Quelques éléments sur la pénétration de la NED-CIA en Algérie

 

Des données partielles relatives au bilan de cette agence en Algérie pour l’année 2011 (ce qui est publié….). Pour plus d’éléments nous vous suggérons de réviser les archives concernant toujours l’Algérie:    http://www.ned.org/search_results.html?cx=008846551274917761505%3A1i0zdvf5gsi&cof=FORID%3A11&q=algeria&sa.x=0&sa.y=0&sa=Search

 

 

 

Algeria

Collectif des Familles de Disparu(e)s en Algerie
$40,000
To promote the rule of law, transparency and accountability of the Algerian state for its past human rights violations, and advocate transitional justice processes. CFDA will conduct two-day capacity building workshops on advanced communications and advocacy strategies, a seminar on international human rights concepts and mechanisms, develop a strategy for an advocacy campaign, and launch a campaign to advocate for transitional justice processes in Algeria.

AGIR Association for Youth Development and Growth
$33,000 
To build the capacity of marginalized youth to become active participants in Algeria’s political, economic and social life. AGIR will train 20 youth on leadership skills, social entrepreneurship, project development, and political participation; organize field visits to local businesses and community-based organizations to help youth identify internship and employment opportunities; and establish a media center to train youth on using new media for networking and advocacy.

Rally for Youth Action (RAJ)
$25,000
To promote democratic ideals, human rights values, and civic engagement among youth. RAJ will raise awareness about issues of concerns to youth, and facilitate interaction between youth, civil society organizations and decision makers at the local level though meetings, workshops, conferences and roundtable discussions, and the publication of an Arabic-language list of recommendations which RAJ will also utilize in its advocacy campaign.

 

http://www.ned.org/publications/annual-reports/2011-annual-report/middle-east-and-north-africa/algeria

 


Syrie: Un haut responsable souhaite la fin des djihadistes français

Blog d’Alain Julles, 25 mai 2013

Ils ont disparu de leurs banlieues, de leurs cités de Marseille, de Paris ou de Lyon, de leurs mosquées. Originaires du Maghreb pour la plupart, 200 djihadistes français, entre 20 et 52 ans, combattent pour l’instauration d’un califat en Syrie, mais pas seulement. Ils sont payés par qui vous savez. Les autorités françaises ont étudié chaque dossier, via la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Du coup, la France dit s’inquiéter, de leur retour et, un haut responsable se serait laissé aller en disant: « Qu’on soit débarassé d’eux à jamais, ce serait une belle nouvelle ».

Considérant qu’ils ne possèdent pas d’outils juridiques adéquats pour les sanctionner, encore faut-il qu’ils agressent la France, en Syrie, tout va bien mais, le vrai risque est le contexte anxiogène qui peut y découler. En effet, si demain, ces prédicateurs et financiers demandent à ces gens de mettre le feu en France, bénéficiant de la double nationalité pour la plupart, ils brûleront la France et iront se réfugier ailleurs.

En réalité, l’Occident qui accuse les prédicateurs saoudiens et autres, alors qu’il cautionne cette guerre contre la Syrie, est en plein délirium tremens. Il a le cul entre deux chaises. D’ailleurs, à ce jour, un seul « Syrien », de retour en France, a été condamné. Il s’agit d’un franco-coréen de 25 ans, Flavien Moreau, qui s’est converti à l’islam en 2008. Ce sont les documents retrouvés chez lui et son parcours, de Suisse en passant par l’Angleterre et Israël – tiens, comme Mohammed Merah-, qui l’ont condamné en réalité.

De là à ce que la guerre en Syrie permette la fin de ces djihadistes, les autorités françaises ont-elles franchi le Rubicon ? Enfin, elles sont dos au mur et savent désormais qu’il n’y a pas seulement les prédicateurs, il y a eux, aussi, et leurs journalistes mainstream. Il ne faut pas se soustraire à leur propre folie…Que va-t-on faire quand certains donneront le signal en France ?


Forum de Doha: ces VIP français réunis au Qatar

REPORTAGE – Plusieurs dizaines d’hommes et de femmes politiques ont été invitées au forum de Doha alors que le Qatar fait souvent la une des journaux de l’Hexagone…

De notre envoyé spécial au Qatar,
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> «Donnez, do-do-do-donnez, donnez, donnez-moi-a-a…» La voix chaude d’Enrico Macias s’élève au milieu des pipes à chichas, sous le regard étonné de Qatariens en dishdasha traditionnel et les acclamations d’hommes et de femmes politiques aussi différents que Michèle Alliot-Marie (MAM) ou Malek Boutih. Dans ce café du souk de Doha, l’artiste pousse la chansonnette pour l’anniversaire de Mohamed Kuwari, le très dynamique ambassadeur du Qatar en France. C’est lui qui a composé la délégation française au 13e Forum de Doha –environ 70 personnes– l’une des plus importantes de ce symposium consacré de lundi à mercredi aux enjeux régionaux.

«Enrico est interdit dans plusieurs pays arabes, c’est un geste politique fort», se félicite le député (UMP) Pierre Lellouche, lui aussi à Doha. Les Français invités vont croiser dans les allées du Ritz-Carlton, où se tient le Forum, aussi bien des leaders islamistes tels que le Premier ministre tunisien Ali Lariath que le président sénégalais Macky Sall et tout ce que le Moyen-Orient compte de ministres, responsables économiques et experts. Un parterre d’invités qui fait le grand écart entre modernisme et rigorisme. A l’image de la politique tous azimut du Qatar qui fait couler beaucoup d’encre, en France en particulier.

«Rayonner sur la scène internationale»

«C’est un tout petit pays, coincé entre l’Arabie Saoudite et l’Iran. Leur seule chance de ne pas disparaître, c’est de rayonner sur la scène internationale», défend MAM qui n’en revient pas d’avoir été soutenue, lors d’une discussion sur l’éducation, par un «sosie» d’Oussama ben Laden. L’émir, avec qui elle a eu un entretien bilatéral, se serait inquiété auprès d’elle de la mode du «Qatar bashing» dans l’Hexagone. «Il se demande pourquoi il n’y a qu’en France que cela arrive.» Pour le défendre, l’émir peut compter sur la plupart des politiques français invités.

A l’instar d’Eric Woerth, dont c’est le troisième séjour sur la presqu’île. «La France a intérêt à ce que le Qatar s’intéresse à elle plutôt que de le débouter», explique l’ancien ministre du Budget pour qui il s’agit d’un «partenaire d’influence majeur». Quid du soutien actif de Doha aux régimes islamistes? «On s’en fout un peu, tranche-t-il. Ça n’a pas d’influence politique en France. Et si l’on doit arrêter les investissements des Etats que l’on soupçonne de duplicité, alors il faut immédiatement couper les investissements russes et américains!»

Dans la voiture qui emmène une partie de la délégation pour une visite privée de la chaîne satellitaire Al-Jazeera, Patrick Balkany scrute les tours qui émergent tout au long du front de mer. «Qu’est-ce que ça bouge ici!» s’exclame celui qui vient régulièrement au Qatar «depuis quarante ans». «C’était arriéré ici, les femmes portaient des masques en cuir sur le visage», se souvient-il. A l’entendre, les choses ont bien changé. «Les Qataris n’ont aucun intérêt à déstabiliser le monde et sont bien plus tournés vers l’Occident que le Moyen-Orient.»

Des sujets évoqués en marge du Forum

Ce proche de Nicolas Sarkozy, autre grand habitué de la péninsule, profite de sa présence pour «avoir quelques discussions», en marge du Forum, sur l’avenir de l’équipe de basket de Levallois-Perret dont il est le maire. «Si on veut devenir une grande équipe européenne, il va y avoir des problèmes de financement…» Le député ne se dit donc «pas hostile à un rapprochement» avec les Qataris. Reste à s’assurer que «Levallois» soit accolée à la marque PSG que pourrait adopter l’équipe rachetée. «J’ai évoqué le sujet avec l’ambassadeur, ça pourrait se faire d’ici un an.»

C’est bien ces discussions en parallèle qui font l’intérêt d’une visite au Qatar. Ainsi en va-t-il de François Fillon, invité d’honneur du Forum, qui profite de cette occasion pour fouler pour la première fois le sol qatarien. «Les consultations ici sont longues et informelles et les discussions surprenamment franches. Il a par exemple parlé une heure et demie en tête à tête avec le président sénégalais», indique-t-on dans son entourage. Idéal pour consolider un réseau international, utile à tout présidentiable.

Des invités à titre personnel

Car, côté contenu du Forum, la déception pointe. «Je m’attendais à des groupes de travail. Il s’agit plutôt de cours magistraux sans consistance», souligne le député (PS) Jean-Luc Drapeau, novice en matière de Qatar. «C’est sympathique mais on est venu faire du tourisme», regrette sa collègue socialiste Chantal Guittet, elle aussi à Doha au titre de la commission des Affaires étrangères. «Je trouve ça limite que certains aient été invités à titre personnel et qu’ils puissent être accompagnés de leur conjoint», tacle celle qui dit avoir sollicité l’avis de la déontologue de l’Assemblée avant de s’envoler pour Doha. «Il est rare que ce soit le pays hôte qui invite les parlementaires», observe-t-elle, prudente. Mais en même temps, il ne faut pas dire: ‘ce sont des affreux, il ne faut pas y aller’. Plus on apprend à se connaître, mieux c’est.»

Alexandre Sulzer, 20minutes.fr, à Doha

La Voix de la Syrie


POLYNESIE FRANCAISE. La France boude l’ONU,…une « dictature »

Blog d’Alain Julles, 18 mai 2013

L’Assemblée générale de l’ONU a adopté, hier, vendredi, dans l’après-midi, une résolution plaçant la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser, malgré la défaite des indépendantistes aux dernières élections territoriales et des pressions de Paris. La résolution, présentée notamment par trois petits Etats du Pacifique – îles Salomon, Nauru, Tuvalu–, a été adoptée par consensus.

La France, furieuse et très remontée contre l’ONU n’a pas participé à la séance. Elle crie au loup, pleurniche et accuse. Quant au texte, il « affirme le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l’autodétermination et à l’indépendance ». Les choses qui arrivent aux autres commencent à nous arriver ? Comme c’est amusant ! La France qui demande le départ du président d’un pays souverain, en l’occurrence la Syrie se rend compte finalement qu’elle ne vaut que pour des prunes sur le plan international. Pire, elle veut choisir à la place des Syriens. Après avoir trituré les résolutions 1970 et 1973 en Libye, sans sanction, croite-elle vraiment en ses propres chimères ?

De voir Paris, par la voix de Philippe Lalliot, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, déclarer:«Cette résolution est une ingérence flagrante, une absence complète de respect pour les choix démocratiques des Polynésiens, un détournement des objectifs que les Nations unies se sont fixés en matière de décolonisation», on se demande si elle pense encore à son ingérence sabre au clair, en Syrie. Bon, que la France se rassure. Parfois, le silence fait la force d’un pays.  Comme la Russie, quoi. En effet, l’Assemblée générale de l’ONU ne peut faire force de loi. Même si son vote est à 100% favorable à un texte, celui-ci ne peut être assorti d’une quelconque contrainte.

Gaston Flosse est le nouveau président de la Polynésie française. N’allant pas avec le dos de la cuillère, il a accusé l’ONU d’être une… « dictature ». Ah bon ? Il a été élu président de la Polynésie française, vendredi 17 mai à Papeete, par 38 voix sur 57 représentants. L’autre candidat autonomiste, Teva Rohfritsch, a obtenu 8 voix, et le candidat indépendantiste Antony Géros, vice-président sortant, 11 voix.

 

 


Adresse du 1er Secrétaire du Parti communiste du Bénin pour le controle de la gestion du bien public

ADRESSE

– Aux Travailleurs,

– A la jeunesse et

– Aux peuples du Bénin

POURSUIVEZ ET INTENSIFIEZ LE COMBAT POUR LE CONTRÔLE DE LA GESTION DANS VOS ENTREPRISES, ADMINISTRATIONS ET COLLECTIVITES PUBLIQUES.

Travailleurs, Jeunes, Peuples de mon Pays,

1°- Analysant la gouvernance de notre pays, mon Parti, le Parti Communiste du Bénin avait conclu que le système de gestion, de suivi et du contrôle des entreprises et administrations publiques échappant à tout contrôle des travailleurs et des citoyens permettait le pillage des ressources publiques au profit des intérêts étrangers et de ceux des gouvernants. Ce système reposant sur le droit des seules autorités de nommer les gestionnaires du bien public assure l’enrichissement rapide des gouvernants par le biais des prévarications et prédations de toutes sortes. Des mouvements de protestation des travailleurs contre les prévarications arrivaient à identifier les pilleurs et à s’opposer au pillage. D’où le mot d’ordre naturel et conséquent qui en découle: le contrôle par les travailleurs et les citoyens de la gestion du bien public avec le droit d’élire et de destituer les gestionnaires, mot d’ordre agité par mon Parti depuis notamment 1983. Cela a éclairé davantage de travailleurs et offert une alternative consciente au système de gabegie et de corruption.

Les pouvoirs successifs de la haute bourgeoisie qui perçoivent bien que l’imposition du contrôle de la gestion par les travailleurs ruinerait leur source d’enrichissement illicite se sont toujours opposés de façon farouche à tout mouvement allant dans ce sens. On l’a vu encore récemment avec les exigences et propositions claires et sensées des travailleurs du Ministère des Finances et de l’Economie sous la direction de la FESYNTRA-Finances à propos du suivi et du contrôle des concours de recrutement d’Etat, dans différents établissements secondaires du pays, au Centre Hospitalier Départemental de l’Ouémé et du Plateau et à Natitingou. Dans ces deux derniers cas, le pouvoir a réprimé, emprisonnant le Secrétaire général du syndicat du CHD-OP et assassinant un jeune manifestant pour se permettre d’arrêter, d’emprisonner et de déporter les représentants des populations, responsables du Comité de Développement de Natitingou qui ont lutté pour la bonne gestion des milliards alloués pour la célébration du 1er août 2011 à Natitingou. Mais, malgré les répressions et intimidations, les combats pour la bonne gestion des ressources publiques contre le pillage par les mafieux se poursuit et prend de la vigueur. Aux travailleurs, aux jeunes se battant pour le contrôle de la gestion du bien public malgré les embûches, je dis bravo ! Vous accomplissez une œuvre patriotique et de salut national.

2°- Devant nous et sous nos yeux, les travailleurs de la SONACOP organisés dans leur syndicat le Syntra-Sonacop se sont levés comme un seul homme, dans un sursaut salutaire et de survie pour exposer à la face du monde, les véritables crimes économiques dont était coupable le Directeur Général de leur Entreprise, Houéssou Expédit et demander son départ immédiat. Face au silence du Gouvernement, ils n’ont pas baissé les bras et ont poursuivi avec détermination leur mouvement avec la banderole interdisant l’accès de l’entreprise et des bureaux au DG mafieux. Et lorsque celui-ci se hasarda à se présenter sur les lieux, les travailleurs de la SONACOP lui ont opposé leur action ferme et l’ont renvoyé sans ménagement. Ce faisant, les travailleurs ont destitué le DG Houéssou Expédit.

3°- C’est alors que le Chef de l’Etat, Boni YAYI, prononce au Palais de la République le limogeage du DG mafieux – avec cette scène où Koussey Alidou, Inspecteur Général d’Etat lisait le Rapport des actes criminels de gestion constatés, avec à côté Houéssou Expédit encadré par la police. Le Conseil des Ministres qui avalisera ce limogeage n’interviendra que le lundi 13 mai 2013. C’est bien, fort bien, la promptitude du Chef de l’Etat à concéder aux exigences des travailleurs de la SONACOP. Mais pourquoi n’a-t-il jamais agi avec autant de diligence avec tous les autres scandales tels ceux du Concours frauduleux à la Fonction publique, ICC-Services, Machines Agricoles, CENSAD, etc. en publiant des rapports d’enquête et en interpellant les coupables ? C’est dire que la clé de voûte de la non résolution des crimes économiques dans notre pays (avec les responsabilités situées et les sanctions à infliger) demeure donc le Chef de l’Etat, YAYI Boni.

4°- Le conseil des ministres du lundi 13 mai qui a avalisé dans un communiqué public, le limogeage du DG accuse l’ancien Secrétaire général du syndicat de la SONACOP, LOKOSSOU Dieudonné d’avoir «gardé silence pendant tout le temps sur des situations aussi graves et préjudiciables à la vie de l’entreprise.» (Cf. Fraternité 3354 du mercredi 15 mai 2013). Après la réponse du syndicaliste interpellé, la Directrice de Cabinet du Président de la République riposte, persiste et signe l’accusation en déclarant : «Par ailleurs, il est curieux de noter qu’un Secrétaire Général de syndicat puisse se prévaloir des déclarations abusives d’un directeur général de Société d’Etat, sur un prétendu rapport privilégié qu’il aurait avec le Chef de l’Etat, pour ne pas exercer le suivi et le contrôle de la gestion de la société dans laquelle il exerce ses fonctions». (Cf. La Nouvelle Tribune n° 2552 du 16 mai 2013).

Travailleurs, Jeunes, Peuples de mon Pays.

5°- Il va sans dire qu’une fois encore YAYI Boni veut se trouver un bouc émissaire en la personne de l’ex-SG du Syntra-Sonacop, Lokossou Dieudonné. Mais au-delà de la recherche d’un tel bouc émissaire pour tenter de se dédouaner de la responsabilité du Gouvernement, en particulier du Chef de l’Etat, YAYI Boni, dans le pillage et la gestion mafieuse à leur profit des entreprises et administrations publiques, le communiqué du Conseil des ministres et celui de la Directrice de cabinet à propos du rôle des responsables syndicaux et des travailleurs en général en ce qui concerne «le suivi et le contrôle de la gestion de la société dans laquelle il(s) exerce(nt) leurs fonctions» confirment :

a) la faillite complète du système de suivi, de contrôle et de gestion des entreprises et administrations publiques au Bénin. Le mode de désignation des DG et Directeurs techniques par des nominations, le « contrôle » et le « suivi » des organes de contrôle existants (Inspection Générale des Ministères (IGM), Contrôleur Financier, Inspection Générale des Finances, Inspection Générale d’Etat, Haute Cour de Justice etc.) ont tous échoué.

b) la reconnaissance au travailleur du droit et du devoir « d’exercer le suivi et le contrôle de la gestion de la société dans laquelle il exerce ses fonctions ». La pertinence du mot d’ordre du contrôle populaire de la gestion du bien public a fini par envahir la vie et le gouvernement de BoniYAYI est obligé de l’admettre.

Travailleurs, Jeunes, mes chers compatriotes,

6°-Tout le monde voit que les nominations par Boni YAYI et le pouvoir au sommet servent au placement des draineurs des ressources au profit des nominateurs. Que Boni YAYI tente de chercher malhonnêtement un bouc émissaire, veuille recourir (de nouveau) à des «cabinets de renommée internationale» ou à des appels à candidature avec les dernières décisions toujours concentrées entre ses mains prouve que ce Président est complètement dépassé et qu’il faut le dégager au plus tôt de la tête de notre pays. Mais une réalité demeure têtue : ce sont les travailleurs de la SONACOP, à travers leur syndicat le Syntra-Sonacop, qui ont dénoncé les malversations faites par le DG, mené des actions pour son départ immédiat. Ils n’ont eu besoin d’aucun cabinet extérieur, même de renommée internationale. Car et du reste, aucun cabinet extérieur ne peut efficacement connaître, suivre et détecter les mille et une façons dont peut user un responsable corrompu pour piller les ressources publiques. Seuls les travailleurs et les citoyens peuvent le faire et c’est ce qui s’est imposé à Boni Yayi et à son gouvernement.

7°- Voilà pourquoi,au nom du Parti Communiste du Bénin qui a toujours soutenu le mot d’ordre du «suivi et du contrôle de la gestion de la société» par les travailleurs, je demande à tous les travailleurs et citoyens à partir d’aujourd’hui, d’intensifier le combat pour le contrôle de la gestion dans leurs entreprises, administrations, communes.

Tous les travailleurs doivent s’organiser tout de suite en comités de contrôle et de gestion pour ne pas être taxés de complices de la gestion ruineuse de leurs entreprises, services et projets publics.

Partout, ils doivent demander des comptes aux responsables de ces entreprises, des projets et services publics, chasser les corrompus et les voleurs.

Partout ils doivent contrôler les critères des affectations et de gestion des ressources financières, matérielles et humaines.

Ils doivent aller jusqu’à l’élection des DG et Directeurs techniques des entreprises et administrations publiques.

Les jeunes, les femmes, les paysans dans leurs quartiers, établissements, marchés et communes doivent en faire autant.

Seul ce contrôle peut contrecarrer le pillage, éduquer collectivement à la bonne gestion, instaurer une nouvelle morale de probité et de patriotisme et poser les bases pour le développement accéléré, harmonieux de notre pays.

8°- Je demande au Gouvernement qui vient de reconnaître ce droit aux travailleurs et aux citoyens de respecter par conséquent son exercice.

Ainsi, on sauvera nos vies collectives, on sauvera notre patrimoine national, on sauvera la patrie commune, le Bénin.

Philippe NOUDJENOUME


Un cruel et terrifiant démenti à la propagande de Sofia Amara

RETOUR SUR LES BOBARDS DES « GRANDS REPORTERS DE GUERRE »

Blog de Silvia Cattori
La « grande reporter » Sofia Amara (*), est une piètre journaliste qui sait pratiquer à merveille la manipulation, faire cadrer l’information à la ligne éditoriale. Elle s’est rendue célèbre par ses reportages à la gloire d’une opposition militarisée au régime syrien, qu’elle s’est attachée à présenter systématiquement sous les couleurs les plus avenantes.
15 MAI 2013

Or, il apparaît aujourd’hui que l’« adorable » et « charmant » rebelle qui avait si bien servi sa propagande anti-Assad, n’est autre que le monstre qui vient d’être filmé en train d’arracher le cœur d’un Syrien. [1].

Alors Sofia Amara cherche bien évidemment à tirer son épingle du jeu en affirmant au sujet du monstre qu’elle avait pourtant adoré : « Quand je l’ai rencontré dans le quartier de Baba Amr, à Homs, entre le 16 et le 24 décembre 2011, alors que je tournais un reportage pour Arte intitulé Syrie : Au cœur de l’armée libre (…) c’était quelqu’un de charmant, d’avenant, d’adorable ». Il aurait entre temps selon Sofia Amara perdu son humanité !

Cela n’est que manipulation. Les nombreux témoignages, que nous et d’autres journalistes avons recueillis, sont là pour attester que les « adorables rebelles » de Sofia Amara ont bel et bien commencé à kidnapper, égorger, couper des Alaouites en morceaux, dès mai 2011.

Sofia Amara ne pouvait pas l’ignorer. Comme elle ne pouvait pas ignorer les aveux du « rebelle », rapportés en mars 2012 par la correspondante du Spiegel à Beyrouth, Ulrike Putz. Celui-ci avait raconté avec précision comment à Baba Amr la « brigade d’interrogatoire » de l’ASL égorgeait les hommes qu’elle capturait.

Mais l’objectif de Sofia Amara n’a jamais été de rapporter honnêtement ce qui se passait véritablement en Syrie. Aller dans le sens du courant, ici démoniser Assad, est tellement plus gratifiant pour ce genre de journaliste dépourvu de toute éthique ! Pour preuve. Son premier reportage « Syrie, dans l’enfer de la répression », acheté par Arte, diffusé le 11 octobre 2011 -repris par quantité de chaînes télévisées- salué par Amnesty International, lui a valu le prix de la vidéo au festival du scoop à Lille en décembre 2011 [2].

Nous diffusons à nouveau ici le contre-documentaire réalisé en novembre 2011 par le site Karabalaqsa [3]. Il décortique les manipulations de Sofia Amara. [Silvia Cattori]


Syrie : Le reportage de Sofia Amara mis en question
Par Karabalaqsa, le 30 novembre 2011

Des médias occidentaux et arabes (notamment Al-Jazeera et Al-Arabia téléguidées respectivement par le Qatar et l’Arabie Saoudite) nous ont décrit sans discontinuer l’enfer d’une sanglante répression en Syrie : manifestants pacifiques froidement assassinés, enlèvements, tortures, mutilations de cadavres… dont les autorités syriennes, selon eux, se seraient rendu coupables. Le but de ces accusations serait-il de préparer l’opinion publique à une intervention étrangère, selon le scénario de l’offensive de l’OTAN et de ses alliés ?

Alors que j’ai pu en Syrie voir de mes propres yeux un des immenses rassemblements de soutien à Bachar El-Assad, j’ai été extrêmement surpris de la manière tendancieuse avec laquelle les médias français, dans leur grande majorité, rapportaient les faits.

Un reportage m’a particulièrement frappé, car il reprenait et synthétisait toutes les accusations attribuées au gouvernement syrien depuis des mois. Il s’agit du reportage réalisé par la journaliste Sofia Amara, diffusé par la chaîne télévisée ARTE le 11 octobre 2011.

Estimant que le travail de Sofia Amara était totalement subjectif, j’ai décidé de faire une contre enquête. D’où les huit vidéos que je présente ici. Je tiens à préciser que ma démarche critique ne concerne pas uniquement cette journaliste, mais doit être interprétée comme une opposition globale à un système médiatique néfaste, parce qu’orienté et trompeur. Le reportage de Sofia Amara en est une merveilleuse illustration.

Depuis Mars 2011, l’écrasante majorité des manifestations contre Bachar El-Assad ne réunissent que quelques centaines ou quelques milliers de personnes, alors que le peuple syrien descend régulièrement dans la rue par centaines de milliers, voire par millions, pour exprimer son soutien au Président de la République et dénoncer ce qu’il perçoit comme étant un « complot extérieur ».

Malgré leur supériorité numérique, ces rassemblements ont été à peine relayés dans les médias occidentaux, laissant ainsi le citoyen lambda croire que le gouvernement syrien ne bénéficiait que d’un très faible appui populaire.

Aujourd’hui, alors que la crise syrienne rentre dans son neuvième mois, nous savons de manière certaine que beaucoup d’exactions dénoncées par les journalistes et certaines ONG sont totalement fausses et infondées. Il y a eu de nombreux cas qui ont été montés de toute pièce, comme celui d’Amina Abdallah Araf el-Omari, une blogueuse soi-disant kidnappée ou encore celui de Zaynab Al-Hosni, retrouvée décapitée, démembrée et la peau arrachée selon Amnesty International. Après contre enquête, tous ces cas se sont avérés être de pures inventions.

France 24 est allée jusqu’à diffuser un entretien téléphonique durant lequel une personne présentée comme étant Lamia Chakkour, ambassadrice de Syrie à Paris, annonçait sa démission en signe de protestation contre les violences dans son pays. L’ambassadrice a immédiatement démenti et France 24 s’est trouvée contrainte de porter plainte contre X pour usurpation d’identité !

Toutes ces accusations portées contre le gouvernement syrien ne sont que très rarement prouvées par les médias. Elles proviennent de sources invérifiables, pour la plupart. Cependant le climat qu’elles installent demeure, même quand les accusations s’effondrent. Ce qui est grave, c’est que la fiabilité de ces journalistes qui volontairement ou non trompent l’opinion publique n’en est pas pour autant remise en question.

Il devient de plus en plus évident que l’appareil médiatique dominant a eu et a toujours pour objectif caché de préparer les peuples à accepter des interventions militaires extérieures, comme cela s’est passé pour l’Irak et la Libye.

Après les mensonges au sujet des « armes de destructions massives », l’intervention militaire américaine en Irak a laissé place à huit années de chaos et détruit un pays entier. Et en Libye, la presse si prompte à dénoncer la « barbarie » des forces gouvernementales a clairement révélé son parti pris lors du lynchage sauvage de Kadhafi. Pour ceux qui n’auraient pas encore compris, il existe une barbarie « logique », « compréhensible » et « non condamnable » aux yeux de la presse et des milieux politiques lorsque cette barbarie est commise par des milices alliées de l’OTAN.

Le rôle des médias dans la déstabilisation de ces pays tient une place essentielle car ce sont eux qui légitiment les interventions militaires auprès de l’opinion publique. Les journalistes qui remplissent cette tâche, consciemment ou non, portent donc une lourde responsabilité, malheureusement très rarement reconnue. En effet, s’il arrive assez souvent que les institutions militaires soient critiquées et prises à partie après coup, très rares sont les journalistes visés pour de fausses informations qu’ils auraient relayées ou inventées.

Faut-il attendre un nouveau drame pour réagir ?

Conscients du fait que ce genre de documentaire jette de l’huile sur le feu et génère des conséquences désastreuses pour les peuples qui en sont victimes, il convient désormais que nous puissions désigner chaque journaliste qui relaie des informations mensongères, chaque rédaction qui diffuse des nouvelles ou des vidéos sans en vérifier l’authenticité [4], a fortiori lorsqu’il s’agit de vidéos manifestement manipulées.

L’erreur est humaine, mais ces comportements sont des fautes. Chacun doit assumer ses fautes face au public. C’est pourquoi nous demandons à ceux des journalistes qui se sont trompés de reconnaitre leurs manquements et de cesser de vouloir décider au nom des autres de ce que doit être leur avenir.

Karbalaqsa.blogspot.com – 30 novembre 2011


BENIN : 7 MAI : JOURNEE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA TORTURE

CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE (CPFG)

ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES (ODHP)                                                                    

LETTRE A TOUS LES ENSEIGNANTS

Cher enseignant,

Le 07 mai est la journée nationale des martyrs. C’est une journée légale, c’est-à-dire consacrée comme telle par une décision du gouvernement du Bénin en date du 1er décembre 1993 pour se souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour le Bénin et la liberté ; pour magnifier leur sacrifice et appeler les générations présentes et futures à faire autant et plus. Elle a été instituée en 1993 sous la pression du peuple qui ne pouvait comprendre que l’on oublie ceux qui sont morts pour que nous ayons la liberté de parler, de rire et de pleurer de nos malheurs, de maudire nos bourreaux , d’aller et venir, de produire, etc.

C’est pourquoi, cher enseignant, toi qui as la charge d’éduquer, nous te disons :

C’est de ton devoir de transmettre les valeurs positives aux enfants, aux jeunes d’aujourd’hui afin que demain ils puissent à leur tour écrire des pages glorieuses qui prolongent l’histoire de notre pays.

Si nous célébrons à juste titre les Steve BIKO, MANDELA, Martin Luther KING, il n’est pas normal que nous oubliions ceux qui près de nous, dans notre pays, dans notre commune ou village, parfois dans notre famille, ont donné leur vie pour que nous soyons libres.

Cher enseignant, le 7 mai,

  • Montre-toi digne de tes prédécesseurs qui ont formé et éduqué ces martyrs ; dis aux enfants et aux jeunes que la démocratie béninoise est née dans la rue et dans les prisons, sur les murs des écoles et des garnisons ; elle est née du refus digne, organisé, discipliné mais têtu de se taire face à l’injustice et à l’inacceptable. Dis-leur que face à un dictateur bien réel qui menaçait de tirer sur tout rassemblement de plus de deux (2) élèves et qui le faisait, qui menaçait de marcher sur des cadavres et le faisait, face à ce dictateur, des élèves et des étudiants se sont levés et ont marché. Le peuple les a suivis et soutenus ; le dictateur a échoué, son système s’est écroulé et la démocratie est arrivée. Ces élèves, étudiants ou artisans, ce sont les héros de la jeunesse, les martyrs du peuple. C’est pour eux que la journée des martyrs a été instaurée ;

  • Dis à tes élèves qu’ici, à la suite des Béhanzin, Bio Guera, Kaba … il y a eu HOUNYOVI Cocou Innocent, Rémi AKPOKPO-GLELE, Parfait ATCHAKA, Luc TOGBADJA, Maurice DANSOU et bien d’autres ;

  • Avec tes élèves, observez une minute de silence en mémoire de nos martyrs ; allez déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de vos martyrs ; offrez-leur de l’eau ou faites des libations si c’est la coutume chez vous ; allez et faites dire une messe ; visitez l’école où ils étaient élèves ou les ateliers où ils étaient artisans ; dites aux occupants actuels qu’ils sont assis dans les classes ou dans les ateliers où ont étudié nos martyrs ;

  • tes élèves et toi, allez ensemble rendre visite aux familles des martyrs de votre village ou de votre commune.

C’est le 07 mai : manifestez de multiples manières la réalité de notre promesse aux martyrs qu’ils ne sont pas morts pour rien et que les nouvelles générations reprendront le flambeau et consolideront leur rêve.

Cotonou, le 05 mai 2013

CPFG et ODHP


La Russie ne tolérera pas de nouvelles attaques israéliennes contre Damas

TEHERAN (FNA) – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, alors qu’il était à Shanghai, reçut une forte admonestation de la part du président russe Vladimir Poutine, un avertissement que la Russie ne tolérerait plus des attaques israéliennes contre Damas et qu’elle réagirait.

Poutine n’a pas expliqué comment, mais a annoncé qu’il avait ordonné l’accélération des livraisons d’armes très avancées à la Syrie.

Des sources militaires du site internet israélien Debkafile, ont révélé que le président russe faisait allusion à des systèmes S-300 anti-aériens et à des missiles de surface à capacité nucléaire 9K720 Iskander (l’OTAN les nomme SS-26 Stone), pouvant atteindre une cible avec une précision de 5 à 7 mètres et au rayon d’action de 280 km.

Lors de son entretien téléphonique avec Netanyahu, le chef d’État russe a conseillé au Premier ministre de faire en sorte de s’en souvenir.

Compte tenu que des personnels de défense aérienne syriens ont déjà été formés en Russie au maniement des systèmes intercepteurs S-300, ces derniers peuvent donc entrer en action dès leur débarquement lors des livraisons aériennes quotidiennes russes à la Syrie. Des responsables de la défense aérienne russes superviseront leur déploiement et prépareront leur mise en fonctionnement opérationnel.

Moscou réagit non seulement aux opérations aériennes israéliennes contre la Syrie, mais aussi par anticipation à la décision imminente de l’administration Obama d’envoyer les premières livraisons d’armes étasuniennes aux rebelles.

Les agences de renseignement à Moscou et au Moyen-Orient tiennent pour acquis que le temps que Washington fasse connaitre publiquement cette décision, certaines factions rebelles auront déjà été approvisionnées en armes étasuniennes.

Que cette mesure soit en cours d’élaboration a été confirmée ce lundi par la soumission d’une loi présentée par le président de la Commission des Relations étrangères du sénat étasunien, Bob Menendez, permettant aux États-Unis de fournir des armes et un entraînement militaire aux rebelles syriens.

Des instructeurs militaires étasuniens ont, depuis quelques mois, formé des rebelles syriens dans des camps d’entraînement en Jordanie et en Turquie. Leur remettre des armes entre les mains, n’attendait qu’une décision de la part de Washington, affirmait le site israélien [Debka].

Le message de Poutine à Netanyahu visait un public plus large que Jérusalem, tel que Barack Obama à Washington et le président Xi Jinping à Beijing, en aval des pourparlers avec Netanyahu mardi.

 

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[Traduction Alexandre MOUMBARIS

Correction Marie-José MOUMBARIS]


C’est même à ça qu’on les reconnait

Association d’amitié franco-coréenne

je lave mon cerveauEn 1963, dans le film Les Tontons flingueurs, le dialoguiste Michel Audiard faisait dire à Lino Ventura une de ses répliques les plus connues : « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. » Cinquante ans plus tard, les responsables de la chaîne M6, soucieux de racoler à peu de frais le téléspectateur distrait par les ponts du mois de mai, ont eux aussi tout osé : le 5 mai 2013, ils ont rediffusé une « enquête exclusive » sobrement intitulée « Dictature, paranoïa, famine : bienvenue en Corée du Nord »… datant de 2010 ! Lors de sa première diffusion, le 24 octobre 2010, ce qui peut à peine être qualifié d’« enquête » n’était déjà pas très « exclusif », comme l’avait souligné l’Association d’amitié franco-coréenne dans un article que nous republions ci-après. La télévision française est paresseuse. Nous aussi.  

M6 enquête en Corée du Nord… et renonce à l’information

21 novembre 2010

 

Alors qu’une offensive dirigée contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) semble en cours dans tous les médias – presse, édition, et même jeux vidéo -, la chaîne française M6 diffusait le 24 octobre 2010, dans le cadre de son magazine Enquête exclusive (présenté par Bernard de la Villardière), un reportage intitulé « Dictature, paranoïa, famine : bienvenue en Corée du Nord ». L’auteur de cette « enquête exclusive » a accompagné trois touristes français en visite dans le pays, tout en dissimulant sa véritable identité. La presse magazine consacrée à la télévision a jugé assez sévèrement cet énième reportage à sensations sur la Corée du Nord. Ainsi, l’hebdomadaire TV Magazine écrit : « Le reportage de M6, présenté comme un document, renonce à l’information. » L’Association d’amitié franco-coréenne a jugé utile d’apporter quelques éléments d’information à l’attention des téléspectateurs qui ont vu ou verront cette émission.

Une « enquête » ? « Exclusive »? A l’instar d’autres de ses collègues des magazines de télévision (comme Télérama), Emmanuel Galiero, de TV Magazine (supplément hebdomadaire des titres de la Socpresse) ne cache pas sa déception quant à cet énième reportage télévisé de M6 consacré à la République populaire démocratique de Corée : « Le commentaire, très engagé, à grands renforts de termes enflés, insiste sur le caractère infernal de la destination : « famines« , « délires suicidaires« , « version totalitaire du paradis« … […] Au fil de ce qui est présenté comme un « document« , le téléspectateur se demande finalement où est l’enquête et quand surgira l’exclusivité. »

Cette année marque le soixantième anniversaire de la Guerre de Corée, mais le reportage diffusé par M6 ne dit rien de la nature et des causes complexes de cette guerre, quand le président autoritaire sud-coréen Syngman Rhee multipliait les déclarations guerrières à l’égard de la Corée du Nord, ni de l’utilisation à grande échelle du napalm par l’armée américaine. Que les troupes nord-coréennes aient franchi le 38èmeparallèle en 1950 est un fait unanimement avéré, mais pourquoi ignorer les milliers de morts dans les affrontements inter-frontaliers qui ont précédé la Guerre de Corée, entre 1945 et 1950 ? Est-ce une ignorance de l’auteur du reportage, Alexandre Spalaikovitch, ou une volonté délibérée de simplifier à l’extrême ? La Corée du Nord serait donc responsable, à elle seule, d’un conflit ayant causé des millions de morts ? L’histoire de tout conflit montre pourtant qu’il n’y a pas de guerres où les massacres n’auraient existé que dans un seul camp… De même, pas un mot n’est dit des travaux de la Commission Vérité et Réconciliation qui, en Corée du Sud, a fait la lumière sur les massacres de masse de dizaines de milliers de sympathisants communistes ou supposés tels par les troupes américaines et leurs alliés sud-coréens avant et pendant le conflit.

A l’entendre, Monsieur Spalaikovitch se soucierait du sort de la population nord-coréenne, mais il ne dit rien non plus sur l’embargo américain – le plus ancien au monde – à l’encontre de la Corée du Nord. Outre les omissions, au-delà d’une famine qu’on ne voit pas (sauf à considérer que les plats à base d’algues ne sont pas de la nourriture, comme invite à y penser l’auteur du documentaire), le reportage de M6 présente une autre déficience majeure : il multiplie les erreurs et les inexactitudes. Face à un reportage qui prend pour principe qu’en Corée du Nord tout ne serait qu’illusion et mensonges, le spectateur averti se demande si, finalement, la plus grosse ficelle de la propagande n’apparaît pas déjà dans les procédés auxquels recourent sciemment Spalaikovitch et son équipe, en bon connaisseurs des médias et « du poids des mots, du choc des photos », selon le célèbre slogan de Paris Match.

Ainsi, le déplacement à Chongjin, sur la côte Est de la Corée, ne figure pas habituellement dans les circuits touristiques. Il n’est pas autorisé, ici comme ailleurs, de photographier les zones militaires. Le reportage s’attarde alors sur un guide coréen demandant de regarder d’un autre côté… qui se trouve être la ville de Kaesong, à presque 500 kilomètres de là, juste au nord de la zone démilitarisée séparant les deux Corée, où le reportage nous avait déjà conduits. Dommage que le commentaire omette de signaler ce simple « détail » de changement de lieux – et donc de décors –  qui tient de la téléportation… A l’écran, le montage des images n’est jamais neutre : respecter l’ordre chronologique du voyage, comme semble l’indiquer la carte au tout début de l’émission, n’aurait pas permis d’amener le spectateur à comprendre ce que le journaliste veut qu’il comprenne.

Un autre détail est d’autant plus gênant qu’il fonde le climat de peur qu’on cherche à faire ressentir par le téléspectateur : le groupe de touristes aurait été menacé de rester quelques mois de plus (en prison ?) s’il continuait à faire des remarques désobligeantes. Mais on ne saura jamais ce qui leur a été dit exactement. Qu’il nous soit permis de douter de la véracité même des propos prêtés aux autorités nord-coréennes : des délégations de l’AAFC ont visité la Corée du Nord cinq fois depuis 2005. Jamais elles n’ont entendu parler du placement en détention d’un touriste occidental. Au pire, un touriste pourrait se voir signifier qu’il sera reconduit à la frontière s’il ne change pas de comportement mais, à notre connaissance, une telle menace n’a jamais été mise à exécution. L’hypothèse d’un séjour de simples touristes prolongé de plusieurs mois en Corée du Nord en cas d’indiscipline nous apparaît donc hautement invraisemblable. En revanche, le guide coréen s’est exposé, et le commentaire du reportage insiste sur ce point : alors, pourquoi avoir montré des images compromettantes pour lui ? Le sort d’un Nord-Coréen est-il moins précieux que celui d’un Français ? La recherche de l’image spectaculaire à tout prix suffirait-elle à justifier cet oubli des principes élémentaires d’humanité ? Qui menace qui ?

Autre procédé classique du discours persuasif : le recours à un « sachant ». Le sachant est une autre personne que le journaliste, un témoin neutre et objectif censé ici connaître la réalité dissimulée de la Corée du Nord. Ce rôle est joué par une femme du groupe de visiteurs, Claude, fille d’un Coréen et d’une Française, qui a voulu retourner en Corée du Nord sur les traces de son père (à cet égard, le journaliste ne jugera pas utile d’expliquer que ce dernier a fui la brutale colonisation japonaise de la Corée qui a duré de 1910 à 1945). Quand les propos de la touriste ne sont pas assez négatifs, le journaliste juge bon d’expliquer qu’elle ne peut pas tout dire (la peur rôde !) pour justifier les commentaires que lui-même ajoute. Plus ennuyeux encore : les rares précisions techniques que donne le « sachant » sont souvent fausses. Ainsi, selon elle, Kim Il-sung aurait commencé ses activités dans la guérilla anti-japonaise en 1920 – et pour le souligner elle ajoute qu’il n’avait alors que 8 ans. En réalité, tous les historiens s’accordent sur le rôle joué par Kim Il-sung dans la lutte anti-japonaise en Corée (sans d’ailleurs que le journaliste ne juge utile d’indiquer qu’elle fonde la légitimité dont se revendique la République populaire démocratique de Corée), et même s’il existe un désaccord majeur entre les historiens nord-coréens et leurs confrères d’autres pays sur la date de début de ces activités, au plus tôt, selon l’historiographie nord-coréenne, Kim Il-sung a fondé l’Union pour abattre l’impérialisme en 1926, pas en 1920. Il avait donc 14 ans, et pas 8 ans.

C’est sur ces omissions et ces erreurs factuelles que le bât blesse : l’histoire de la Corée du Nord ne peut se comprendre que restituée dans la lutte des deux Etats coréens, du Nord et du Sud, aspirant tous les deux à une légitimité dans toute la Corée, au moins jusqu’à leur entrée conjointe à l’ONU, en 1991, après la fin de la Guerre froide. Or les images de la Corée du Sud sont choisies en contrepoint de l’image qu’on veut donner de la Corée du Nord : les mêmes parcs d’attraction, les mêmes enfants… Mais un enfant coréen sourirait-il différemment de part et d’autre du 38èmeparallèle ? De même, les scènes paysannes qu’on voit de la Corée du Nord ne sont pas éloignées de celles des campagnes sud-coréennes.

Il n’est pas soufflé mot, non plus, du régime militaire au pouvoir à Séoul pendant plusieurs décennies. En préparant ce reportage, les responsables de la société C Productions, filiale de M6 qui fabrique l’émission Enquête exclusive, ont écrit à l’AAFC afin d’« être mis en relation avec des réfugiés Nord Coréens en France pour [leur] livrer leur témoignage ». Nous leur avons répondu connaître des réfugiés coréens, mais du Sud, ayant fui le régime militaire en place à Séoul à l’époque. Les journalistes de M6 n’ont pas donné suite à notre proposition d’entrer en contact avec eux.

Alors, quel est l’objectif d’un journaliste réalisant un reportage aussi grossièrement manipulateur, au mépris de sa crédibilité et des règles déontologiques propres à son métier ? Un début de réponse est peut-être fourni au détour d’un commentaire dans le reportage diffusé ce 24 octobre par M6 : « la Corée du Nord possède l’arme atomique, et même les Etats-Unis n’osent pas l’attaquer. ». L’auteur d’un tel commentaire a tout compris au principe de la dissuasion nucléaire. Et, comme on sent pointer un regret, on se demande s’il ne rêve pas en secret  d’être embedded dans une unité de l’armée américaine en opérations en Corée du Nord…


Chine : des milliers de personnes poursuivies en justice pour corruption au premier trimestre

( Xinhua )

27.04.2013 à 16h48

Les procureurs chinois ont traité 3.657 affaires de corruption et 1.481 affaires de manquement au devoir et de violation des droits au cours du premier trimestre de 2013, a annoncé samedi le Parquet populaire suprême.

Toutes ces violations ont directement porté atteinte aux intérêts du peuple, selon un communiqué du parquet, qui ajoute que 5.102 personnes ainsi qu’un total de 540 millions de yuans (87,5 millions de dollars) sont impliqués dans ces affaires de corruption.

Durant les trois premiers mois, 2.054 personnes ont été reconnues coupables de manquement au devoir ou de violation des droits, dont cinq cadres de niveau municipal.

D’après le communiqué, le parquet continuera de se concentrer sur les affaires qui touchent directement les intérêts du peuple, notamment les affaires concernant les secteurs tels que la sécurité des aliments et des médicaments, l’agriculture, l’éducation, l’emploi, la sécurité sociale, la médecine, le logement, l’environnement, la sécurité de la production, la sécurité publique ainsi que l’application de la loi.Chine : des milliers de personnes poursuivies en justice pour corruption au premier trimestre