La libre opinion du général Delawarde sur l’affaire Skripal

Par le général Delawarde – Le 30 mars 2018 – Association de soutien à l’armée française

En matière criminelle, tout enquêteur sérieux explore toutes les pistes possibles et ne se limite pas à une seule. La recherche du mobile du crime, surtout lorsque celui-ci est prémédité, conduit bien souvent à la découverte de l’assassin ou de son commanditaire.

L’affaire Skripal, dont les répercussions politiques internationales sont très importantes, semble poser aux enquêteurs, aux politiques, aux médias et aux opinions publiques un certain nombre de questions auxquelles les réponses apportées jusqu’à présent ne sont pas totalement satisfaisantes.

  1. Quels sont les faits et les premiers résultats divulgués par les enquêteurs et interprétés par les politiques et les médias à l’attention du grand public ?
  2. La Russie est-elle coupable ?
  3. Si elle ne l’était pas, qui donc pourrait avoir un mobile puissant et les moyens de réaliser une telle action, probablement préméditée ?

La réponse à ces trois questions en appelle évidemment d’autres sur l’analyse des réactions internationales et sur leurs conséquences possibles.

Les faits et les réactions politiques et médiatiques.

Le 4 mars 2018 Sergueï Skripal, 66 ans, un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, ainsi que sa fille, ont été retrouvés inconscients aux abords d’un centre commercial de Salisbury, au Royaume-Uni. Recruté comme agent double par les services britanniques en 1995 et condamné en Russie à 13 ans de prison pour trahison en 2004, M. Skripal a obtenu l’asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d’agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis. Selon les enquêteurs britanniques, il s’agirait d’un empoisonnement au gaz Novitchok. L’utilisation du nom précis de ce produit mystérieux et supposé mortel semble pour le moins maladroit.

L’existence d’un tel produit a été rendu publique par le témoignage dans les années 1990 d’un seul dissident russe, Vil Mirzayanov (83 ans aujourd’hui), chimiste militaire. Ce dissident a publié aux USA un livre State Secrets en 2007 dans lequel il aurait donné quelques formules chimiques à l’appui de ses révélations. Si ce fait est avéré le Novitchok serait donc sorti, dès 2007 de l’exclusivité russe et aurait pu être fabriqué par n’importe qui. Les révélations de Mirzayanov n’ont jamais été confirmées par aucune source indépendante, ni par aucun autre dissident.

Mieux, l’Organisation onusienne pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) conclut dans un rapport de 2013 d’un comité scientifique comprenant des représentants US, UK, France, Russie et Allemagne qu’« elle n’a pas d’information suffisante pour se prononcer sur l’existence et les propriétés du ‘Novitchok’ ».

En 2016, le docteur Robin Black, chef du seul laboratoire de détection britannique d’arme chimique de Porton écrit dans une publication scientifique (Royal Society of Chemistry) : « les indices de l’existence éventuelle d’un tel produit sont quasi-inexistants et sa composition reste inconnue»(Robin Black. (2016) Development, Historical Use and Properties of Chemical Warfare Agents).

Les enquêteurs britanniques ont donc réalisé l’exploit d’identifier un produit dont la composition est inconnue de leur propre laboratoire d’analyse spécialisé dans le domaine !

Avec le soutien instantané et quasi unanime des médias, les politiques britanniques n’ont pas tardé à désigner la Russie comme responsable de cette « attaque contre le Royaume-Uni » et ont expulsé 23 diplomates russes. Ils ont toutefois rechigné à fournir un échantillon du produit identifié à l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques) organisme onusien reconnu indépendant et refusé bien sûr, de le fournir à la Russie qui proposait son aide aux enquêteurs britanniques. Pourquoi donc ces cachotteries ?

En première impression, cette affaire ne paraît pas bien nette. L’hystérie politico-médiatique immédiate fait étrangement penser à l’« orchestration » de l’affaire des armes de destruction massive de Saddam Hussein de 2003, mais pas que….. Une hystérie semblable avait régné pendant 6 semaines lors de l’affaire de Timisoara (Roumanie) en 1989 ; lors de l’affaire des couveuses dont les méchants soldats de Saddam arrachaient les nourrissons en 1990 ; lors de l’affaire des gaz de la Goutha en 2013. Toutes ces affaires ont été reconnues, a posteriori, comme des mensonges destinés à fournir des prétextes (faux évidemment) pour s’ingérer militairement dans les affaires d’un état et en faire tomber le gouvernement.

La Russie est-elle coupable ?

Le président Poutine est tout sauf un imbécile. C’est du moins ce qu’en disent tous ceux, politiques ou journalistes occidentaux, qui l’ont rencontré.

Ce président est aujourd’hui fortement occupé par une série de défis ou de crises à résoudre de portée mondiale : la crise ukrainienne ; la crise syrienne ; la crise nord coréenne ; la crise de l’accord nucléaire iranien ; l’élection présidentielle russe à laquelle Poutine s’est porté candidat ; la coupe du monde de football organisée par son pays en Juin prochain… etc… etc…

Est-il seulement envisageable que cet homme très occupé décide, à 16 jours de l’élection présidentielle russe et alors qu’il est déjà sous très forte pression occidentale sur l’affaire de la Goutha (Syrie) d’éliminer un ex-espion qu’il a lui-même libéré en 2010 et qui ne représente plus aucune menace pour la Russie depuis bien longtemps ? Surtout en connaissant à l’avance l’hystérie politico-médiatique occidentale qui s’exercerait à l’encontre de son pays….. et pourquoi choisir ce moment ?

Ma réponse est non : cette hypothèse n’a pas une once de crédibilité et décrédibilise même complètement ceux qui la privilégient et qui nous prennent pour des imbéciles. (Politiques et médias)

Est-il envisageable qu’un service officiel russe ait échappé au contrôle de Poutine pour régler le compte de cet ex-agent sans en référer à Poutine, à ce moment précis, juste avant la présidentielle russe et de manière aussi voyante ?
Ma réponse est non : Le chef de service aurait été suicidaire compte tenu des conséquences politico-médiatiques prévisibles …..

Est-il seulement envisageable que de « méchants hommes de main russes du FSB » aient laissé leur « proie » agoniser sur un banc près d’un centre commercial en pleine ville de Salisbury au vu et au su des passants ?

Ma réponse est une nouvelle fois non : s’ils avaient voulu éliminer Skripal, les services spéciaux russes l’auraient fait proprement, au moment opportun et l’on n’aurait jamais retrouvé le corps. Alors que Skripal était libéré depuis 8 ans, ils n’auraient pas choisi de le faire à 16 jours de l’élection présidentielle russe de 2018.

La piste russe ne tient pas la route : pas de mobile, mauvais choix de date, très mauvaise exécution du « travail »… sous-estimation trop flagrante de l’intelligence de Poutine.

En revanche, il n’est pas exclu que ce meurtre ait été commandité auprès d’une mafia quelconque comme il en existe beaucoup dans tous les pays européens. L’habileté suprême du commanditaire aurait alors été de choisir une mafia ukrainienne ou russe évidemment….. (Celles-ci sévissent dans tous les pays occidentaux).

Tentative de manipulation

Si la piste russe officielle est éliminée et compte tenu de l’hystérie russophobe politico-médiatique qui a suivi, il faut en conclure que nous avons fait l’objet d’une tentative de manipulation visant à susciter une réaction de l’opinion publique russophobe, visant aussi à accroître le niveau de tension entre l’Union Européenne et la Russie et visant, peut-être même, à préparer l’opinion à des sanctions plus sérieuses pouvant progressivement dégénérer vers un affrontement armé.

Quel commanditaire étatique pourrait, aujourd’hui, avoir des raisons d’en vouloir à la Russie et la capacité d’agir tant sur le terrain, que sur les sphères politiques et médiatiques britanniques pour obtenir les résultats que nous observons aujourd’hui ? Trois états au monde pourraient remplir ces conditions.

Le premier est incontestablement Israël :

Sur le théâtre syrien, la solide alliance qui lie actuellement la Russie à la Syrie de Bachar El Assad, à l’Iran et au Hezbollah est de plus en plus mal perçue en Israël. Il suffit de lire la presse israélienne pour s’en convaincre. C’est en raison de cette alliance dont la Russie est le maillon fort que le plan israélo-US de démembrement de la Syrie, prélude au remodelage du Moyen-Orient n’a pas encore pu aboutir après 7 ans de guerre.

Les multiples visites de Netanyahu à Poutine pour le convaincre de lâcher l’Iran et la Syrie n’ont jamais réussi à faire fléchir ce dernier. Il conviendrait donc d’agir et d’accroître la pression sur lui pour le contraindre à lâcher du lest.

Israël dispose, par le biais d’une diaspora riche et puissante et de nombreux sayanims, d’une influence considérable et d’une capacité d’action dans le monde entier mais plus particulièrement aux États-Unis, au Royaume Uni et en France, pays dans lesquels il contrôle les médias les plus influents, la politique étrangère et même, à un certain degré, les chefs d’état. Israël a facilité l’élection de certains chefs d’état par le biais de financement de campagnes électorales par la diaspora et/ou par l’appui des médias que celle-ci contrôle. Son service de renseignement, le Mossad, ne recule devant rien d’autant qu’il se sait aujourd’hui soutenu dans le pays où il opère, tant au niveau politique que médiatique.

Si l’on considère l’ampleur du contentieux qui oppose aujourd’hui la Russie à Israël, pays tourné vers l’action et disposant d’une grande capacité d’exécuter ou de commanditer tout type d’opération secrète sur tout territoire, on ne peut pas exclure une piste israélienne.

Les États-Unis ont, eux aussi, d’excellentes raisons d’en vouloir à la Russie et les capacités d’agir

Il est clair que la Russie de Poutine porte de plus en plus ombrage à la domination US sans partage du monde, souhaitée par les néoconservateurs qui ont manifestement repris la main sur la politique étrangère US. Sur la plupart des points chauds du globe, la diplomatie russe très active et brillante de Lavrov met en difficulté, voire l’emporte sur la diplomatie US d’autant qu’elle est soutenue par des forces armées de plus en plus actives et efficaces. La réussite des blocs BRICS-OCS sous la houlette de la Chine et de la Russie devient si inquiétante que ces deux pays ont été placés en tête de liste des menaces dans la dernière « Stratégie de Défense US 2018 ».

Par ailleurs, l’alliance entre la Russie et l’Iran et les bonnes relations entre la Russie et la Turquie font perdre progressivement aux USA le contrôle du Moyen Orient, ce qui met en péril la défense du 51e état de l’union : Israël. Il n’est plus un secret pour personne que la politique étrangère US et la CIA sont aujourd’hui sous contrôle quasi exclusif de l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee) ou de ses affidés.

Les États-Unis veulent aussi et peut-être surtout éviter, voire interdire, tout rapprochement entre leur principal vassal, l’UE et la Russie. Ils veulent, en particulier, interdire, avant qu’il ne soit trop tard, la réalisation du gazoduc Nord Stream 2 qui faciliterait l’acheminement d’un gaz russe moins cher pour l’UE mais qui nuirait à leurs propres intérêts gaziers.

Bref, mettre un maximum de pression sur une Russie trop forte et, selon les néoconservateurs US, menaçante, est dans l’intérêt immédiat des États-Unis. Créer une crise majeure entre l’UE et la Russie est aussi d’un intérêt majeur pour les USA. Un « montage » antirusse avec la complicité active du Royaume-Uni (politiques et médias) est un jeu d’enfant d’autant que ces deux larrons ont quelques précédents à leur actif….. (armes de destruction massives en Irak). S’ils étaient malins, ils auraient pu rajouter au scénario de l’enquête criminelle  quelques enregistrements de conversations téléphoniques, en langue russe, entre les assassins présumés. Leurs accusations antirusses en auraient été renforcées…..

Les États-Unis peuvent donc incontestablement être mis sur la liste des suspects

La « perfide »Albion, surnom fort bien porté par le Royaume-Uni, compte tenu du nombre de coups tordus qu’elle a pu monter dans l’histoire, ne manque pas, elle aussi, de mobiles pour avoir conçu et exécuté un tel montage sur son territoire.

Les services de Theresa May pourraient avoir agi comme poisson pilote des USA ou plus directement d’Israël. L’ambassade de l’état hébreu à Londres a, en effet, des connections et une influence extrêmement fortes sur la politique et les médias britanniques. Il faut rappeler que le Royaume Uni dispose de la 3e communauté la plus importante de la diaspora après les USA et la France. Allié fidèle des États-Unis, le Royaume-Uni n’a jamais su leur refuser un service.

Par ailleurs, Theresa May plutôt mal élue, sait fort bien qu’instiller la peur de la Russie est traditionnellement favorable aux conservateurs. Elle a aujourd’hui grand besoin d’un rassemblement de son opinion publique face à « un ennemi commun » fût-il imaginaire. Cette affaire Skripal vient à point nommé pour renforcer la cohésion nationale.

La piste « Royaume-Uni » agissant pour son compte ou pour le compte d’un état tiers n’est donc pas totalement à exclure.

Quelles conséquences faut-il attendre de cette farce politico-médiatique ?

Pour la Russie, il est probable que le score de Poutine à l’élection présidentielle soit meilleur qu’il ne l’aurait été sans cette affaire. Quand un pays se sent menacé, les électeurs se rassemblent autour d’un homme fort et expérimenté et Poutine est incontestablement cet homme pour les Russes.

Bien sûr, de nouvelles sanctions seront peut être prononcées, creusant un peu plus le fossé qui nous sépare de la Russie, à la grande satisfaction des USA. La russophobie chronique d’une partie de notre « élite » politique néoconservatrice va pouvoir, avec l’aide des médias mainstream, se répandre un peu plus dans la partie non négligeable de l’opinion publique qui ne cherche pas à approfondir et que l’on gave, à longueur de journée, avec des reportages et informations bidons.

La Russie, déjà sous sanctions, s’organisera toujours un peu plus à l’écart de l’Union Européenne avec les pays, toujours plus nombreux, qui lui font confiance.

L’Union Européenne se tirera, une fois de plus, une balle dans le pied en perdant tout ou partie de ses positions dans un pays aux grandes potentialités, à la plus grande satisfaction de nos amis américains qui continueront, sans vergogne, à nous imposer l’extraterritorialité de leur législation.

En conclusion, je me garderai bien de désigner le coupable que nul ne connaîtra jamais.

Je me contente très simplement de constater que la piste d’une Russie commanditaire d’une tentative de meurtre aussi mal exécutée et à un moment aussi mal choisi n’est pas crédible et qu’une bonne partie de l’opinion publique européenne le sait déjà.

Si le ridicule tuait, nous aurions perdu Madame May, monsieur Boris Johnson et surtout monsieur Williamson, le ministre UK de la défense qui lui, malgré ou à cause de sa jeunesse, a toutes les qualités d’un « fou-furieux ». Il reste à espérer que les autorités françaises ne les suivront pas trop longtemps et avec trop d’entrain sur la voie des « fake accusations ».

Je constate aussi que de bonnes raisons existent, pour certains États, d’avoir réalisé un tel montage, d’autant qu’ils n’en seraient pas à leur coup d’essai (USA, Royaume-Uni)….

Quelques commentateurs de ce texte crieront bien sûr à la « théorie du complot » mais ayant vécu de l’intérieur du « système » des mensonges d’état relayés par des médias bien subventionnés, je reste tout à fait serein face à ce genre d’attaques dont je connais parfaitement les auteurs.

À chacun, bien sûr, de se faire sa propre opinion sur l’affaire Skripal. La mienne est faite.

Général Dominique Delawarde


Communiqué de l’Union départementale des syndicats CGT du Nord

LE TRAVAILLEURS NE VEULENT PAS LA GUERRE !

LES TRAVAILLEURS NE VEULENT PAS DE LA GUERRE AVRIL 2018


Le Chef de la direction opérationnelle principale de l’État-major des Forces Armées de la Fédération de Russie, le colonel-général Sergueï Roudskoi, a organisé le briefing sur la situation en Syrie

Le 14 avril entre 3:42 à 5:10 heures (heure de Moscou) les porteuses aériennes et navale des Etats-Unis et leurs alliés ont frappé de missiles des objets militaires et civiles de la République arabe syrienne.

Les systèmes de défense aérienne russes aux bases de Hmeimim et de Tartous ont détecté et contrôlé en temps opportun tous les lancements de missiles par les porteuses navales et aériens des États-Unis et de la Grande-Bretagne.

La participation annoncée de l’aviation française n’a pas été fixée.

Les avions des Forces aériennes des Etats-Unis B-1B, F-15, F-16, ainsi que des Forces aériennes de la Grande-Bretagne «Tornado» au-dessus de la Méditerranée, les navires des Forces navales américaines «Laboon» et «Monterey» à partir de la mer Rouge ont été impliqués.

Les bombardiers stratégiques B-1B se sont présentés aux cibles de frappes à partir du territoire syrien dans la zone de Al-Tanf, illégalement retenue par les Etats-Unis.

Un certain nombre d’aérodromes militaires syriens, installations de recherche et scientifique, industrielles ont été bombardés.

Selon des données préliminaires, il n’y a pas de victimes parmi la population civile et le personnel militaire de l’armée syrienne. L’information sera mise à jour et communiquée au public.

Selon les informations disponibles, au total, 103 missiles de croisière ont été utilisés, y compris le missile de croisière naval Tomahawk, ainsi que des bombes aériennes guidées GBU-38 à partir d’avions B-1V. Les avions F-15, F-16 ont utilisé des missiles air-sol.

Les avions «Tornado » des Forces aériennes britanniques ont utilisé  huit roquettes «Scalp EG».

Les moyens de défense aérienne syriens, basés sur les systèmes de défense aérienne soviétiques, ont réussi à repousser les frappes aériennes et navales.

71 missiles de croisière ont été interceptés. Les armes de défense aérienne syrienne S-125, S-200, «Buk», «Kvadrat» et «Osa» ont été impliquées dans la répression de l’attaque au missile.

Cela témoigne de la grande efficacité des armes syriennes et l’excellente formation du personnel militaire syrien, qui a été préparé par nos experts.

Depuis un an et demi, la Russie a entièrement restauré les systèmes de défense aérienne syriens et continue de les améliorer.

Je voudrais noter qu’il y a quelques années, étant donné la demande insistante de certains de nos partenaires occidentaux, nous avons refusé de fournir des systèmes de missiles antiaériens «S-300» à la Syrie. Compte tenu de ce qui s’est passé, nous considérons qu’il est possible de revenir à l’examen de cette question – et pas seulement en ce qui concerne la Syrie.

Les cibles étaient, entre autres, les bases aériennes des Forces ariennes syriennes. Les données du contrôle objectif parlent de ce qui suit:

4 missiles ont été impliqués dans le coup contre l’Aéroport international de Damas, tous abattus. Contre l’aérodrome Dumeir – 12, tous abattus.

18 missiles ont été impliqués contre l’aérodrome Blei – tous abattus.

12 missiles ont été impliqués contre l’aérodrome Al-Chaayrate – tous abattus.

Les aérodromes n’ont pas été touchés.

Des 9 missiles lancés contre l’aérodrome inutilisé Mezze, 5 ont été abattus.

Des 16 missiles lancés contre l’aérodrome Homs, 13 ont été abattus. On n’observe aucune destruction sérieuse.

30 missiles ont participé à une frappe contre des objets dans les villes de Barze et Jaramani. 7 d’entre eux ont été abattus. Ces objets, prétendument liés au «programme chimique militaire» de Damas, sont partiellement détruits. Dans le même temps, ils ne sont pas utilisés pendant longtemps, il n’y avait pas de gens et d’équipement.

Les Forces de défense aérienne russes ont été transférées au régime de combat. L’avion de combat est en service dans l’air.

Aucun des missiles de croisière n’a pas entré dans la zone des moyens de défense aérienne russes. Nos systèmes antiaériens n’ont pas été utilisés.

Nous croyons que cette frappe n’est pas une réponse à une attaque chimique présumée, mais une réaction aux succès des forces armées syriennes dans la lutte pour libérer leur territoire du terrorisme international.

Dans le même temps, le coup a été porté précisément le jour où une mission spéciale de l’OIAC devrait commencer à enquêter l’incident dans la ville Douma, où des armes chimiques auraient été utilisées.

Je voudrais particulièrement attirer votre attention sur le fait qu’il n’y a pas d’installations de production d’armes chimiques en Syrie, qui a été fixée par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.

Ce fait d’agression américaine témoigne de l’absence d’intérêts pour l’objectivité de l’enquête menée, de la détermination de perturber le processus de paix en Syrie et de déstabiliser la situation au Proche-Orient et n’a rien de commun avec les objectifs déclarés de lutte contre le terrorisme international.

À l’heure actuelle, la situation à Damas et dans d’autres villes syriennes est jugée calme.

Nous suivons attentivement l’évolution de la situation.


Déclaration de François Asselineau, président de l’UPR à propos de l’agression contre la Syrie

Communiqué de presse

Suite à la décision solitaire d’Emmanuel Macron d’intervenir militairement illégalement en Syrie, au risque d’embraser la planète, François Asselineau, président de l’UPR, demande aux parlementaires d’engager la destitution du président de la République, en vertu de l’article 68 de la Constitution.

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Emmanuel Macron vient de décider solitairement d’associer la France à des frappes militaires américaines et britanniques unilatérales en Syrie, alors que l’Allemagne, l’Italie et le Canada s’y sont notamment refusés.

Cette décision d’une exceptionnelle gravité a été décidée par Macron :

  • seul et en toute opacité, probablement après quelques conciliabules téléphoniques avec le président des États-Unis et la Première ministre britannique,
  • sur la base d’une accusation dénuée de toute preuve,
  • sur la base d’une accusation possiblement inventée de toute pièce par Washington, comme le furent les prétendues « armes de destruction massive » de Saddam Hussein en 2003,
  • sans aucun mandat de l’ONU,
  • en violation indiscutable du droit international,
  • et sans avoir obtenu l’aval préalable des parlementaires français, en vertu de l’article 35 alinéa 1 de la Constitution qui pose que « la déclaration de guerre est autorisée par le Parlement ».

Certes, le président de la République a invoqué l’article 35 alinéa 2 pour annoncer que « le Parlement sera informé et un débat parlementaire sera organisé, suite à cette décision d’intervention de nos forces armées à l’étranger ». Mais :

  • cette disposition ne figurait pas dans le texte d’origine de la Constitution de 1958 approuvée par référendum par 82% des Français ; elle n’y a été ajoutée qu’en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, par la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 dite « de modernisation des institutions de la Ve République », adoptée sans l’aval des Français, à leur insu, et par la procédure du Congrès.
  • sauf à vider complètement de sens l’alinéa 1, cette disposition de l’alinéa 2 ne saurait concerner que des interventions militaires à l’impact très limité, à vocation purement humanitaire (notamment pour venir au secours de citoyens français), et ne risquant pas de nous entraîner de factodans une guerre frontale contre un pays souverain comme la Syrie, a fortiori dans une guerre avec la Russie.

La lecture biaisée que fait Emmanuel Macron de l’article 35 de la Constitution est donc totalement inacceptable en l’espèce. Car l’alinéa 2 de l’article 35 prévoyant seulement « un débat qui n’est suivi d’aucun vote », son application dans le cas syrien reviendrait à accepter que Macron, seul, s’arroge le droit d’entraîner potentiellement le peuple français dans une escalade dévastatrice avec la Russie, qui peut déraper à tout moment dans une guerre mondiale aux conséquences incalculables et peut-être cataclysmiques, et cela sans que les parlementaires, représentants de la souveraineté nationale, puissent même donner leur autorisation !

La décision solitaire de Macron est ainsi non seulement contraire à la prudence et à la sagesse dont doit faire preuve un chef d’État lorsque la paix mondiale est en jeu, mais elle est illégale au regard de la Charte de l’ONU et du droit international, et elle bafoue l’esprit même des institutions et de la démocratie.

Le président de la République vient ainsi de faire preuve d’un « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat », selon les termes précis que requiert l’article 68 de la Constitution pour engager la procédure de destitution du chef de l’État.

François Asselineau demande donc aux parlementaires français de se constituer immédiatement en Haute Cour et d’engager la procédure de destitution du président de la République prévue par l’article 68 de la Constitution.


Les impérialistes ont bombardé la Syrie

Paru sur le site de la FSM samedi 14 avril 2018

http://www.wftucentral.org

Fédération Syndicale Mondiale

 Les impérialistes ont bombardé la Syrie

14 Avril 2018

Aujourd’hui tôt le matin à 04h00, heure locale, les gouvernements des États-Unis, de la Grande Bretagne et de la France, ont bombardé le peuple de la Syrie, mettant le feu à la région du sud-ouest de la Méditerranée. Avec des données fabriquées et des prétextes, ils veuillent redistribuer les ressources produisant des richesses, les croisées énergétiques et leurs sphères d’influence.

La FSM condamne l’attaque contre l’état de Syrie, en violation flagrante des règles de tout droit international. Nous appelons les travailleurs du monde entier, les syndicats de classe, les membres et amis de la FSM à unir leur voix contre les attaques impérialistes, les antagonismes inter-impérialistes, à montrer de toute manière possible leur solidarité avec le peuple de la Syrie.

Nous appelons les travailleurs à travers le monde à organiser leur lutte contre l’OTAN, l’UE et leurs alliés, à rester alertes contre les plans des gouvernements et des pays impérialistes qui ensanglantent des peuples pour assurer les monopoles qu’ils servent.

Avec internationalisme et solidarité internationale, dévoilons les Impérialistes et les risques que les guerres Impérialistes génèrent. Nous assurons la classe ouvrière de la Syrie que nous serons à leurs côtés.

 Pour le mouvement syndical de classe, le seul qui a le droit de décider de manière libre et démocratique sur son présent et avenir, c’est le Peuple Syrien et non pas les impérialistes.


Violant à nouveau la loi internationale, sans mandat de l’ONU, secondés par les régimes vassalisés de Paris et de Londres, les Etats-Unis ont agressé la Syrie, portant la guerre sur son territoire !

samedi 14 avril 2018, par Comité Valmy

La radio, la télé nous apprennent ce matin le nouveau forfait des dirigeants américains, français et britanniques : leurs missiles ont frappé Damas et Homs, villes d’un Etat souverain, sous le prétexte mensonger de répliquer l’utilisation d’armes chimiques par la Syrie.

Ce prétexte est cynique de la part des Etats-Unis, qui ont systématiquement dévasté le Viêt-Nam à partir du fameux agent Orange, qui a brûlé, non seulement toute végétation, mais aussi des millions de civils, encore aujourd’hui victimes de cet agent chimique.

Sans parler d’Hiroshima et de Nagasaki, détruites sans raisons militaires, au prix de centaines de milliers de victimes du feu nucléaire US, ni des dizaines d’agressions armées contre des États souverains d’Amérique latine… Et c’est Washington qui ose parler au nom de l’humanisme, et ce sont Paris et Londres, et leur passé colonial, qui s’alignent sur leur suzerain !

Jusqu’à quand les peuples du monde, le nôtre en premier, laisseront-ils s’accomplir de tels actes criminels ?

Certes, les États pacifiques, tels la Russie et la Chine, souvent elles-mêmes victimes d’agressions, font tout pour éviter de tomber dans le piège que leur tendent les Etats-Unis, et ne répondent pas par des actes inconsidérés qui mèneraient le monde à une dévastatrice troisième guerre mondiale.

Mais jusqu’à quand les États impérialistes pourront-ils se croire libres de commettre de tels forfaits ? On se souvient de la phrase de Churchill au lendemain des accords de Munich avec Hitler :

« Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre ! ».

Il est temps pour les peuples de réagir.

Le lourd silence des mouvements, partis et syndicats qui, dans notre pays, devraient appeler au rassemblement offensif des forces pacifiques contre les fauteurs de guerre, est pesant. Il est dangereux, car il autorise le gouvernement français à poursuivre son rôle complice des Etats-Unis, et, de ce fait, nous mène tout droit au conflit mondial.

Le Comité Valmy appelle tous les Français, animés de sentiments proches des nôtres, à se concerter pour agir de manière coordonnée,

pour le droit des peuples à décider librement de leur destin,

contre toute intervention étrangère à l’encontre des nations souveraines,

à peser sur le gouvernement français afin que celui-ci cesse de s’aligner sur les Etats-Unis et retrouve la voie d’indépendance nationale, tracée par le général de Gaulle, en sortant des traités contraignants, tel l’Otan, qui fait de notre pays l’otage des intérêts étrangers…

C’est dans le rassemblement que le peuple français imposera une politique de paix et de coopération avec tous les États pacifiques, opposés à l’impérialisme US.

Paris le 13 avril 2018
Comité Valmy


Un sniper de l’armée israélienne a utilisé un Palestinien comme « cible » d’entrainement sous les applaudissements de soldats

RTNews

The Israel Defense Forces (IDF) sniper who shot a Palestinian while fellow soldiers cheered was using the victim as “target practice,” Kamel Hawwash of the Palestine Solidarity Campaign told RT, calling the incident “inhumane.”

“It was an absolute act of target practice, effectively, because the cheering from the soldier’s fellow soldiers basically was just completely inhumane and outrageous,” writer and academic Kamel Hawwash of the Palestine Solidarity Campaign told RT.

He went on to describe the disproportionate amount of power on the two sides of the border. “This shows you the difference – on the one side you have heavily armed soldiers and on the other side all you have are protesters who might have a stone to throw from a long, long way away. It’s not exactly going to damage the defense or hit the soldier.”

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Palestinians evacuate mortally wounded Palestinian journalist Yasser Murtaja during clashes with Israeli troops at the Israel-Gaza border on April 6, 2018. © Ibraheem Abu Mustafa / Reuters

Tamer Abu Daqqa says he is the victim in footage that emerged earlier this month, which shows an Israeli sniper shoot a man to the sounds of cheers. “I did nothing. I was just at a demonstration. I went with my friends to help them and before I reached the place, they shot me. The soldier knew I was going to help them, and that’s why I was shot,” he said, according to footage by Ruptly news agency.

He was shot in the leg and required treatment in the hospital. He said he has been struggling ever since the incident occurred on December 22.

Although the IDF has launched an investigation into the incident, the sniper that fired the shot has been cleared in an initial review. However, the military said that those who cheered and filmed the incident will face a disciplinary hearing.

“Unapproved filming of an operational incident, distribution of material, and the expressions heard in it… is not the spirit and the level of restraint expected from IDF soldiers and it will be handled appropriately,” the military said in a statement.

Some Israeli politicians have defended the sniper and his fellow servicemen, stating that you cannot judge the actions of “stressed” soldiers on the battlefield. Others, however, have condemned them. The head of the Joint List of Arab Parties, Ayman Odeh, called the footage a “clip that terrifies the soul.”

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It comes as protests continue at the Gaza border as part of the Great Return March. The demonstrations, which have been taking place since the end of March, are slated to continue until Nakba on May 15 – a day when Palestinians mark what they regard as a mass execution from their land as a result of Israel’s establishment. At least 34 Palestinians have been killed along the border since the protests began on March 30, according to Gaza Health Ministry figures cited by The Times of Israel.

 


La Russie est prête pour la guerre — L’humeur à la télévision aux heures de grande écoute est sinistre

« A ma grande surprise, l’idée que la Russie pourrait avoir à couler quelques navires de l’USN ou à utiliser des Kalibers contre les forces américaines au Moyen-Orient a été considérée comme une option réelle, peut-être inévitable. Vraiment, personne ne s’y est opposé ».

Je viens de passer environ 2 heures à écouter un débat télévisé d’experts russes sur ce qu’il faut faire au sujet des États-Unis. Voici quelques points intéressants.

1) Ils ont tous convenu que les Anglo-sionistes (bien sûr, ils ont utilisé les mots « USA » ou « pays occidentaux ») n’allaient qu’aller plus loin dans l’escalade et que la seule façon d’arrêter tout cela est d’amener délibérément le monde au point où une guerre complète entre les Etats-Unis et la Russie était imminente ou même commencée localement. Ils ont dit que la Russie avait fondamentalement tort de répondre par de simples mots aux actions occidentales.

2) Il est intéressant de noter qu’il y avait aussi un consensus sur le fait que même une attaque américaine à grande échelle contre la Syrie arriverait trop tard pour changer la situation sur le terrain, qu’il était beaucoup trop tard pour cela.

3) Une autre conclusion intéressante est que la seule vraie question pour la Russie est de savoir s’il serait préférable pour elle de retarder cette crise maximale ou d’accélérer les événements et de faire en sorte que tout se produise plus tôt. Il n’y a pas eu de consensus à ce sujet.

4) Ensuite, il y a eu un consensus sur le fait que plaider, raisonner, demander l’équité ou la justice, ou même le bon sens, était futile. Le point de vue russe est simple : l’Occident est gouverné par une bande de voyous soutenus par des médias infiniment menteurs et hypocrites, tandis que le grand public occidental a été désespérément zombifié. L’autorité des soi-disant « valeurs occidentales » (démocratie, État de droit, droits de l’homme, etc.) en Russie est maintenant morte.

5) Il y a également un large consensus sur le fait que les élites américaines ne prennent pas la Russie au sérieux et que les efforts diplomatiques russes actuels sont vains (en particulier à l’égard du Royaume-Uni). La seule façon de changer cela serait de prendre des mesures très sévères, y compris des mesures diplomatiques et militaires. Tout le monde était d’accord pour dire que parler avec Boris Johnson serait non seulement une perte de temps totale, mais aussi une énorme erreur.

6) A ma grande surprise, l’idée que la Russie pourrait avoir à couler quelques navires de l’US Navy ou à utiliser des Kalibers contre les forces américaines au Moyen-Orient a été considérée comme une option réelle, peut-être inévitable. Vraiment – personne ne s’y est opposé.

Tirez-en vous-même vos propres conclusions. Je dirai simplement qu’aucun des « experts » ne représentait ou ne travaillait pour le gouvernement russe. Les experts gouvernementaux ont non seulement de meilleures informations, mais ils savent aussi que la vie de millions de personnes dépend de leurs décisions, ce qui n’est pas le cas pour les soi-disant « experts ». Pourtant, les propos de ces experts reflètent, je pense, un consensus populaire grandissant.

Le Saker
8 avril 2018

Traduction : Avic – Réseau InternationalLa Russie est prête pour la guerre — L’humeur à la télévision aux heures de grande écoute est sinistre 


«Le président courtois et les rapaces devant le cœur saignant de la Syrie»

Comité Valmy

Le président courtois Emmanuel Macron, porteur de com’ en milieu hospitalier et amateur de lingettes nettoyantes après la pêche aux anguilles, a eu récemment l’occasion de s’entretenir avec le président Trump au sujet d’une attaque chimique qui aurait été menée – divine surprise! – par le «régime de Damas» contre des civils de Douma dans la Ghouta. L’énarque présidentié s’est montré partisan de la «réaction ferme» d’une communauté internationale qui exclut depuis toujours la Russie, la Chine, la Corée du Nord et les États dits «voyous» qui ont toujours eu la voyouterie d’échapper aux accords tacites d’une mondialisation balayeuse de souveraineté et accapareuse de profits.

Le président-projet, élu contre blabla par le troupeau crédule des abonnés aux urnes, n’a certainement pas rénové la politique en se rangeant à l’avis de la plus grande puissance néocoloniale du moment, qui prétend, par la bouche automatique de son automatique ambassadrice auprès de l’ONU – j’ai nommé l’indéfroissable Nikki Haley – que «justice doit être faite aux yeux du monde» en Syrie.

Peu convaincu, personnellement, des bonnes intentions de la nation qui a fait du destin manifeste sa signature et qui, depuis sa naissance, n’a jamais cessé de massacrer les populations sans défense – des Peaux-Rouges assassinés à coups de Winchester aux Vietnamiens carbonisés à l’arme chimique pour ne prendre que ces exemples parlants – je n’aurai sans doute pas le droit d’ajouter mes yeux à ceux du monde ni de prétendre faire partie de la communauté internationale – du mensonge qui rapporte – puisque je ne trouve pas mon aliment dans ce que déversent les médias à bennes basculantes qui ne sont que les transporteurs d’épluchures débitées par les master-chefs de la doxa néolibérale à feu vif.

Mais puisqu’il est question de justice, la seule chose qui me vient à l’esprit est que, si justice devait être faite en Syrie, ils seraient nombreux les banquiers, les rois, les présidents, les ministres, les ambassadeurs et autres tripatouilleurs géopolitiques à devoir s’agenouiller sous le couperet vengeur.

Ils seraient nombreux et nous reconnaîtrions dans l’enfilade des condamnés des têtes connues et bien connues, les têtes parlantes et peu pensantes de ceux qui, depuis sept ans, ont récité leur leçon à toutes les tribunes et crachoté leurs litanies devant toutes les caméras, appelant avec un cynisme et une absence d’âme qui forcent l’étonnement, à déchiqueter un pays afin de le livrer, bien mouliné et bien saignant, aux becs jamais assez exaucés des rapaces en costards qui ne se nourrissent que d’agonies et de pleurs et que, j’espère, la Terre, soudain béante, déglutira un jour dans un hoquet brutal de fosse septique bruyamment rassasiée.

[Comité Valmy10.4.2018]


SYRIE ALERTE !

COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF POLEX

LES ETATS-UNIS PRÊTS A EMBRASER LE MONDE !

ET MACRON RISQUE D’ENTRAÎNER LA FRANCE DANS LA GUERRE

Les USA en déclin veulent jouer le tout pour le tout pour sauvegarder leur prédominance mondiale au prix d’un conflit généralisé. A partir de mensonges d’Etat, comme en Irak pour justifier leur invasion, Washington annonce des opérations militaires d’ampleur contre la Syrie.

Et Paris annonce la participation de la France à de telles opérations !

La provocation vis-à-vis de Damas est patente : face à l’échec militaire des interventions occidentales contre le gouvernement souverain, reconnu par la communauté internationale, le gouvernement américain annonce des « représailles » d’envergure dans les prochaines heures contre des objectifs syriens.

Et Macron annonce qu’il s’y associera !

Cela pourrait être un casus belli pour la Russie, en alliance avec ce pays, et donc un motif de réplique russe contre les Etats-Unis et la France, si Paris s’implique dans le conflit.

Et quels sont les motifs avancés par les Occidentaux pour justifier une intervention armée en Syrie ?

Bachar Al Assad aurait utilisé des gaz dans son offensive finale contre le dernier bastion djihadiste aux abords de Damas. Non seulement la Syrie  – la Russie confirmant – dément une telle assertion, mais le simple bon sens appuie leur dénégation. En effet, à quelques jours d’une reconquête de la dernière poche réduite à quelques kms carrés, quel intérêt stratégique pourrait conduire le gouvernement syrien à utiliser l’arme chimique, dont il sait qu’elle représente l’argument clef d’une intervention américaine ?

Washington et Paris se servent « d’informations » issues d’officines basées à Londres, liées à leurs services de propagande, pour justifier leur volonté de porter la guerre sur le territoire syrien. Comme du temps des « armes de destruction massive » soit-disant possédées par l’Irak.

Mais cette fois, il ne s’agirait plus d’un conflit localisé, mais d ‘un acte livrant le monde à un conflit mondial .

Face au danger mortel pour l’humanité, nous appelons les Français à faire entendre leur voix pour que le gouvernement ne joue pas les supplétifs des Etats-Unis et refuse  que notre pays soumis aux intérêts étrangers. La République française, au contraire doit prendre l’initiative d’une Conférence internationale visant à interdire le recours à la force contre un Etat souverain.

Le Collectif communiste POLEX s’adresse sur ces bases à l’ensemble des organisations et forces politiques françaises pour agir ensemble sans attendre, afin de créer un vaste mouvement populaire pour empêcher que notre pays se trouve, contre le gré de son peuple, impliqué dans un conflit mondial, pour des intérêts qui ne sont pas ceux de la France.

LE 11/04/2018