8.000 SOLDATS DE KIEV ET DES CENTAINES DE BLINDES ENCERCLES

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Aujourd’hui les forces armées de la DNR ont pris Popasnaïa, ayant enfermé dans un nouveau « chaudron » (terme militaire de la seconde guerre mondiale sur le Front de l’Est, lorsque l’Armée rouge encerclait et anéantissait des armées nazies) de les 8.000 soldats ukrainiens se trouvant à Debaltsevo. La route Debaltsevo-Artëmovsk n’est pas encore fermée, mais dès à présent elle est balayée de tirs de l’artillerie des deux côtés ce qui rend la possibilité de la suivre quasi nulle. Sonnés, les soudards de Kiev et leurs conseillers américains (CIA, US Arly et mercenaires d’Academi) n’ont même pas tenté de sortir leur troupes à moitié encerclées …

L’offensive lancée par Kiev il y a une semaine tourne décidément mal. Le tout alors que les Forces de la République Populaire de Donetsk sont en infériorité matérielle et numérique !

NOVOROSSIYA INFO

PCN-INFO / LA SITUATION MILITAIRE AU DONBASS : LES REPUBLIQUES POPULAIRES PASSENT A LA CONTRE-OFFENSIVE GENERALE !

Sur http://www.lucmichel.net/2015/01/24/pcn-info-la-situation-militaire-au-donbass-les-republiques-populaires-passent-a-la-contre-offensive-generale/


FLASH-INFO : Les armées de la RPD et de la RPL encerclent Debaltsevo, les occupants fuient Lissitchansk

FLASH-INFO : Les armées de la RPD et de la RPL encerclent Debaltsevo, les occupants fuient Lissitchansk

Donetsk, le chaudron de Debaltsevo.

Un de combattants des FAN informe : “Les combats en cours à Krasnyi Pakhar, Mironosvskoïe, Mironovka, et Novolougansk. Les forces de la RPD et la RPL encerclent méthodiquement Debaltsevo, l’ennemi subit d’importantes pertes. Panique à Lissitchansk, les Ukrs désertent. Suivant le bilan de la journée d’hier, la junte détient toujours Avdeïevka. Les combats rapprochés. Contreraient à Debaltsevo la panique de la junte y a été un peu prématurée.

Succès incontestable de nos forces. Toutes les 30 min nous pilonnons les Ukrs dans relâche, on procède au nettoyage. Des BMP ont ramené des renforts. Debaltsevo ce sera Ilovaïsk 2.0

C’est chaud par ici. Debaltsevo pourrait être prix en une journée.”

Selon les données des Ukrs, 2 000 punitifs s’y trouvent, d’après les FAN ils sont environ 5 000.


L’Iran renonce au dollar dans son commerce extérieur

MOSCOU, 24 janvier – RIA Novosti/La Voix de la Russie

L’Iran n’utilise plus le dollar américain dans ses transactions avec d’autres pays, a annoncé samedi le vice-gouverneur de la Banque centrale (BC) du pays Gholamali Kamyab, cité par l’agence Tasnim.

« Dans ses échanges commerciaux avec l’étranger, l’Iran se sert désormais d’autres monnaies, notamment du yuan chinois, de l’euro, de la livre turque, du rouble russe et du won sud-coréen », a déclaré M.Kamyab.

Et d’ajouter que Téhéran envisageait de conclure des accords monétaires bilatéraux avec plusieurs pays pour faciliter le commerce et les transactions économiques.

« Des négociations sur la signature de tels accords débuteront sous peu », a précisé le vice-gouverneur de la BC iranienne.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2015_01_24/LIran-renonce-au-dollar-dans-son-commerce-exterieur-0753/


Donbass: le chef de la DNR annonce l’offensive sur Marioupol

La Voix de la Russie, 24 janvier 2015

DONETSK, 24 janvier – RIA Novosti/La Voix de la RussieLes forces de la république populaire autoproclamée de Donetsk (DNR) ont lancé samedi une offensive sur Marioupol, dernière grande ville de l’est de l’Ukraine contrôlée par Kiev, a annoncé Alexandre Zakhartchenko.

« L’offensive sur Marioupol a commencé aujourd’hui. Ce sera le meilleur monument à tous nos chers disparus », a déclaré M.Zakhartchenko lors de la cérémonie de dépôt de couronnes de fleurs sur l’arrêt de tram à Donetsk, où 8 civils avaient été tués et 17 autres blessés lors d’un pilonnage.

Samedi, l’armée ukrainienne a annoncé des bombardements de la ville de Marioupol au lance-roquettes multiples Grad, ayant fait plus de 20 morts parmi les civils. Kiev accuse la « rébellion armée prorusse ».

Néanmoins, les rebelles nient leur responsabilité de ces tirs et dénoncent une « provocation » des forces de l’ordre de Kiev.

RIA Novosti
Lire la suite:
http://french.ruvr.ru/news/2015_01_24/Donbass-le-chef-de-la-DNR-annonce-loffensive-sur-Marioupol-0218/


VICTOIRE DE L’ARMEE DE LA DNR: L’AEROPORT DE DONETSK EST LIBERE DES FORCES DE LA JUNTE DE KIEV !

KH pour Novorossiya Info/ 2015 01 22/

Avec AFP – PCN-SPO/

https://www.facebook.com/novorossiya.center

Et des dizaines de soudards ukrainiens ont été fait prisonniers … Sur le terrain militaire, les autorités de Kiev ont dû abandonner aux forces de la DNR l’aéroport de Donetsk, un site stratégique où soldats et séparatistes s’affrontaient depuis mai. Les troupes ukrainiennes ont été forcées de se replier mercredi soir. Aucun camp n’a communiqué le bilan des victimes militaires des combats. « L’impact psychologique pourrait être lourd pour les forces armées ukrainiennes, qui avaient déjà perdu l’aéroport de Lougansk, principale ville de la région séparatiste voisine. Ils avaient pour priorité de conserver l’aéroport de Donetsk, aux portes du principal bastion rebelle », commente l’AFP. L’armée de la Junte de Kiev n’a pas pour l’instant indiqué si elle tenterait une contre-offensive. Mais après ce revers, le président Petro Porochenko a tenu jeudi deux réunions avec son état-major pour discuter « des moyens de regrouper les forces (armées) et d’arrêter l’agression » (sic). Les séparatistes « vont en prendre plein la figure » (resic), a-t-il promis, cité par son service de presse.

Les Forces de la DNR avaient lancé une offensive d’envergure contre l’aéroport le 15 janvier, que l’armée ukrainienne avait affirmé « avoir repoussé » (resic). « Nous avons échoué à garder le contrôle des ruines du nouveau terminal », a admis un conseiller du président Porochenko, Iouri Birioukov, sur sa page Facebook, en assurant toutefois que « l’aéroport était et demeure une ligne de front ».

Quelques heures après le drame, les rebelles ont forcé une vingtaine de prisonniers de guerre ukrainiens à marcher, sous les insultes des habitants, dans les rues de Donetsk. Pendant près de 10 minutes, les prisonniers ont été contraints de se tenir à genoux sur le trottoir, quelques dizaines d’habitants de Donetsk les entourant et leur jetant divers objets depuis les fenêtres des immeubles environnant.

KH


L’enfance misérable des frères Kouachi

Eloïse LEBOURG, REPORTERRE, 15 janvier 2015

Quelle était l’enfance de Chérif et Saïd Kouachi, les deux hommes qui ont assassiné les journalistes et les policiers à Charlie Hebdo ? Une enfance misérable, de père absent et de mère prostituée, dans un immeuble populaire du 19e arrondissement de Paris. Evelyne les a connus, elle témoigne. Un document exclusif de Reporterre


Elle en rêvait, de son logement social. Elle pose donc meubles, enfants, mari, dans un F4 du 156 rue d’Aubervilliers, à Paris. Avec son CAP de comptabilité, Evelyne s’en va chaque matin travailler tout près de la cité, en plein 19earrondissement. Nous sommes dans les années 1980. La mixité sociale n’est encore qu’une théorie, un concept.

« Ici, nous vivions entre pauvres. Et encore, la plupart des gens, une fois passées quelques années, partaient ailleurs. Le quartier craignait vraiment. Nous avons décidé de rester pour changer notre environnement nous-mêmes, nous les locataires du 156. Nous voulions sauver notre quartier. »

Un enfant comme les autres

Alors, Evelyne crée des associations. L’une d’elles, Jeunes et locataires, voit le jour dans les années 1990. Son but est de sortir les enfants, de leur faire découvrir autre chose « que le ghetto ». Son association est une des rares à traverser le temps, elle existe pendant plus de dix ans. Elle parvient à dégoter quelques subventions, alors elle prend la main des gamins du quartier et les emmène ailleurs. Un goûter dans un parc, une sortie dans un beau quartier de Paris, et même un jour : Eurodisney.

On la prévient, dans la bande des enfants, l’un est particulièrement coquin, voire turbulent. Il s’appelle Chérif. Il se balade toujours avec son grand frère Saïd, plus discret. À croire que le plus petit est l’aîné. Saïd pleurniche tout le temps, et suit toujours son cadet. Evelyne surveille le cadet « comme du lait sur le feu ».

« J’adorais cet enfant. Il suffisait qu’on le cajole, qu’on le prenne dans les bras pour qu’il se calme. Moi, je l’ai trouvé touchant, ébahi comme tous les autres par la bande à Mickey. » Un enfant comme les autres, qui croit en la magie de Disney, et qui se calme dès qu’on l’apaise. « On les emmenait au cinéma, Chérif adorait y aller. »

Mère en détresse

Sa mère n’a pas d’argent pour payer la cantine, et elle n’est pas du genre à demander de l’aide. Evelyne qui aide tout le monde à faire ses papiers, ne l’a jamais vue dans son bureau. On ne sait rien du père, et peut-être même les enfants ont-ils des pères différents. Ils ont toujours vécu ici, nés en 1980 et 1982. Deux des cinq enfants ont déjà été placés ailleurs par les services sociaux, quand Evelyne suit Cherif et Saïd.

Quelques mois après la sortie à Eurodisney, Chérif rentre de l’école comme chaque midi. Accompagné comme toujours de son grand frère, il découvre ce midi-là, en plein milieu de l’appartement, sa maman morte. Morte de quoi ? Elle aurait avalé trop de médicaments. Pour beaucoup, il s’agit d’un suicide.

Finalement, tout le monde connaissait le quotidien de cette mère célibataire. Et les langues des habitants du quartier finissent par se délier. Elle ne parvenait plus à subvenir aux besoins de ses cinq enfants, elle avait fini par faire le trottoir pour arrondir les fins de mois. Elle serait morte, selon la gardienne qui était la seule qui lui parlait, enceinte d’un sixième enfant.

Les enfants sont orphelins, Saïd a douze ans, Chérif a dix ans. Ils quitteront le 156, pour passer leur adolescence, en Corrèze, dans un établissement de la Fondation Claude Pompidou

« On aurait dû aider cette maman »

Evelyne l’a reconnu sur sa télé mercredi 7 janvier. « J’ai appelé mon gendre, qui lui aussi a grandi dans le quartier. Il m’a bien confirmé. J’ai pleuré. Je me suis dit que je suis responsable. J’aurais dû aider cette maman. On n’aurait jamais dû emmener les enfants à Eurodisney, avec cet argent-là, on aurait dû aider cette maman. Chérif avait une dizaine d’années, pas plus. Finalement, à n’avoir rien vu, nous avons tué cette mère et avons été incapables de sauver ses enfants. »

Evelyne est inconsolable devant sa télévision. « Chérif était un enfant comme les autres. Mais il n’aura pas reçu d’amour… Il a trouvé dans le fanatisme religieux, la famille qu’il n’a jamais eue. Ils ont su lui monter la tête. En même temps, c’est facile de s’en prendre à des gamins aussi isolés et fragiles. Personne n’était là pour le remettre dans le droit chemin. »

« S’il avait eu une enfance heureuse, serait-il devenu terroriste ? »

Evelyne tient pour responsable la politique de la Ville. « Le but était de parquer là les pauvres. Et personne ne s’en occupait. Les assistantes sociales démissionnaient une à une. Elles avaient trop de boulot par chez nous, elles préféraient se faire muter ailleurs. Alors chaque mois, on avait une nouvelle personne qui reprenait notre dossier, et au final, on n’avançait pas. »

Evelyne en veut aussi beaucoup au manque d’encadrement des enfants. « Il n’était pas rare que l’on voit des enfants de cinq-six ans traîner devant l’immeuble à minuit. Chérif lui, était comme abandonné. Je me souviens d’un jour durant lequel nous organisions un goûter. Nous n’avions pas de local, alors nous allions dans les caves. Je suis remontée chercher des gobelets, et là, j’ai vu un gardien demander à Chérif, qui était tout maigrelet, de se mettre à genoux pour demander pardon, parce qu’il avait fait une bêtise. Comme il n’avait pas de papa, et une maman absente, il était un peu le souffre-douleur. Enfin, je ne voudrais pas que vous pensiez que je le défends. Mais je veux dire, s’il avait eu une enfance heureuse, serait-il devenu un terroriste ? »

Elle raconte aussi, pour expliquer le contexte de désarroi, l’histoire d’un autre jeune, habitué de la brigade des mineurs, qu’elle faisait dormir chez elle, parce qu’il était battu par sa maman. Un jour, il fugue, les premières nuits, il dort sur le toit. Evelyne finit par le ramasser, lui faire passer une nuit dans le lit de son fils. Le matin, elle le dépose à la police. C’est un habitué, quatre fois qu’il vient. La première fois, à cause d’une brûlure au troisième degré causé par un fer à repasser. Evelyne se met en colère : « Combien de fois devrai-je vous l’amener avant que vous le retiriez de sa mère ? »

Mais le policier veut d’abord savoir comment l’enfant a vécu pendant ces huit jours d’errance. Il comprend tout, quand l’enfant parle d’un monsieur. « Les enfants étaient tellement laissés à l’abandon que le 156 était devenu un repère de pédophiles. Ils passaient le soir, les gamins étaient livrés à eux-mêmes sur le parking. Les parents ne les cherchaient pas… »

« Nous étions entourés de violence »

Evelyne en a marre : « Nous avions quatre centres sociaux dont La maison des copains de La Villette, Action fraternelle, ou encore Espace 19, mais les éducateurs, salariés, n’étaient pas plus âgés que les délinquants et leur donnaient rendez-vous dans les cafés à fumer des clopes et boire des verres. Moi, j’appliquais la méthode bénévole de la ’maman’ et je n’ai jamais eu de problème avec ces jeunes. Sont-ils totalement responsables de ce qu’ils deviennent ? Délinquants, drogués, et pour les frères Kouachi, ces monstres incompréhensibles ? »

Marise (prénom modifié) se pose la même question. À l’époque, elle aussi habite le quartier. Militante, elle multiplie les associations pour venir en aide aux quartiers difficiles. « J’ai vécu de bons moments. Mais avant les années 90, et la prise de conscience que la mixité sociale était indispensable, nous ne parlions pas de ça lors de nos réunions politiques. (NDLR : Marise a d’abord été militante au PC, puis au PS). La société délaisse les pauvres, les met en colère, les rend violents, puis parfois haineux. »

« Les seuls qui acceptaient de vivre au 156 étaient les sans-abris. Nous étions entourés de violence. » Evelyne renchérit. « Je me souviens de ces gamins dont le père était toujours saoûl, et s’endormait avant que les enfants ne rentrent de l’école. Il fermait à clef, les enfants dormaient dans les escaliers. Nous faisions des signalements, mais même les professeurs ne disaient rien… C’est une société entière qu’il faut condamner d’avoir laissé grandir des enfants dans une telle misère. »

« Terreau fertile »

Evelyne, chrétienne qui pense qu’il faut savoir rire de tout, savait que doucement l’islam gagnait dans le quartier. « Je voyais de plus en plus de femmes porter le voile, puis avoir des propos de moins en moins laïcs. »Marise acquiesce : « Au début, dans les années 90, un des pratiquants de la mosquée de la rue de Tanger faisait partie du Conseil de Quartier. On l’aimait beaucoup, il était très laïc, très ouvert. Nous faisions nos réunions dans la mosquée. Je trouvais cela formidable. Puis notre ami, un jour nous a dit qu’il quittait la mosquée, qu’il ne se retrouvait plus dans les paroles de l’imam. Dès lors, la porte de la mosquée nous est restée à jamais fermée, et nous voyions le changement dans le comportement. Les salafistes ont petit à petit pris possession des lieux, jusqu’à l’arrestation de la cellule des Buttes Chaumont. »

Marise pense que l’intégrisme ne peut prendre racine que sur ce genre de terreau fertile où la précarité et l’abandon ont pris la place normalement nécessaire de l’intégration. « Mais je suis optimiste, depuis l’avènement de la mixité sociale, les choses vont mieux. Je reste persuadée que la mixité était la bonne solution. En revanche, ces enfants nés dans le triple abandon, d’une société, parfois de racines, et encore pire d’éducation, n’ont pas pu apprendre les limites, pas pu s’intégrer… Et ils ont trouvé refuge dans la délinquance, la violence, la prison, et parfois dans l’intégrisme religieux. Il reste cependant de nombreuses structures à créer pour prévenir, intégrer, encadrer. Tenez, pour l’intégration, moi j’aime beaucoup animer l’atelier tricot au Centre Social Riquet mais je dis aux femmes d’arrêter de parler une langue entre elles que je ne comprends pas, j’ai l’impression qu’elles parlent de moi. Ça les fait rire. Mais finalement, parler le même langage quand on est ensemble, c’est plus simple non ? »

Pour Marise, « nous sommes responsables de ne pas avoir offert une jeunesse équilibrée à ces mômes, en n’ayant jamais vu la souffrance de leur mère, leur désarroi d’orphelins… Mais ce n’est pas une excuse pour tuer les autres et ne pas avoir le recul face à l’absurdité du fanatisme… »

Evelyne, elle, qui a pris sa retraite et vit maintenant dans la région Centre, concède : « Je ne devrais pas le dire, vous allez me prendre pour une folle, mais quelque part, moi ces gamins-là, je les plains… »


Source : Eloïse Lebourg pour Reporterre

Photos : Reporterre

A la fin de son reportage, le photographe de Reporterre a été abordé par deux hommes menaçants, qui lui ont enjoint de détruire ses photos. Dont il n’a pu sauver que quelques images.
Marise vit toujours dans le quartier.
L’ensemble d’habitation du 156 rue d’Aubervilliers a été rénové, et est très différent de ce qu’il était dans les années 1990.


La censure… à Paris 1

Chers amis,

Merci de prendre connaissance de l’échange ci-joint, qui démontre que la censure revendiquée a priori a un caractère moins antipathique que les « explications » contradictoires qui heurtent l’intelligence de l’interlocuteur (et de l’expéditeur, sans doute).

Je vous remercie de diffuser par tous vos canaux possibles.

Bien cordialement,

Annie Lacroix-Riz

—- Document 1 : Mail de Mr Guillaume Molinier à Annie Lacroix-Riz du 19 Janvier 2015 (copie ci-dessous)

—-Document 2 : Réponse à Mr G. Molinier en date du 20 Janvier 2015 ( en pièce jointe) Lettre ą Guillaume Molinier

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De Mr Molinier à Annie Lacroix-Riz

Madame le Professeur,

Mon collègue M. Keller m’a transmis votre courriel à propos de l’ouvrage de Geoffrey Roberts, les Guerres de Staline, aux éditions Delga. Étant le conservateur caché sous les initiales « G. M. » du message manuscrit dans le cahier des lecteurs que votre correspondant, monsieur Godefroy Clair s’est donné la peine de photographier, c’est bien à moi de répondre à votre sollicitation.

Celle-ci est parfaitement légitime et vous avez eu tout à fait raison de nous alerter car il se trouve que j’ai effectivement eu tort : monopolisé par de multiples autres tâches, je n’ai pas pris le temps d’examiner la question sous tous ses angles et j’ai répondu beaucoup trop hâtivement à votre correspondant.

D’une part, il se trouve que nous possédons, dans notre catalogue, quatorze titres de monographies publiées aux éditions Delga, dont certains sont présents dans des bibliothèques de recherche de l’Université dont on ne peut questionner la pertinence des choix d’acquisition. Par ailleurs, je n’ai pas non plus pris le temps de lire quelques critiques de l’ouvrage par des historiens reconnus qui, pour n’être pas d’accord avec les thèses de M. Roberts, n’en contestent cependant ni la validité scientifique ni la qualité des sources sur lesquelles il s’appuie. Enfin, en tant qu’acquéreur et gestionnaire des collections d’histoire à la bibliothèque universitaire Pierre Mendès France, je dois en effet veiller à la pluralité des opinions et des thèses exprimées par les scientifiques dont j’achète les ouvrages pour le compte de la communauté universitaire de Paris I.

Cette mise au point faite, je tiens également à vous rassurer sur le fait que j’applique effectivement la politique d’acquisition de l’Université Paris 1 puisque, étant également responsable du département des collections et de la politique documentaire du Service Commun de documentation de l’Université, c’est moi qui la mets en œuvre sous le contrôle de Mme Anne Magnaudet, directrice de ce même Service Commun, et de Mme Judith Ducourtieux, son adjointe, que je mets en copie de ce message.

Cette politique d’acquisition a pour objectif de permettre au lectorat étudiant de l’université Paris I (qui, pour la bibliothèque du centre Pierre Mendès France, est composé aux deux tiers d’étudiants de niveau L) d’accéder le plus largement possible à la documentation relative aux enseignements de l’Université Paris I. Or il se trouve que, sauf erreur de ma part, il n’existe actuellement aucun enseignement dispensé à Paris I sur l’aire géographique et la période considérée, à savoir l’URSS de l’après Seconde guerre mondiale. Ce constat, que je suis bien obligé de faire en tant que responsable de la politique documentaire, m’amène à vous informer des points suivants :

  1. Notre rayon sur l’histoire russe et soviétique, regroupé sous la cote 947 dans notre système de classification, est maigre (moins de 150 exemplaires) et son taux emprunt plus de deux fois inférieur à la moyenne des autres rayons d’histoire ;
  2. En conséquence, afin de faire bon usage de l’argent public et de ne pas acquérir des ouvrages dont nous prévoyons (peut-être à tort, mais prévision n’est pas vision) qu’ils ne seront pas empruntés, nous limitons les acquisitions en histoire russe et soviétique et nous privilégions les manuels universitaires de licence et les ouvrages introductifs, ce que l’ouvrage de M. Roberts n’est manifestement pas ;
  3. Contraints par le manque de place dévolu aux collections dans une bibliothèque largement sous-dimensionnée par rapport au public qu’elle accueille, nous sommes obligés de tenir compte du degré de saturation des rayons, ce qui restreint encore nos acquisitions à partir du moment où la discipline n’est pas enseignée à l’Université. Pour votre information, au dernier métrage des collections fait à l’été 2013, le taux d’occupation de la cote 947 était de 99,1% alors qu’il devrait être de 70% environ.

Voilà bien les raisons qui m’amènent à répondre par la négative à la suggestion d’acquisition de votre correspondant. Encore une fois, je regrette d’avoir répondu des bêtises à M. Clair et j’espère que ces explications dissiperont le malentendu que nous avons pu avoir.

Concernant la pluralité des opinions exprimées, je puis vous assurer que nous la favorisons à chaque fois que cela est possible, c’est-à-dire dans tous les rayons correspondant à des disciplines enseignées à l’Université et suffisamment étoffés pour la permettre. Pour vous donner un exemple, l’histoire des colonisations et décolonisations est un axe majeur de recherche et d’enseignement à l’Université, et non moins sujet à débat que l’histoire de l’Union soviétique. Vous trouverez cependant dans nos rayons aussi bien les ouvrages d’Olivier Le Cour Grandmaison, d’Olivier Pétré-Grenouilleau ou de Daniel Lefeuvre, le premier et le dernier étant radicalement opposés sur l’interprétation de certains faits survenus dans l’Algérie coloniale du XIXe siècle, comme vous le savez certainement bien mieux que moi. Autre exemple, vos propres ouvrages sont présents dans notre catalogue et notamment dans les rayons dont je m’occupe. Si vous voulez bien consulter notre catalogue, vous y trouvez référencés plusieurs de vos ouvrages, notamment Industriels et banquiers français sous l’Occupation et Le choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930. Ceci, je l’espère, vous rassurera quant au fait que nous ne sélectionnons pas nos acquisitions en fonction des opinions politiques de leurs auteurs, mais bien en fonction de leur solidité scientifique.

Je constate par ailleurs, après consultation du catalogue collectif national Sudoc, que l’ouvrage de M. Roberts n’est présent que dans un seul établissement universitaire en France, à savoir la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine, bibliothèque où cet ouvrage a certainement toute sa place. Il est également présent à la Bibliothèque Nationale de France, qui est à 10 minutes à pied du centre Pierre Mendès France et où nos étudiants peuvent se rendre facilement s’ils souhaitent consulter l’ouvrage de M. Roberts. Mais vous conviendrez que ce n’est certainement pas faire preuve de censure que de décliner une suggestion d’achat, et que les universités peuvent encore définir leur politique d’acquisition en toute indépendance et sans subir de pression extérieure. Je vous suggère donc respectueusement, ainsi qu’à monsieur Clair, de vous rapprocher des Services communs de documentation de vos universités respectives afin de leur proposer l’acquisition de cet ouvrage qui nous prend décidément à tous un temps précieux.
Bien cordialement,

Guillaume Molinier

— Guillaume Molinier Université Paris 1 Panthéon-SorbonneService Commun de la DocumentationBibliothèque du centre Pierre Mendès FranceResponsable du département des collectionsResponsable de la politique documentaire


Pays basque : arrestation d’avocats de la gauche abertzale – Non à la répression !

Révolution marxiste, 14 janvier 2015

Ce communiqué de nos camarades espagnols de Lucha de Clases date du 12 janvier. Depuis, 6 personnes ont été libérées.


A peine 48 heures après la grande manifestation qui s’est tenue à Bilbao, samedi, pour le respect des droits des prisonniers politiques basques, 16 personnes ont été arrêtées au Pays basque et à Madrid : 12 avocats de la gauche abertzale et 4 autres personnes que la Cour de Justice lie à Herrira, une organisation de soutien aux prisonniers politiques basques.

Certains des détenus sont les avocats de la défense dans le procès contre les 35 membres du Bureau national de Batasuna, procès qui devait commencer ce matin et qui, suite aux arrestations, a été suspendu. Parmi les détenus se trouvent l’avocate Amaia Izkoqui, aussi porte-parole de Sortu, et le sénateur de Bildu Iñaki Goioaga.

Lucha de Clases condamne cette nouvelle attaque contre les droits démocratiques.

Les détenus sont accusés de faire partie d’une organisation armée et impliquée dans de la fraude aux finances publiques. Ainsi, l’Etat cherche cyniquement à s’appuyer sur le rejet de la corruption institutionnalisée, dans la population, pour masquer ce qui n’est rien d’autre qu’un nouvel épisode dans la répression systématique de la gauche abertzale. Au cours de l’opération, la Garde civile est allée jusqu’à saisir les recettes de la manifestation de samedi (dont 90 000 euros saisis dans les locaux du syndicat LAB).

Cette opération met en lumière l’hypocrisie du gouvernement du PP, qui le dimanche se place en tête de la manifestation à Paris « pour la liberté d’expression » – et le lundi piétine la liberté d’expression du peuple basque et son droit de s’organiser, de se réunir et de manifester. Le gouvernement s’attaque également aux mouvements sociaux de gauche dans l’ensemble du pays. Même s’il est probable que la décision de procéder à ces arrestations était déjà prise, ce n’est pas un hasard si elles ont été ordonnées le lendemain de la grande manifestation à Paris. Il est clair que le gouvernement espagnol veut exploiter à ses propres fins réactionnaires – en Espagne et au niveau international – les événements tragiques qui se sont déroulés en France. Il cherche à se renforcer politiquement et à affaiblir la protestation sociale au Pays basque.

Rappelons que ces arrestations sont intervenues alors que sept anarchistes sont emprisonnés à Barcelone, qu’Alfon est condamné sans preuve pour sa participation à la grève générale, et que la loi Mordaza est adoptée, le tout dans un contexte d’intensification de la répression de l’Etat.

Toutes les organisations des travailleurs espagnols doivent condamner sans réserve cette nouvelle atteinte aux droits démocratiques du peuple basque et exiger la libération des 16 prisonniers, ainsi que la restitution immédiate des sommes d’argent saisies par la Garde civile.

Ahal Dugu – PODEMOS, qui a défendu de façon conséquente le droit à l’autodétermination, et qui pour cela obtient un appui croissant au Pays basque, doit tout particulièrement défendre avec énergie ces revendications.

Abokatuak Askatu !


Terrorisme. Contre la peine de mort programmée et pour la vérité.

Appel du Comité Valmy, 13 janvier 2015

Appel contre l’exécution sommaire de terroristes présumés ou en cas de flagrant délit : selon les lois de la République et dans le respect du droit international, l’objectif prioritaire des forces de l’appareil d’état est de les mettre hors d’état de nuire, de les arrêter afin de les interroger et de les juger.

La séquence tragique qui vient de se dérouler depuis le 7 janvier, au-delà de l’horreur, l’émotion et l’effroi, ne doit en aucun cas anesthésier et sidérer le peuple, pour nous faire abandonner notre sens critique, notre capacité de réflexion et d’analyse.

Si le droit à la caricature et même au blasphème fait partie de ceux acquis à grand prix par notre peuple, au cours de sa très longue histoire, celui de la critique lui est aussi associé. Si ce droit à la raison critique des idéologies irrationnelles ou dogmatiques et des religions doit être défendu, il ne saurait légitimement être utilisé pour créer, sciemment et méthodiquement, des contradictions antagonistes au sein de notre peuple.

Cela est particulièrement important dans une époque où selon le Comité Valmy, il est essentiel et urgent de construire l’union du peuple de France pour rétablir sa souveraineté et la démocratie. Cette perspective de front patriotique, républicain et social que nous souhaitons, implique notamment, et nous ne devons pas l’oublier, le rassemblement de ceux qui croient au ciel et de ceux qui n’y croient pas.

En effet la seconde partie de la tragédie amène à poser quelques questions : Monsieur le Président de la République a invité les forces de l’ordre et de sécurité à « la neutralisation des terroristes ». Mais une telle« neutralisation » a semblé impliquer, en réalité, une condamnation à mort, sans jugement des trois takfiristes français.

Au-delà de la loi du talion ennemie de notre État de droit, l’exécution des auteurs, qu’ils soient isolés ou pas, « brûle les archives », selon l’expression utilisée en Amérique du sud, et rend beaucoup plus difficile la recherche de la vérité : les parcours des takfiristes français, leur formateurs (ce sont des professionnels, même s’ils « abandonnent » leur carte d’identité dans la voiture !!), leurs éventuels complices et commanditaires…
Or déjà à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, nos propres services secrets sont mis en cause par le quotidien états-unien McClatchy.
Cette exécution n’accroît en rien notre sécurité, bien au contraire.

La « neutralisation » aurait peut-être pu être réalisée par des armes non létales, comme celles utilisées pour la capture des grands fauves : aiguilles, gaz anesthésiants…, ou par une vraie négociation. Car la capture des deux terroristes présumés aurait beaucoup plus fait progresser la sécurité collective dans la France républicaine qu’une exécution sommaire à l’air libre, et totalement médiatisée, en faisant d’eux des martyrs exemplaires pour tous les excités du Djihad.

Cette recherche de la vérité est fondamentale, à l’heure où, sous prétexte de « 11 septembre à la française », (il y a des ressemblances, comme ces papiers d’identité opportunément trouvés transformant la recherche en parcours fléché), certains demandent la mise en place d’un « patriot act ». (suppression de toutes les libertés constitutionnelles, « loi des suspects » version 2015)

Au nom d’une « guerre contre le terrorisme » par exemple, le 12 janvier à 13 heures, le propagandiste de service de TF1, invitait les Français « dans ce pays des droits de l’homme »,à accepter une diminution de leurs libertés pour assurer leur sécurité.

De plus, le gouvernenment et les médias risquent de tirer profit de cet événément-choc pour accélérer l’intégration atlantiste de notre pays (vote du TAFTA prévu pour février ou mars 2015, ainsi que son corollaire : l’accélération des réformes libérales de dépeçage de notre Etat. La loi Macron prévoit la vente de près de 10% des participations de l’Etat en près d’un an, ainsi que la vente de la quasi-totalité de nos moyens militaires.

D’autre part, une flotte doit dans les jours qui viennent partir de Toulon vers le Golfe Persique, pour, prétend-on, aider les Etats-Unis à tuer les islamistes qui hier encore, en Libye et en Syrie notamment, étaient désignés comme des « combattants de la liberté » qui selon Fabius « font du bon boulot », sont formés par nos forces spéciales et armés par notre gouvernement.

Le Comité Valmy estime qu’une enquête approfondie est nécessaire afin de faire la clarté sur cet épisode terroriste qui se traduit déjà en France par une aggravation de l’euro dictature.

Le Comité Valmy appelle à la création d’une commission parlementaire objective, ou bien de préférence, d’une structure neutre, non gouvernementale, indépendante de l’UMPS et des partis euro occidentalistes.
Cette enquête devrait être sans préjugé, complète et sérieuse, sur ce drame qui peut mettre notre pays à feu et à sang, dans une de ces guerres de religion qui ont ensanglanté notre patrie. (Cela peut d’ailleurs, être le but des commanditaires, que ceux-ci soient aux Etats-Unis ou agissent pour une stratégie européiste découlant de l’échec actuel de l’euro dictature)

La France républicaine, les citoyens, ne doivent accepter sous aucun prétexte, ni la pérennisation de l’actuel régime tyrannique, ni que notre pays soit entraîné dans une nouvelle aventure guerrière.

Comité Valmy
13 janvier 2015

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Les renseignements libanais auraient mis en garde contre des attentats spectaculaires en France

L’Orient le jour, 12/01/2015

Des services de renseignements, notamment libanais, ont mis en garde, durant les derniers mois, les autorités européennes contre le risque d’attentats spectaculaires sur le sol français, croit savoir le quotidien as-Safir dans son édition de vendredi.

Les renseignements libanais et syriens ont notamment informé Paris d’éventuelles attaques spectaculaires que des groupes jihadistes de retour de Syrie, ou en contact avec des militants sur place, pourraient mener contre la France.

Mercredi, l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo était victime d’un attentat sanglant contre son siège. Douze personnes avaient été tuées, et 11 blessées. Les suspects, deux frères franco-algériens sont toujours en fuite.

Selon les SR libanais, « des préparatifs sont en cours pour une nouvelle opération terroriste sur le sol français, qui pourrait être plus violente que celle contre Charlie Hebdo », rapporte encore as-Safir.