinoises stratégiques. De nouveaux types d’armes sont actuellement déployés et des tests sont menés.

L’artillerie et la marine chinoise se dotent des nouvelles capacités en matière de la dissuasion stratégique. Il y a 3-4 ans, il semblait que les forces nucléaires chinoises étaient en train de stagner. Mais aujourd’hui ils subissent une transformation radicale : un renforcement technique et une croissance quantitative.

Auparavant, ces armes étaient considérées comme le dernier moyen de protéger la Chine du chantage nucléaire. Elles étaient développées selon le principe de suffisance minimale et ne bénéficiaient pas d’une attention plus importante de la part des hommes politiques. Actuellement, les forces nucléaires sont promues au rôle d’un des indicateurs les plus importants de la montée en puissance de la nouvelle Chine. Les forces nucléaires sont de plus en plus souvent mentionnées dans les déclarations des hauts cadres politiques du pays, et les médias nationaux y accordent une plus grande attention. L’un des exemples en date – c’est la démonstration récente à la télévision des tirs exercices de tirs avec des missiles intercontinentaux DF-31A, pour la première fois depuis la mise en service de ses missiles en 2006.

Ce qui est d’autant plus important, c’est la nécessité de revoir les principes de la doctrine nucléaire chinoise. Du moins, il semble que l’ancienne stratégie de dissuasion minimale et du refus d’utiliser en premier les armes nucléaires fait déjà partie d’un débat interne. Le principe de non-utilisation de l’armement nucléaire n’était plus mentionné au dernier Livre blanc sur la Défense de la RPC. Le récent article du major-général Qiao Liang dans le journal Zhongguo hangtianbaosur le rôle de l’armement nucléaire en perspective, a suscité beaucoup de discussions chez les experts.

Qiao Liang explique clairement qu’il serait plus rationnel d’étudier et d’emprunter l’expérience russe, en enlevant les restrictions sur l’utilisation des armes nucléaires en premier. Ainsi, l’armement nucléaire deviendra le garant du développement pacifique de la Chine. Le général souligne à juste titre que pendant le conflit russo-géorgien de 2008, les pays occidentaux, malgré leur insatisfaction à l’égard des actions de la Russie, ont refusé même d’envisager la possibilité d’une intervention militaire directe, de peur d’une confrontation militaire avec la Russie.

L’avancement de l’infrastructure militaire américaine vers la Chine, le développement du système de la défense antimissile, et l’existence aux Etats-Unis des programmes de mise en place du système de « frappe instantanée globale », ne laissant à la Chine d’autre solution, sauf le renforcement qualitatif et quantitatif de ses forces nucléaires stratégiques. Le nombre de programmes chinois dans ce domaine dépasse sensiblement tout autre pays dans le monde.

Avec une telle quantité d’armes de type nouveau, qui sont en préparation à la fabrication, le maintien du nombre actuel de l’arsenal nucléaire, qui selon la majorité des estimations n’atteint pas plus de 200 ogives, ne s’avère pas possible. Vers le milieu de la prochaine décennie, la Chine pourrait se doter d’au moins 600 ogives déployées. Ainsi, la Chine, qui se trouvait à la même position avec la France et la Grande-Bretagne en termes de sa puissance nucléaire, en perspective, il pourrait se hisser entre les deux superpuissances mondiales, la Russie et les Etats-Unis.

Cette baisse régulière des forces nucléaires stratégiques des Etats-Unis, et l’économie sur ces équipements pourrait à un certain moment conduire à la parité entre les Etats-Unis et la RPC en termes d’ogives nucléaires déployées sur les porteurs stratégiques.

L’augmentation de la capacité nucléaire chinoise forcera la communauté internationale à revoir les garanties de sécurité que les Américains fournissent à leurs alliés en Asie. A quel point les pays comme le Japon peuvent être sûrs du fait que les Etats-Unis sont prêts à leur venir en aide, si un éventuel conflit militaire avec la RPC peut signifier pour le Japon la destruction totale ?

Pendant la Guerre froide, l’Europe exigeait des Etats-Unis et de ses autres alliés de l’OTAN des efforts spéciaux lui permettant de créer un mécanisme garantissant l’aide américaine en cas d’un conflit avec l’un des pays allé de l’URSS. Néanmoins, la Grande-Bretagne et la France ont estimé nécessaire de développer leurs propres forces nucléaires, un projet qui leur a coûté très cher. D’autres grandes économies européennes, l’Allemagne et l’Italie, n’ont pas pu réaliser ces projets à cause de leur statut pendant la Seconde guerre mondiale.

Comment va évoluer l’opposition nucléaire en Asie ? Cette question devient de plus en plus d’actualité.


Libérez Margaretta D’Arcy, militante irlandaise de 79 ans en prison !

vendredi 31 janvier 2014

Margaretta D’Arcy, pacifiste, féministe, écrivain et réalisatrice, est en prison en Irlande pour avoir protesté contre l’utilisation de l’aéroport de Shannon (2ème aéroport irlandais, à l’ouest du pays) comme base militaire par les avions militaires américains qui vont larguer des bombes sur les populations civiles dans différents pays, dont l’Afghanistan.

Cette militante qui a toujours participé aux luttes de tous les peuples opprimés, dont celle du peuple palestinien, a été condamnée à trois mois de prison pour avoir pour s’être introduite sur la piste d’aviation de l’aéroport de Shannon, bien connu pour servir d’escale aux vols militaires américains chargés de drones en direction de l’Afghanistan, et pour avoir refusé de signer l’engagement de se tenir à distance de l’aéroport.

Ici la vidéo de son action courageuse menée le 7 octobre 2012, à l’occasion du 11ème « anniversaire » de l’invasion américaine de l’Afghanistan. :

Elle a été arrêtée à son domicile de Galway le 15 janvier au matin puis transférée à la prison de haute sécurité de Limerick, alors qu’elle a 79 ans et subit un traitement anti-cancéreux. 

Des manifestations exigeant sa libération ont lieu devant sa prison et dans de nombreuses villes, y compris à Bi’lin en Palestine : 

Une quinzaine de parlementaires de 8 pays différents ont écrit au ministre de la justice irlandais, Alan Shatter, pour demander sa libération.

Nous vous demandons d’envoyer d’urgence une lettre à l’ambassadeur d’Irlande pour vous indigner d’une mesure aussi honteuse et demander sa libération.

M. Rory Montgomery,

Ambassadeur d’Irlande en France

12 avenue Foch. 75116 Paris

Fax : 01 44 17 67 50

contact à : https://www.dfa.ie/about-us/contact-us/ et paris@dfa.ie

twitter : @IrlEmbParis

Vous pouvez aussi appeler le matin de 9 H à 12 H 30 . Téléphone : 01 44 17 67 00.

Merci aussi d’écrire une carte postale de soutien à Margaretta et de la lui envoyer à :

Margaretta D’Arcy

c/o Limerick prison

Mulgrave street

Limerick

République d’Irlande

CAPJPO-EuroPalestine


CGT et mouvement BDS

Une réaction de Jean-Pierre PAGE, ancien responsable du département international de  la CGT et membre de la Commission exécutive Confédérale de la CGT suite à la rencontre entre la CGT et le CRIF.

Chers camarades,

J’apprend avec stupéfaction que la direction de la CGT a rencontré officiellement le CRIF. A ma connaissance cela doit être la première fois sauf si B. Thibault le faisait sans en informer syndicats CGT et militants! Evidemment tout est possible!

Le CRIF c’est la pointe avancée la plus réactionnaire du sionisme en France, un lobby qui du fait de son importance est  particulièrement sollicité et de façon condescendante par toute la classe politique française sans exception. Celle-ci considère le CRIF comme un passage obligé. Le CRIF est affilié à la très sionniste World Jewish Organisation et est lié à l’AIPAC aux Etats-Unis dont l’influence considérable sur la politique des Etats Unis a été souvent démontré, comme dans le livre remarquable de deux universitaires américains , juifs par ailleurs:John Mearsheimer et Stephen Walt dans « le lobby pro israélien et la politique étrangère américaine »! Le CRIF joue le même rôle que l’AIPAC même si ses moyens n’ont pas la même dimension. Le CRIF et la CGT soulignant leur identité est tout simplement consternant pour celle-ci, de surcroît au moment ou des militants de la CGT risquent d’être condamnés par la justice!
Cette réunion officielle de Le Paon avec le CRIF marque donc un tournant et une rupture . Par conséquent la manière dont la direction de la CGT se positionne négativement par rapport au  mouvement BDS est une nouvelle illustration et non pas un accident, c’est une orientation comme je vous l’avais souligné dans des courriers précédents. Une orientation jamais débattue au sein de la CGT. Le CRIF ce n’est pas la défense des intérêts de la communauté juive de France , c’est avant tout la défense du sionisme et d’Israël qui se déclare comme un état sioniste avec son racisme anti arabe, et son système d’apartheid vis à vis des Palestiniens. Un pays qui dans la plus totale impunité se refuse et cela contre la quasi totalité de l’opinion internationale de respecter et suivre à son égard les résolutions de l’ONU.

Cette rencontre est de mon point de vue très grave, elle est contraire aux orientations de toujours de la CGT et de son indépendance de jugement au plan international. Il faut le dire, il faut que les organisations et les militants de la CGT sachent et qu’entre le soutien aux actions BDS de militants de la CGT qui de plus font face à la répression ses dirigeants préfèrent choisir explicitement le soutien au CRIF qui dans ce cas particulier exige l’application de la circulaire Alliot-Marie! Pour le mouvement BDS persister dans un positionnement défensif et timoré vis à vis de la direction confédérale de la CGT et de son soutien au CRIF serait incompréhensible. Comme signataire de l’Appel du Mouvement BDS je souhaite que l’on tienne compte de cette opinion!

Bien fraternellement,
Jean-Pierre Page

 

 

 


Ukraine: l’armée appelle le président à stabiliser la situation

Ria Novosti, 31 janvier 2014, Kiev

Les militaires d’Ukraine ont appelé le président Viktor Ianoukovitch à prendre d’urgence des mesures visant à stabiliser la situation dans le pays, annonce vendredi le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué.

« En exprimant leur position citoyenne, les militaires et les employés des Forces armées, qui font leur service et travaillent au ministère de la Défense, ont exhorté le Commandant suprême à prendre d’urgence, dans le cadre des lois en vigueur, des mesures visant à stabiliser la situation dans le pays et à assurer la concorde dans la société », indique le communiqué.

Depuis fin novembre, l’Ukraine est en proie à des manifestations violentes lancées par l’opposition, suite à la décision du gouvernement de suspendre la préparation d’un accord d’association avec l’UE. La contestation a connu un regain le 19 janvier, provoqué par l’adoption de lois anti-émeutes jugées « liberticides » par les opposants. Des affrontements opposant les protestataires à la police ont eu lieu à travers le pays. A Kiev et ailleurs, les manifestants ont occupé des bâtiments administratifs. Trois personnes ont trouvé la mort lors de ces troubles.

L’opposition a exigé la démission du gouvernement et la poursuite de l’intégration européenne de l’Ukraine. Le 28 janvier, le président a accepté la démission du premier ministre Nikolaï Azarov et a dissous le gouvernement qui poursuivra toutefois l’exercice de ses fonctions jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement. Le premier vice-premier ministre ukrainien Sergueï Arbouzov a été nommé chef du gouvernement par intérim.


Tripoli ouvert mais surpris après la proposition française pour pacifier le sud libyen

 RFI, 29/01/2014

La Libye a été surprise par la proposition du chef d’état-major de l’armée française. L’amiral Edouard Guillaud estime en effet qu’une intervention militaire internationale dans le sud libyen serait un scénario idéal pour éviter que le pays ne devienne un nouveau centre de gravité du terrorisme. De nombreux terroristes ont ainsi trouvé refuge dans cette vaste zone où ils ne sont pas vraiment inquiétés et en profitent pour préparer des actes terroristes qu’ils commettent parfois à l’étranger grâce à des frontières poreuses, comme l’attaque d’In Amenas en janvier 2013, en Algérie. La Libye ne semble pas disposée, cela dit, à accepter une intervention étrangère sur son sol, même si son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, dit vouloir discuter de la proposition française.

Mohamed Abdelaziz,

Ministre libyen des Affaires étrangères : Je suis content que la France soit prête à aider la Libye, mais je n’ai franchement aucune information sur cette initiative. Nous, les Libyens, nous ne voulons pas avoir une intervention militaire étrangère, mais une coopération sur la formation des soldats, sur l’équipement, les armes. Je ne sais pas si l’opinion publique, le gouvernement ou le Congrès accepteraient la présence de militaires étrangers mais il faut examiner l’initiative française.


Le Franc CFA pour les nuls

Dans cet article nous allons essayer de résumer les arguments présentés dans l’excellent livre de Nicolas AGBOHOU, livre intitulé « Le franc CFA et l’euro contre l’Afrique ».

Nous éviterons de nous attarder sur les détails techniques, afin de rendre l’article compréhensible par un public large. Nous vous recommandons fortement de lire le livre du professeur AGBOHOU pour approfondir sur le sujet.

1) origine du Franc CFA

La signification du franc CFA a évolué avec le temps, en fonction des contextes politiques, toujours dans le souci d’endormir les africains. Le franc CFA a été créé le 25 Décembre 1945 par un décret signé par trois français : Charles De Gaulle (président du gouvernement provisoire) ;René Pleven (Ministre des Finances) ; et Jacques Soustelle (Ministre des colonies). La signification du franc CFA était alors Franc des Colonies Françaises d’Afrique.

Aujourd’hui franc CFA signifie franc de la Communauté Française d’Afrique. On joue sur les mots pour mieux cacher la réalité qui pourrait choquer. Nous préférons la première dénomination, car c’est celle qui d’après nous reflète le mieux la réalité.

 A l’époque où Rome colonisait la Gaule (actuelle France),  l’empereur romain Jules César, suite à une bataille qui opposa son armée aux Gaulois portés par Vercingétorix, dit ceci des Gaulois : « c’est une race d’une extrême ingéniosité et ils ont de singulières aptitudes à imiter et à exécuter ce qu’ils voient faire des autres ». Jules César n’avait pas tout à fait tort.

En ce qui concerne le CFA, les français n’ont pas imaginé eux-mêmes ce mécanisme. C’est un procédé qui leur a été appliqué par les allemands lorsque les français étaient sous leur occupation entre 1939 et 1944. Les allemands, dès l’occupation de la France et des pays d’Europe inventèrent des monnaies locales (Deutsch des territoires occupés) qu’ils associèrent au vrai Deutsch mark (monnaie allemande de l’époque). Les allemands ont mis en place ces monnaies, avec un mécanisme qui permettait à l’Allemagne nazi le pillage en règle des territoires occupés. A la fin de la guerre (1945), la France ne s’est pas gênée: elle a copié exactement le mécanisme nazi, qu’elle a appliqué à ses colonies d’Afrique; et ça dure jusqu’à nos jours.

Le premier à avoir écrit sur le CFA et dénoncé cet outil de pillage de l’Afrique dite francophone fut le docteur en économie camerounais du nom de Tchuindjang Pouemi. Il a écrit en 1983 un livre intitulé Monnaie, servitude et liberté. La répression monétaire de l’Afrique. Peu de temps après ce livre il est décédé dans des circonstances douteuses. Assassinat en règle par la France ou simple coïncidence? A chacun de juger. Depuis ce fut un silence de mort. Personne n’avait plus osé écrire de manière critique sur le franc CFA, jusqu’à ce que le professeur Nicolas AGBOHOU nous gratifie en 2008 de son ouvrage intitulé Le franc CFA et l’Euro contre l’Afrique.

Notre recherche de documentations sur le franc CFA nous a permis de trouver deux autres livres : Le franc CFA, d’où vient-il, où va-t-il ?, du congolais Serge Ikiemi ; et Le franc CFA : Pourquoi la dévaluation de 1994 a tout changé, du journaliste français Rémi Godeau. Ces deux derniers livres se contentent de décrire les mécanismes de fonctionnement de franc CFA, sans véritablement proposer d’analyses critiques, contrairement au livre de Nicolas AGBOHOU.

2) Le fonctionnement du CFA et les règles de base

Dans un souci de faire comprendre à un public large, nous allons expliquer de manière simplifiée le fonctionnement du franc CFA, sans plonger  dans les détails. Les mécanismes de base du fonctionnement du franc CFA sont simples. Il y a trois acteurs en jeu:

– Les pays Africains soumis à l’utilisation du franc CFA ;
– La France ;
– Et le reste du monde.

Enfin il y a ce que l’on appelle « Compte d’opérations ». Le Compte d’opérations est un Compte bancaire ouvert auprès de la Banque de France pour chaque pays qui utilise le franc CFA. Lorsque la France veut des biens de pays africains, elle imprime le CFA (à Clermont Ferrant en France – et les pays africains payent pour les frais d’impression) et vient récupérer les  vrais biens des pays africains avec ce papier. Ensuite la France écrit sur les Comptes d’opérations un crédit équivalent (en gros la France prend les biens des pays africains et écrit sur une ligne d’ordinateur que ces pays ont du  crédit auprès de la banque de France). Ce papier dénommé franc CFA n’est utilisable qu’auprès de la Banque de France.

Lorsque les pays africains veulent acheter les biens en France, ils se pointent avec ce papier à la Banque de France, et la banque de France leur donne des euros pour acheter chez eux (le compte d’opérations est débité si nécessaire). Lorsque les pays africains veulent acheter ailleurs qu’en France ils vont demander des dollars auprès de la Banque de France. Après toutes les pressions politiques imaginables, lorsque la France accepte de leur donner les devises, un ajustement (débit) est effectué sur leurs comptes d’opérations si nécessaire.

Lorsqu’un acteur quelconque vient acheter les matières premières africaines (c’est l’essentiel de ce que les africains ont à vendre pour l’instant), il les paye en dollars. Pour l’Afrique centrale, 60% de ces dollars sont purement et simplement récupérés par la Banque de France, et seulement 40% descendent en Afrique. La France écrit alors dans les comptes d’opérations des pays africains qu’ils ont l’équivalent des 60% de crédit en plus. Pour l’Afrique de l’ouest c’est 50% (restent à la Banque de France) et 50% descendent en Afrique. Officiellement la France retient cet argent pour garantir le taux de change Fixe 1€=655fcfa. D’abord on nous dit que le taux est Fixe, ensuite on apprend qu’en réalité ça ne l’est pas. Les acteurs économiques dans le monde ajustent en fonction de la valeur réelle de biens des africains. Lorsqu’ils s’apprécient, la France crédite les  comptes d’opérations, et lorsqu’ils se déprécient la France débite les comptes d’opérations.

En réalité il n y a pas de taux fixe, les pays africains payent pour maintenir ce taux fixe artificiel ; parité qui n’est pas nécessairement dans l’intérêt des pays africains, comme nous expliquerons plus bas. Dans le livre d’AGBOHOU il est dit que les comptes d’opérations pour la seule zone de l’Afrique centrale présentaient un solde créditeur de 4 311.7 milliards F CFA en fin Mars 2007.

La France y a accumulé une fortune qu’elle utilise pour elle, n’a jamais rien restitué aux africains, et se contente d’écrire sur un écran d’ordinateur (compte des opérations) qu’elle leur doit, et que les africains peuvent acheter des biens en France. En plus de prendre gratuitement (sans débourser tout de suite) les biens africains avec son CFA, la France utilise les devises extérieures africaines du compte d’opérations pour son fonctionnement, place une partie de cet argent sur les marchés financiers, en reçoit les intérêts, prête une partie de ces intérêts gagnés sur leur argent, aux africains. Ensuite la France bat tambour dans ses médias et ceux africains qu’elle les aide. Pour cela elle a toute une artillerie de structures: agence française du développement,…

Pendant que les africains manquent des infrastructures, qu’ils cherchent des devises pour les construire, la France utilise grassement leur argent du compte des opérations, qui ne cesse de s’accumuler. Il faut être rêveur pour espérer que la France rendra aux africains 1 centime de cet argent un jour.

Voilà résumé le fonctionnement du CFA. A retenir: la France obtient les matières premières des pays africains sans débourser la moindre devise; si la France n’a rien qui intéresse les pays africains alors les matières premières qu’elle leur prend sont gratuites pour la France. Plus les pays africains exportent  à l’étranger, plus ils enrichissent la France: 60% de leurs exportations pour l’Afrique centrale, et 50% pour l’Afrique de l’ouest sont purement et simplement retenus par la France. Le solde des avoirs extérieurs africains ainsi« rackettés » par la France cumulait  à 4 311.7 milliards F CFA en fin Mars 2007, et ceci uniquement pour la zone BEAC (Afrique centrale).  Les africains ne sont pas libres d’acheter ce qu’ils souhaitent où ils veulent dans le monde, car il faut que les africains passent par la France pour les devises. Tout ce que la France ou l’union européen appelle« aide » n’est en réalité qu’une partie de l’argent des africains du compte d’opérations, que la France leur prête à des taux d’intérêt non nuls. S’il y a quelque chose à retenir du FCFA c’est ce dernier paragraphe.

3) Les institutions du franc CFA et l’économie locale

Bien qu’ils portent le même nom, les franc CFA des différentes régions (Afrique centrale, Afrique de l’ouest et Comores) ne sont pas convertibles entre eux. Si un camerounais veut acheter de la marchandise en côte d’ivoire, il doit aller convertir son CFA en France contre l’euro, acheter les CFA de l’Afrique de l’ouest et aller acheter en Côte d’ivoire.

Officiellement le CFA de chaque zone est géré par la banque centrale de ladite région, et chaque Banque centrale est libre dans la prise de ses décisions. Ce qui pourrait laisser penser que ces banques sont libres de manipuler le franc CFA dans l’intérêt de leurs peuples. C’est malheureusement Faux. En effet La France s’est arrangée pour contrôler aussi les Banques centrales des pays africains qui utilisent le franc CFA. En Afrique centrale, le conseil d’administration de la banque centrale (BEAC) est constitué de 13 membres, dont 3 français désignés par le gouvernement français. En Afrique de l’ouest le conseil d’administration de la banque centrale (BCEAO) est constitué de 16 membres, dont 2 français désignés par le gouvernement français.Aux Comores le conseil d’administration de la banque centrale comorienne (BCC) est constitué de 8 membres, dont 4 français désignés par le gouvernement français.

En Afrique centrale, le conseil d’administration de la BEAC « délibère valablement lorsque au moins 1 administrateur par état membre et 1 administrateur français sont présents ou représentés ». Ce qui signifie, en reprenant les termes mêmes du professeur AGBOHOU, qu’il suffit pour la France de pratiquer la politique de la chaise vide (n’envoyer aucun de ses membres aux réunions de prise de décisions) pour bloquer toutes les affaires des six pays membres de la BEAC.

En Afrique de l’ouest les statuts de la BCEAO stipulent que pour que des décisions soient prises au conseil d’administration elles « doivent recueillir l’unanimité des membres du conseil d’administration ». Or comme dit plus haut la France compte 2 membres au conseil d’administration.

Dans les Comores, le conseil d’administration de la BCC « délibère valablement lorsque au moins six de ses membres sont présents ou représentés. Les délibérations doivent être adoptées par 5 au moins des membres présents ou représentés ». Or comme expliqué plus haut ce conseil d’administration est constitué de 4 comoriens et 4 français.

On constate donc que par ces dispositions statutaires la France dispose d’un droit de veto au sein de chacune des banques centrales des 3 zones CFA, sans qu’aucun pays africain n’ait réciproquement de regard sur la politique monétaire française. Par ce veto nombre d’avantages promis aux africains concernant le CFA ne peuvent pas être concrétisés, car la France mettra toujours et logiquement son veto pour éviter par exemple des opérations de création monétaire (Quantitative Easing), ou que les comptes d’opérations passent durablement en négatif, ce qui irait contre les intérêts de la France.

La conséquence de ce droit de veto c’est que les pays africains ne peuvent même pas utiliser cette monnaie (prêts aux entreprises, Quantitative Easing, dévaluation, surévaluation, …) pour booster leurs économies. De nos jours la politique monétaire est un outil indispensable pour piloter l’économie. En l’occurrence la structure économique des pays africains qui utilisent le CFA voudrait que leur monnaie soit moins forte que la valeur actuelle du franc CFA arrimé à l’EURO. Pour se permettre une monnaie forte un état devrait avoir une économie qui produit des biens très hauts de gamme, rares ou difficilement« concurrençables ». En Europe il n y a que l’Allemagne qui peut se permettre le luxe de l’euro fort tel qu’il est actuellement.

Ça fait 1 dizaine d’années que la chine (2ème économie mondiale) est accusée de volontairement garder sa monnaie basse. Les Etats-Unis ont laissé chuter le dollar et ne font rien pour le relever. Dans ce contexte, on impose aux économies comme celles africaines, qui ne produisent pas de biens hauts de gamme une monnaie arrimée à l’Euro, que l’on s’obstine à maintenir à une parité fixe (1euro = 655 FCFA). C’est une aberration, mais tant que cela arrangera la France, à moins que les africains contraignent la France à lâcher l’étau autour de leur cou, la France ne permettra jamais que cela change. Si l’Afrique de développe économiquement et prend son destin en main, la France se retrouvera certainement dans une situation économique alarmante. La France vit de l’exploitation de l’Afrique. Ce n’est pas nous qui le disons, mais l’ex président français Jacques Chirac dans une de ses interviews après sa retraite.

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Références :

IKIEMI Serges, Le franc CFA, d’où vient-il ? Où va-t-il ?, l’Harmattan, 2010.
AGBOHOU Nicolas, Le franc CFA et l’EURO contre l’Afrique, Editions Solidarite mondiale, 2008.
GODEAU Rémi, Le franc CFA, pourquoi la dévaluation de 1994 a tout changé, Septa, 1995.
TCHUINDJANG POUEMI Joseph, Monnaie, servitude et liberté. La répression monétaire de l’Afrique, Cameroun, Edit. J. A., 1985.

Pour aller plus loin:

http://www.dailymotion.com/video/x9av8p_chirac-avoue-le-pillage-de-l-etat-f_news
http://www.forumromanum.org/literature/caesar/gallic_f7.html