LA RELAXE POUR LES 7 MILITANTS DU COLLECTIF * PALESTINE ORNE

Ils sont poursuivis pour « incitation, provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou groupe de personnes, à raison de son appartenance à une ethnie, à une race, à une religion ou à une nation », et d’autre part « d’entrave à l’exercice commercial d’un magasin ».

 

Leur action s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre la politique de l’État d’Israël jusqu’à ce que celui-ci se conforme et applique le droit international.

Cette campagne vise un État qui développe en toute impunité une politique coloniale, d’apartheid et d’épuration ethnique contre le peuple palestinien : occupation et colonisation de la Cisjordanie, blocus de Gaza, construction du mur de séparation, expropriations, démolitions…

 

(*) AFPS61, ATTAC, AL, ADM, CRPL, EELVerts, FSU, La CIMADE, M’PEP, NPA, PCF, PG61, SUD.

 

À Alençon mais aussi à Perpignan, Pontoise, Colmar et Paris, des militants comparaissent devant les tribunaux parce qu’ils ont participé, dans une grande surface de l’une de ces villes à des actions pacifiques de sensibilisation au boycott des produits provenant d’Israël.

À Paris, Bobigny, Mulhouse, des procès similaires à celui d’Alençon ont abouti à une relaxe des militants; mais le Parquet fait appel de manière systématique !

 

Toutefois, le jugement du 8 juillet 2011 de la 17ème Chambre correctionnelle de Paris a établi que :

 « Dès lors que l’appel au boycott des produits israéliens est formulé par un citoyen pour des motifs politiques et qu’il s’inscrit dans le cadre d’un débat politique relatif au conflit israélo-palestinien, débat qui porte sur un sujet d’intérêt général de portée internationale, l’infraction de provocation à la discrimination fondée sur l’appartenance à une nation n’est pas constituée. »

 

NON Aux graves atteintes à la liberté d’expression.

● Les militants ne sont pas des délinquants.

OUI Ce combat non-violent est légitime.

● Être solidaire avec la Palestine n’est pas un crime.

 

● Être critique du gouvernement israélien n’est pas un crime.

● Reconnaître les droits fondamentaux du peuple palestinien est juste nécessaire.

 

 

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L’anti-communisme en échec en Moldavie : la faucille et le marteau ainsi que le nom « communiste » ne sont plus interdits

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/ Si l’offensive anti-communiste s’intensifie dans toute l’Europe, elle prend des formes plus brutales en Europe de l’est : en Moldavie comme en Hongrie, l’interdiction même des symboles, du nom et de l’idéologie communistes est désormais mise sur la table. La Moldavie, au-delà de la taille relativement modeste de ce pays, est un territoire stratégique entre Russie et Union européenne, un territoire où existe un Parti communiste de masse qui n’a pas renié le nom ou les symboles communistes après 1991. Loin d’avoir chuté, le Parti communiste de la République de Moldavie (PCRM) a connu depuis une irrésistible ascension, après que les dernières illusions sur la restauration du capitalisme sont tombés. Entre 2001 et 2009, sous la présidence de Vladimir Voronin, ce sont les communistes qui ont gouverné cette République de 4 millions d’habitants. Les dernières élections de 2009 ont fait du PCRM, plus que jamais, le premier parti du pays avec 44,76% des voix, soit 30 points devant le Parti libéral-démocrate, deuxième formation du pays ! Toutefois, en vertu des mécanismes de constitution d’une majorité parlementaire, avec ses 48 sièges, les communistes ont du laisser le pouvoir à la dite « Alliance pour l’intégration européenne » composée des quatre autres partis de droite libéraux, nationalistes pro-roumains et européistes. Devant la popularité croissante du Parti communiste depuis 2009, la classe dirigeante moldave a paniqué. Le 1 er octobre 2012, elle a fait passer une motion au Parlement interdisant « sur tout le territoire, avec des objectifs politiques de propagande, les symboles communistes (comme la faucille et le marteau) ». Depuis octobre, le Parti communiste mobilise ses forces, emmène dans les rues des dizaines de milliers de personnes, ce fut le cas dernièrement pour les manifestations pour la Victoire sur le fascisme, le 9 mai dernier. Sous un rapport de forces de plus en plus défavorable à la coalition gouvernementale – le Parti communiste est donné grand gagnant des prochaines élections législatives de 2014 – le gouvernement a été contraint au recul Ce 4 juin, c’est la Cour constitutionnelle de Moldavie qui a déclaré anti-constitutionnel le projet de loi proposé par le gouvernement visant à interdire les symboles communistes, faucille et marteau. Le PCRM pourra donc continuer de porter le nom de « communiste » et maintiendra la faucille et le marteau comme symboles du parti, sur ses affiches, tracts ou bulletins de vote. Le président du PCRM, Vladimir Voronin, a salué cette décision de la Cour Constitutionnelle. Il a renversé l’accusation, proposant plutôt de juger ceux qui ont contribué à la ruine du peuple moldave, tout en désignant comme ennemi la seule force qui puisse le défendre : le Parti communiste.  En Moldavie, comme ailleurs en Europe, l’offensive anti-communiste qui prend de multiples formes vise à effacer, faire disparaître, transformer les symboles et le nom des partis communistes. La résistance est la première des nécessités. En Moldavie, elle a payé !


Sayyed Nasrallah: Celui qui pense queles Takfiris peuvent changer notre position se trompe

[extraits]

Marwa Haidar

[…]Sayyed Nasrallah a souligné que les accusations d’infidélité des Takfiris, n’altéreront pas la position de la résistance, et «celui qui croit qu’ils peuvent nous intimider et nous faire changer de position en tuant et terrorisant, se trompe.»La résistance n’est pas intéressée uniquement par les batailles qui se déroulent en Syrie. Il a ajouté que le  Hezbollah s’est engagé dans ce conflit, car celui-ci vise la destruction de toute la région et pas seulement la Syrie.

Une perspective claire sur la crise en Syrie

Sayyed Nasrallah a dit que depuis le début de la crise en Syrie, il était clair pour le Hezbollah qu’existait un dessein pour impliquer la Syrie, la Palestine, le Liban, la région, les musulmans, les chrétiens, les sunnites et les chiites.Son éminence a souligné que la résistance, par ses actions défend le Liban, sa terre et son état. Il a ajouté que la résistance souligne que ce qui se passe en Syrie n’est pas une confrontation entre son régime et son peuple: «Cet argument est clos. Il y a des parties qui ne se soucient guère des morts, elles veulent juste faire tomber le régime. Elles s’imaginent que l’alternative à ce régime serait un autre régime, alors que ce ne serait que le chaos.»Il a souligné que le peuple syrien est divisé, une partie est pour le régime alors que l’autre est contre, ajoutant: «Nous sommes avec le régime, mais nous sommes aussi pour des réformes».«Nous sommes avec des gens qui appellent pour des réformes, qu’ils soient avec le régime ou contre. En tout cas, nous sommes contre ceux qui détruisent la Syrie» a-t-il déclaré.Il a par ailleurs affirmé que les pourparlers concernant la fourniture d’armement aux rebelles n’étaient que de la fumisterie; les militants antigouvernementaux soutenus par    l’étranger recevaient des armes depuis bien longtemps.

Le Hezbollah est le dernier belligérant à prendre part à la lutte en  Syrie

Sayyed Nasrallah a affirmé entretemps que le Hezbollah était le dernier belligérant libanais à prendre part à la lutte syrienne, notant que de nombreux autres partis s’étaient engagés dans la crise syrienne, avant lui.«Nous n’avons pas tenu secrète notre participation à la lutte syrienne. Nous n’avons pas affirmé que nous offrons simplement du lait et des couvertures», a dit Sayyed Nasrallah, faisant référence au députe du parti al-Mustaqbal, Oqab Saqr qui avait nié que son parti était engagé dans le conflit syrien. «… Et quand nos combattants sont tués dans les combats en Syrie, nous ne les enterrons pas sur place, et n’obligeons pas les familles au Liban à garder le silence», ajouta-t-il.Il a également assuré que le caractère du conflit en Syrie n’est pas sectaire […] Il a appelé à faire des efforts pour contrer certaines chaînes arabes qui incitent à la sédition et donnent concernant la lutte des explications sectaires par le biais d’affabulations.«Notre attitude ne changera pas, nous ne nous livrerons pas à des mensonges, à des tueries et au terrorisme», a dit son éminence, notant qu’après Qoussaïr celle-ci restera la même qu’avant Qoussaïr.Il a dit que de l’autre côté ils sont déterminés à poursuivre la lutte, soulignant que la résistance sera là où elle devra être et assumera ses responsabilités comme depuis le début du conflit.Sayyed Nasrallah a également souligné que le Hezbollah était prêt à discuter sur la Syrie, notant dans ce contexte que certaines parties du conflit proposaient des initiatives qui méritaient d’être discutées.

Appel à la retenue

Parlant de questions locales, le chef de la résistance a dit qu’il n’y avait rien de nouveau concernant la question des élections, notant que les Libanais attendaient la décision du Conseil constitutionnel pour savoir si les élections devaient avoir lieu ou pas.Son éminence a exhorté à la plus grande retenue, afin d’éviter toute forme de friction ou de tension. «Nous exhortons les Libanais, les Palestiniens et les Syriens qui se trouvent sur le territoire libanais d’exercer le plus grand degré de retenue, et plus particulièrement les membres de la résistance.»Il a également critiqué le fait que certains Libanais tirent en l’air, disant que cette habitude est en nette augmentation et a appelé à ce que cela cesse, car cela nuit et dérange. «Le phénomène de tir en l’air augmente à chaque célébration,» a dit Sayyed Nasrallah, en ajoutant: «nous avons demandé aux religieux à travers l’Iran et l’Irak sur la question du tir en l’air. Leurs réponses furent unanimes sur le fait que cette pratique était interdite».Concernant les tirs de roquettes sur certaines villes dans la Bekaa, Sayyed Nasrallah a dit que certains médias font circuler des rumeurs selon lesquelles ces roquettes seraient tirées à partir de la ville de Ersal, dans le but de donner une connotation sectaire au problème. Son éminence a souligné que des tirs de roquettes sur Sareen, Baalbeck et Hernel ne provenaient pas de Ersal, mais de groupes armés en Syrie, et promit que ce problème serait bientôt résolu.Il a averti que dans ce contexte des médias ainsi que des services de renseignement travaillent dur pour fomenter des troubles entre sunnites et chiites.

La Résistance a sauvé le Liban

Parlant à propos de la Journée du Combattant blessé, Sayyed Nasrallah a salué les combattants blessés et leurs familles qui se sont sacrifiés pour le bien de leur pays, soulignant que le Liban a été libéré grâce à la résistance et ses combattants. «La résistance, avec ces sacrifices, a libéré le Liban de l’occupation israélienne, a sauvé le Liban. Son histoire ne doit pas être oubliée.» Dans ce contexte, son éminence a averti qu’«il y a une énorme campagne médiatique qui travaille pour diffamer l’image et l’histoire de la résistance.»Le chef de la résistance a rejeté les hypothèses évoquant le déracinement du Hezbollah de la structure libanaise disant: «Nous sommes nés ici, nous avons grandi ici, nous avons vécu ici et nous serons enterrés ici … Personne ne peut nous déraciner.»«Une des armées les plus puissantes du monde a été écrasée par nos combattants à Bint Jbeil, Maroun Ras … Qui sont ces gens stupides qui parlent de nous déraciner?»

Elections iraniennes: Festival de la démocratie

Entretemps, Sayyed Nasrallah a félicité la direction et la nation iranienne pour le taux élevé de la participation à la 11ème élection présidentielle de la République islamique.«Je tiens à féliciter l’Imam Khamenei et la nation iranienne pour cette fête de la démocratie, parce que cette démocratie renforce les bonnes attitudes dans la région», a-t-il dit.«Grâce à cette démocratie, le dirigeant avec tous ses pouvoirs ne dispose que d’une seule voix, comme tous les autres citoyens iraniens de différentes ethnies. Ils participent à l’élection pour l’avenir de leur pays.»Son éminence espère que certains pays arabes puissent faire preuve aussi d’une démocratie similaire.

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[Al Manar, 15.6.2013]

[Traduction Alexandre MOUMBARIS correction Marie-José MOUMBARIS] 


Tout faire pour que Bahar Kimyongür ne soit pas extradé…

Dès ce mercredi 19 juin, à 16 heures 30, donnons-nous rendez-vous devant le ministère des Affaires Etrangères (rue des Petits Carmes, entre la Porte de Namur et le Sablon).

Et exigeons «la libération immédiate de Bahar !»…

Communiqué du Clea – mercredi 19 juin 2013 
http://leclea.be/clea/communiques/19-06-2013_empechons_l-extradition_de_bahar.html

Bahar Kimyongür est à nouveau emprisonné.

Alors qu’il passait quelques jours de congé en Andalousie –en compagnie de son épouse Deniz, et de leurs deux bambins–, Bahar a été arrêté par la police espagnole. Le lundi 17 juin vers 15 heures, des policiers en civil l’ont en effet appréhendé alors qu’il visitait la cathédrale de Cordoue.

Selon les autorités judiciaires de Córdoba, Bahar faisait l’objet d’un mandat d’amener international lancé par la Turquie à la fin du mois de mai…

La justice espagnole ayant 72 heures pour justifier une prolongation de sa détention, B. Kimyongür a été transféré hier après-midi à Madrid. Ce mercredi, il passera devant l’Audience nationale, une juridiction spéciale dont les juges sont directement nommés par le pouvoir politique.

Tant que ne seront pas exactement connues les allégations contenues dans le mandat d’arrêt délivré par Ankara, le défenseur de Bahar –l’avocat madrilène Gonzalo Boye (spécialisé dans les problèmes d’extradition)– ne pourra préciser les éléments de droit fondant une demande de libération immédiate pour notre camarade. D’autant que cette première audience, devant l’Audience nationale, n’aura aucun caractère délibératif : elle sera essentiellement consacrée à des problèmes de pure forme.

Bahar Kimyongür va donc devoir rester en prison, pendant plusieurs semaines, avant qu’une éventuelle procédure soit engagée sur le fond. Un véritable scandale !

On s’en souvient. Le même piège avait déjà été utilisé, avec la complicité active des autorités belges, lesquelles s’étaient empressées de donner bonne suite à un mandat d’arrêt lancé par la Turquie en 2006. Le 28 avril de cette année-là, Bahar avait été littéralement kidnappé par la police hollandaise et détenu en prison 66 jours durant. Après deux grèves de la faim pour protester contre son arrestation illégale et les fouilles à nu dont il était systématiquement victime, Kimyongür avait finalement été innocenté par la Chambre d’extradition de La Haye –celle-ci ayant littéralement pulvérisé les motivations infondées et mensongères avancées par la justice turque.

Coïncidences ? Ce n’est sans doute pas le simple fait du hasard. Le nouveau mandat d’amener, qui a permis l’arrestation de Bahar en Espagne, a été délivré le 28 mai 2013.

Cinq jours auparavant, la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet se trouvait à Ankara pour «renforcer la collaboration en matière de lutte contre le terrorisme». Y a-t-il un lien entre ces deux événements ? Il ne faut pas forcément être un progressiste des plus radical pour oser se poser la question. Car nul n’était sans savoir que, depuis des mois, le citoyen belge Bahar Kimyongür tentait d’éclairer l’opinion –à contre-courant des grands médias– sur la réalité du conflit en Syrie, un conflit largement instrumentalisé par le gouvernement Erdogan lequel apporte un appui politique, logistique et militaire aux forces combattantes islamistes les plus hystériques.

Sans parler de la manière dont le gouvernement AKP entend régler son compte à la contestation démocratique qui traverse présentement la société turque, il serait ignoble –de la part des autorités belges– de ne rien entreprendre et d’avaliser l’extradition de Bahar Kimyongür vers les prisons ottomanes. Où on peut imaginer le sort qui l’y attendrait.

C’est pourquoi, le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association s’adresse à tout un chacun.

Dès ce mercredi 19 juin, à 16 heures 30, donnons-nous rendez-vous devant le ministère des Affaires Etrangères (rue des Petits Carmes, entre la Porte de Namur et le Sablon).

Et exigeons «la libération immédiate de Bahar !»…

Le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association



N.B.
 Dans sa qualité de Directeur pour la Belgique de l’organisation suisse «Institut international pour la paix, la justice et les droits de l’Homme (IIPJHR)», Bahar Kimyongür joue un rôle très actif dans l’aide des familles belges à retrouver leurs enfants partis sur le front syrien. [Lire]
Par ailleurs, Bahar Kimyongür a joué un rôle actif dans la solidarité envers les manifestants turcs à Istambul et ailleurs en Turquie, se trouvant, d’ailleurs, parmi ceux qui ont appellé à une manifestation de solidarité avec les démocrates turcs le samedi 1er juin à Bruxelles. [Lire]

Réactions et données :
Marc Metdepenningen (Le Soir – 18/06/2013) : Bahar Kimyongur arrêté en Espagne
Fr. Wallemacq (RTBF-radio-La Première) : “Focus” 18-06-13 – spécial arrestation Bahar Kimyongür (audio)
RTBF-Info : Bahar Kimyongür a été arrêté en Espagne
Secours Rouge : Belgique/Turquie : Bahar Kimyongür arrêté hier en Espagne
PTB-News : Bahar Kimyongür arrêté en Espagne à la demande de la Turquie : quel rôle joue la Belgique ?
Investig’Action : Bahar Kimyongür arrêté : La vérité dérange, Milquet se venge [À lire aussi sur le site Mondialisation.ca]
Bahar Kimyongür interpelle Mme Milquet dans «Ces Belges partis en Syrie» (RTBF-radio-La Première : «Face à l’info» – 13/06/2013 – audio)
Bahar Kimyongür : «Une ministre belge confirme : Al Qaïda est notre allié indirect en Syrie»


www.leclea.be


Lettre ouverte aux militants du Parti communiste français

De Galina TROFIMOV ex citoyenne soviétique

 

 

2007 : je lis et je relis le programme du PCF pour les présidentielles, je cherche en vain les solutions, une autre, mythique 3ème voie, est-elle peut-être possible ? Qu’avez-vous à proposer, chers camarades ? Eh bien rien : que de la démagogie vaine, que des phrases creuses.

 

2008/20012 : Création du Front de Gauche ; Pierre Laurent devient le Président du parti de la Gauche européenne : il restait encore de l’espoir pour les fidèles partisans du grand parti : « c’est juste une erreur, le chemin droit a été dévié par hasard », pouvait-on penser. Après tout, comment est-il possible que l’histoire se répète deux fois et que la trahison vienne du plus haut responsable du parti communiste : d’abord en URSS, et ensuite en France, mère de la Commune, patrie de tant de luttes ouvrières, citadelle de la liberté, exemple pour le monde entier ?

 

2013 : La suppression de la faucille et du marteau a signé la fin de toutes les illusions qui pouvaient encore rester sur les vraies intentions des dirigeants du PCF.

 

Je m’adresse par cette lettre à tous les camarades, puis-je encore vous appelez camarades, messieurs les démocrates de la Gauche Européenne ? C’est à vous, les indécis, à vous, les suiveurs fidèles, à vous, endormis par des mensonges, à vous, manipulés par les traitres sociaux-démocrates, mais surtout à tous ceux qui sont restés fidèles à la grande cause de l’émancipation de l’humanité que je m’adresse.

 

Vous qui savez faire le constat du désastre économique et humain du capitalisme mais qui hésitez sur le choix à faire entre les 2 systèmes. Vous qui comprenez bien que le capitalisme va dans le mur mais qui avez abandonné la voie du socialisme en raison du lavage de cerveau systématique, de la manipulation de l’opinion publique, des flots de mensonges et de calomnies déversés quotidiennement par les médias : sur la vraie vie en URSS, sur le rôle du peuple soviétique dans la libération du monde du fascisme, sur le stalinisme, le « goulag », tout cela sous couvert de la prétendue liberté et démocratie… (pour qui la démocratie ?)

 

Alors je donne quelques conseils à ces « indécis »: posez-vous les bonnes questions, définissez les priorités, séparez l’essentiel (acquis sociaux) du superflu (biens de consommation…), alors le choix du système s’impose de lui-même !

 

Je vous apporte comme preuve mon témoignage personnel sur ma patrie, l’URSS, pays de la grande Révolution d’octobre.

 

Le pays dans lequel la jeunesse avait un avenir, où chacun avait un logement, où la médecine était gratuite et l’enseignement de qualité, où l’on n’avait pas peur de se retrouver dans la rue, au chômage ni d’avoir une vieillesse misérable, où il faisait bon vivre tout simplement ! Pays de toutes les possibilités, de toutes les chances, le pays dans lequel quant on était rien, l’on pouvait devenir tout ! Internationalisme réel, enfance heureuse pour moi et les millions d’autres enfants soviétiques, cela a vraiment existé.

 

Ne croyez pas vos dirigeants, ils se sont vendus aux impérialistes. La contre révolution a gagné cette fois-ci, mais ce n’est pas parce que nous avons perdu la bataille que nous avons perdu la guerre.

 

Recommençons camarades sur les vraies bases, les seules qui existent : celles du marxisme léninisme. Posez-vous LA question essentielle : dans quel camp es-tu camarade ? et n’oublie jamais que la barricade a seulement 2 côtés.

 

Vive le marxisme léninisme ! Vive le socialisme ! Nous vaincrons !

 

PS : à Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

 

Cher Monsieur Laurent

 

Je comprends votre désir de jouer dans la cour des grands. Vous vous positionnez en bon disciple d’un autre grand social-démocrate, un certain Mikhaïl Gorbatchev. Désolée de vous décevoir, vous ne lui arrivez même pas à la cheville ! Cependant, ces quelques dernières années, vous avez fait des progrès énormes en termes de trahison de la classe ouvrière française.

 

Combien coûte un Secrétaire Général du Parti communiste ? Avez-vous consulté Monsieur Gorbatchev ? Vous devriez ! c’est un grand spécialiste en la matière. Jusqu’où peut-on aller trop loin dans ce jeu de compromis avec le grand capital ? A combien évaluez-vous le parti des fusillés, le glorieux passé des résistants, le programme du CNR ?

 

Je vous laisse à votre conscience, interrogez-vous le passé y compris le vôtre personnel, rappelez-vous de tous ces héros, … morts pour rien ? Non !!! Le marxisme nous apprend que c’est un reflux de l’histoire que nous vivons actuellement. Alors l’avenir qui chante, on le fera sans vous et malgré vous s’il le faut !

 

Je vous prie d’accepter, Monsieur le Secrétaire National, mes salutations communistes pour les militants du grand parti.


Libéré sous caution, Bahar Kimyongür reste toujours menacé

Ses proches doivent réunir 10.000 Euros dans les plus brefs délais
Communiqué du Clea – mercredi 19 juin 2013, 11 heures

Ce mercredi 19 juin au matin, Bahar Kimyongür comparaissait devant l’Audience nationale, un haut tribunal madrilène réservé pour les cas d’importance nationale ou internationale et certains crimes graves (tels les délits de terrorisme).

Cette première audience devant la Audiencia Nacional devait permettre de préciser les conditions dans lesquelles B. Kimyongür (sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par la Turquie le 28 mai dernier) allait être obligé d’attendre les suites données par la justice espagnole à la demande d’extradition formulée par Ankara.

Dès l’entame de l’audience, l’avocat de Bahar (Gonzalo Boye) a donc expressément demandé la libération sous caution de son client. Le juge a accepté cette demande : contre une caution de 10.000 euros, B. Kimyongür sera autorisé à rejoindre la Belgique. Dans quel délai ? Aussitôt la somme réunie par la famille et versée sur un compte bloqué

Bahar rendu à la liberté… Une liberté provisoire puisque, de retour à Bruxelles, il devra y attendre un éventuel procès devant la justice espagnole.

Nous devrons donc rester sur-le-qui-vive.

POURQUOI ? Nous savons tous pourquoi les faits se sont ainsi déroulés.  Nous le savons pertinemment.

Bahar une nouvelle fois jeté en prison ?

Pour un crime ? Bahar n’a commis aucun crime. Pour un délit ? Bahar n’a commis aucun délit. Pour une infraction pénale ? Bahar n’a commis aucune infraction.

Sauf à considérer la vérité comme une infraction. Sauf à considérer que prononcer une vérité trop «vraie» est un délit. Sauf à considérer qu’énoncer une vérité dans sa radicalité est un crime.

C’est ce que considèrent, sans nul doute, les autorités d’Ankara.

Parce que Bahar n’a jamais cessé de dénoncer les conditions de détention effroyables dans les prisons turques, Kimyongür doit –pour Ankara– être bâillonné.

Parce que Bahar n’a jamais cessé de dénoncer les hauts responsables de l’armée et le régime de terreur qu’ils avaient imposé par le sang dès les années 80, Kimyongür doit –pour Ankara– être bâillonné.

Parce que Bahar n’a jamais cessé de dénoncer l’impunité dont les généraux turcs ont toujours bénéficié malgré leurs crimes de masse, Kimyongür doit –pour Ankara– être bâillonné.

Parce que Bahar n’a jamais cessé de dénoncer les protections entourant les groupes d’extrême droite responsables du massacre, sur la Place Taksim, de 36 militants de gauche le Premier mai 1977, Kimyongür doit –pour Ankara– être bâillonné.

Parce que Bahar n’a jamais cessé de dénoncer les assassinats de syndicalistes soucieux de défendre le peuple ouvrier, Kimyongür doit –pour Ankara– être bâillonné.

Parce que Bahar n’a jamais cessé de dénoncer les atteintes au droit de la presse et l’incarcération de centaines de journalistes décidément trop honnêtes, Kimyongür doit –pour Ankara– être bâillonné.

Parce que Bahar n’a jamais cessé de dénoncer l’intrication de la maffia et des plus hauts organes d’Etat,  Kimyongür doit –pour Ankara– être bâillonné.

Parce que Bahar n’a jamais cessé de dénoncer les opérations-commando dévolues à des nervis fascistes en vue d’exécuter extraterritorialement des militants révolutionnaires exilés à l’étranger,  Kimyongür doit –pour Ankara– être bâillonné.

Parce que Bahar n’a jamais cessé de dénoncer la sale guerre menée contre le peuple  kurde, Kimyongür doit –pour Ankara– être bâillonné.

Parce que Bahar n’a jamais cessé de dénoncer la collusion entre les gouvernements turcs et les Etats-Unis, leur collaboration parfaite dans les nouvelles guerres impérialistes, Kimyongür doit –pour Ankara– être bâillonné.

Sans parler du courage dont Bahar aura fait preuve quand –à contre-courant des grands médias–, il persévérait à éclairer l’opinion progressiste sur la réalité du conflit en Syrie, un conflit largement instrumentalisé par le gouvernement Erdogan lequel apporte un appui politique, logistique et militaire aux forces combattantes islamistes les plus hystériques.

Chers amis,

Nous savons tous pourquoi les choses se sont ainsi passées.

Et pourquoi, dès demain et les jours d’après, nous allons continuer à nous mobiliser pour Bahar.

En nous battant pour sa liberté à lui, nous nous battons (en fait) pour nos libertés à tous.

Pour le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association,
Jean FLINKER

 


CONSPIRATION. Turquie: Recep Tayyip Erdoğan fait arrêter Bahar Kimyongür

Bahar Kimyongür arrêté : La vérité dérange, Milquet se venge
On vient d’arrêter à Madrid notre ami et collègue Bahar Kimyongür, auteur du livre Syriana et de nombreux articles démontrant l’hypocrisie des gouvernements européens sur la Syrie. Ces dernières semaines, il s’était activement mobilisé pour aider les parents désemparés de ces jeunes qui partent en Syrie. Il est attendu au débat que nous coorganisons sur ce thème à Bruxelles mardi 25 juin.

Bahar est menacé d’extradition vers la très démocratique Turquie. Nous sommes très inquiets et convaincus que le gouvernement belge est complice : Bahar dérange, la vérité dérange.
D’ailleurs, la chronologie est très claire :
22 mai, communiqué de la ministre de l’Intérieur : « Joëlle Milquet a longuement rencontré ce matin, lors d’un déjeuner, le directeur de l’Organisation du renseignement national turc, Hakan Fidan. Lors de cet échange très constructif, plusieurs modalités de collaboration et d’échanges d’informations dans les différents dossiers évoqués ont été précisées et renforcées, en ce qui concerne notamment la présence de ressortissants belges en Syrie mais aussi le suivi et le contrôle des différents groupements terroristes ».
28 mai : la Turquie délivre en secret un nouveau mandat d’arrêt international contre Bahar (qui avait été acquitté il y a dix ans par la Justice belge pour ces accusations arbitraires).
13 juin : A la RTBF radio, la ministre Milquet soutient le « démocrate » turc Erdogan : « Je pense que les services secrets turcs sont sincères » (sic). (Et aussi ses tortionnaires et ceux qui emprisonnent des journalistes en masse ?) Elle diabolise Bahar comme « soutien d’Assad » alors que celui-ci a, dans son livre, dénoncé ses aspects dictatoriaux.
17 juin : Bahar est arrêté par des civils alors qu’il visitait avec son épouse Deniz et ses deux petits enfants la cathédrale de Cordoue (Espagne). En présence de ses enfants pour bien marquer le coup !
Ce jeudi 20 juin, il passe devant le juge à Madrid.
Nous appelons chacun à dénoncer cette violation du droit d’expression, cette basse vengeance des politiciens qui s’alignent sur les Etats-Unis, Israël et la Turquie !
Faites circuler ce message sur le Net, facebook et partout, interpellez vos mandataires politiques et les médias.
Demandez des comptes à la ministre Milquet. Elle ne bouge pas pour aider les parents désemparés, mais se rend complice d’Erdogan pour arrêter Bahar :
Cabinet du ministère de l’Intérieur, 2 rue de la Loi, 1000 Bruxelles
Tél : 02 504 85 40
http://www.milquet.belgium.be
Liberté pour Bahar ! Liberté d’expression contre la guerre !


Bas les pattes devant les retraites

Grèce

Rassemblement antimonopoliste des travailleurs indépendants, des artisans et des commerçants (PASEVE)

Des mobilisations des travailleurs indépendants dans tout le pays.

Un rassemblement dynamique au centre d’Athènes

Par une manifestation dynamique au centre d’Athènes se sont terminées hier soir les manifestations nationales de PASEVE pour la défense du système public de sécurité sociale contre la politique de démolition appliquée par la coalition tripartite*.

Depuis Rhodes et Khania à Alexandroupolis et Komotini des travailleurs indépendants, des petits artisans, des commerçants, ainsi que des retraités de l’OAEE (Organisme d’assurances des professionnels indépendants) ont crié «bas les pattes devant nos retraites et nos droits à l’assurance sociale, nous refusons de devenir les victimes de la crise que les monopoles et leurs gouvernements ont créée».

Le rassemblement d’Athènes,  a débuté avec l’intervention de Panagiotis Mavrikis, des Comités de lutte des taxis de PASEVE, en se rapportant à la difficile bataille électorale qu’ont livrée les forces antimonopolistes, dont ils sont sortis renforcés en voix et en pourcentages. Comme l’orateur l’a expliqué, ce succès considérable est dû à l’intervention systématique du Comité de lutte à chaque petit ou grand problème de la branche, allant de leur action avant-gardiste lors des grandes mobilisations grévistes contre la déréglementation, jusqu’au plus petit problème des chauffeurs de taxi.

Nikos Avriliotis, représentant l’Association des retraités de l’OAEE Athènes-le Pirée, a parlé du pillage continuel et systématique des fonds de toutes les Caisses d’assurance ainsi que de la Caisse des professions indépendantes par les gouvernements jusqu’à ce jour, avec comme résultat la situation explosive actuelle. Il a averti que l’attaque contre la Sécurité sociale et les droits de Retraite de tous les travailleurs indépendants, petits professionnels, artisans et commerçants n’est pas terminée et a souligné la nécessité d’unité des retraités et des actions revendicatives combatives pour des retraites dignes.

Tout de suite après, Babis Maurothalassitis, membre du secrétariat national de PASEVE a pris la parole et déclaré que l’objectif de la politique pratiquée par le gouvernement actuel est de «dissoudre le système de Sécurité sociale, en tant que Bien Social Public», cherchant «à réduire globalement les dépenses sociales au détriment de la classe ouvrière, des travailleurs indépendants, des agriculteurs, des femmes, des jeunes et des retraités.» Se référant à l’attitude compromettante des dirigeants syndicaux de GSEVEE (Confédération générale des travailleurs indépendants, artisans et commerçants de Grèce) et de ESEE (Confédération nationale du commerce grec), il a souligné: «leur contribution au déploiement et à la mise en œuvre de la politique européenne en faveur des monopoles s’applique même dans cette affaire» alors que, entre autres, «ils accusaient PASEVE de s’adonner ‘à des exercices révolutionnaires’ car nous appelions à des manifestations organisées pour défendre la Sécurité sociale et les Retraites».

Concernant la décision du gouvernement de transférer les arriérés des cotisations des assurés de l’OAEE aux Centres des impôts, pour qu’elles soient «épurées», il a déclaré «ne leur suffit-il pas que l’assuré ne pouvant pas payer ne puisse pas recevoir de soins ni parfois même de retraite, maintenant ils le punissent en lui saisissant sa maison quand il en a une ou alors en le mettant derrière les barreaux. C’est bien cela qui se passe mes collègues. Un de nos collègues est allé en prison pour ses dettes à OAEE». Il a ajouté aussi que «le problème auquel nous nous confrontons avec la Sécurité sociale et les Retraites n’est pas le seul. À celui-ci vient s’ajouter celui du chômage, où notre pays est le premier de la zone euro. Nous avons subi ce raid fiscal, après nous avoir accusés et mis au pilori publiquement comme des fraudeurs. La libération, voire la dérèglementation, des professions est faite au nom de la libre concurrence alors qu’en pratique elle ouvre la voie à la monopolisation de secteurs entiers de l’économie et au largage des indépendants dans les légions de chômeurs etc.»

Il a souligné que les revendications actuelles de PASEVE pourraient donner un «souffle» aux travailleurs indépendants et aux retraités, mais il est essentiel que les organisations et les fédérations du secteur fassent un bond qualitatif dans leur travail et contribuent à la réorganisation du mouvement syndical, pour dépasser les attitudes et les pratiques corporatistes, «il faut que nous ayons au centre de notre vigilance et de notre lutte, les monopoles, leur pouvoir et leur personnel politique. Pour ouvrir ainsi la voie du développement, celui dont a besoin la classe ouvrière, les travailleurs, les indépendants, les femmes, la jeunesse. Cette route qui mettra en œuvre toutes les capacités de production du pays et répondra aux exigences de la famille populaire et non pas aux profits des monopoles.»

Immédiatement après la fin de discours, les participants ont effectué une marche vers les ministères du Travail et des Finances, où ils ont affiché sur les portes des notes de revendications aux dirigeants politiques de ces deux ministères. Mais compte-tenu qu’aucun représentant n’était présent – les participants munis des revendications de PASEVE renouvelleront leur rendez-vous au rassemblement de grève du PAME dans les locaux de la ERT (la télévision publique).

* Coalition tripartite gouvernementale: Nea Dimocratia(droite), PASOK(social-démocrate), DHMAR(social-démocrate)

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[Ριζοσπάστης, 16.6.2013]

[Traduction Alexandre MOUMBARIS, correction Marie-José MOUMBARIS]


Le complot occidental en Syrie agonise

Tendances de l’Orient, Lundi 10 juin 2013 no138, Bulletin hebdomadaire d’information et d’analyse, spécialisé dans les affaires de l’Orient arabe, Préparé et diffusé par Le Centre d’Etudes Stratégiques Arabes et Internationales neworientnews.com, Rédacteur en chef: Pierre Khalaf

Par Ghaleb Kandil

La victoire enregistrée par l’Armée arabe syrienne dans la région de Qoussair n’est pas une exception mais une tendance générale confirmée. Les gangs terroristes takfiristes s’effondrent en raison du recul du soutien populaire à la rébellion armée. La règle historique indiscutable est que toute force militaire, même s’il s’agit d’une armée puissante, nombreuse et bien équipée, perd ses capacités de résistance si elle ne jouit plus d’un environnement social favorable. Que dire alors de groupes de mercenaires assoiffés de sang, venus de 82 pays différents, qui commettent les pires crimes contre les populations locales. Le dernier en date étant, dimanche, l’exécution d’un enfant de 15 ans devant sa famille pour blasphème (Voir ci-dessous). Plus grave encore, le peuple syrien a découvert que ces groupes sont étroitement liés à Israël. Commentant la situation en Syrie, le chef des services de renseignements allemands, cité par le Der Spiegel, a reconnu que l’armée syrienne allait poursuivre son avancée pour reprendre le contrôle de la plupart des régions ces trois prochains mois. Cette évaluation rejoint les informations selon lesquelles le qatari Hamad Ben Jassem a exprimé devant le président Barak Obama ses craintes de voir une victoire de l’Etat syrien sur les gangs takfiristes que les dirigeants qataris ont créés, formés, entrainés et financés.

Le grand déséquilibre des rapports de forces en Syrie, en faveur de l’Etat national, apparait de plus en plus clairement. La popularité croissante du président Bachar al-Assad n’est plus un secret. Même les rapports de l’Otan affirment que près des deux tiers des Syriens soutiennent leur président. Il est évident que ce sondage, commandé par des puissances membres de l’Otan, a été réalisé dans les zones qui échappent au contrôle de l’Etat.

Ces réalités résultent de l’attachement d’une majorité de syriens à leur Etat, à l’indépendance de leur pays et à leur armée. Le fait que le projet hégémonique ait utilisé les groupes takfiris comme principal outil a permis aux Syriens de comprendre très vite la nature du complot occidental qui cible leur patrie, et qui vise à déchirer le tissu national des peuples de la région. Le projet occidental s’est brisé sur un bloc transcommunautaire, qui comprend une bonne majorité de sunnites et de chrétiens orientaux, qui affichent des choix arabes et nationaux. Si ce bloc n’existait, l’Etat se serait effondré depuis longtemps.

Les événements en Turquie sont une expression supplémentaire des revers successifs subis par l’alliance anti-syrienne. Ils se reflètent dans l’impuissance et la confusion qui caractérisent l’action des Etats-Unis. La purge opérée par Barak Obama au sein de son administration en est la preuve: Hillary Clinton, David Petraeus, Robert Ford… autant de figures qui ont disparu de la scène ou sont en voie de disparition.

Un an après l’accord de Genève, il est clair que les Etats-Unis et avec eux les monarchies rétrogrades du Golfe et le gouvernement du mirage ottomane, ont épuisé toutes les possibilités pour intensifier leur agression contre la Syrie. Mais en dépit des gigantesques moyens mis en œuvre, cette alliance s’est brisée sur la résistance de l’Etat national syrien, de son armé et du peuple, sans compter la détermination et la volonté d’acier du président Bachar al-Assad. Les solides alliances  régionales et internationales bâties par la Syrie ces dernières décennies ont également constitué un atout majeur qui a renforcé les capacités de résistance de la Syrie.

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Déclarations et prises de positions

Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie

«Nous avons fourni notre évaluation concernant la décision adoptée la semaine dernière par les chefs de diplomatie de l’UE de lever l’embargo sur les livraisons d’armes à l’opposition syrienne. Je ne vous cacherai pas que cela nous a déçu. Toute tentative d’influer sur la situation en Syrie par la force, via une ingérence militaire, est vouée à l’échec et ne ferait qu’aggraver la situation, entraînant de lourdes conséquences humanitaires. Nous avons convenu de coordonner nos efforts afin de mieux promouvoir la conférence Genève 2. Nous craignons pour la sécurité de notre délégation des rebelles cannibales qui mangent leurs ennemis.»

Adnane Mansour, ministre libanais des Affaires étrangères

«Les combattants du Hezbollah ont uniquement défendu leurs frères libanais dans la région de Qoussair. Certaines parties déforment le rôle du Hezbollah et veulent nous faire croire que ce qui se passe en Syrie depuis deux ans est sa faute. Le Hezbollah ne combat pas dans le sud syrien, ni à Daraa, ni à Idleb ou Qamichli. Seulement à Qoussair pour défendre ces Libanais qui ont été agressés par les rebelles et dont certains ont été tués, sans parler de leurs biens détruits. Le Hezbollah ne participera pas aux autres batailles et si nous disons que c’est lui qui mène la combat, c’est très réducteur pour l’armée syrienne qui est l’une des 20 armées les plus puissantes au monde, avec des effectifs de 400000 hommes et autant de réservistes.»

Ayman al-Zawahiri, chef d’Al-Qaïda

«Unissez-vous, entendez-vous et engagez-vous à ne pas déposer les armes et à ne pas quitter vos tranchées jusqu’à l’établissement au Levant d’un État islamique qui œuvrera pour le rétablissement du califat. Le jihad au Levant œuvre pour l’établissement d’un califat islamique combattant qui poursuivra les sacrifices jusqu’à ce que la bannière du jihad et de l’islam soit hissée à Jérusalem.»

Naïm Kassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah

«On nous dit que le Courant du Futur tente de poser un  certain nombre de règles concernant la formation du gouvernement. Ce courant semble toutefois avoir oublié qu’il n’est pas en position de distribuer les rôles ou de déterminer qui doit être au gouvernement et qui ne doit pas y être.»

Nawaf Moussaoui, député du Hezbollah

«Si les groupes takfiristes remportent la victoire, il ne restera plus de Liban. Le pays sera morcelé, il y aura des massacres, et certaines de ses communautés seront déplacées. Si nous voulons défendre le Liban, nous ne devons pas permettre à ces groupes de prendre le contrôle de la Syrie. C’est la raison pour laquelle nous combattons là-bas, pour défendre l’unité de la Syrie et par le fait même pour défendre l’unité du Liban. La bataille en Syrie n’a rien d’une bataille pour la réforme politique ou pour la mise en place d’une démocratie. C’est bien plus grave que certains l’imaginent. Il s’agit d’une guerre américano-israélienne à laquelle participent des gouvernements européens et des régimes arabes, dans l’objectif de faire chuter l’État en Syrie, soit pour mettre en place un régime à la solde des Américains et des Israéliens, soit pour faire régner le chaos.»

Walid Joumblatt, chef du Parti socialiste progressiste

«Le fait d’enflammer la situation dans la ville de Tripoli ne changera rien à l’équation en Syrie, qui reste compliquée et va en s’aggravant. Si certaines parties politiques libanaises estiment qu’elles peuvent changer quoi que ce soit à la crise syrienne à partir de Tripoli, elles doivent se rendre compte que leur pari n’aboutira pas. À quoi sert de mettre la capitale du Nord à feu et à sang par le biais des règlements de comptes politiques de type sectaire et confessionnel, en exacerbant les instincts, la tension et la discorde. Il est temps que certains responsables à Tripoli ainsi que les autres parties locales et extérieures cessent d’alimenter le conflit par les armes et le financement organisé.

Jamal al-Jarrah, député du Courant du futur

«Du fait que le Hezbollah a soutenu le terrorisme et le meurtre et combattu aux côtés du régime syrien, il a perdu sur le plan éthique. Le Hezbollah a entraîné le Liban dans une guerre régionale. Sa participation aux combats en Syrie constitue un crime contre le Liban et la Syrie.»


Cahuzac était un « fusible », entre 12 et 15 politiques dont des ministres frauderaient le fisc

Agoravox, tribune libre, juin 2013

Pierre Codamin-Gerbier, ex-cadre de la banque Reyl Private Office craint pour sa vie car il connaît les noms de 12 à 15 politiques qui détiennent ou qui détenaient un compte non déclaré en Suisse. Dans sa liste explosive de personnalités politiques figure l’identité de ministres au gouvernement actuellement mais aussi de l’ancienne majorité. C’est ce qu’a déclaré l’ancien gérant devant la commission d’enquête du Sénat mercredi. Selon des article à lire sur La Dépêche et Challenges M. Codamin-Gerbier serait bien décidé à faire des révélations dès que des mesures de sécurité seront prises. Si les faits sont établis François Hollande pourrait-être dans l’obligation de faire plus rapidement que prévu un remaniement ministériel voire plus.

L’ex associé de la banque Reyl va-t-il prendre de vitesse Médiapart ou l’inverse, toujours est-il que cette fois encore tout le monde politique risque fort d’être bien plus qu’éclaboussé mais noyé dans la boue. Pourquoi M. Codamin-Gerbier se met-il à table et crache-t-il dans la soupe, sans doute a-t-il des comptes à régler avec plus précisément L’UMP.

Les menaces contre son intégrité et celle de sa famille pourraient ne pas être de simples intimidations. En effet imaginez la panique des ministres et des élus concernés par la fraude fiscale. Pour eux le scandale et la possibilité de devoir s’expliquer devant les juges n’est pas à exclure si l’affaire n’est pas étouffée.

Or les documents qui prouveraient la culpabilité des fraudeurs sont en sécurité, il ne resterait donc plus qu’à attendre que le bourreau face son office et que la lame tombe.

D’ailleurs combien sont-ils réellement à trembler en ce moment, 12, 15 ou plus en attendant le nom des présumés innocents aux mains pleines.

Mais ce Monsieur Codamin-Gerbier devrait également être entendu jeudi par le rapporteur de la lutte contre la fraude fiscale, M. le député Yann Gaulut. Surtout que le gérant de Reyl qui a également travaillé pour l’UBS était également responsable de L’UMP suisse pendant la campagne présidentielle de 2007.

Décidément le financement des frais de Sarkozy semble bien trouble et compliqué et n’en finit plus de faire parler de lui et de voyager comme une valise pleine de billets entre la Lybie, Paris et la Suisse sans oublier certaines îles paradisiaques.

« C’est le mensonge d’un système et d’un Etat » et « Cahuzac n’était qu’un Fusible » selon le banquier bien renseigné.

Si c’est le cas, que pourrait-il se passer, c’est bien la République qui pourrait s’écrouler car tous nos élites qui devraient-être irréprochables seraient tous coupables au minimum de garder le silence et de laisser faire.