Le dilemme

C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai lu quelques articles de Vlassis Agtzidis1 où il écrit sur l’histoire des originaires Grecs de Crimée et d’Ukraine. C’est bien entendu le sujet, mais mon avis diverge d’avec le sien car je considère les originaires Grecs comme des Ukrainiens plutôt que comme des Grecs d’Ukraine. Bien entendu c’est une simplification, parce qu’il y avait parmi eux de nombreux Grecs de Grèce, des Grecs pontiques, des Grecs apatrides….

Mais, je préfère quand il écrit sur la période d’avant la révolution de 1917, parce qu’il est plus objectif et n’accuse pas de tous les maux Lénine et surtout Staline, tout en vantant – comme le font les impérialistes occidentaux – les vertus et la bonté du «tellement sympathique» Nikita Khrouchtchev, qui à cette époque, depuis le début de 1938, était secrétaire général du Parti communiste d’Ukraine (CCL).

Les persécutions des Grecs, comme nous informe Agtzidis ont débuté par décret numéro 50205 de Nikolaï Iezov, Commissaire de la sécurité de l’État, en décembre 1937.

Les comités qui jugeaient les accusés étaient constitués de trois membres, le président représentant le NKVD (c’est-à-dire de Iezov), le procureur un membre du PC local et un représentant du Secrétaire général du Parti communiste d’Ukraine (c’est à dire Khrouchtchev).

Lors des soi-disant persécutions des originaires Grecs en Ukraine, avaient aussi lieu des poursuites similaires d’autres citoyens soviétiques, y compris des membres du PCUS et de l’armée. Un grand nombre d’entre-elles étaient infondées et illégales et nombreux ont été les membres de la sécurité de l’État qui plus tard ont été reconnus coupables, de même que Iezov qui a été exécuté.

Toute la période 1935-1939 a été plongée dans une atmosphère de complots, d’assassinats et de sabotages. En dépit des conséquences négatives des actions irrationnelles ou même ennemies, à la différence des pays conquis par le fascisme, en Union soviétique, la cinquième colonne – qui comprenait les trotskistes – avait, avant-même le début de la guerre, été éliminée. Cet état de fait a contribué à la victoire contre Hitler et ses alliés. Mais ce qui a été beaucoup plus déterminant ce fut l’énorme effort de la population soviétique (170 millions) et du Parti communiste de l’Union soviétique pour réussir en quelques années à faire face aux énormes problèmes et finalement à vaincre le nazisme renforcé par le potentiel économique de l’ensemble de l’Europe occidentale. Mais cette victoire a coûté quelque 25 millions de morts (16% de la population), dont 6.000.000 de communistes, un nombre inconnu de personnes handicapées, de grandes pertes sociales et de catastrophes économiques.

Les originaires Grecs en Union soviétique, étaient alors estimés entre 300.000 et 440.000. Agtzidis en citant les enquêtes d’Ivan Tzouha2 (Le dur décembre ’37), estime, se basant sur des documents d’archives, que le nombre de Grecs arrêtées s’élevait à 15.000, 1.500 de la Géorgie et le restant 13.500 des régions de Krasnodar et de Marioupol, dont il dit que 90% à 95% ont été exécutés après leur arrestation (cela sous-entend, sans procès). En faisant les calculs à partir de ses propres données, dans les deux dernières régions il y aurait eu 12.150 à 12.825 exécutions et non pas 12.000 comme il écrit. L’absurdité est que, dans un autre article «Les Grecs de l’Ukraine»3 Agtzidis affirme que «Des centaines ont perdu leur vie …».

Alors admettons qu’il y ait eu, selon Ivan Tzouha, 15.000 condamnations sur une population de 370.000 personnes, soit environ 4%, ou des centaines (disons tout au plus 900) comme le dit Agtzidis, soit 0,25% des Grecs d’Ukraine. De toutes façons on ne peut pas appeler cela un génocide ni une boucherie.

Anastasis Gkikas, docteur en« Science politique, collaborateur de la section historique du KKE écrit: «Plus précisément, les fichiers du ministère grec des Affaires étrangères (Dossier 143/b, 1939) font état de 2.177 arrêtés jusqu’en 1939 (et non pas des dizaines de milliers comme certains le prétendent), dont seulement 86 aient été accusés pour violation de l’article 58, activité contre-révolutionnaire. Les éléments du NKVD concernant ceux qui ont été arrêtés, par ethnicité sont 1.291 arrestations en 1937 et 2.171 en 1938 (‘arrestations‘ et non pas ‘condamnations’), selon les rapports du ministère grec des Affaires étrangères»4

Vu:

– qu’en janvier 1919, avait débarqué à Odessa et en Crimée un Corps expéditionnaire grec, composé de deux divisions (23.551 hommes), qui ont combattu les bolcheviks pendant quatre mois

– qu’après cela, les troupes de l’anarchiste Nestor Makhno, qui alternativement combattaient les rouges et les blancs, comprenaient des Grecs ukrainiens à hauteur de 20%,

– que de nombreux Ukrainiens-Grecs étaient agriculteurs et que beaucoup d’entre eux étaient mécontents – il y avait même des koulaks – pour avoir perdu leurs terres données à la collectivisation ou à cause de difficultés et d’erreurs commises dans le processus,

– que certains pensaient à l’indépendance des régions autonomes grecques,

– que beaucoup se considéraient comme Grecs en premier lieu et après Soviétiques ou communistes,

– Qu’ils avaient des contacts avec la Grèce

– etc,

Il n’est pas surprenant, que dans la situation telle qu’elle existait, dans des conditions de guerre imminente, et en tenant compte des critères ci-dessus, se soient trouvés de nombreux originaires Grecs, certains à tort et d’autres à raison, ciblés par la persécution.

En conclusion, je pense que les originaires Grecs d’Ukraine, devraient se considérer d’abord comme Ukrainiens et après Grecs, et qu’il est nécessaire qu’ils participent pleinement à la vie politique de leur pays et même de se battre, comme lors de la Seconde Guerre mondiale, pour sa libération de la voyoucratie nazie de Kiev. Sinon ils doivent se considérés comme «neutres» et que leur patrie est la Grèce, qu’ils habitent en Ukraine comme des immigrants, des candidats réfugiés.

Alexandre MOUMBARIS

 

1. Vlassis Agtzidis: …repenti marxiste-léniniste, ancien mathématicien, actuel historien charlatan, anticommuniste de carrière

Ivan Tzouha: Cadre du «Parti des Forces de Droite» russe, historien charlatan, anticommuniste de carrière…,  Anastasis Gkikas Docteur en Science politique, collaborateur à la Section historique du CC du KKE http://erodotos.wordpress.com/2009/07/31/antikommoynismos-agtzidis-papaxelas/).

  1. http://www.kathimerini.gr/506971/article/epikairothta/ellada/o-sklhros-dekemvrhs-toy-37

3. http://www.kathimerini.gr/752928/article/epikairothta/ellada/oi-ellhnes-ths-oykranias

4. http://erodotos.wordpress.com/2009/07/31/antikommoynismos-agtzidis-papaxelas/).


ILLEGITIMES !

par Floréal (P.R.C.F, site www.initative-communiste.fr )

 

L’écrasante majorité de la population française ayant, à l’unisson des autres pays européens, boudé, voire boycotté les européennes, il est plus approprié que jamais de calculer les pourcentages obtenus sur la base des INSCRITS et non sur la base des seuls EXPRIMES. On notera au passage que, comme nous l’avions annoncé, la comptabilisation à part du vote blanc, uniquement destiné à rabattre vers les urnes, a compté pour pain et beurre à l’annonce de tous les résultats.

Sauf à nier la signification POLITIQUE de cette abstention de masse, dont le caractère de classe est patent (la classe ouvrière est partout la principale classe à refuser l’euro-mascarade), voici donc les pourcentages réels obtenus par les principaux partis : F.N., 11%U.M.P. : 9% ; P.S. :  6% ;U.D.I. : 4% ; E.E.L.V. : 4% ; Front de gauche : 3%. Qu’on se le dise !

Cela ne minimise en rien l’énorme crise politique qui frappe l’U.E. et la Françollande, mais cela relativise les commentaires ridicules sur « la France F.N. » de la grande presse nationale et internationale, même s’il n’est pas question de sous-estimer la montée relative du F.N. et des idées dangereuses qu’il colporte sous un faux vernis social et patriotique.

En outre, les résultats démentent brutalement les attaques dont les forces euro-réformistes ont gratifié le P.R.C.F. et les autres forces démocratiques appelant au boycott. Ces commentaires souvent venimeux prétendaient que l’abstention ferait le jeu du F.N.. C’est l’inverse qui est vrai. L’abstention a HELAS légèrement baissé suite à l’énorme lavage de cerveaux pseudo-citoyen que nos compatriotes ont subi ces derniers temps pour les rabattre vers les isoloirs de l’euro-dictature : or le vote F.N. a augmenté. Dans d’autres Etats européens où l’abstention est montée, l’extrême droite a piqué du nez…

Il est triste, il est lamentable que la pseudo-gauche radicale ait elle aussi rabattu vers les urnes avec les slogans mensongers, qui font désormais rire tous les ouvriers, sur l’ « Europe sociale », les « députés-européens-de-gauche-qui-vont-empêcher-l’accord-transatlantique », « Tsipras-président-de-la-Commission-européenne-si-vous-votez-bien », et autres contes de fées pour enfants sages.

Si les organisations politiques et syndicales de France issues de la tradition révolutionnaire avaient ELLES AUSSI fait leur devoir de classe en appelant au boycott du « parlement » fantoche, la dynamique de dé-légitimation du scrutin européen aurait A LA FOIS frappé radicalement l’euro-dictature et ses institutions ANTI-citoyennes et le F.N..

Il n’empêche : c’est un excellent début pour la dé-légitimation de la machine supranationale à broyer la France et ses acquis sociaux. Moralité : accentuons le combat franchement communiste et franchement républicain pour sortir la France de l’euro, de l’U.E., de l’O.T.A.N. et du capitalisme.

 

P.S  1. – Battant tous les records de ridicule, Fabius a déclaré hier soir que le vote en Ukraine était une preuve que l’U.E. est attirante et qu’elle permet d’ « unir » les peuples… alors que l’U.E. promeut un gouvernement néo-nazi à Kiev, que ce pays est en guerre civile ouverte, que les régions ouvrières de l’Ukraine ont boycotté le scrutin organisé sous la menace des tanks et qu’une conflagration générale de l’U.E.-O.T.A.N. avec la Russie se prépare sous nos yeux…

ILLEGITIMITE A PARIS, ILLEGITIMITE A KIEV, ILLEGITIMITE A BRUXELLES : au fait, que disait déjà l’article 35 de la Déclaration des droits de l’homme de 1793 à propos des gouvernements qui s’assoient sur la souveraineté populaire ?

 

P.S. 2 : étant donné qu’ils sont tous élus par une minorité de citoyens (près de 60% d’abstentions et 700 000 votes blancs et nuls), qu’il faut « rembourser la dette », « sauver l’euro », « faire des efforts », MM. les députés européens vont-ils accepter une mesure très simple : DIVISER par DEUX les indécents salaires de 12 000 € mensuels qui leur sont versés sur nos impôts et pour les brillants résultats que chacun connaît ?


DONETSK : LES MINEURS DU DONBASS MENACENT KIEV DE PRENDRE LES ARMES

Fabrice BEAUR pour PCN-INFO/

Avec Correspondance locale (Donetsk) – PCN-SPO – lucmichel.net/

2014 05 28 /

http://www.scoop.it/t/pcn-spo

https://www.facebook.com/PCN.NCP.press.office

Dans la ville de Donetsk, ce sont plusieurs milliers de mineurs qui se sont réunis pour un

rassemblement contre la guerre. Ils ont exigé que Kiev arrête l’opération punitive et les

assassinats de civils.

« NON AU FASCISME DANS LE DONBASS ! »

Les mineurs se sont d’abord réunis près de la flamme éternelle, puis ils ont défilé dans les

rues de la ville jusqu’à la place Lénine, le coeur de la ville de Donetsk. Ils portaient avec

eux des drapeaux de la République populaire de Donetsk et ont scandé un seul et très clair

slogan: « Non au fascisme dans le Donbass ! »

« Nous ne voulons pas voir les troupes ici. Nos enfants ont peur de sortir dans la rue. Nos

concitoyens sont tués. Nous ne pouvons pas simplement regarder et ne rien faire. C’est encore

une action pacifique, mais si ça ne marche pas, nous allons prendre les armes et nettoyer

le Donbass des troupes criminelles de la Junte de Kiev. » déclare un des mineurs dans la

manifestation.

Comme ils le disent eux-mêmes, leurs intentions sont très sérieuses. La veille, ils annonçaient

une grève illimitée. Pour beaucoup d’entre eux, ce n’est que le début de l’action contre la

guerre.

L’EMPRISE DES OLIGARQUES SE LEZARDE …

Nous savions déjà que les travailleurs des mines étaient du côté des républicains de Donetsk.

Mais jusqu’ici les pressions et la répression des directions des entreprises sous le contrôle des

oligarques semblaient avoir empêché une contagion de la rébellion.

Nous voyons aujourd’hui, le début d’une mobilisation des mineurs face à l’accentuation de

la répression armée. Plus le sang va couler, plus les mineurs vont basculer dans la camp de

la République populaire de Donetsk … activement. En prenant les armes contre la Junte de

Kiev !

Nous assistons certainement à un tournant majeur dans la mobilisation de la population de

Novorossiya. Et personne, même la propagande des media de l’OTAN, ne pourra passer sous

silence cette fois-ci le soutien populaire massif aux républicains de la future République de

Novorossiya, que Donetsk et Lougansk ont initié ce samedi 24 mai lors du lancement du

mouvement « Front populaire » pour les régions dîtes encore « du sud-est de l’Ukraine » …

Fabrice BEAUR

________________________

http://www.scoop.it/t/pcn-spo

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Crimée russe: aucune violation du Mémorandum de Budapest (Medvedev)

Ria Novosti, 24 mai 2014

L’adhésion de la Crimée à la Russie en mars dernier ne constitue pas une violation du mémorandum de Budapest signé en 1994 par l’Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, a déclaré samedi à Moscou le premier ministre russe Dmitri Medvedev.

« Ces accusations sont infondées. La Fédération de Russie respecte ses obligations internationales. Mais aucun Etat du monde ne peut garantir l’intégrité territoriale d’un autre Etat, c’est juridiquement absurde. Ceux qui en parlent devraient relire le mémorandum de Budapest », a indiqué M.Medvedev à la chaîne de télévision Rossia 1.

Le mémorandum de 1994 porte sur « les garanties pour la souveraineté ukrainienne », a rappelé le premier ministre.

« Tout ce qui s’est passé en Crimée est une autre histoire. Le peuple de la Crimée, qui se considérait comme une partie indépendante de l’Ukraine, a initié un référendum et a décidé de quitter cet Etat pendant ce référendum. Il arrive parfois que les Etats se scindent », a noté M.Medvedev. Selon lui, l’intégrité territoriale d’un pays doit être garantie par le peuple et les autorités de ce pays.

Le Mémorandum de Budapest porte sur les garanties pour la sécurité et la souveraineté ukrainiennes en échange de la signature par Kiev du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). 

La Crimée a adhéré à la Fédération de Russie suite à un référendum organisé après le coup d’Etat ukrainien du 22 février. Kiev et les pays occidentaux ne reconnaissent pas le référendum et dénoncent l’annexion de la péninsule par Moscou. Le 28 avril, le président ukrainien par intérim a signé une loi qualifiant ces territoires d' »occupés » par la Russie.


Le Pentagone renonce à une vingtaine de sites en Europe (journal)

Ria Novosti, 24 mai 2014

Le Pentagone renoncera à 21 sites situés en Europe, les remettant aux pays qui les abritent, a annoncé le journal Washington Times se référant au porte-parole du Pentagone, John Kirby.

Selon le journal, parmi les sites dont l’armée américaine n’a plus besoin figurent un polygone de tir, un terrain de golf, un hôtel, ainsi que des bases aériennes et édifices que l’Otan « n’utilise presque jamais ».

Il s’agit de « changements d’infrastructure peu importants » qui réduiront les dépenses militaires des Etats-Unis de 60 millions de dollars par an.

Ces mesures « n’influeront pas sur la structure des forces armées ni sur le potentiel militaire des Etats-Unis », d’après le contre-amiral Kirby.


Ukraine: un congrès des partisans de la fédéralisation à Donetsk

Ria Novosti, 24 mai 2014

Un congrès des partisans de la fédéralisation de huit régions du sud-est de l’Ukraine se déroule samedi à Donetsk, rapporte un correspondant de RIA Novosti sur place.

Parmi les 145 délégués figurent notamment le député à la Rada suprême (parlement ukrainien) et ancien candidat à la présidence Oleg Tsarev, le dirigeant du Congrès populaire de la république populaire de Donetsk Denis Pouchiline, le dirigeant des partisans de la fédéralisation de Kharkov, Konstantin Dolgov, et le dirigeant de la république populaire de Lougansk Valeri Bolotov.

Le Congrès devrait aboutir à la création du « Front national uni » du sud-est de l’Ukraine qui réunira les partisans de la fédéralisation de toutes les régions du pays.

L’armée ukrainienne mène depuis la mi-avril une vaste opération contre les militants du sud-est du pays qui contestent les nouvelles autorités pro-européennes de Kiev, arrivées au pouvoir à l’issue d’un coup d’Etat du 22 février. L’armée régulière utilise des blindés, l’artillerie et des avions. Il y a des victimes des deux côtés. Les régions de Donetsk de Lougansk ont tenu des référendums sur leur statut politique et ont proclamé leur indépendance par rapport à l’Ukraine début mai.


Alep : cachez-moi cette ville martyre que nous ne saurions voir

Par Michel Raimbaud

MOndialisation.ca, 13 mai 2014

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http://www.globalresearch.ca/alep-cachez-moi-cette-ville-martyre-que-nous-ne-saurions-voir/5382113

La Syrie est confrontée à une guerre sauvage, cruelle, impitoyable : 150 000 morts, des centaines de milliers de blessés, des millions de déplacés et de réfugiés (un habitant sur trois), la destruction des habitations, des écoles, des hôpitaux, des usines, des infrastructures, le pillage du patrimoine archéologique et culturel.

L’opposition prétendument pacifique que soutiennent nos dirigeants et leurs amis islamistes de Turquie, d’Arabie et du Qatar a longtemps réussi à faire illusion et à escamoter son écrasante responsabilité dans ce bilan. Maintenant que les langues se délient, nul ne peut plus ignorer que la dite opposition n’a pas attendu d’être submergée par les djihadistes sauvages que nous voyons à l’oeuvre depuis deux ans pour prendre les armes, ayant eu recours dès les premiers jours de la crise à la provocation, à la violence et au terrorisme. On ne perçoit donc pas ce qui la prédestinait à devenir la représentante légitime du peuple syrien, mais les subtils personnages qui nous gouvernent, se prenant pour les petits maîtres du monde, en ont décidé ainsi. Ils vont d’ailleurs plus loin dans le cynisme en gardant le silence sur les horreurs commises par les djihadistes modérés et les terroristes démocrates et en attribuant au « régime » la responsabilité du calvaire que vivent les Syriens.

Or ceux-ci, dans leur grande majorité – il suffit d’écouter les innombrables témoignages pour s’en convaincre – ne voient qu’une issue pour sortir de l’enfer : l’armée nationale, dont l’intervention – n’en déplaise aux tricheurs qui camouflent les réalités dérangeantes – est souhaitée et non pas redoutée, représente seule le salut. Recrutée par conscription, elle est le symbole de l’unité du pays. Avec le Président Bachar al Assad, elle est la garante de la pérennité de l’Etat et de ses institutions. Les habitants des quartiers touchés par la disgrâce de la « révolution » font spontanément la différence entre l’armée régulière et les mercenaires sauvages qui prétendent leur imposer un ordre d’un autre âge, et il n’y a pas photo. Ou, si photo il y a, c’est pour immortaliser l’accueil fait aux soldats venus les délivrer de leurs soi-disant « libérateurs », comme dernièrement à Homs. La mystification n’a que trop duré. Il faut arrêter de mentir aux Français et de s’enliser dans la défense d’une cause pourrie. La France, déjà partie prenante au démantèlement de la Libye, ne peut rester complice de la destruction de la Syrie en y soutenant les terroristes d’Al Qaida qu’elle prétend combattre en Afrique, traquer Boko Aram au Nigéria et fermer les yeux sur le martyre infligé à la ville d’Alep par ses amis djihadistes. Cette schizophrénie est indécente.

Alep est un cas d’école. Voilà deux ans déjà que la capitale économique de la Syrie est assiégée et en partie occupée par une « opposition armée » infréquentable, sa population étant punie de ne pas avoir adhéré à la « révolution » islamiste. Vigoureusement et ouvertement aidés par un régime turc qui a levé le masque et perdu toute raison, djihadistes, terroristes, mercenaires (souvent venus du Caucase et de l’Asie Centrale) s’efforcent de briser la résistance des Alépins. On le sait maintenant, les « grandes démocraties » ne sont pas très chatouilleuses sur le choix de leurs alliés et l’on constate qu’elles assimilent volontiers le djihad à une guerre pour la liberté et les droits de l’homme (et/ou de la femme). « Les gars du « Jabhat al Nosra » », succursale d’al Qaida dans la région, « font du bon boulot », a osé dire un ministre qui restera dans les annales. Cette fine remarque, que l’on excuserait à la grande rigueur dans la bouche d’un pilier de café du commerce, ne serait-elle pas déplacée dans celle du chef de la diplomatie d’une « grande démocratie » donneuse de leçons ?

« Nous ne savions pas », diront tous ceux qui n’ont pas voulu savoir. L’expression rappelle des souvenirs. Savoir quoi ? Que les habitants d’Alep sont systématiquement affamés et assoiffés par les rebelles qui les ont pris en otages ainsi que par leurs parrains turcs, déjà instigateurs du pillage et du démontage de leurs usines ? Qu’ils sont privés d’eau potable, d’électricité, de ravitaillement, de médicaments, au gré des caprices de leurs « libérateurs », sans que la fameuse « communauté internationale » (qui rassemble les Européens et les Américains de l’Axe du Bien) ne pipe mot, toute à sa fébrilité dans la recherche de lycéennes enlevées au Nigeria. Pas un mot des ONG, de la Croix-Rouge, du HCR, de Navy Pillay (l’ineffable du Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme), du placide M. Ban, des caciques de l’humanitaire méchant, pour dénoncer ce blocus couvert par des Etats qui se disent grands. Nous ne savions pas ? Pas besoin d’être président, ministre, responsable politique, intellectuel, journaliste, pour se renseigner et percer le mur de béton de l’indifférence sélective, de la désinformation massive, du mensonge collectif. Il suffit d’être raisonnablement honnête. L’espèce serait-elle en voie de disparition dans nos pays si contents d’eux-mêmes et si confits en dévotion s’agissant des droits et libertés chez les autres ?

Les victimes de la guerre universelle menée en Syrie (la moitié d’entre elles appartenant d’ailleurs à l’armée, aux forces de sécurité et aux comités de défense) seront mortes victimes de la barbarie, du mensonge, de l’indifférence. Nous ne savions pas, diront-ils. Eh bien si, ils savaient. Ils savaient même si bien qu’ils ont sciemment, systématiquement, enfumé leurs concitoyens dans un nuage opaque de fausses affirmations, de contrevérités, de valeurs factices, de tromperies. Qui osera donc leur demander des comptes ? Resteront-ils impunis comme c’est souvent le cas, tant il est vrai qu’ils sont si puissants et si nombreux ? Si un seul d’entre eux dans le vaste monde était pris pour cible par la Cour Pénale Internationale, comme un africain ou un arabe du commun, cela nous redonnerait espoir dans les valeurs que nous voyons chaque jour bafouées, bafouées par ceux-là mêmes qui les brandissent afin de mieux cacher leurs turpitudes.

Michel Raimbaud


lettre ouverte aux députés français sur l’Ukraine

À l’Assemblée Nationale

Mesdames, Messieurs les Députés,

Une nouvelle fois nous sollicitons votre attention à propos de la situation explosive en Ukraine suite au coup d’état sanglant perpétré en février dernier et dont les néonazis-fascistes furent le fer de lance. Exploitant une émotion populaire légitime, les émeutiers de la place Maïdan à Kiev ont plongé le pays dans la guerre civile ; les communistes, les antifascistes, les russophones baptisés « hommes verts » sont traqués, lynchés, brûlés vifs comme à Odessa, et leur capture est mise à prix. À Lvov, le 27 avril, les néo-nazis de Svoboda ont publiquement rendu hommage à la division SS « Galicie » en exigeant l’interdiction de la commémoration de la victoire sur le nazisme le 9 mai prochain.

Les putschistes de Kiev, hommes de main des forces occidentales, poussent ouvertement à une chasse à l’homme (notamment dans les provinces de l’Ouest, dont nos médias ne disent mot) et à une guerre civile qui, comme dans l’Espagne d’avant-guerre, pourrait à tout instant déboucher sur une guerre continentale, voire mondiale. En effet, la Russie, dont nos dirigeants semblent oublier qu’elle détient, comme le bloc occidental qui l’a précédée dans cette voie, l’arme nucléaire, a officiellement déclaré que l’élargissement de l’U.E., DONC DE L’O.T.A.N. au territoire ukrainien, constituerait un « casus belli ». Voilà où a conduit la politique belliciste d’encerclement et d’isolement de la Russie conduite depuis vingt ans, en prolongement ininterrompu de la guerre froide, par les U.S.A., l’U.E. et l’O.T.A.N. !

Ceux qui clamaient que l’U.E. c’était la « paix assurée » nous conduisent ainsi au seuil d’une troisième guerre mondiale. Il est urgent pour l’humanité toute entière d’éteindre l’incendie pendant qu’il en est temps et la première des mesures à prendre est de destituer et d’arrêter la junte fasciste qui a pris le pouvoir à Kiev.

Il est temps également pour nos médias et pour ceux qui les inspirent de cesser de criminaliser les populations russophones de l’Est ; ces populations ne demandent officiellement rien d’autre qu’une décentralisation et qu’une fédéralisation du pays sanctionnée par un référendum.

Dans notre projet de « motion de censure » daté du 26 mars nous avions posé la question-clé : qui est responsable du bain de sang du Maïdan le 19 février dernier ? Nous avions immédiatement mis en cause les partis néo-nazis et leurs soutiens internationaux. Depuis, une confirmation éclatante vient d’être apportée avec la diffusion, le 25 avril dernier, par Agoravox d’une enquête qualifiée de dévastatrice conduite par le réseau de chaînes publiques régionales allemandes A.R.D., titrée : Les morts du Maïdan.

Notons des extraits repris par Agoravox, il est significatif que le paragraphe introductif de la relation de l’enquête soit ainsi rédigé :

« Le silence des médias sur cette enquête est impressionnant, alors que l’information est explosive. Une enquête internationale devrait être diligentée très rapidement pour éclaircir les faits. Et l’élection du 25 mai devrait être reportée dans l’attente des conclusions.»

Sur les temps forts de cette enquête il est écrit :

« Les conclusions sont accablantes : les tirs des snipers venaient des étages de l’hôtel Ukrainia, tenu par les manifestants et les mêmes balles ont été extraites des corps des civils et des policiers ».

L’enquête ne démontre pas qui étaient précisément les snipers commente Agoravox mais elle indique qu’

« il est peu probable que les snipers aient pu entrer dans un hôtel tenu par les manifestants, occuper une partie d’un étage et tirer à de nombreuses reprises, sans être inquiétés ni contrôlés. Ce qui laisse penser qu’il s’agit de membres des insurgés…..  La présomption du coup d’état se renforce donc. »

Dans la vidéo de l’enquête on constate que le procureur, membre du parti d’extrême droite Svoboda, chargé de l’enquête officielle, se dérobe aux questions du journaliste allemand sur les snipers de l’hôtel Ukrainia. Le journaliste reçoit également des témoignages de participants du Maïdan, de parents de victimes et il fait le constat que

« la version des putschistes qui alimente les positions américaines et européennes s’effondre ».

La dernière partie de l’enquête journalistique est une condamnation sans appel :

« Le pouvoir en place à Kiev est dès lors suspect de meurtres en masse, et l’actuel premier ministre Yatseniouk, soutenu par l’OTAN et le département d’Etat américain, devrait être arrêté et entendu par une commission indépendante »

Agoravox illustre l’enquête de la télévision allemande par trois montages photos représentant Catherine Ashton (représentante de l’U.E. pour les Affaires étrangères), Barak Obama et Arseni Yatseniouk avec en gros caractères : « recherché (e) pour suspicion de complicité de meurtres en masse »

Aux antipodes de la prétendue « révolution populaire » qu’exaltent nos médias terriblement partiaux, nous sommes donc en droit de suspecter  l’existence d’une provocation de même ampleur que celle qui, en 1933, permit à Hitler, en faisant incendier le Reichstag, d’éliminer toute opposition en Allemagne pour préparer la guerre à l’extérieur ou que les forgeries d’Etat  qui permirent plus récemment de lancer les deux Guerres du Golfe avec leur cortège de « destructions massives ».

Nous nous adressons donc à nouveau aux députés parce que nous considérons comme anormal que l’Assemblée Nationale n’ait pas eu encore la possibilité, conformément à son rôle défini par les articles 49 et 50 de la Constitution,  de débattre de la terrible situation qui, en Ukraine, risque à tout instant d’entraîner la France dans la guerre. Si vous partagez l’idée de ce débat nécessaire, alors vous trouverez les formes adéquates pour le susciter : motion de censure, questions orales, demande de commission d’enquête et autres: là où il y a une volonté politique, il y a toujours un chemin !

Le remaniement du gouvernement français n’ayant rien changé, bien au contraire, à son soutien indéfectible à la junte fasciste de Kiev, nous affirmons solennellement que l’honneur et l’autorité de la France sont outragés, que la sécurité fondamentale du peuple français peut à tout moment être terriblement compromise. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius n’a cessé de soutenir le gouvernement des émeutiers de Kiev. Le 11 mars dernier il s’exclamait : «  quand on accuse ce gouvernement d’être d’extrême droite, c’est faux ». À l’abri de telles déclarations, le procureur fasciste de Svoboda peut dormir tranquille. Le ministre des Affaires étrangères français a pris une décision stupéfiante en autorisant M. le Drian, ministre de la Défense, à plastronner dans un avion de chasse français survolant les Etats de la Baltique et les pays de l’U.E. aux portes de l’Ukraine, toutes armes braquées sur la Russie. Faut-il rappeler à MM. Fabius et Le Drian que le parti fasciste Svoboda arborait jusqu’en 2008 l’emblème de la division SSDas Reich ? C’est ce même emblème qu’elle portait lorsqu’elle pendit, le 9 juin 1944, 99 tullistes et qu’elle massacra le lendemain les habitants d’Oradour-sur-Glane. Le 9 juin 1944 à Tulle l’officier SS Kowatsch, adjoint du sinistre Lammerding, se glorifiait d’avoir pendu 100 000 Ukrainiens à Kharkov et à Kiev. Faut-il leur rappeler les liens des dirigeants de Svoboda avec les dirigeants du Front National ? Ont-ils pensé à la joie que ces vols français ont dû procurer à tous ces laudateurs des nazis au pouvoir à Kiev et à leurs congénères des Pays baltes, qui discriminent les russophones, interdisent les partis communistes et cautionnent des défilés d’anciens Waffen-SS baltes supplétifs de la Wehrmacht ? On pense aussi aux 200 hitlériens qui se sont tranquillement réunis en avril dans la commune alsacienne d’Oltingue pour célébrer le 125èmeanniversaire de la naissance d’Hitler, alors que tous les Alsaciens gardent en mémoire les horreurs commises par le Troisième Reich au camp voisin du Struthof.

Le soutien du gouvernement français aux criminels dirigeants nazis-fascistes de l’Ukraine constitue une insulte à toutes les victimes de la seconde guerre mondiale.

Durant les années terribles mais glorieuses de l’Occupation, de l’insurrection et de la Libération de la France jusqu’à la victoire totale, les résistants furent l’honneur de la France. Ils se souviennent, en ce 70èmeanniversaire de la libération de notre pays que la puissante Armée Rouge écrasa à Stalingrad, à Koursk et en Ukraine l’armée hitlérienne, la SS et ses divisions Das Reich, Galicie constituée essentiellement d’Ukrainiens de Bandera alliés aux nazis, ainsi que la misérable L.V.F. de Pétain. Ils se souviennent de ces combats victorieux où prit part le glorieux régiment Normandie-Niemen symbole de la résistance commune des peuples soviétiques et français contre le nazisme.

Gloire éternelle à la Grande Guerre Patriotique victorieuse que le général de Gaulle salua en termes élogieux en juin 1966 à Moscou en reconnaissant « la part capitale que l’Union Soviétique prit à la victoire décisive ».

Mesdames et Messieurs les parlementaires, tout montre que nous sommes à un tournant de l’histoire. Cette lettre, quelle que soit la suite que chacun de vous décidera de lui réserver, prend date devant notre peuple. Que chacun assume ses responsabilités devant la paix et devant l’histoire. Pour notre part, comme nous l’avons fait pendant la seconde Guerre mondiale, nous assumons à nouveau les nôtres.

Le 5 mai 2014

 

Pierre Pranchère, résistant F.T.P.F. à l’âge de 15 ans, membre au Parti communiste clandestin, le parti des fusillés. Député de Tulle, (1956-58 et 1973-1978) ville résistante et martyre, député honoraire au Parlement Européen, vice-président du P.R.C.F. et président de la commission des relations internationales du P.R.C.F.

Léon Landini, président du P.R.C.F., anc. officier des F.T.P.-M.O.I., Grand Mutilé de Guerre, Médaille de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur, décoré par l’U.R.S.S. ;

Jean-Pierre Hemmen, vice-président du P.R.C.F., fils de Fusillé de la Résistance, réprimé pour avoir refusé de porter l’uniforme sous les ordres d’un ex-général de la Wehrmacht exerçant un commandement au sein de l’O.T.A.N. ;

Georges Gastaud, fils de Résistant gaulliste, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France.

Antoine Manessis, fils de Résistant communiste grec, secrétaire aux relations internationales du P.R.C.F.


Ukraine: la « république de Donetsk » lance une opération antiterroriste

Ria Novosti, 12 mai 2014

La république populaire de Donetsk (est de l’Ukraine), lance une opération antiterroriste, a annoncé lundi le commandant des forces armées de la république autoproclamée, Igor Strelkov.

« Je lance une opération antiterroriste sur le territoire de la république populaire de Donetsk », a indiqué le commandant Strelkov. 

« Tous les combattants des groupes néonazis (Garde nationale, Pravy sektor (Secteur droit), Bataillon de Liachko et autres) doivent être arrêtés dans le cadre de l’opération antiterroriste », a-t-il déclaré.

M.Strelkov a pris le commandement de toutes les unités militaires ukrainiennes déployées dans la région, des forces de sécurité, des gardes-frontières, des douanes et du parquet locaux.

« A partir d’aujourd’hui, tous les soldats et officiers des forces armées, des troupes de l’Intérieur, du Conseil de la sécurité nationale et de défense (SBU), de la police et d’autres unités militaires ukrainiennes sont considérés comme se trouvant illégalement dans la République populaire de Donetsk. Ils ont 48 heures pour prêter serment à la République populaire de Donetsk ou quitter son territoire », a ajouté M.Strelkov.

La République populaire de Donetsk s’est proclamée lundi Etat souverain et a souhaité adhérer à la Fédération de Russie suite au référendum du 11 mai où 89,7% des habitants de la région ont voté pour l’indépendance vis-à-vis de l’Ukraine. 

Le vote s’est déroulé sur fond d’opération militaire d’envergure lancée par les autorités de Kiev contre les protestataires réclamant une fédéralisation de l’Ukraine.


Léon Landini FTP-MOI appelle à la résistance contre l’UE

Ce 26 février 2014, à Paris, Léon Landini résistant FTP-MOI, militant et président du PRCF, combattant d’hier combattant d’aujourd’hui vous appelle à la résistance contre l’UE en rejoignant la campagne de boycott de l’élection européenne.

 

Voici-ci après le discours qu’il a prononcé lors du meeting de lancement de la campagne de boycott du CN-RUE.

Mesdames, messieurs, chers amis,

Au crépuscule de ma vie, rien ! Non rien ! Ni le temps passé, ni l’âge, ni la maladie, ne peuvent m’empêcher de rappeler les raisons profondes, qui avaient permis à beaucoup de mes camarades de se battre jusqu’à la mort et de supporter l’insupportable.

En écrivant cette intervention, j’ai revécu une quantité de souvenirs que je croyais effacés.

Ceux-ci me sont réapparus comme si cela venait de se passer il y a seulement quelques jours.

La mémoire ! Oui, la mémoire est une force impérieuse, impossible de la contrôler, impossible de lui échapper.

Elle me fait revivre des images vécues que je croyais oubliés et qui pourtant m’arrachent une sueur glacée.

C’est toujours la gorge serrée, que je revoie le visage souriant de Jean Carrara mon ami d’enfance, celui avec qui j’ai distribué mes premiers tracts.

Celui avec qui en septembre 1942, j’ai participé à mon premier déraillement, alors que la zone sud n’était pas encore occupée.

Jeannot, mon ami, mon camarade, mon frère. Jeannot a été abattu par les SS le 27 mars 1944, cela fait juste 70 ans qu’il est tombé héroïquement la mitraillette à la main dans les Basses Alpes, à l’âge de 19 ans.
Les « Boches » l’ont laissé tout le jour par terre alors qu’il agonisait, en interdisant à la population de l’emmener.

Mais d’autres images et d’autres visages m’apparaissent parfois la nuit et j’ouvre les yeux trempé de sueur par un effroyable cauchemar.

Je revoie, Jeanine Zontag, belle jeune fille de 19 ans, arrêtée par la Gestapo.

Afin de lui faire avouer le nom de ses camarades, les nazis lui ont incisé les seins avec un rasoir, ils lui ont ébouillanté les jambes et comme Jeanine ne parlait toujours pas, elle a alors été interné au Fort-Montluc à Lyon.

Le 20 août 1944, les SS sont arrivés et ont emmenés 120 prisonniers à Saint-Genis-Laval (banlieue lyonnaise) où ils ont tous été massacrés.

Comment pourrais-je également oublié mon ami Simon Frid, qui lui fut condamné à mort à l’âge de 21 ans par un tribunal des Sections Spéciales.

Au moment où les gardiens l’emmenaient à la guillotine il se dégagea en leur disant, « je vais vous faire voir comment sait mourir un jeune communiste » et il alla tout seul se placer sous la machine à couper les têtes.

Au moment précis où le couperet tomba tous les internés de la prison Saint-Paul, à Lyon, afin de lui rendre un dernier hommage chantèrent la Marseillaise et l’Internationale.

Je revoie souvent défiler devant mes yeux le visage de 52 de mes camarades FTP-MOI des bataillons Carmagnole et Liberté, morts sous la torture, sans avoir lâchés un seul nom à leurs tortionnaires.

Ils sont morts avec la conviction qu’ils n’allaient pas mourir pour rien, que les survivants pourraient vivre dans un monde meilleur, dans un monde où précisément il ferait bon vivre.

Ils sont morts pour que la France redevienne une Nation, Libre, Forte, Démocratique, indépendante et souveraine.

Aujourd’hui, notre Nation n’est, ni forte, ni libre, ni démocratique, ni indépendante, ni souveraine.

Aussi il ne faut pas m’en vouloir, si le cœur gros c’est par là que je commence cette intervention, car c’est le souvenir de tous mes camarades disparus, qui me permet encore à 89 ans, de continuer à me battre pour la défense de ce programme et des acquits qu’il nous avait légué.

En effet, comment pourrais-je parler du sacrifice de mes camarades sans évoquer le programme du Conseil National de la Résistance.

Ce programme qui a été écrit, non pas avec de l’encre, mais avec le sang de mes camarades.

Ce programme qui concrétisait tous nos espoirs, toutes nos espérances et qui nous donnait cette conviction qu’après nous les gens pourraient vivre heureux.

Ce programme que nos gouvernants obéissant aux injonctions et aux directives de Bruxelles, de Berlin et de la grande finance internationale sont en train de détruire. 
Ce sont ces même gouvernants, qui sans aucun respect pour la démocratie, nous ont imposé l’assujettissement et la dictature, en nous affiliant à une union européenne que nos concitoyens avaient pourtant largement rejetée lors du référendum sur la Constitution, le 29 mai 2005,

C’est ce référendum, que nos députés et sénateurs, avec un profond mépris de la démocratie annulèrent, en s’asseyant allègrement sur le vote de près de 16 millions de personnes qui avaient dit NON !

Ce sont ces députés et sénateurs, qui sans aucune vergogne adoptèrent à une écrasante majorité le traité de Lisbonne, qui nous soumettait à une concurrence libre et non faussée.

A cette concurrence libre et non faussée qui est totalement antinomique du programme du CNR.

Je n’ai jamais cessé de lutter afin de reconquérir ce qui nous a été volé, c’est-à-dire, entre autre, la démocratie et la souveraineté de notre pays.

Pour cela, je me comporte parait-il, en octogénaire qui, loin de s’assagir avec l’âge, je deviens comme les mulets des Alpes, plus rétif encore en devenant vieux.

Il arrive même que l’on me reproche d’avoir l’outrecuidance agaçante, de la part d’un ancien résistant déjà encombrant en tant que tel, de ne pas me contenter de n’être qu’un ancien résistant.

Il est vrai, que plutôt que de cultiver mon passé de résistant j’ai choisi de le prolonger de façon militante en luttant de toutes mes forces pour débarrasser notre pays du carcan que nous imposent l’UE et son euro.

Dans quelques jours, le peuple de France va être appelé à voter pour des députés européens.

Ces élections et nous le savons, ne sont qu’un simulacre de démocratie, car ce Parlement pour lequel on nous demande de voter, ne sert pratiquement à rien et son inutilité nous est clairement démontrée par un livre écrit par Patrick Le Hyaric, directeur du journal l’Humanité mais également député européen.

Ce livre est intitulé « La pacte des rapaces » « Pacte pour l’euro plus » Voici ce que Patrick Le Hyaric écrit page 12 :

« Au fond, il ne resterait plus aux Etats qu’une seule liberté, celle d’appliquer sans broncher ce pacte. On comprend mieux pourquoi les parlements nationaux, les organisations syndicales et sociales, les peuples ont été soigneusement tenus à l’écart de dispositions qui vont pourtant au-delà du Traité de Lisbonne. Le sale travail achevé en catimini, le Parlement européen a simplement été informé du résultat ».

Après avoir lu ces quelques lignes, comment ne pas être certain, que notre devoir est d’appeler le peuple de notre pays à ne pas se prêter à cette comédie qui se voudrait démocratique.

Par ses écrits, Le Hyaric a contribué a nous convaincre, que si nous voulons rester les dignes successeurs de la révolution de 1789, du pays des droits de l’homme, du pays de la Commune, de 1936 et de la Résistance, nous devons refuser d’être pris pour des imbéciles et de n’accepter en aucune façon de tomber dans le piège soit disant démocratique.

Notre devoir nous impose de boycotter avec fermeté ces élections, car voter maintenant ce serait se renier, après notre précédent et ferme refus de 2005.

Aujourd’hui, la défense de notre indépendance et de notre souveraineté, nous commandent non seulement de ne pas se prêter à cette comédie, mais pour que chacun d’entre nous sache bien, qu’il nous faut œuvrer de toutes nos forces pour que nos concitoyens comprennent que de boycotter ces élections est un acte d’auto défense, un réflexe de dignité.

Le seul geste utile que nous aurons à faire pour défendre l’honneur de notre pays c’est de boycotter cette élection européenne.

Car si vous allez voter et quel que soit votre bulletin de vote, ce sera valider l’existence d’un parlement fantoche, vitrine faussement démocratique de l’UE, de l’euro et de la banque centrale européenne.

IL FAUT QUE LES URNES RESTENT VIDES.

Oui refusons de voter ! Boycottons ! Oui Boycottons et relevons la tête dignement en disons NON à la soumission que par ce vote veut nous imposer la grande finance internationale.

Tout comme pendant la Résistance.
Disons, comme nous l’avons dit, 
Oui nous avons raisons !
Nous sommes les plus nombreux !
Nous sommes les plus forts ! 
Un peuple qui se bat pour sa Liberté et pour son indépendance, un peuple invincible ! Oui nous vaincrons !!!

Léon Landin 26 avril 2014 à Paris – Meeting de lancement de la campagne de boycott de l’élection européenne du CNR-RUE