Attaque du USS Liberty en 1967 : les enregistrements audio montrent qu’Israël voulait vraiment couler le navire américain et tout son équipage

Aaron NELSON, mondialisation.ca, 24 novembre 2014

Le_Jour_ou_Israel_attaqua_l_amerique

Il n’est pas dans nos habitudes de relayer les articles d’Al Jazeera, mais celui-ci mérite sans doute une exception. En effet, près de 50 ans ont passé depuis l’attaque du navire américain USS Liberty par l’aviation et la flotte israéliennes. Pourtant la version officielle, matérialisée par Wikipedia par exemple, continue de parler de l’”incident du USS Liberty” et de la confusion avec un bateau égyptien. Près de cinq décennies plus tard, commence-t-on à voir poindre quelques éléments de vérité dans les médias “dominants” occidentaux ?

* * *

De nouveaux éléments présentés lors d’un reportage exclusif d’investigation d’Al Jazeera sur les attaques israéliennes contre le USS Liberty qui tua [en 1967] 34 Américains prouvent qu’il ne s’est pas agi d’une erreur. Depuis 1967, la « version officielle » veut qu’Israël ait malencontreusement cru pendant plusieurs heures que le navire américain était en fait égyptien. Israël s’est ensuite excusé auprès des Etas-Unis, et durant plusieurs décennies on nous a fait croire que c’était la seule raison pour laquelle les avions de chasse et les lance-torpilles israéliens avaient lancé des roquettes, des missiles et des torpilles sur une cible américaine pendant deux heures.

Richard Belfield, producteur et réalisateur britannique plusieurs fois primé pour ses films, vient de sortir un nouveau documentaire intitulé The Day Israel Attacked America (Le jour où Israël a attaqué l’Amérique) qui a été diffusé par la chaine Al Jazeera. Les enregistrements audio obtenus par Betfield permettent finalement de montrer que les survivants de l’attaque contre le USS Liberty avaient raison depuis le début.  Ces derniers ont toujours affirmé que l’intention d’Israël était de couler le bateau en tuant tout le monde à bord, de façon à pouvoir faire porter le chapeau à l’Égypte pour cette tragédie. Dans quel but ? Pour convaincre le Président Lyndon Johnson (et avec lui, le peuple américain) qu’il fallait déclarer la guerre à l’Égypte. C’est la définition même d’un “False-Flag” [opération sous faux drapeau – NdT], (comme pour le 11/9 ?).

Une fois de plus, une théorie de la conspiration se révèle être une véritable conspiration. On ne parle plus ici de paranoïa !

 « Voilà quelques mois, j’ai obtenu une copie d’enregistrements audio des attaques qui contenaient les conversations entre les pilotes de l’Air Force israélienne et les contrôleurs à la base aérienne. Ils n’avaient jamais été diffusés auparavant. Je suis allé parler à Al Jazeera, et après les avoir longuement étudiés, ils ont commandé le film. » Richard Beltfield

Seize minutes exactement après le début de l’attaque, les forces israéliennes ont confirmé que l’USS Liberty était bien un navire américain. Ces conversations figurent dans le documentaire diffusé par al Jazeera.

« À quel État appartient-il ? » (réponse) : « L’Amérique. »

Les attaques ont pourtant continué pendant plus d’une heure et demie !

Et même cinq minutes avant que la première bombe ne soit lancée, on peut entendre un des pilotes de l’Air Force israélienne demander si c’est un bateau américain ou pas. Il ne faut pas être un génie pour comprendre pourquoi ces pilotes étaient extrêmement génés d’attaquer un navire soupçonné de battre pavillon américain sans un ordre direct et précis de le faire. Il me semble raisonnable de penser que dans le cas contraire, cette attaque n’aurait jamais eu lieu.

« C’est un navire américain ? »
« Que voulez-vous dire par ‘américain’ ? »
« No comment »

Vingt minutes après que le contrôleur aérien eut répondu « Américain » à la question du pilote lui demandant « A quel pays appartient ce navire ? », la première torpille frappa l’USS Liberty. On peut clairement entendre une voix qui confirme que la cible que l’on avait identifiée comme américaine à ce moment-là était sur le point d’être détruite.

« Le lance-torpilles va s’occuper de ce bateau »

Dès que la torpille heurta l’USS Liberty, les lance-torpilles encerclèrent le navire et commencèrent à le mitrailler pendant 40 minutes.
Lorsque l’équipage du USS Liberty mit ses canots de sauvetage à l’eau pour évacuer le navire, les Israéliens se rapprochèrent pour mieux abattre ces Américains qui essayaient de sauver leurs vies.

Voilà plus de 10 ans, un journaliste dénommé Arieh O’Sullivan, du Jérusalem Post, avait été autorisé à écouter ces mêmes enregistrements. Il avait publié une transcription de ces conversations entre les militaires israéliens qui dirigeaient l’attaque contre l’USS Liberty. Seize minutes après le début de l’attaque, exactement comme dans la bande-son obtenue par Al Jazeera, la transcription de O’Sullivan (traduite de l’hébreu en anglais) montrait exactement le même échange :

« Kislev, quel pays ? » (réponse) : « Apparemment, l’Amérique. »

Mais c’est là que se termine la transcription de O’Sullivan, publié il y a plus de 10 ans par le Jérusalem Post. Il y juste un tout petit problème : l’attaque s’est poursuivie pendant plus d’une heure et demie.

L’amiral Thomas Moorer, qui a servi autrefois son pays dans l’État-major interarmes et comme chef des opérations navales, avait mis sur pied une commission indépendante pour enquêter sur ce qui s’était réellement passé avec l’USS Liberty. Les résultats de cette commission ont été rendus publics en 2003. En voici certaines des conclusions les plus frappantes :

  • Cette attaque par un allié des États-Unis fut une tentative délibérée de détruire un navire américain et de tuer tout son équipage.
  • Elle comprenait le mitraillage des sauveteurs et des canots de sauvetage.
  • La Maison-Blanche a délibérément empêché l’U.S. Navy de venir au secours du USS Liverty. C’est la première fois dans l’histoire navale qu’une opération de secours est annulée alors qu’un navire américain est attaqué.
  • Les survivants de l’équipage ont par la suite été menacés de procès, d’emprisonnement, ou pire, s’ils parlaient à qui que ce soit de ce qui leur était arrivé, et ont littéralement été « abandonnés par leur propre gouvernement. »

John Crewdson, un auteur et journaliste américain récompensé du Prix Pulitzer a publié en 2007 ce que l’ancien analyste de la CIA, Ray McGovern, avait qualifié de « compte-rendu le plus détaillé et le plus précis sur l’attaque israélienne » dans le Chicago Tribune et le Baltimore Sun. Ce qui devait arriver arriva : Crewdson fut licencié par le Chicago Tribune l’année suivante, après 24 ans passés dans ce journal. Lisez donc son article.

« Les messages israéliens interceptés le 8 juin 1967 ne laissent la place à aucun doute sur le fait que la mission des avions et des lance-torpilles israéliens, alors que la guerre des Six Jours faisait rage au Moyen-Orient, était précisément de couler l’USS Liberty. Je répète : il n’y a aucun doute – aucun – que les IDF (Israeli Defense Forces) avaient pour mission de détruire l’USS Liberty et l’ensemble de son équipage. »Ancien analyste de la CIA, Ray McGovern

Aaron Nelson
10 novembre 2014

Article publié en anglais :

us-israel

New Evidence Proves Israel Attacked USS Liberty With Orders to Kill 294 Americans

Titre original : De nouveaux indices montrent qu’Israël a attaqué le USS Liberty avec pour mission de tuer 294 Américains

Traduction : IlFattoQuotidiano.fr


Documentaire de la BBC “Dead in the water”, 2002.


Rupture du G-20 à Brisbane

par Alfredo Jalife-Rahme

Pour Alfredo Jalife, le G20 de Brisbane n’a pas été le théâtre d’un isolement de la Russie, mais d’une fracture toujours plus prononcée entre les membres des BRICS d’un côté, et les alliés de Washington de l’autre. Les premiers ont d’abord pris acte de la mauvaise foi des Occidentaux qui s’étaient engagés, en 2010 à Séoul, à une réforme du FMI jamais terminée. Puis, ils ont réaffirmé leurs intérêts communs et leur décision de créer un système international alternatif. Par ailleurs, il semble que l’acharnement des médias atlantistes à tourner en dérision le départ anticipé du président Poutine vise à masquer les rumeurs sur un possible attentat contre lui.

Réseau Voltaire International | Mexico (Mexique) | 21 novembre 2014

Affichage de 1-4952-f6689.jpg en cours...

Au premier rang les présidents Barack Obama, des USA, Xi Jinping, de Chine, et Vladimir Poutine, de Russie, durant la réunion de l’Apec à Pékin.

Le sommet de l’APEC à Pékin a eu de meilleurs résultats que le G-20 de Brisbane, où s’est approfondie la fracture entre le G-7 et les BRICS.

Au-delà de la fuite supposée du président Poutine, montée en épingle par les médias anglo-saxons, aussi performants en désinformation que pugnaces, des sources russes murmurent qu’il était en fait visé par des menaces de mort, et que c’est ce qui avait amené la Russie à placer ses navires de guerre —le croiseur à missiles guidés Varyag et le destroyer Maréchal Shaposhnikov— au large des côtes australiennes, un fait confirmé par l’ambassade russe à Canberra [1]

Un sommet du G-20 organisé par l’Australie, membre agressif de l’anglosphère, et subtilement assiégé par des navires de guerre russes, ce n’est pas si fréquent.

Le président Poutine avait signalé quelques jours plus tôt que l’économie russe ne serait pas dominée par la dictature du dollar [2], et qu’elle se préparait, sous le coup de sanctions douloureuses, à une guerre économique dès lors que la banque centrale russe avait acheté 55 tonnes d’or pendant le troisième trimestre [3].

Le président russe, qui boycotte les pétrodollars et qui thésaurise de l’or, est doublement téméraire ; on sait quelle a été la fin des autres chefs d’État, Saddam Hussein et Mouammar Khadafi, qui avaient tenté des manœuvres comparables.

Luisa Corradini, du quotidien argentin La Nación [4], révèle que lors du banquet offert par le mandarin Xi au président russe, en marge du sommet de l’APEC, il avait déclaré que la Chine et la Russie devaient résister aux pressions de Washington et rester unies dans l’intérêt du monde entier.

Mais presque rien n’a transpiré dans la presse occidentale, totalement contrôlée par les USA et l’anglosphère, du mini-sommet à cinq qu’a tenu le BRICS, en marge du G-20, où la posture des USA a été durement fustigée, pour n’avoir pas ratifié la réforme du FMI en 2010, ce qui compromet leur légitimité et la confiance à leur accorder [5]. On a vu là encore une faille sérieuse s’ouvrir entre le G-7 et le BRICS.

La fracture au sein du G-20 affecte tous les niveaux, et elle s’étale de façon obscène dans les médias de l’anglosphère, Royaume-Uni, Canada, Australie, lorsqu’ils insultent à jet continu le président Poutine, à propos du contentieux ukrainien, tandis que les représentants du BRICS ont choisi la retenue.

Le journal officieux chinois Global Times  [6] diagnostique pour sa part que le sommet du G-20 à Brisbane a déraillé, alors que l’un des principaux objectifs était de stimuler la croissance et l’emploi, et que toute l’attention publique s’est centrée sur la rivalité entre l’Occident et la Russie.

Le même organe considère que la Chine a bien mieux géré le sommet de l’APEC à 21 pays, que ne l’a fait l’Australie, lors du sommet du G-20. On ne saurait mieux dire…

Il n’est pas jusqu’au quotidien Le Monde, porte-voix officieux de la diplomatie française, qui n’admette que, au-delà des intenses querelles rhétoriques entre l’Occident et la Russie, la vraie rivalité se situe aujourd’hui entre la Chine et les USA [7]. Sylvie Kauffmann, analyste du Monde, partage l’opinion de Philip Stephens du Financial Times  [8] : la Russie est « une puissance sur le déclin, aux ambitions régionales », dit-elle.

Mais il faut bien reconnaître qu’aux niveaux économique, militaire et scientifique, la Russie est aujourd’hui bien plus puissante que la France et le Roayume-Uni, les deux puissances ex-coloniales, en chute libre.

Cette distorsion hallucinante est bien au cœur du problème de la sous-estimation de la Russie, et de la sur-estimation de l’Occident par lui-même.

Plus prudent que ses belliqueux collègues britanniques, Andrew Critchlow, du Daily Telegraph [9], fait remarquer que l’économie globale va souffrir, malgré les vœux pieux du G-20 à Brisbane, dont il ne restera d’autre trace que le souvenir de la sortie précipitée de Vladimir Poutine. À son avis, si l’objectif était de faire apparaître Poutine comme isolé sur la scène mondiale pour porter un coup à sa popularité dans son pays, la manœuvre a échoué, et cela révèle un profond malentendu sur la mentalité russe.

Il ajoute qu’au lieu de l’objectif du G-20 d’une croissance de 2 % supplémentaires, « le danger pour l’économie globale est que la dispute entre Occident et Russie, qui est désormais largement reconnue comme une nouvelle Guerre froide, agira comme un frein significatif à la croissance dans les années qui viennent », dans la mesure où la Russie est déjà la huitième économie mondiale.

Andrew Critchlow ajoute que l’Occident ressent déjà le contrecoup douloureux de l’isolement de Moscou, alors que l’Europe a besoin des pétrodollars plus que la Russie n’a besoin du bloc économique détraqué des 27 pays qui se chamaillent entre eux pour décider s’ils vont rester ensemble (je corrige : c’est 28 et non pas 27).

Laissant de côté sa hargne personnelle contre Poutine, David Cameron, Premier ministre du principal pays de l’anglosphère —l’Angleterre, qui occupe le dixième rang pour ce qui est de son PIB, alors que le Canada occupe le 14° rang et l’Australie le 18°— a mis en garde, lors de la clôture du G-20, sur l’imminence d’un deuxième crash global, tandis que le Japon, autre pays très belliqueux, dépourvu de toute mémoire nucléaire, vient de retomber dans une nième récession, et que la zone euro se trouve au bord d’une troisième ère de récession [10]. Il y a de quoi comprendre la crise de nerfs du G7…

Depuis Pékin (au sommet de l’APEC) jusqu’à Brisbane (le sommet du G-20), Obama a adopté des personnalités multiples : il est passé de la prestance séductrice à la brutalité rhétorique, qui a atteint un paroxysme à l’université de Queensland, lorsqu’il a rétrogradé le degré de menace globale de Russie au troisième rang (après l’avoir placée au deuxième), après les djihadistes et l’Ebola, tout en pontifiant, à l’adresse de la Chine, sur la gestion usienne de la région Asie/Pacifique, ce qui, selon le site WSWS, équivaut à une menace de guerre [11].

Obama a vitupéré contre la Chine sans la citer : un ordre effectif en matière de sécurité pour l’Asie doit se baser non pas sur des sphères d’influence ou de coercition ou encore d’intimidation, où les grands pays forcent les petits à la soumission, mais sur des alliances pour mutualiser la sécurité, la loi et les normes internationales, a-t-il dit.

En dehors de la réalité multipolaire, pour ne rien dire du nouveau désordre géostratégique tripolaire, Obama a garanti son engagement sans faille aux côtés de ses alliés régionaux, en qualité d’unique hyper puissance mondiale [12].

Frank Sieren, analyste de la Deutsche Welle, commente pour sa part que le récent Traité de Libre commerce entre l’Australie et la Chine a « consterné les USA [13] », ce qui équivaudrait, à son avis, à une minifracture au sein du bloc occidental, dans le cadre de la macro-fracture globale entre G-7 et BRICS.

De façon plus prudente que les bravades creuses de l’anglosphère et du solipsimsme unipolaire insoutenable, Robert Blackwill et Dimitri Simes, sur le site important The National Interest, conseillent d’ouvrir un canal privé de discussion avec Poutine, et de tenter de mettre fin à la confrontation US/Russie sur l’Ukraine avant qu’elle échappe à tout contrôle. [14].

Oui, le monde est en danger, nul besoin que nous en avertissent Gorbatchev et Kissinger…

Alfredo Jalife-Rahme

Traduction
Maria Poumier

Source
TeleSUR (Amérique latine)

 » class= »CToWUd »> » class= »CToWUd »>

[1] “Third Australian warship sent to halt Russian flotilla bound for G20 in Brisbane” ; News Corp Australia, 14 November 2014.

[2] “Putin : Russian Economy Won’t Be Dominated by ’Dollar Dictatorship’”, Sputnik News, 14 novembre 2014.

[3] “Putin « Prepares For Economic War », Buys Whopping 55 Tonnes Of Gold In Q3”, Tyler Durden, Zero Hedge, 13 November 2014.

[4] « El equilibrio del poder se reparte entre EE.UU., Rusia y China », Luisa Corradini, La Nación (Argentina), 16 de noviembre de 2014.

[5] “BRICS say failure to enact IMF reforms damages institution’s “legitimacy””, Russia Today, 15 November 2014.

[6] “G20 will better connect China and world”, Global Times, 17 novembre 2014.

[7] « A l’Est, rien de nouveau », Sylvie Kauffmann, Le Monde, 15 septembre 2014.

[8] “Gorbachev is wrong about a new cold war”, Philip Stephens, Financial Times ; 13 November 2014.

[9] “Global economy to suffer as Putin quits G20 early”, Andrew Critchlow, Daily Telegraph, 16 November 2014.

[10] “Red lights are flashing on the global economy”, David Cameron, The Guardian, 17 November 2014.

[11] “Obama’s speech in Australia : A threat of war against China”, James Cogan, WSWS, 17 November 2014.

[12] “’World’s only superpower’ pledges ’ironclad commitment’ to Asia Pacific at G20 summit”, Russia Today, 15 November 2014.

[13] “Sieren’s China : US sidelined by Australia-China trade deal”, Frank Sieren, Deutsche Welle, 17 November 2014.

[14] “Dealing with Putin”, Robert Blackwill et Dimitri Simes, The National Interest, 16 November 2014.


Une photographie satellitaire atteste que le vol MH17 a été descendu par un Sukhoï

| MOSCOU (RUSSIE) | 15 NOVEMBRE 2014

Un courriel, signé « George Bilt », a été envoyé il y a quelques jours à l’attention de l’Union russe des ingénieurs qui avait publié un rapport préliminaire sur l’accident du vol MH17 [1]. L’auteur déclare être ingénieur du MIT et expert en aviation depuis plus de 20 ans.

Le mail contenait une photographie d’un jet tirant sur un Boeing.

Le paysage, les conditions météorologiques, les aéronefs sur la photographie sont pleinement compatibles avec les circonstances de la chute du vol MH17 Amsterdam/Kuala Lampur de la Malaysian airlines qui fit 298 morts.

Ivan Andrievsky, le premier vice-président de l’Union russe des Ingénieurs a déclaré : « Voici une photo de l’espace prise à partir d’une orbite basse. Selon les coordonnées indiquées dans l’image, on peut supposer qu’elle a été prise par un satellite espion états-unien ou britannique. Nous avons effectué une analyse détaillée de l’image et il n’y a aucun signe de trucage ».

Le 21 juillet, le commandant en chef de la Direction des opérations de l’état-major des Forces armées russes, le général Andrey Kartopolov, avait déclaré que, selon les données de contrôle, un jet militaire ukrainien SU-25 avait été détecté sur place juste avant la chute du Boeing.

La première chaîne de télévision russe a publié la photographie transmise par « George Bilt » que nous reproduisons.

[1] « Analyse des causes de l’accident du vol MH17 », par Ivan A. Andrievskii, Оdnako (Russie), Réseau Voltaire, 28 octobre 2014.


Suisse: Le référendum sur l’or sauvera-t-il le système financier ?

Gold.Broker.com, 6 octobre 2014

Le 30 novembre 2014, les citoyens suisses auront l’opportunité de déterminer non seulement le destin de leur système financier, mais aussi d’agir comme catalyseur pour le retour à une monnaie saine dans le monde occidental.

Référendum sur le « Gold Initiative », le 30 novembre 2014

Le 30 novembre, les Suisses voteront sur :

1. Le rapatriement de leur or détenu à l’étranger.

2. L’obligation pour la Banque Nationale Suisse de détenir 20% de ses actifs en or physique.

3. L’interdiction de toutes ventes futures d’or.

Alors, pourquoi ce référendum est-il si important ? Parce que la Suisse, depuis des centaines d’années, a été un bastion de politiques monétaires saines et d’inflation modérée. Mais tout cela a changé, progressivement, lors des 100 dernières années, depuis la création de la Réserve fédérale (Fed), aux États-Unis, et surtout ces 15 dernières années, aprés que le gouvernement suisse ait supprimé en douce l’adossement obligatoire de 40% à l’or lors de la révision de la Constitution fédérale adoptée par un vote populaire en 1999.

Aucune monnaie papier n’a survécu à travers l’histoire dans sa forme originale. Et le franc suisse, qui a toujours été une monnaie forte, est en train d’être détruit lentement par les politiques récentes de la Banque nationale Suisse, la SNB.

Depuis 2008, le bilan de la SNB a quintuplé, passant de 100 milliards de francs suisses à 500 milliards CHF. Donc la Suisse a imprimé environ 400 milliards de francs suisses lors des 6 dernières années afin de garder sa devise basse vis-à-vis de l’euro et des autres devises. 400 milliards CHF, c’est environ 2/3 du PIB.

Ceci signifie que la Suisse a imprimé plus de monnaie, relativement, que tout autre pays important dans le monde, au cours des six dernières années.

Pourquoi ce changement de politique ?

Pendant très longtemps, le franc suisse s’est apprécié vis-à-vis la plupart des autres devises, et la Suisse a prospéré avec une économie forte, une devise forte, et une inflation plus faible que les autres pays. Il est bien sûr illusoire de croire qu’une monnaie faible aide un pays, alors que la Suisse a prouvé que le contraire était vrai.

Entre 1970 et 2008, le franc suisse s’est apprécié de 330% vis-à-vis du dollar et de 57% vis-à-vis du deutschemark/euro. Donc, pendant près de 40 ans, une devise suisse très forte est allé de pair avec une économie forte. Et, malgré ce succès avéré, la nouvelle garde de la SNB a décidé d’abandonner les politiques qui ont eu du succès et a commencé à imprimer de la monnaie comme les autres pays.

Lier le franc suisse à une monnaie faible comme l’euro et à un espace économique aussi faible que la zone euro ne peut mener qu’au désastre. Aligner son pays sur des expériences politiques et économiques qui ont failli ne peut que mener à l’échec.

Les banques suisses sont fortement endettées

Il n’y a pas que la SNB qui suit des politiques malsaines; les autres grandes banques suisses le font également. Les banques suisses sont passées d’un ratio dettes/fonds propres de 15-20%, il y a 100 ans, à 2-3,5% aujourd’hui (note: il est difficile d’effectuer une comparaison exacte car les bases de calcul ont changé après 2007). Cela signifie que les banques suisses ont un ratio d’effet de levier de 30-50. Ainsi, une perte de 2-3% dans leurs portefeuilles de prêts pourrait suffire à les détruire complètement. Il est virtuellement certain que, lorsque les taux d’intérêt grimperont, les banques suisses auront des pertes sur leurs bilans ou sur les instruments dérivés qui dépasseront largement les 2-3%.

La SNB et les banques suisses sont déjà « too big to save » par rapport à la taille de l’économie Suisse. Une expansion continue des bilans de la SNB et des banques suisses mettront sans doute la Suisse et sa devise dans une position très vulnérable. Si une crise comme celle de 2007-09 arrivait, la SNB aurait alors à imprimer des quantités infinies de monnaie, ce qui détruirait la valeur du franc suisse et engendrerait une inflation élevée, voire de l’hyperinflation. La SNB et les banques suisses sont sur une pente dangereuse, mais la Suisse a maintenant l’opportunité unique de retourner à un système financier sain, comme cela a été sa « marque de fabrique » depuis des siècles.

Référendum sur l’or de la Suisse – une opportunité unique

Une victoire du Gold Initiative, permettrait à l’économie et la devise de la Suisse de ne pas suivre toutes les monnaies fiduciaires dans leur course vers le bas.

Déjà, en 1729, Voltaire disait : « Toutes les monnaies de papier retournent à leur valeur intrinsèque – ZÉRO. ».

Pour éviter ce sort, la Suisse a maintenant l’opportunité de devenir le premier pays au monde à voir sa devise être partiellement adossée à l’or. Une devise adossée à l’or empêcherait le gouvernement et la banque centrale de manipuler la devise comme bon leur semble et d’imprimer des bouts de papier sans valeur qu’ils appellent « monnaie ». Cela stabiliserait la valeur réelle et le pouvoir d’achat du franc suisse. Une devise qui maintient un pouvoir d’achat stable engendre des prix stables et encourage l’épargne et l’investissement, plutôt que les dépenses et l’endettement. Officiellement, la Suisse, comme la plupart des pays, a une inflation faible, mais, pour les gens ordinaires, les prix à la consommation pour la nourriture et autres besoins ne cessent de croître.

Même si le taux officiel d’inflation en Suisse est bas, il y a de l’inflation massive dans quelques secteurs, comme l’immobilier et les actifs financiers. L’impression monétaire en Suisse, combinée avec des taux d’intérêts maintenus artificiellement bas, a créé une grosse bulle immobilière. Les prix des maisons en Suisse sont maintenant trop élevés pour la plupart des Suisses, par rapport à leurs revenus, et entrent dans une bulle insoutenable. Une augmentation des taux hypothécaires en Suisse, qui tournent autour de 1-2% par an, à des taux plus normaux d’environ 4% pourrait mener à de nombreux défauts de paiement et à un effondrement du secteur immobilier.

Les Suisses, depuis longtemps, convertissent une partie de leurs économies dans le Vreneli, la pièce d’or de 20 francs suisses. Dernièrement, comme la norme a été de dépenser à crédit plutôt que d’économiser, les Suisses ont acheté moins d’or mais, en dépit de cela, ils ont plus d’affinités avec l’or que n’en ont les citoyens des autres pays occidentaux. L’industrie de l’or occupe également une place significative, puisque que près de 70% de tous les lingots d’or du monde sont raffinés en Suisse.

Bien sûr, ceux qui économisent le plus en or sont les Indiens, surtout avec la joaillerie. Mais, ces dernières années, c’est la Chine qui a acheté le plus d’or. Il y a un mouvement constant d’or de l’Ouest vers l’Est, ce qui a créé une pénurie d’or en Occident.

La Suisse a vendu de l’or alors que le marché était au plus bas

La Suisse possédait plus de 2,600 tonnes d’or, mais elle en a vendu près de la moitié entre 2000 et 2005 alors que le marché était presque au plus bas, tout comme l’avait fait le Royaume-Uni. Cela a coûté aux Suisses 27,5 milliards CHF, au prix actuel de l’or.

Un vote OUI au référendum sur le Swiss Gold Initiative signifierait que la Suisse aurait à acheter 1,700 tonnes d’or au prix courant, soit $70 milliards (67 milliards CHF). Cela représente plus de 70% de la production aurifère mondiale annuelle. Le marché de l’or-papier est environ cent fois plus grand que le marché de l’or physique. La SNB dispose de 5 ans pour acquérir ces 1,700 tonnes. Si elle décide d’attendre, elle ne pourra sans doute pas acquérir 1,700 tonnes avec ses 67 milliards CHF.

De plus, la SNB devra rapatrier 300 tonnes d’or qui se trouvent actuellement au Royaume-Uni et au Canada. S’il n’y a pas de réclamations sur cet or, la Suisse devrait pouvoir le récupérer immédiatement. Mais on a vu que l’Allemagne, récemment, a vécu une tout autre expérience. L’Allemagne a demandé le rapatriement de 674 tonnes d’or depuis la Fed, aux États-Unis, mais elle n’en a reçu que cinq tonnes ! De là à penser que l’or ne s’y trouve pas, il n’y a qu’un pas. La Fed l’a, soit vendu, soit loué. Il est tout à fait probable que la plupart des banques centrales occidentales qui ont prêté de l’or à la Fed ou à d’autres banques centrales auront des difficultés pour le récupérer. C’est pourquoi il est critique, pour la Suisse, de détenir l’or sur son territoire.

Un vote « oui » : bénéfique pour l’économie Suisse et le Franc Suisse

Rapatrier l’or et adosser partiellement le franc suisse à l’or sera extrêmement bénéfique pour la prospérité à long terme de l’économie Suisse et du franc suisse. Le fait d’avoir instauré une monnaie saine attirera le respect du monde entier. Cela pourrait également donner l’exemple et pousser d’autres pays à faire la même chose. Donc, un vote positif, le 30 novembre, sera bénéfique, non seulement pour la Suisse, mais aussi pour l’économie mondiale. Cela pourrait aussi avoir un effet immédiat sur le prix de l’or, déprimé et manipulé. Les détenteurs d’or-papier s’inquiéteront et exigeront la livraison d’or physique pour leurs certificats. Et, vu qu’il n’existe qu’une infime fraction de l’or physique nécessaire pour couvrir ces réclamations, il ne serait pas surprenant de voir le prix de l’or grimper de façon significative.

> En savoir plus: Si le « Non » l’emporte au référendum, quelles conséquences ?

Au mois de mai de cette année, Lukas Reimann, Nationalrat (membre du parlement suisse) a tenu le discours suivant devant le parlement :

Une réelle opportunité

La Suisse a maintenant l’opportunité unique d’écrire l’Histoire en guidant le monde vers un retour à des politiques monétaires saines, et j’implore mes compatriotes suisses de supporter le « Gold Initiative », le 30 novembre.

Le site officiel de l’initiative populaire: « Sauvez l’or de la Suisse »: http://initiative-or.ch

Source: Goldswitzerland

La reproduction, intégrale ou partielle, est autorisée dès lors que « GoldBroker.fr tous droits réservés » est mentionné accompagné d’un lien vers cette page.


Le saviez-vous ? 14 pays africains contraints par la France à payer l’impôt colonial pour les “avantages” de l’esclavage et de la colonisation

http://www.alger-republicain.com/

Le saviez-vous ? Aujourd’hui encore, beaucoup de pays africains continuent de payer un impôt colonial en France, et ce malgré l’indépendance !

Lorsque Sékou Touré de Guinée décida en 1958 de sortir de l’empire colonial français, et opta alors pour l’indépendance du pays, l’élite coloniale française à Paris était s’est indignée, et dans un acte de fureur historique, demanda à son administration alors en place en Guinée de détruire, dans tout le pays, ce qui représentait, à leur yeux, les avantages de la colonisation française.

Trois mille Français quittèrent le pays, en prenant tous leurs biens et détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacé : les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les instruments de l’institut de recherche, les tracteurs ont été écrasés et sabotés ; les chevaux, les vaches dans les fermes ont été tués, et les nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnées.

Le but de cet acte scandaleux était bien évidemment, d’envoyer un message clair à tous les autres colonies sur les conséquences du rejet de la France.

Le fait est que peu à peu, la peur s’empara des Élites Africaines, et après ces événements aucun autre pays ne trouva jamais le courage de suivre l’exemple de Sékou Touré, dont le slogan était :

Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage”.

Pour les pays nouvellement indépendants il fallut trouver des compromis avec la France. Sylvanus Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’ Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français :

Ne voulant pas continuer à subir une domination française, il refusa de signer le pacte colonisation proposé par De Gaule, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française.

Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant « dette coloniale » était proche de 40% du budget du pays en 1963.

Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le FCFA ( franc des colonies françaises d’Afrique ), et créa la monnaie du pays.

Le 13 Janvier 1963, trois jours après , qu’il ai commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara et tua le premier président élu de l’Afrique indépendante : Olympio fut exécuté par un ex Légionnaire français, le sergent de l’armée Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçu à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.

Le rêve de Olympio était de construire un pays indépendant et autonome. Mais l’idée ne correspondait pas aux volontés françaises.

Le 30 Juin 1962, Modibo Keita, le premier président de la République du Mali, décida également de se retirer du système monétaire FCFA (imposé à 12 pays africains nouvellement indépendants).

En effet, pour le président malien, qui se penchait plus vers une économie socialiste, il était clair que la colonisation qui perdurait avec ce pacte avec la France, devenait un piège, un fardeau pour le développement du pays.

Le 19 Novembre 1968, comme, Olympio, Keita sera victime d’un coup d’état mené par un autre ex légionnaire français des Affaires étrangères, le lieutenant Moussa Traoré.

De fait, durant cette période turbulente où l’Afrique combattait à se libérer du joug de la colonisation européenne, la France usera à nombreuse reprises de mercenaire anciennement affiliés à la légion étrangère pour réaliser des opérations coup de poings contre les présidents nouvellement élus :

Au 1er Janvier 1966, Jean- Bedel Bokassa, ex légionnaire français, portait un coup d’état contre David Dacko, le premier président de la République centrafricaine.

Le 3 Janvier 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de la République de Haute-Volta, aujourd’hui appelé Burkina Faso, a été victime d’un coup porté par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un ex légionnaire français qui a combattu avec les troupes françaises en Indonésie et en Algérie contre ces pays l’indépendance

Le 26 Octobre 1972 Mathieu Kérékou qui était un garde de sécurité au président Hubert Maga, le premier président de la République du Bénin, a porté un coup d’état contre le président, après avoir fréquenté les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.

En fait, au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups état qui se sont passés dans 26 pays en Afrique, 16 de ces pays sont des ex-colonies françaises, ce qui signifie que 61% des coups d’états en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises.

Nombre de Coups en Afrique par pays :

Coups d'Etats dans les pays africains

Comme ces chiffres le démontrent, la France est tout à fait désespérée, mais active à conserver une forte emprise sur ses colonies peu importe comment, peu importe le prix.

En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré :

« Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de troisième puissance [ du monde ]  »

Le prédécesseur de Jacques Chirac François Mitterrand déjà prophétisé en 1957 que :

« Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’ histoire au 21e siècle »

En ce moment même où j’écris cet article , 14 pays africains sont obligés par la France , à travers le pacte colonial , de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de France sous le contrôle du ministère des finances français. Jusqu’à maintenant , en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale en France. Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes de coup d’état . Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France grâce à style de vie somptueux, tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.

Un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

Nous accusons souvent les dirigeants africains de corruption et de servir les intérêts des nations occidentales, mais il y a une explication claire de ce comportement . Ils se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou d’être la victime d’un coup d’état. Ils veulent s’allier à une nation puissante pour se sauvegarder en cas d’agression ou de difficultés. Mais, contrairement à une protection amicale, la protection de l’Ouest est souvent offert en échange du renoncement à servir leur propre peuple ou les intérêts des nations.

Les dirigeants africains travailleraient dans l’intérêt de leur peuple s’ils n’étaient pas constamment harcelés et intimidés par les pays coloniaux.

En 1958 , effrayé des conséquences de son choix d’indépendance face à la France , Léopold Sédar Senghor a déclaré : « Le choix du peuple sénégalais, c’est l’indépendance, ils veulent qu’elle ait lieu seulement dans l’amitié avec la France , pas en litige. »

Dès lors la France a accepté qu’une « indépendance sur le papier » pour ses colonies , mais a signé en parallèle des ” accords de coopération“, précisant la nature de leurs relations avec la France, en particulier les attaches envers la monnaie ( le Franc ), le système éducatif français, les ententes militaires et les préférences commerciales.

Voici les 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950 :

.

1 . La dette coloniale pour les avantages de la France colonisation

Les pays nouvellement « indépendants » doivent payer pour l’infrastructure construite par la France dans le pays pendant la colonisation.

Je dois encore trouver les détails sur les montants, l’évaluation des avantages coloniaux et les conditions de paiement imposées aux pays africains, mais nous y travaillons ( nous aider avec des informations ).

.

2 . Confiscation automatique des réserves nationales

Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France à la banque centrale.

La France a tenu des réserves nationales de quatorze pays africains depuis 1961 : Bénin, Burkina Faso, Guinée- Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo -Brazzaville, la Guinée équatoriale et le Gabon.

La politique monétaire régissant un tel regroupement diversifié de pays est simple car il est, géré par le Trésor français , sans en référer aux autorités fiscales centrales comme l’UEMOA ou de la CEMAC. Selon les termes de l’accord qui a été mis en place par la banque centrale du CFA, chaque Banque centrale de chaque pays africain est obligée de garder au moins 65% de ses réserves de change dans un « compte d’opérations » tenu au Trésor français, ainsi qu’un autre 20 % pour couvrir les passifs financiers.

Les banques centrales CFA imposent aussi un plafond sur le crédit accordé à chaque pays membre à l’équivalent de 20 % des recettes publiques de ce pays sur l’année précédente. Même si la BEAC et la BCEAO ont une facilité de découvert auprès du Trésor français, les traites sur les facilités de découvert sont sous réserve du consentement du Trésor français. Le dernier mot est celui de la Trésorerie française qui a investi les réserves étrangères des pays africains en son propre nom à la Bourse de Paris.

En bref , plus de 80% des réserves de change de ces pays africains sont déposées dans les « comptes d’opérations » contrôlés par le Trésor français. Les deux banques CFA sont africaines de nom, mais n’ont pas de politiques monétaires propres. Les pays eux-mêmes ne savent pas, ne sont pas informés, à hauteur de combien la réserve de change détenues par le Trésor français leur appartient en tant que groupe ou individuellement.

Les gains de l’investissement de ces fonds du Trésor français sont censés être ajouté à la réserve de change, mais il n’y a pas de comptabilité transmise aux banques ou aux pays, ni les détails de ces modifications.

« Seul un groupe restreint de hauts fonctionnaires du Trésor français connaissent les montants figurant dans les « comptes d’opérations » où ces fonds sont investis ; si il y a un bénéfice sur ces investissements ; ils ont interdiction de divulguer ces informations aux banques CFA ou aux banques centrales des états africains. »

écrit le Dr Gary K. Busch

Il est estimé que la France gère près de 500 milliards d’argent africain dans sa trésorerie, et ne fait rien pour mettre un peu de lumière sur ce côté sombre de l’ancien empire.

La finalité reste : Les pays africains n’ont pas accès à cet argent.

La France leur permet d’accéder à seulement 15% de leur argent par an. S’ils ont besoin de plus, les pays africains doivent emprunter, à des taux commerciaux, sur les 65% de leur argents détenu au Trésor français.

Pour rendre les choses plus tragiques, la France impose un plafond sur le montant de l’argent que les pays peuvent emprunter à la réserve. Le plafond est fixé à 20 % de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin d’emprunter plus de 20% de leur propre argent, la France a un droit de veto.

L’ancien président français Jacques Chirac a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. Voici une vidéo qui parle du système d’exploitation français. Voici une courte transcription de l’extrait : “Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques viennent précisément de l’exploitation du continent africain”.

3 . Droit de priorité sur toute ressource brute ou naturel découvert dans le pays

La France a la priorité en matière d’achats de toutes les ressources naturelles de la terre de ses ex-colonies. C’est seulement un refus de celle-ci que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.

.

4 . Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et constructions publiques

Dans l’attribution des marchés publics , les entreprises françaises doivent être considérées en premier lieu, et seulement après les marché étrangers sont considérés. Le fait que les pays africains pourraient obtenir une meilleure offres financière ailleurs n’est pas prit en compte.

En conséquence, dans la plupart des ex-colonies françaises, toutes les plus grosses compagnies et acteurs économiques sont dans la main des expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques. Idem dans le commerce, la construction et l’agriculture.

En fin de compte, comme je l’ai écrit dans un précédent article, les Africains vivent maintenant sur un continent possédé par les Européens !

.

5 . Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des pays

Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et les « accords de défense » attachés au pacte colonial, les africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs de formation en France ou dans des infrastructures militaires françaises.

La situation sur le continent est telle que la France a formé et nourri des centaines, voire des milliers de traîtres. Ils sont en sommeil tant qu’ils ne sont pas nécessaires, et activés en cas de besoin pour un coup d’état ou à d’autres fins !

.

6 . Droit pour la France de pré-déployer des troupes et intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts

Sous la dénomination « Accords de défense » attachés au pacte colonial. La France a le droit d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans des bases et installations militaires, entièrement géré par les Français.

Les bases militaires françaises en Afrique

Lorsque le président Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire a tenté de mettre fin à l’exploitation française du pays, la France a organisé un coup d’état. Durant le long processus pour chasser Gbagbo du pouvoir, les tanks français, les hélicoptères de combat et les forces spéciales sont intervenues directement dans le conflit, ont tiré sur des civils et tué beaucoup d’entre eux.

Pour ajouter l’injure à l’insulte, la France estime que la communauté d’affaires française a perdu alors plusieurs millions de dollars lors de la ruée pour quitter Abidjan en 2006 (où l’armée française a massacré 65 civils non armés et blessé 1200 autres.)

Après la réussite du coup d’état par la France, et le transfère de pouvoir à Alassane Ouattara, la France a demandé au gouvernement Ouattara de verser une indemnité à la communauté d’affaires française pour les pertes pendant la guerre civile.

Du fait, le gouvernement Ouattara leur a payé le double de ce qu’ils ont dit qu’ils avaient perdu en quittant.

.

7 . Obligation de faire du français la langue officielle du pays et de la langue pour l’éducation

Oui, monsieur. Vous Devez parler français, la langue de Molière ! La langue française et une organisation de la diffusion de la culture a été créé. Appelé « Francophonie » qui regroupe avec plusieurs branches et organisations affiliées toutes contrôlées par le ministre français des Affaires étrangères.

Comme démontré dans cet article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous auriez accès à moins de 4% de la connaissance de l’humanité et des idées. C’est très limitant.

.

8 . Obligation d’utiliser la l’argent de la France coloniale le FCFA

C’est la véritable vache à lait pour la France, un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

Lors de l’introduction de la monnaie euro en Europe, d’autres pays européens ont découvert le système d’exploitation français . Beaucoup, en particulier les pays nordiques, ont été consternés et ont suggéré à la France se débarrasser du système, mais sans succès.

.

9 . Obligation d’envoyer le rapport annuel France du solde et de réserve

Sans le rapport, pas d’argent. Quoi qu’il en soit le secrétaire des banques centrales des ex- colonies, et le secrétaire de la réunion bi-annuelle des ministres des Finances des ex- colonies est effectué par la France banque centrale / du Trésor.

.

10 . Renonciation à entrer en alliance militaire avec tout autre pays , sauf autorisation par la France

Les Pays africains en général sont ceux avec le moins d’alliance militaires inter-etat. La plupart des pays ne disposent que d’alliances militaires avec leurs ex-colonisateurs ! ( drôle, mais vous ne pouvez pas faire mieux ! ).

Dans les cas où ils souhaiteraient une autre alliance, la France les gardent bien de le faire.

.

11 . Obligation de s’allier avec la France en situation de guerre ou de crise mondiale

Plus d’un million de soldats africains se sont battus pour la défaite du nazisme et du fascisme pendant la seconde guerre mondiale.

Leur contribution est souvent ignorée ou minimisée, mais quand vous pensez que cela a pris seulement 6 semaines pour l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait que les Africains pourraient être utiles pour conserver la « Grandeur de la France » à l’avenir.

Il y a quelque chose de quasiment psychopathe dans la relation de la France avec l’Afrique.

Tout d’abord, la France est gravement accro au pillage et à l’exploitation de l’Afrique depuis l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque complet de la créativité et de l’imagination de l’élite française à penser au-delà du passé et de la tradition.

Enfin, la France dispose de 2 institutions qui sont complètement gelées dans le passé , habitées par des paranoïaques et psychopathes ” les hauts fonctionnaires” qui répandent la crainte l’apocalypse si la France devait être amenée à changer, et dont la référence idéologique vient toujours du romantisme du 19ème siècle. Ils sont : le ministre de la Finances et du Budget de la France et le ministre des affaires étrangères de la France.

Ces deux institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes.

C’est à nous que revient de libérer l’Afrique, sans demander la permission, parce que je ne peux toujours pas comprendre par exemple comment 450 soldats français en Côte d’Ivoire pourraient contrôler une population de 20 millions de personnes ?

La première réaction des personnes lorsqu’ils apprennent l’existence de l’impôt colonial français est souvent une question : « Jusqu’à quand ? »

A titre de comparaison historique, la France a fait payer à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 (près d’un siècle et demi) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’ abolition de l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.

Les Pays africains paient la taxe coloniale depuis les 50 dernières années, donc je pense un siècle de paiement pourrait être de trop.

.

Mawuna Remarque Koutonin

05.02.14

siliconafrica.com

Article original : http://www.siliconafrica.com/france…

Traduit par l’équipe communication du Collectif Map

https://www.facebook.com/dossou.gag…


Médicaments Meurtriers et Crime Organisé : Interview du Professeur Peter Gøtzsche sur la Pharmafia

CULTURE ET COMMUNICATION / Médicaments Meurtriers et Crime Organisé : Interview du Professeur Peter Gøtzsche sur la Pharmafia
Date de publication sur Tlaxcala : 14/11/2014
Original: Interview mit Prof. Peter Gøtzsche über die Pharmafia
Traductions disponibles : English  Italiano
Médicaments Meurtriers et Crime Organisé : Interview du Professeur Peter Gøtzsche sur la Pharmafia
CBG Coordination gegen BAYER-Gefahren/Coalition against BAYER-Dangers
Traduit par  Michèle Mialane
Edité par  Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي
Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre pour la médecine, est l’auteur du livre « Médicaments Meurtriers et Crime Organisé : comment Big Pharma a corrompu la Santé», paru en anglais en 2013, en espagnol en septembre 2014 et ce 14 novembre 2014 en allemand. Parution en français prévue en 2015 aux Presses Universitaires de Laval (Québec).

Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centreest spécialiste de médecine interne. Il a travaillé pour l’industrie pharmaceutique entre 1975 et 1983 dans les domaines des études cliniques et de la réglementation publique. De 1984 à 1995 il a travaillé dans des hôpitaux de Copenhague. Il a été cofondateur de la Cochrane Collaboration en 1983. En 2010 il a été nommé Professeur de projets de recherche et d’analyse à l’Université de Copenhague.

Professeur Gøtzsche, depuis plus de trente ans, notre réseau se préoccupe tout spécialement de Bayer. Quelle est l’importance de l’industrie pharmaceutique allemande, par exemple comme lobbyiste ?

Toutes les grosses firmes pharmaceutiques pratiquent un lobbying intensif, également à l’échelon européen.

La firme Bayer doit répondre de nombreux scandales liés à l’industrie pharmaceutique, depuis l’héroïne jusqu’au Lipobay. Quelles expériences avez-vous faites avec cette entreprise ?

Comme toutes les autres grandes entreprises pharmaceutiques, Bayer a participé à la criminalité organisée : par exemple corruption de médecins, ou escroquerie vis-à-vis du programme d’assurance-maladie US Medicaid.

Durant la Deuxième guerre mondiale, Bayer a utilisé comme cobayes des détenus de camps de concentration. Une lettre datant de l’époque prouve que Bayer a acheté 150 femmes à Auschwitz pour 170 marks chacune. Bayer avait écrit au commandant du camp : « Les expériences ont été effectuées. Toutes les femmes sont mortes. Nous vous recontacterons rapidement par un prochain message. » Les entreprises allemandes ont par exemple injecté des bactéries typhiquesà des détenus des camps puis expérimenté sur eux divers médicaments.

Pourquoi comparez-vous l’industrie pharmaceutique au crime organisé ?

Parce que j’ai découvert que le système commercial des dix premières firmes pharmaceutiques inclut la criminalité organisée.

Dans les années 80 les médicaments de Bayer ont infecté des milliers d’hémophiles. Des documents internes prouvent que la direction de la firme était au courant des risques, mais a néanmoins continué à vendre ses produits. Est-ce un exemple de pratique criminelle ?

Dans cette affaire Bayer n’était pas le seul. Beaucoup de firmes pharmaceutiques ont vendu des produits sanguins contaminés.

Affichage de image006.jpg en cours...

Bayer dépense 10 milliards d’euros par an pour la publicité et la commercialisation. Cela inclut les dons de médicaments aux hôpitaux, les formations continues pour médecins, les visiteurs médicaux, les dons à des groupes de lobbying, etc. Mais la firme se refuse à révéler la ventilation de cette somme. Devrait-on contraindre les industriels à publier le détail de ces dépenses ?

Oui, bien sûr. Mais il faudrait aller encore plus loin et interdire d’une manière générale la publicité pour les médicaments. Somme toute nous avons fini par réglementer la publicité en faveur du tabac, et le marketing pharmaceutique est tout aussi dangereux.

Pourquoi les firmes réussissent-elles toujours à imposer sur le marché des produits inutiles, voire dangereux ?

Falsifier les résultats des tests médicamenteux et dissimuler les dangers des médicaments sont des pratiques courantes. En outre, partout nous nous heurtons à l’argent de l’industrie pharmaceutique, qui achète tous ceux qui ont une influence quelconque dans le domaine de la santé. L’industrie réussit à corrompre des personnages importants, et à tous les niveaux, jusqu’au Ministère de la Santé.

Mais le plus dangereux, c’est le marketing pharmaceutique. Les mensonges vont souvent jusqu’à prétendre l’exact contraire de la vérité.

A-t-on estimé le nombre de décès liés aux effets secondaires ?

À partir d’enquêtes menées dans diverses parties du monde, on dispose maintenant de résultats solides. Aux USA, par exemple, on estime qu’environ 200 000 patients et patientes meurent chaque année suite aux effets secondaires des médicaments. Dans la moitié des cas environs, les médicaments avaient été prescrits de façon régulière. L’autre moitié est la conséquence de surdosages, ou bien le médecin n’avait pas prêté attention aux interactions possibles avec d’autres médicaments. Il est toutefois difficile d’incriminer les médecins : presque tous les médicaments comportent 20 précautions d’emploi ou contre-indications, voire davantage. Il est impossible de les connaître toutes.

Quelle est à votre avis la proportion de médicaments utiles parmi ceux qui sont présents sur le marché ?

Affichage de image007.gif en cours...

Nous pourrions sans grande difficulté supprimer 95% des dépenses liées aux médicaments, et nous aurions même une population en meilleure santé. Rien qu’en achetant le médicament le moins cher ayant les mêmes effets, nous réduirions les dépenses de moitié.

Dans bien des cas, il serait tout simplement mieux de ne prescrire aucun médicament. Tous ont des effets secondaires indésirables, dont la somme est responsable d’un nombre effrayant de décès. De même, nous ne devrions prescrire que très peu de médicaments psychotropes, car ils sont en général dangereux dès que la prise excède quelques semaines.

Les pilules contraceptives de la génération Yasmin présentent un risque d’embolie plus élevé que celles des générations précédentes. Rien qu’aux USA, Bayer a dû payer près de 2 milliards de dollars à des femmes abîmés. Pourquoi ces pilules ne sont-elles toujours pas interdites ?

Un de mes collègues danois a publié très tôt deux études prouvant que les pilules de type Yaz ou Yasmin présentent un risque plus élevé de formation de caillots. Il a été la cible d’attaques agressives de la part de médecins stipendiés par Bayer, qui a en outre financé des études contestant l’accroissement des risques.

Bayer est l’un des plus gros marchands de médicaments en vente libre au monde. Quel est le plus gros problème en ce domaine ?

La plupart ne servent à rien, sauf à soutirer de l’argent aux clients.

Que pensez-vous des tentatives répétées régulièrement, de faire prendre tous les jours de l’aspirine même aux gens en bonne santé pour prévenir les maladies cardiaques et certains cancers ?

Il n’y a rien à objecter, somme toute nous voulons tous vivre longtemps. Le revers de la médaille est cependant que très peu profiteraient d’une telle prophylaxie, alors qu’elle nuirait à beaucoup. Ce n’est donc pas une bonne idée de traiter préventivement toute la population. D’une manière générale, le surtraitement de gens en bonne santé constitue l’un des principaux problèmes de santé actuels et parallèlement l’un des bizness les plus lucratifs pour l’industrie pharmaceutique.

Bayer et le CHU de Cologne ont conclu en 2008 un vaste contrat de collaboration. Nous avons vainement essayé d’avoir un aperçu de son contenu. Nous accordez-vous que ce genre de partenariats à contenus secrets conduisent à orienter la recherche selon des critères purement économiques ?

Je suis un adversaire résolu de ce type de partenariats L’expérience montre que les firmes en retirent la plupart du temps des bénéfices et revendiquent les résultats pour elles-mêmes. Les contribuables règlent la note en payant les médicaments beaucoup plus cher.

En outre : est-il acceptable de collaborer avec une branche qui a souvent une conduite criminelle et qui accepte de faire mourir de nombreux patients par désir de profit ? Pour moi, c’est non. Les études cliniques doivent être menées de façon complètement indépendante des firmes. Et il ne doit pas y avoir de partenariat secret dans le domaine de la santé, c’est fondamental. Vous devriez exiger un droit de regard devant les tribunaux ou vous adresser à un médiateur ou au personnel politique.

Des études financées par l’argent public parviennent souvent à des résultats différents de ceux des enquêtes menées par les industriels. Comment cela se fait-il ?

Cela n’a aucun sens de laisser une entreprise qui peut gagner des milliards d’euros par le biais d’études complaisantes être le plus souvent la seule à recevoir les données brutes des études.

Dans notre système, les entreprises pharmaceutiques sont les seuls juges. C’est tout de même bizarre, car dans d’autres domaines nous nous y refusons. On trouverait par exemple ridicule de dire à un juge : « J’ai fait ma propre enquête et voilà les résultats. » Mais c’est justement ce système que nous avons accepté dans le domaine de la santé. Les industriels font faire les études eux-mêmes et les manipulent souvent de façon scandaleuse. C’est pourquoi on ne peut se fier aux publications émanant des entreprises, même dans des revues spécialisées de grand renom.

Selon vous le système est bourré de conflits d’intérêt. Les firmes pharmaceutiques rémunèrent des médecins, des hauts fonctionnaires pantouflent dans l’industrie, et inversement. Comment changer cela ?

Partout on se heurte à l’argent des industriels. C’est pourquoi je propose d’interdire purement et simplement la publicité pour les produits pharmaceutiques. Les bons médicaments s’imposeront toujours, nous n’avons pas besoin de réclame pour ça.

Interdire la publicité empêcherait que les visiteurs médicaux ne corrompent les médecins. Les rédacteurs des revues médicales n’auraient plus aussi peur de publier des articles qui ne servent pas les intérêts des industriels. Une telle réforme libérerait la presse médicale de l’emprise de « Big Pharma » (les Grandes Compagnies ?).

Avez-vous d’autres demandes de réglementation de l’industrie pharmaceutique ?

Les industriels conservent par devers eux les données brutes de leurs études. Nous devrions plutôt soumettre les nouveaux médicaments à des enquêtes effectuées par des instances publiques. Les fabricants pourraient payer les tests, mais n’auraient rien d’autre à faire avec les études elles-mêmes. Et les médecins ne devraient accepter aucune libéralité des industriels. Actuellement beaucoup de médecins sont malheureusement prêts à se donner pour co-auteurs d’études, rédigées en réalité par les firmes, et sans pouvoir accéder à leurs données brutes. Or ces études ne peuvent être réalisées sans la collaboration des médecins et de leurs malades. C’est donc un cas de trahison de l’intégrité scientifique et d’abus de confiance envers les patients. Les médecins et les groupes d’entraide de malades doivent tout simplement refuser l’argent d’industriels aussi corrompus.

Dans votre livre, vous dites que ceux qui dévoilent la conduite criminelle des industriels de la pharmacie sont aussitôt traités en parias. Avez-vous subi des rétorsions après la parution de ce livre?

Non, au contraire, le livre a été encensé. Des industriels je n’ai bien sûr pas eu de retours directs. Mais il y a eu quelques mensonges purs et simples de la part des groupes de lobbying et de leurs partenaires stipendiés au sein du corps médical.

http://tlaxcala-int.org/upload/gal_9292.jpg     http://andresherrero.com/wp-content/uploads/2014/09/Medicamentos-que-matan.jpghttp://tlaxcala-int.org/upload/gal_9288.jpg
Merci à Tlaxcala
Source: http://tlaxcala-int.org/article.asp?reference=13898
Date de parution de l’article original: 14/11/2014
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=13899

Libellés: PharmafiaIndustrie phamaceutiqueCrime organiséMédicaments meurtriersCorruption de la santéPeter Gøtzsche

http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=13899


Macha


QUELQUE CHOSE DE TRÈS, TRÈS INTÉRESSANT S’EST PASSÉ EN NOVOROSSIA

Interview de Bezler : publiée le 21 octobre 2014

Passages sous-titrés en français :


Un éclairage très concret sur la puissance du projet des nouvelles routes de la soie

http://comaguer.over-blog.com

Bulletin n° 277 – semaine 46 – 2014

Un éclairage très concret sur la puissance du projet des nouvelles routes de la soie

L’article qui suit fait écho à la récente visite en Italie du premier ministre chinois et qui avait donné l’occasion à l’agence de presse officielle chinoise de publier la carte reprise dans le bulletin n°276 de COMAGUER.

Publié sur deux sites Internet italien : MARX XXI et CONTROPIANO, il administre la preuve que l’aboutissement dans un port italien de la nouvelle route maritime de la soie n’est pas un simple coup de pinceau sur une carte mais la concrétisation d’une opération de grande envergure déjà bien avancée.

A en juger par les milliards d’Euros déjà investis par la Chine en Italie et par l’entrée massive de la Banque centrale de Chine – qui à l’inverse des banques centrales occidentales « indépendantes » du pouvoir politique selon les canons de l’économie capitaliste ultralibérale n’est pas indépendante – au capital de la CASSA DE DEPOSITI E PRESTI ,équivalent italien de la CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS française, c’est-à-dire de la banque des investissements d’Etat et au capital de l’équivalent italien d’ERDF réseau national de distribution électrique, l’Italie se trouve d’ores et déjà partagée entre sa soumission maintenue voire accrue à l’appareil militaro-industriel étasunien ( voir les derniers achats de matériel militaire et les engagements otanesques amplifiés italiens tels qu’ils sont décrits régulièrement par MANLIO DINUCCI dans ses chroniques du MANIFESTO) et sa dépendance vis-à-vis de son principal bailleur de fonds la Chine, seule à même de tirer le pays hors de la profonde dépression économique dans laquelle il est enfoncé.

Pasquale Cicalese ne s’insurge pas contre cette nouvelle dépendance puisqu’il il y voit la façon d’échapper au joug financier destructeur imposé par la dictature de l’Euro qu’il qualifie d’ « austro-monétarisme allemand » faisant référence à un passé pas si lointain où l’Italie désunie vivait en partie sous la botte des Habsbourg. Cette dénonciation très typiquement italienne ne doit pas faire oublier qu’ « austro monétarisme allemand » ou pas, la dictature financière de l’UE et la dictature monétaire de la BCE a déjà produit les mêmes effets dévastateurs en Grèce, en Irlande, en Espagne et au Portugal et dans la plupart des pays de l’Europe centrale et orientale, que le tour de la France de la Belgique approche à grands pas et que le gouvernement réactionnaire de Kiev veut offrir 45 millions de victimes supplémentaires à la machine européenne à appauvrir.

L’article replace la « faille «  italienne , on pourrait préférer le « grand écart italien » dans le débat classique des géopoliticiens sur le contrôle de la plaque centrale eurasiatique (théorie de MACKINDER reprise par BRZEZINSKI et toujours à l’œuvre en Afghanistan) et son encerclement maritime (théorie de l’amiral étasunien MAHAN) et fait comprendre qu’avec les deux nouvelles routes de la soie la CHINE a pris l’initiative sur les deux fronts : le front MACKINDER sur terre et le front MAHAN sur mer.

Pour mémoire d’autres interventions chinoises dans la région méditerranéenne : le TGV Ankara Istanbul construit par la Chine est un maillon de la route terrestre et fonctionne déjà, le port du Pirée, principal port grec et maillon important de la nouvelle route maritimes est contrôlé par des capitaux chinois…

******************************

La Chine et la position géostratégique de l’Italie

De Pasquale Cicalese (traduction COMAGUER)

Vendredi 31 Octobre 2014

Ajoutez ici un deuxième avertissement à l’Italie: sa position géographique centrale équivaut, à ce moment-ci, à une difficulté géopolitique et sajoute à notre vulnérabilité économique. Dans ces conditions, éviter une scission entre l’Atlantique et l’Eurasie est décisif pour l’Italie. Notre pays est en effet susceptible d’être plus quun carrefour, une intersection dangereuse. Sur notre péninsule, encore économiquement dominée par les relations intra-européennes, sajoute maintenant l’impact conjoint de quatre facteurs externes: les flux des personnes viennent principalement d’Afrique; le gaz en vient aussi et surtout de la Russie (ainsi que de la Méditerranée); de nouveaux investissements venus de Chine; la protection militaire est encore en grande partie assurée par les États-Unis. Afrique, Russie, Chine, États-Unis. L’Italie est non seulement sur- exposée à l’est et au sud; elle est en elle-même un pays de failles. Oui de failles. Elle vit aux crochets dune Europe qui, un temps, a fonctionné comme une contrainte mais comme un antidote à des emplacements trop incertains; aujourd’hui elle est avant tout une contrainte, que d’une certaine manière l’Italie à la recherche de rivages étrangers, est en effet poussée à affronter, sous l’impact de la crise économique. Dans une sorte de cercle vicieux, plus le centre de l’Europe regarde avec méfiance la fragilité de l’Italie, plus les failles sélargissent. Gérer une traversée risquée nest pas facile. « 

(Marta Dassù : « Retour sur la Route de la Soie » Reuters 17 Octobre, 2014)

Déjà analyste au Cespi, le centre d’études stratégiques de ce qui fut le Parti communiste, la Dassù (Ndt Il est courant en Italie de désigner une célébrité féminine de cette façon comme on disait « la Callas » sans que cela ne soit nécessairement injurieux) est aujourd’hui groupie atlantiste, porte-parole du Département d’Etat américain en Italie, animatrice de la branche italienne de l’Institut Aspen et ancienne sous-secrétaire des affaires étrangères du gouvernement Letta. Un texte publié dans La Stampa « Sull’amerikana », nous la révèle.

De quoi sagit-il ? Ils sont inquiets, et plus quinquiets, à Washington. Le journal, pendant les journées de la visite du Premier ministre chinois Li Keqiang, a fait état dune forte irritation des Américains face à l’activisme financier chinois en Italie et dune réprobation des responsables italiens pour la vente de 35% des réseaux CdP, dans la pratique, le réseau électrique italien. Depuis six mois sont arrivés à la bourse des ordres d’achat d’actions dentreprises stratégiques italiennes par la Banque populaire de Chine pour environ 8 milliards d’euros, et 6 autres milliards d’euros pour l’acquisition de 200 entreprises italiennes moyennes par des investisseurs chinois. Au cours de la conférence de presse, concernant les accords avec l’Italie pour les huit milliards d’euros, le premier ministre Keqiang a averti les Italiens quils ne représentent quune partie de l’investissement total quils ont en tête.

Qui peut dire pourquoi le traducteur chinois a pensé pouvoir traduire ce qua dit Keqiang par lexpression « une petite partie » Les réseaux d’énergie, les sociétés d’énergie, les fonds dinvestissement privés, les hélicoptères, le tourisme, les télécommunications, la finance, des entreprises industrielles et des infrastructures. Ils ont commencé avec un petit aéroport, avec un investissement de 250 millions de dollars. Celui de Parme sera spécialisé dans le fret avec 9 vols hebdomadaires à destination et en provenance de Pékin. Mais gardez un œil sur la fusion possible entre Malpensa et Linate et laéroport Montichiari de Brescia. Logistique, alors. En attendant quils se déplacent vers le sud, ils ont un œil sur Tarente et, on sy attend, sur le port de commerce de Crotone, sous réserve de laccord des politiciens locaux, puisque l’intérêt est fort.

Toujours le 17 Octobre «  Il Sole 24 Ore » (Ndt : journal financier,équivalent italien des ECHOS) a interrogé le responsable allemand Ulrich Bierbaum, chef de la division Europe de l’agence de notation chinoise Dagong, qui parlait dun investissement chinois de 6,9 Mddans les derniers mois , en second position derrière la Grande-Bretagne. Cela sarrêtera-t-il ? Nous lisons: «un chiffre voué à augmenter vu l’intérêt croissant non seulement pour les grands groupes, mais aussi pour les petites et moyennes entreprises dans les domaines de l’ingénierie, de la technologie de l’information, des équipements, en fait en phase de redressement (cest-à- dire renouvellement de gammes de produits) et actifs sous-évalués, mais avec un potentiel de croissance à moyen terme « . Voilà pour les entreprises industrielles, mais leur véritable objectif ce sont les services publics, parmi lesquels se trouvent les fusions à venir, avec la direction de la Cassa Depositi e Presti avec le fonds souverain chinois CIC et les infrastructures.

Suivons encore les propos du responsable allemand : « En Italie le transport aussi a d’amples marges de croissance, en particulier les autoroutes qui depuis la crise ont perdu 10% du trafic. Une combinaison de facteurs allant des besoins d’entretien à la restructuration du réseau, ainsi que les restrictions de fonds publics, rendent l’investissement attractif à long terme « …

Oui, à long terme, concept quils ne comprennent pas à Berlin et à Washington, habitués quils sont aux bilans trimestriels et incapables de prévoir les prochaines décennies. Lobjectif des chinois cest toute l’Europe du Sud, en particulier la Grèce, et ils prévoient des investissements dans les infrastructures pour 200 milliards d’euros. Qui mettra la petite monnaie? On aimerait bien le savoir

Mais comme par hasard on commence à parler, après le méga contrat de 400 milliards de dollars avec la Russie pour la fourniture de gaz à la Chine, d’un plan Marshall chinois pour l’Europe du Sud. À long terme, pour faire quoi ?

Revenons en arrière. A la fin des années 90 la direction chinoise, avec le plan quinquennal, a adopté le « Plan national de la logistique » dans le but d’accélérer la circulation des marchandises dans l’ensemble du pays. Des milliards de dollars ont été investis pour les chemins de fer à grande vitesse, les autoroutes, les autoroutes fluviales, les ports, les aéroports, d’abord dans les régions côtières, puis ensuite en profondeur dans lOuest. Les ressources les plus importantes on été dirigées vers ces régions dans les années 2000, renforcées il ya deux ans par un plan d’urbanisation de 5000 milliards de dollars. Le succès d’Alibaba ne peut pas être expliqué sans ces énormes investissements d’infrastructure.

Puis, quelque chose change. En Mars 2013, le nouveau président Xi Jinping qui s’installe lance le mot d’ordre de «Route eurasienne de la Soie» et «Route maritime de la Soie». Un an plus tard, voici l’accord gazier avec la Russie à 400 milliards de dollars et le plan de la création d’un réseau ferroviaire à grande vitesse Beijing-Moscou (200 milliards), qui à l’avenir arrivera jusqu’à Dortmund. L’économiste De Cecco a parlé il ya deux ans d’une possible industrialisation russe par les Chinois.

Mais cest le second mot dordre qui a d’énormes implications géopolitiques. Xi parle de la nouvelle Chine comme dune « future puissance navale. » Si avec le premier projet se réalise le cauchemar de Mackinder, le géographe britannique du début du XXe siècle qui a voulu empêcher l’axe eurasien, le second peut être trouvé chez l’amiral américain Mahan, qui a dit que ceux qui contrôlent les voies maritimes commandent le Rimland savoir les pays maritimes qui entourent le Heartland eurasien) et contrôlent le monde. D les accords avec la Birmanie, le Pakistan, l’Inde, le Sri Lanka, l’Égypte (qui va doubler le Canal de Suez en quelques années).

Où aboutit la « Route de la Soie maritime»? Comme par hasard en Italie …

Voilà pourquoi Li Keqiang a informé les Italiens que ceux énumérés ci-dessus ne sont qu’une « petite partie » des investissements futurs. L’acteur incontesté est la Banque populaire de Chine, mais il faut dire que la stratégie chinoise de la Route de la Soie maritime implique des milliers d’entreprises publiques, les quatre plus grandes banques, le gouvernement et ses fonds souverains; une puissance de feu financière qui fait rêver les Américains, parce que pour eux « le feu financier» se réfère uniquement à « l’assouplissement quantitatif » c’est-à-dire à l’inflation de monnaie fabriquée

Donc, l’Italie est une faille. La Dassù invite au «pragmatisme» et souhaite au fond une sorte de G2 (Etats-Unis + Chine) en Italie dans un dispositif anti-allemand. Le 12 Novembre, Obama se rendra à Pékin. Le G2 est en vigueur dans le monde depuis l’entrée dans l’OMC de la Chine en 2001. Le raffinement diplomatique imposerait un tel scénario, mais la fougue impérialiste américaine est difficile à contenir. Il y a deux ans (dans le numéro de Décembre 2012 de MARXVENTUNO « Du front externe au front interne, les stratégies de libération nationale » *nous annoncions l’arrivée des chinois en Italie et une sorte de raffinement diplomatique avec les Américains pour ne pas faire obstacle à tout ceci.

*(http://www.marx21.it/comunisti-oggi/in-italia/8249-dal-fronte-esterno-al-fronte-interno-per-una-strategia-di-liberazione-nazionale.html)

Le scénario ainsi envisagé vient de commencer à se réaliser et, sil devait se poursuivre avec plus de vigueur, notre pays pourrait sortir de la tenaille austro-monétariste allemande, ce qui est en ce moment-ci lobjectif prioritaire. Nous allons voir ce que vont faire les Américains. Il faudra, outre des analyses minutieuses, patience et longueur de temps, pour comprendre les mouvements des Chinois et des Américains. Il est à espérer, cependant, que Washington ne redémarre pas la saison des bombes ou l’utilisation d’ISIS (armée islamiste aussi appelée DAESH) en Italie pour contrer l’avancée de la Chine dans notre pays. Le premier objectif est de chasser dItalie les austromonétaristes de la Troika et leurs collaborateurs.


Greffiers, école et ministère ignorent la Loi ! C’est ça l’exemplarité !

Les futurs élèves greffiers, reçus-concours à l’École nationale des greffes, ont obtenu cette information le 07/07/14 :

Nomination de 214 greffiers stagiaires qui rejoindront l’école le 15 septembre 2014

Greffiers des services judiciaires – concours

Pour télécharger la liste de nomination des 214 greffiers stagiaires qui rejoindront l’ENG le 15 septembre 2014, veuillez cliquer ici :

Source et suite : http://www.metiers.justice.gouv.fr/greffier-12565/resultats-12571/nomination-de-214-greffiers-stagiaires-27334.html

Les futurs greffiers, très diplômés en Droit, (genre Master et Cie), ils sont parfois chargés de famille –  27-28 ans de moyenne d’age – et qui pour un certain nombre avaient un autre job ou qui étaient inscrits à l’ANPE. Ils en ont bien sûr démissionné les uns comme les autres.

Mais voilà, il n’y a pas assez de place dans l’École, donc une partie des élèves n’a pu rentrer le 15 septembre comme arrêté par le Ministre, le 22/7, la liste est apparue avec un trait rouge après les 143 premiers et depuis 71 futurs greffiers attendent sans savoir quand ils seront convoqués, mais savent qu’ils devront réagir au ¼ de tour ! Peut-être début décembre ? Peut-être avant peut-être après en 2015 ? Personne ne sait ! Ils ne peuvent donc prendre aucun emploi, même pas en CDD ; même pas partir en vacances de peur d’être appelé ! Et bien sûr, ils ne sont pas payés ! Direction & Ministère, Énarques & Magistrats, bafouent donc allègrement le Code du Travail !

1°) Il ne peut y avoir de division du groupe des reçus ! Rien ne peut le justifier. La direction invoque que c’est une situation exceptionnelle car il y a beaucoup de reçus, mais en fait c’est une situation habituelle, cela s’est produit aussi il y a 2ans et d’autres fois encore !

* Scinder le groupe comme l’a fait l’école, sur ordre du Ministère est illégal. Car ce n’est pas prévu dans l’arrêté d’ouverture du concours, on ne peut changer une règle après coup ! On ne peut ni ajouter ni retrancher un article à un Arrêté, c’est une violation du Droit, une violation de la Loi ! Et surtout sans même le faire valider officiellement, c’est à dire sans même avoir une nouvelle signature du ministre qui serait de toute façon illégale. On ne peut changer après coup un concours ! Sinon où va-t-on ? C’est l’insécurité Juridique totale !

* La Liste des reçus concours s’intitule : Note de nomination au15-09-2014 !

Source et suite : http://www.metiers.justice.gouv.fr/art_pix/Note_de_nomination_au_15-09-2014.pdf

Titre trompeur – malhonnête pour être clair – dans la mesure où il s’agit d’une décision du Ministre, prise par délégation par le Président du Jury ! Le vrai titre devrait être Arrêté Ministériel de nomination ! Mais cela permet de louvoyer de truquer, de tricher… démonstration exemplaire pour de futurs greffiers, un bel apprentissage !

* Quand aux futurs postes de greffiers, Les élèves des 2 groupes ne sortirons pas ensemble, et n’auront donc pas accès aux postes auxquels ils étaient en droit de prétendre, et pu mériter !

Direction & Ministère, Énarques & Magistrats, ignorent allègrement le Droit Public !

  • Conclusion : Le ministère & la direction de l’école ne respectent pas les Lois & les Règlement ! Le Droit Public, et le Code du Travail ! La Loi est bonne pour le menu fretin, pour opprimer le peuple, pas pour ces êtres supérieurs qui nous gouvernent … si mal ! Exemplarité oblige !

Et après on s’étonnera de l’état de déliquescence de la Justice.

Michel Gourmel