RECUSATION D’UN MINISTRE DE LA REPUBLIQUE PAR LA CPFG

Décision 2013-01/CPFG/C/P

Portant Récusation de Fulbert GERO AMOUSSOUGA, comme Ministre de la République

Le lundi 07 Octobre 2013, le Chef de l’Etat a procédé à un remaniement ministériel technique de son gouvernement qui s’est traduit par l’entrée au Gouvernement de Fulbert GERO AMOUSSOUGA en qualité de Ministre à la Présidence « Chargé de la Coordination de mise en œuvre des Politiques des Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD) et des Objectifs de Développement Durable (ODD) ».

A propos de ce énième remaniement ministériel du Chef de l’Etat et particulièrement l’entrée au gouvernement de Fulbert GERO AMOUSSOUGA, la Convention Patriotique des Forces de Gauche en sa session hebdomadaire du 25 octobre 2013, porte à l’attention de l’opinion publique nationale et internationale la position que voici :

Vu la Constitution du Bénin qui donne au Chef de l’Etat toute latitude dans la composition de son gouvernement et particulièrement son droit de faire venir dans ce gouvernement qui il veut.

Vu que cependant, ceux qui sont appelés à porter le noble titre « de Ministre de la République » et représenter officiellement notre pays doivent bénéficier d’un minimum de crédibilité au plan éthique tant au plan national qu’au plan international.

Vu que le nommé Fulbert GERO AMOUSSOUGA

1°- Le 1er Octobre 1993, déclarait dans une émission télévisée sur l’ORTB invité sur un débat sur le Programme d’Ajustement Structurel : « La rationalité économique est différente de la rationalité politique- Pour le développement, il est nécessaire de sacrifier même toute une génération» (Souligné par nous Convention Patriotique des Forces de gauche)

2°- Que, en plus de la gestion mafieuse et autocratique de la Faculté de Science Economique et de Gestion dont il a été pendant longtemps Doyen, le même Fulbert GERO AMOUSSOUGA s’est livré à des actes d’escroquerie et d’indignité qui ont complètement noirci son image à l’extérieur. Ainsi le journal ivoirien « Le Patriote » en sa parution du 10 Janvier 2008 en page 8 reportait la lettre de protestation  d’un collectif des chefs d’établissements privés des pays membres du CAMES adressée à leur ministre de tutelle contre les hauts faits de corruption qui ont eu lieu lors du 23ème Colloque du CAMES à Lomé sur la reconnaissance et l’équivalence des diplômes, colloque pour lequel Fulbert GERO AMOUSSOUGA fut nommé Coordonnateur Général ;

-que le Journal ivoirien écrit rapportant ainsi les protestations des directeurs d’établissements privés supérieurs: « Reconnaissance des diplômes du CAMES, des chefs d’établissements dénoncent la corruption à grande échelle … Lors du déroulement des travaux, nous avons été contacté par GERO AMOUSSOUGA qui nous a demandé ouvertement de l’argent pour faire passer nos dossiers à la reconnaissance et à l’équivalence.(…) Pour obtenir un master, il faut payer 5 millions FCFA, 3 millions pour une licence et 2 millions pour un DUT. Sans exagération de notre part, AMOUSSOUGA a encaissé plus de 150 millions CFA (…) Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, CISSE Ibrahim Bacongo, qui a inscrit ce sujet à l’ordre du jour de sa toute première réunion de l’année, a eu confirmation de ces faits par ses collaborateurs et chefs d’établissements présents au colloque béninois ». 

3°- Vu que le lundi 24 Novembre 2008, face à des étudiants qui protestaient pacifiquement contre la création pirate par lui à la FASEG et en dehors de toute décision rectorale, des formations payantes, Fulbert GERO AMOUSSOUGA a fait tirer à balles réelles sur les étudiants sur le campus d’Abomey-Calavi faisant une dizaine de blessés graves ;

Que cet acte criminel et hautement anti-éthique d’un enseignant qui fait tirer à balles réelles sur ses propres étudiants a fait l’objet d’une condamnation générale de toute la communauté universitaire avec la sanction administrative retenue à son encontre et l’invitation à lui faite de « tirer toutes les conséquences de l’acte posé » (Confère « Compte rendu de la Réunion avec les Responsables syndicaux des Enseignants de l’UAC » en date de mercredi 03 décembre 2008, signé du Secrétaire Général de l’UAC, Léon Bani BIO BIGOU) ;

Que de surcroit non content d’avoir posé un acte hautement criminel, pour lequel il n’a jamais demandé pardon au peuple, il a pendant longtemps traîné devant les tribunaux les victimes étudiants de cet acte ignoble.

4°- Vu qu’en conséquence, la nomination de Fulbert GERO AMOUSSOUGA par le Chef de l’Etat, Président de la République, Dr YAYI Boni, constitue : un acte contraire à l’éthique et à la morale républicaine, – une prime donnée à l’impunité – et donc une provocation à l’endroit du peuple béninois en particulier de la jeunesse.

DECIDE :

1°- De récuser le nommé Fulbert GERO AMOUSSOUGA, comme ministre de la République du Bénin.

Demande à toutes les Organisations membres de la Convention Patriotique des Forces de Gauche

– Partis politiques : le Parti Communiste du Bénin (PCB),le Creuset pour le Développement et le Progrès(CDP), le Parti Social démocrate–Le Bélier (PSD-Bélier)

– Organisations syndicales des Travailleurs : CSTB, ses fédérations, unions départementales et syndicats affiliés ; Fédération des Syndicats de travailleurs des Finances (FESYNTRA-FINANCES)

– Organisations de jeunes : Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin (UNSEB), Association Nationale des Diplômés sans Emploi et Chômeurs du Bénin (ANADEC-Bénin)

– Organisations de femmes : Mouvement des Femmes pour la Liberté au Peuple et le Progrès social (MFLPP), Coordination des Comités d’Action des Usagers des Marchés du Bénin (CCAUMB)

– Organisation de Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (ODHP)

– Mouvement « Chrétiens pour Changer le Monde » (MCCM)

– Union Nationale des Associations de Parents d’Elèves et Etudiants du Bénin (UNAPEEB)

– Institut International de Recherche et de Formation (INIREF), Intellectuels traditionnels probes et Chancelleries des quatre Ordres Patriotiques du Bénin.

– Organisations extérieures : Forum des Patriotes Béninois au Nigeria et Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin (France)

– Toutes organisations et toutes personnes éprises de probité, de dignité et de patriotisme,

De récuser le nommé Fulbert GERO AMOUSSOUGA en tant que ministre de la République, de ne jamais l’accepter comme représentant du Gouvernement et interlocuteur dans n’importe quelle négociation.

Enfin demande à toutes ces organisations de traduire cette décision en toutes les langues du Bénin, en anglais et en espagnol et de le diffuser partout où besoin sera.

Cotonou le 25 Octobre 2013.

LA COORDINATION DE LA CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE

Le Président

Signature illisible

Philippe NOUDJENOUME


Ecoutes de la NSA et du Mossad: Hollande se moque des Français

Le blog de Gilles Munier, 28 octobre 2013

François Hollande ne tient pas à ce que la NSA et l’Unité 8200 israélienne l’écoutent, ne serait-ce que pour protéger les petits secrets de sa vie privée. C’est bien compréhensible, mais cela ne va pas plus loin. Pour ce qui est des 70,3 millions d’enregistrements de données téléphoniques effectués par la NSA en France, il ne s’indigne que pour la galerie.

Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (26/10/13), se basant sur des informations émanant d’Edward Snowden, rappelle que les services de renseignement français collaborent étroitement avec ceux des Etats-Unis dans le cadre du programme Echelon et plus particulièrement d’un accord secret nommé « Lustre ».

Echelon, appelé aussi « Five Eyes » (Cinq Yeux), est un réseau mondial d’écoute des communications privées et publiques créé secrètement en 1946 par les Etats-Unis, le Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Le Süddeutsche Zeitung ajoute que les services de renseignement français transfèrent de ce fait et « systématiquement des informations» aux fondateurs du réseau et à ses partenaires parmi lesquels… Israël (nom de code Ruffle).

Alors, quand l’Elysée se fend d’un communiqué pour dire que François Hollande a fait part à Barack Obama « de sa profonde réprobation à l’égard de ces pratiques, inacceptables entre alliés et amis, car portant atteinte à la vie privée des citoyens français »… de qui se moque-t-il ?

*http://www.elysee.fr/communiques-de-presse/article/entretien-telephonique-avec-le-president-barack-obama/

Sur le même sujet, lire aussi :

Le Mossad a mis l’Elysée sur écoute

http://0z.fr/tc3dp


François Hollande remet la légion d’Honneur à l’ambassadeur du Qatar : pourquoi cette récompense ?

Blog dde Jacques TOURTAUX, 26 octobre 2013

La nouvelle est passée quasi inaperçue, si ce n’était une brève du Figaro : le président de la République française vient de remettre, le 17 octobre dernier, l’insigne de commandant de la légion d’Honneur à l’ambassadeur du Qatar en France.

 On sait combien la légion d’Honneur peut être galvaudée, combien elle constitue aussi un exercice de clientélisme politique, récompensant les services rendus par des hommes politiques, des industriels et des personnalités étrangères.

 Mais de quoi François Hollande pouvait-il remercier M.Mohammed Jaham al-Kuwari, ambassadeur du Qatar en France ?

 Certainement pas des progrès pour la diffusion de la démocratie et des droits de l’Homme, si souvent invoqués pour la Syrie, l’Iran ou la Libye.

 Le Qatar est une monarchie absolue où l’Emir et sa famille ont tous les droits, un régime théocratique où la liberté d’expression s’arrête aux frontières du Livre sacré et du saint billet vert, où les droits des femmes, des minorités, des travailleurs sont bafoués.

 Récemment, le poète Mohammed Al-Ajmi a été condamné à 15 ans de prison pour … avoir écrit quelques vers en hommage aux « révolutions arabes », que le Qatar prétend soutenir en finançant les groupes islamistes les plus fondamentalistes dans ces pays.

 Certainement pas pour l’émancipation de son peuple et le progrès social, non plus.

 Au-delà d’une mince couche de la population richissime et nantie de tous les « privilèges » (et non droits), 95 % de la population est étrangère, une immense partie d’entre elles vivant dans l’extrême pauvreté, logée dans des bidonvilles en banlieue, sans droits ni garanties.

 Le système du « kafala » maintient les travailleurs étrangers sous la protection, en fait la dépendance, d’un « kafil » (parrain), seul garant face aux institutions du pays, un tuteur qui de droit, par le retrait potentiel de sa protection, a un pouvoir de vie et de mort sur son protégé.

 Quant aux conditions de travail sur place, elles approchent l’esclavage moderne. Chaque jour, un travailleur immigré népalais meurt au travail, victime des cadences imposées, de l’absence du droit de travail, syndical ainsi que des chaleurs accablantes.

 Avec la construction des infrastructures de la Coupe du monde – obtenues par des pratiques de corruption à large échelle – 44 ouvriers népalais sont déjà morts depuis juin. A ce rythme 4 à 5 000 pourraient périr s’ici 2022.

 Certainement pas non plus pour son respect pour les ressortissants français sur place.

 La liste est longue, elle ne concerne pourtant pas des ouvriers du bâtiment philippins : un proviseur du lycée français expulsé pour attitude « anti-musulmane » des entrepreneurs ou footballeurs professionnels retenus en « otage » par leurs parrains au Qatar.

 Le mépris des droits humains les plus élémentaires transparaît par tous les pores de l’émirat.

 Alors pourquoi cette récompense ?

Quels services nous rend le Qatar ?

 Services rendus dans la collaboration aux projets hégémoniques mondiaux des puissances capitalistes dominantes, avant tout européennes et nord-américaines. Le Qatar a soutenu, si ce n’est impulsé, les dernières opérations françaises et américaines à l’étranger.

 Pas un hasard si M.al-Kuwari, proche de la famille princière et homme-clé de la diplomatie qatarie, part désormais pour Washington, occuper le poste d’ambassadeur aux Etats-unis.

 Pendant que la France apportait un soutien indirect aux rebelles en Syrie, bombardait la Libye de Kaddafi sous le drapeau de l’OTAN, puis prétendait combattre les milices islamistes au Mali … le Qatar finance les milices islamistes qui combattent sur tous les fronts.

 Le Qatar est un élément-clé dans la stratégie d’agression de l’Iran, comme de la Syrie, deux Etats qui contrarient les plans de « Grand Moyen-Orient » américain, deux alliés régionaux de la résistance palestinienne.

 En Palestine, il renforce le Hamas face aux organisations laïques et progressistes (comme en Tunisie ou en Egypte), tout en l’incitant à l’inaction dans la crise syrienne. On se rappelle de la visite de l’émir à Gaza il y a an … tout en maintenant des relations cordiales avec Israël.

 La pleine collaboration du Qatar à ces plans impérialistes suppose aussi une interpénétration des capitaux qataris et français.

 Le « forum de Doha », en mai dernier, avait réuni 25 grands patrons français, des dizaines d’hommes politiques (H.Védrine, M.Boutih, J.V.Placé, P.Balkany, E.Woerth, P.Lellouche, F.Fillion) pour envisager la collaboration future entre milieux d’affaires français et qataris.

 Le 22 juin dernier, François Hollande se rendait à Doha pour négocier les futurs contrats des entreprises françaises dans l’émirat – avec la compagnie des patrons de Vinci, Alsthom, Bouygues – ainsi que les conditions des futurs investissements du Qatar en France.

 Car la France devient une terre d’élection pour les investissements stratégiques qataris : 12 milliards d’euros sur ces cinq dernières années, avec des prises de participation dans des géants français (Total, LVMH, Vinci, Veolia, Vivendi, EADS, Lagardère).

 Outre les investissements de prestige (PSG bien sûr mais aussi rachats de grands immeubles parisiens), la nouvelle mouture du « plan banlieue » ravalé en « plan d’investissement pour les PME » (300 millions d’€) permettra au Qatar de s’ancrer dans le tissu économique et social français.

 D’autre part, le Qatar – outre ses réserves en gaz – est une mine pour les investisseurs français en quête de gros contrats : Bouygues, Vinci, Alsthom ou Keolis (filiale de la SNCF !) sont en quête de gros contrats pour la construction d’infrastructures en vue de la Coupe du monde.

 On parle en tout d’investissements de 170 milliards d’euros, Bouygues a déjà récupéré un contrat pour la réalisation d’un complexe immobilier pour 1 milliard d’euros, Vinci celui d’un tronçon de métro pour 1,5 milliard.

 Total pour les partenariats au Qatar comme à l’étranger, EADS pour la livraison d’équipements militaires profitent également des contrats signés avec le Qatar, dans une alliance qui explique aussi les intérêts communs autour des opérations à l’étranger.

 Quels services l’ambassadeur du Qatar a-t-il pu nous rendre ? A notre peuple, aucun. A nos ressortissants, aucun. Aux travailleurs immigrés ou aux peuples arabes épris de liberté, aucun. Par contre, aux richissimes émirs et à nos multi-nationales avides de profits faciles, beaucoup, trop !

 Samedi 26 octobre 2013


Le gazoduc Chine-Myanmar entre pleinement en service

People Daily ( Xinhua )

21.10.2013 à 08h25

La société China National Petroleum Corporation (CNPC) a déclaré dimanche que le gazoduc Chine-Myanmar était entré pleinement en service après l’achèvement du tronçon reliant les villes de Lufeng et de Guigang dans le sud-ouest de la Chine.

Le gazoduc s’étend sur une distance de 2.520 km, dont 793 km au Myanmar. Il est conçu pour acheminer 12 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, ce qui permettra de réduire de 30,72 millions de tonnes par an la consommation de charbon, selon la CNPC.

Wu Hong, directeur général du département chargé de la construction du gazoduc de la CNPC, a expliqué que le gazoduc Chine-Myanmar serait connecté au gazoduc qui relie les régions éloignées du nord-ouest à la côte est du pays, et augmenterait par conséquent grandement la fiabilité de l’approvisionnement pour les consommateurs, notamment en cas d’urgence.

La construction du gazoduc a débuté en 2010. Il fait partie du projet appelé Oléoduc et Gazoduc Myanmar-Chine, qui comprend également la construction d’un oléoduc. Le tronçon du gazoduc au Myanmar a commencé à acheminer du gaz vers la Chine fin juillet.

La CNPC est la société mère de PetroChina, le plus grand producteur de pétrole et de gaz de Chine.


Les chiites irakiens partent en Syrie

Ria Novosti, 21 octobre 2013

Un nouvel acteur pourrait renverser le cours du conflit syrien : les troupes irakiennes chiites, qui combattent aux côtés des forces gouvernementales et leur ont déjà permis de remporter plusieurs grandes victoires, écrit le lundi 21 octobre le quotidien Kommersant. Les experts s’alarment car le retour des chiites irakiens à Bagdad pourrait être « explosif ».

Les chiites irakiens viennent de se joindre au conflit syrien pour s’opposer aux sunnites radicaux du Front al-Nosra et d’autres organisations du même type. Grâce à leur soutien les troupes gouvernementales ont récemment remporté plusieurs grandes victoires, reprenant notamment la main sur deux banlieues stratégiques de Damas – al-Tiabiya et Husseiniya, contrôlées jusque là par l’opposition. Les combats pour s’emparer de ces quartiers comptent parmi les plus sanglants de ces derniers mois : l’opposition syrienne parle de « pertes humaines colossales » et de la « puissance inouïe des tirs de snipers ».

Le nombre de combattants irakiens a significativement augmenté cet été, après que les sunnites radicaux ont attaqué Sayyida Zaynab, la banlieue de Damas où repose la fille du fondateur du mouvement chiite Ali ibn Abi Talib. Après cette offensive plus de 60 chiites soutenant le président Bachar al-Assad avaient été tués au nord-est de la Syrie, dans la province de Deir ez-Zor.

La réaction est venue d’Irak. « Après les événements de Deir ez-Zor, des milliers de jeunes chiites irakiens et du monde entier partiront faire la guerre en Syrie », avait promis à l’époque Hadi al-Amiri, chef de l’organisation pro-iranienne Al-Badr et ministre irakien des Transports. Selon certaines informations, les brigades Al-Badr – l’aile armée de cette organisation – constituent aujourd’hui la principale force chiite combattant en Syrie. Al-Amiri a également rappelé que les forces gouvernementales syriennes avaient eu « besoin de seulement 300 combattants du Hezbollah libanais pour remporter la plus difficile bataille pour la ville de Qousseir ». « Les chances de victoire de Damas seraient bien plus grandes si les jeunes irakiens partaient en Syrie », avait averti le ministre irakien.

L’orientaliste Alexandre Chichkine, qui vit aux Emirats arabes unis, a déclaré que Bagdad avait intérêt à « pousser les milliers de jeunes chômeurs du pays à combattre en Syrie, dans la mesure où la situation économique est dans l’impasse ». Pour lui cette stratégie s’explique aussi par le fait que « l’Irak, qui traverse une crise grave, cherche à se débarrasser du « facteur inflammable » sur son territoire. L’expert est persuadé qu’après avoir appris la guerre en Syrie ces individus deviendront un « facteur explosif » pour l’Irak.

Les intérêts stratégiques de l’Iran expliquent aussi cet afflux croissant de chiites irakiens en Syrie. La république islamique soutient en effet le renforcement des positions chiites en Irak et le régime alaouite dirigeant en Syrie car ils sont proches de Téhéran. « Les autorités iraniennes cherchent à mener indirectement la guerre en Syrie. Notamment aujourd’hui, alors que le nouveau gouvernement du pays cherche à se forger une nouvelle image et à montrer sa solidarité avec les Etats-Unis, déclare Alexandre Chichkine. Une guerre menée par le biais des chiites irakiens assure à l’Iran la possibilité d’une manœuvre politique et permet de régler l’une de ses tâches prioritaires – apporter de l’aide à Bachar al-Assad afin qu’il reste au pouvoir. »


Le lièvre et le logos

greekcrisis.Fr, 2 octobre 2013

Le lièvre et le logos

Les bonnes nouvelles s’avèrent parfois fort mauvaises. Le contraire est tout autant vrai, et surtout en Grèce par les temps qui courent. Ce matin 2 octobre, parmi les quatre des six députés de l’Aube dorée qui comparaissent devant les juges d’instruction, les trois (premiers ?) ont été libérés sous contrôle judiciaire, dont, Ilias Kassidiaris, porte-parole du parti il y a encore peu. La mise en libération des élus néonazis, bien qu’inculpés “d’appartenance à une organisation criminelle”, aurait pu être interprétée comme étant une bien mauvaise nouvelle, sauf que malheureusement nous devrions nous en réjouir. Et ceci pour une raison si évidente et qui pourtant échappe (ou “échappe”) complètement aux éditorialistes du journal “Le Monde”.

Ilias Kassidiaris sortant du Palais de Justice. Athènes, le 2 octobre 

La dite “liquidation” de l’Aube dorée n’est pas un acte posé et pesée d’un gouvernement démocratique. Tous les spécialistes du droit en Grèce (à l’occasion traités de… bande de rigolos par les medias mainstream), tel Kostas Chryssogonos, répètent depuis le départ de cette affaire, que la procédure est en partie illégale et que la Constitution a été violée une fois de plus. D’ailleurs, l’immunité de ces députés n’a pas été levée au préalable, et la Chambre n’a pas statué et surtout, l’usage du chef d’accusation dans une procédure de “flagrant délit durable” ne repose sur aucune règle de droit, sinon qu’à moitié et encore. Le meurtre de Pavlos Fyssas ainsi que tous les autres commis par les membres de l’Aube dorée, ne peuvent pas relever du cas du flagrant-délit… durable et extensible. Et au gouvernement, c’est paraît-il le choc depuis ce matin.

Les députés du chef Michaloliakos, une fois libérés ils n’ont pas manqué à leur style ni à leur fond, les insultes à l’encontre des journalistes ont été la règle, voire, un coup de pied d’Ilias Kassidiaris, éloignant ainsi… violement le cameraman de l’Agence Reuters. L’opinion publique demeure toujours très dubitative et certains, à gauche au moins, n’ont pas la langue dans la poche: “Le totalitarisme parlementaire issu des partis du mémorandum et l’Aube dorée, sont l’avers et le revers de la même médaille”, peut-on lire sur le site de la mouvance gauche de Panagiotis Lafazanis au parti Syriza. 

Grecs… dubitatifs, octobre 2013

Les éditorialistes du grand journal du soir à Paris auraient à ce propos déjà un certain retard par rapport à nous, retard d’un petit siècle presque. Car nous, nous ne nous permettrons plus jamais par exemple, une telle analyse statique pour na pas dire “statutaire” sur la gauche, la droite ainsi que sur les extrêmes. Hélas même, nous ne le pouvons plus. Notre histoire est un peu longue à raconter, mais enfin, il faut le faire. Elle est quotidienne, elle est accablante, elle produit de la politique et surtout elle est en train de la subir, elle brode alors du sens commun et de la déraison à tous les étages de la société grecque. Yannis Kalikatzaros, médecin du service public restant, évoquait d’une voix alors grave sur Real FM, la fréquence désormais très élevée en épisodes cardiaques pouvant entrainer la mort, chez les sujets qui justement ne bénéficient plus de droits sociaux. Et nous sommes pratiquement trois millions de bénéficiaires… de la mort potentielle en ce moment en Grèce, autrement-dit, sans aucune couverture de type assurance maladie.

Honte aux politique et encore honte. Nos malades du cancer meurent faute de soins, ils n’ont plus aucun espoir, cela fait plus d’un an et demi que je les vois venir chez nous… puis partir bredouilles. Pas d’accès aux médicaments, chimiothérapies qui ne commenceront jamais, et tristesse, je les ai vus mourir. Je me sens immigrée dans mon propre pays…”, témoignage d’une infirmière, Real-FM, le 2 octobre. 

Gros titres de la presse: les députés de l’Aube dorée menottés. Athènes, le 30 septembre

La presse grecque du jour enfin, n’évoque pas uniquement les suites dans “l’épiphanie” de la funeste Aube dorée, “épiphanie” en grec moderne signifiant également “de surface”. On vient d’apprendre qu’après trois ans de crise et donc de l’effondrement des cotisations sociales et de l’explosion du chômage (30% officiellement) et autant période de vol caractérisé des avoirs (titres) des caisses de la sécurité sociale et de prévoyance par les liquidateurs de la Troïka, c’est-à-dire, au profit des fonds spéculatifs qui en réalité dirigent la Grèce, eh bien, après trois ans de mémorandum, l’heure arrive où le montant des retraites baisseront au niveau d’une allocation de survie, et encore.

Ce même jour, le ministère des finances annonce son projet de loi quant au futur remboursement des dettes des “citoyens” envers l’État. Dorénavant, et à défaut de toute autre possibilité, les… sujets hellènes, pourront alors régler ces dettes en nature, plus précisément, en transférant la propriété de leurs biens immobiliers à l’État. Il a été souligné que dans pareil cas, l’administration “ne rendra pas la monnaie” lorsque la valeur du bien, dépasse alors le prix de la dette. L’âge des extrêmes c’est alors chez nous, en dans ce sens, nous sommes bel et bien un poste avancé du futur, du méta-capitalisme, de la négation même du concept de la propriété privée et du génocide économiquement organisé. Ce qui de fait, renverse au passage certains concepts et clivages issus du siècle précédent, autant qu’il invalide par la même occasion les “analyses” mainstream d’une certaine presse. 

Arrestation d’un député de l’Aube dorée. Presse du 30 septembre

Je note que jusqu’à présent, je n’ai aucunement ressenti une quelconque baisse de l’influence de l’Aube dorée au sein de l’opinion, bien au contraire je dirais. J’entends ainsi certains dire dans les cafés que “l’Aube dorée remportera les élections municipales à Athènes, et ceci plus facilement qu’avant”, d’ailleurs, l’essentiel dans la causalité du phénomène Aube dorée sont à rechercher dans l’extrémisme de la politique pratiquée par les “gouvernements grecs”, agissant en bonne partie sous ordre du troïkanisme. Et cette politique pratiquée est en train d’accélérer son tempo.

En somme, la coupure politique, la seule vraie, est la suivante: en accord, ou contre le mémorandum et plus les mouvements anti-mémorandum et qui ne sont pas fascisants agiront avec succès, moins il y aura de place laissé aux caricatures locales du néonazisme. Le paradoxe est que les tenants du nouveau totalitarisme de la troïka, se présentent comme étant les défenseurs du régime démocratique qui d’ailleurs eux-mêmes, ont déjà assassiné. “Merci à votre démocratie”, a ainsi crié un député de l’Aube dorée ce midi au moment de sa remise en liberté dans la cour du Palais de justice. Ils savent évidement provoquer ces gens, et rien de nouveau de ce point de vue.

Sauf que cette “démocratie” n’est pas la notre non plus. Et même les anarchistes ont réalisé… la taille du paradoxe, ainsi, sur une de leurs affiches que l’on découvre en ce moment un peu partout on peu lire: “Ce n’est pas un rêve, ce n’est pas une utopie. La police nous sauvera du monstre du fascisme”. 

Ce n’est pas un rêve, ce n’est pas une utopie…”. Athènes, octobre 2013

Pourtant, de l’utopie dans l’air il y en a plein les yeux. Précisant l’avenir dans son régime d’exception, Antonis Samaras a indiqué aujourd’hui depuis les États-Unis où il se trouve, “que dorénavant, et après l’Aube dorée, il va falloir s’occuper des autres extrémismes, ceux qui veulent par exemple conduire la Grèce en dehors de l’Union Européenne et en dehors de l’OTAN”. Autrement-dit et pour ceux qui ne l’auraient pas compris, le PC grec (KKE), la mouvance gauche de SYRIZA, le parti de gauche ANTARSYA et le parti du “Plan-B” sont ces “extrémistes”. Aussitôt, ces partis de la gauche ont très vivement réagi ce soir du 2 octobre. “Que Samaras exige alors des autorités des États-Unis où il se trouve en ce moment, que le FBI procède à l’arrestation de l’économiste – Prix Nobel de l’économie Paul Krugman, il est autant hétérodoxe que nous sur la question de l’euro par exemple”, a déclaré Alekos Alavanos, ancien leader SYRIZA et actuel chef du mouvement “Plan-B” dont l’axe central de sa ligne politique est l’abandon de l’euro.

Voilà en somme le nœud dans l’actualité grecque qu’il va falloir défaire pour enfin y comprendre quelque chose. Depuis le dernier crime (en date) de l’Aube dorée, le pouvoir en place ainsi que son patronage troïkan, avancent d’un grand pas dans la consolidation de ce régime d’exception devenu la… règle d’or du moment historique, et ceci effectivement pour longtemps. Très longtemps.

D’autant plus, qu’en ce moment même, des habitants qui résistent à Skouries contre l’installation illégale (mais légalisée) des mines d’or chez eux, certains, ont été inculpés et tous sont accusés d’avoir participé à une organisation criminelle, comme les Aubedoriens et comme par hasard. 

La première pluie. Athènes octobre 2013

Bientôt, toute tentative de résistance et d’ailleurs pacifique, sera passible de peines de prison ferme car cela constituera un “crime”. Alors quelle… belle époque !

Et pour bien faire, les premières pluies de l’automne sont de saison à Athènes et ceci, par une grisaille encore timide. Car l’autre grisaille, celle du gouvernement ne l’est pas. En son sein, on y retrouve ce conglomérat extrémiste, issu de l’extrême-droite dure (Failos Kranidiotis, conseiller et proche d’Antonis Samaras le revendique aussi ouvertement que par le passé), du parti socialiste, le PASOK, jusqu’en juin dernier de la dite Gauche démocratique, et enfin, du parti de la Nouvelle démocratie qui n’a plus rien de très commun, avec le centre-droit de Karamanlis des années 1970-1980. C’est de l’extrémisme du néant et… du futur qu’il s’agit alors, et que nous aimerions voir certains autres pays échapper à une telle… eschatologie.

Paraphrasant la conclusion du grand quotidien… du soir dans son éditorial (“Bonne nouvelle de Grèce, avec la fin d’un parti néonazi”), je dirais qu’il est temps de regarder la réalité en face et la Troïka (représentant le FMI, l’UE, et la BCE) pour ce qu’il est: un groupe criminel qui n’a pas sa place dans un pays de l’Europe ou même d’ailleurs.

Entre-temps et ce soir, les Aubedoriens font la fête. Ils ont autant servi le véritable ordre nouveau que leurs propres visées. Je signale également à l’attention des journalistes du quotidien “Le Monde”, que l’Aube dorée hélas, n’en sort point affaiblie de cette dernière mascarade politico-médiatique. En tout cas pour l’instant. Lorsque certains enseignants me disent que leur mission dans les quartiers du Pirée est entravée par les élèves et les associations de parents d’élèves au point d’empêcher par exemple toute visite scolaire qui devrait faire découvrir aux adolescents les monuments de la résistance, de bannir toute mention au fascisme, au génocide du peuple juif par l’Allemagne des nazis, car ces élèves et leurs parents, se disent alors “tout simplement” proches de l’Aube dorée, situation qui se généralise depuis plus de deux ans maintenant, alors, c’est déjà très grave et encore moins facile que de reverser la tendance en seulement dix jours. Dix jours, qui n’auront finalement pas secoué le monde, sinon, en y rajoutant le grotesque au dramatique. 

Taverne abandonné servant d’habitation aux plus démunis. Athènes, octobre 2013

Lorsque par exemple les pratiques mafieuses de l’Aube dorée investissant le marché au poisson près du Pirée, relèvent d’une forme de violence aussi économique car désormais, la survie des uns c’est la mort des autres, y compris et aussi en intimidant ou en frappant des pêcheurs immigrés (Egyptiens) et enfin, lorsque les patrons grecs font appel à l’Aube dorée pour ne pas régler les (maigres) salaires à leurs employés immigrés, eh bien, sous ce contexte anthropophagique de la crise, d’ailleurs si bien organisé d’en haut et autant d’en bas ; ce n’est pas l’arrestation des députés de l’Aube dorée qu’y changera grand-chose.

Notre pays mourant devient chaque jour davantage un univers concentrationnaire de type nouveau. La dite “Union Européenne”, autrement-dit, le lobbysme le plus réellement existant du nouveau siècle et de l’ancien monde, y est d’ailleurs pour beaucoup. On vient finalement d’apprendre cette semaine, que justement, l’UE se prépare à fermer ses frontières aux Grecs qui recherchent du travail ailleurs, et ceci, sur proposition des représentants Britanniques, Néerlandais et Suédois, projet ayant d’emblée obtenu l’approbation de la délégation allemande.

Il s’agit précisément d’instaurer un arsenal juridique plus sévère pour faire face et ainsi stopper le flux de l’immigration économique vers l’Europe du nord, évidemment depuis les pays du sud comme la Grèce qui en ce moment sont en train de souffrir. Autrement-dit, il existera bientôt un plafond pour ce qui est du nombre de travailleurs qui se déplaceront depuis les pays suivants: Grèce, Italie, Portugal, Espagne, Bulgarie et Roumanie, pays dont le taux de chômage atteint l’impensable.

Les entreprises même qui oseront embaucher davantage parmi ces travailleurs “d’importation” à partir les pays du désastre économique, subiront des sanctions pénales adéquates. Cette question importante a surgi il y a quelques semaines (début Septembre) lorsque lors d’une réunion à huis-clos à Bruxelles et comme une sorte de “non paper”, plus précisément au sein du Collège des Commissaires. Les participants avaient ainsi été informés de l’intention des eurodéputés néerlandais, britanniques et suédois, de déposer une proposition visant à imposer ces limites chiffrées, quant à l’absorption des migrants économiques en provenance des pays du sud de l’UE.

La question a pris une dimension polémique, conduisant Maria Damanaki, alors Commissaire grecque, à réagir vivement, exigeant l’interruption d’une telle discussion. Toutefois, tant le commissaire européen suédois compétent pour les affaires intérieures de l’UE, Cecilia Malmström ainsi que le groupe des ministres des pays nordiques au sein de l’UE, insistent pour ainsi modifier l’agenda sur la question puisque leurs gouvernements estiment qu’ils auront à affronter une importante vague de migration économique en raison de la crise dans le sud de l’UE (reportage de l’hebdomadaire “Ta Epikaira” sur son site internet. C’est une nouvelle qui n’a pas été très médiatisée non plus, à cause de l’affaire de l’Aube dorée bien entendu. Au même moment, Evangelos Venizélos, propose l’acception d’une Assemblée Nationale au nombre de députés variable, et à la clé, une loi interdisant le recours aux élections partielles ou générales, lorsque certains élus démissionnent ou sont en détention et déchus de leurs mandats. Évidemment, on perd toute raison et la Constitution avec.

Dernière chose: les journalistes du quotidien “Le Monde” devraient être beaucoup plus prudents lorsqu’ils écrivent par exemple: “Quatre des six députés ont comparu mardi 1er octobre devant deux juges d’instruction, et deux autres – dont le chef Nikolaos Michaloliakos – devraient être entendus d’ici à jeudi. Ils sont inculpés d’appartenance à une organisation criminelle. Un seul d’entre eux a été maintenu en détention, Iannis Logos”.

Ce n’est qu’un détail, sauf qu’il serait dramatique que de ne pas le leur signaler: le nom du député de l’Aube dorée maintenu en détention n’est pas “Logos” (la Raison) mais Lagos (le lièvre).

La crise nous fatigue de plus en plus, et certains de “ses” journalistes alors parfois autant. Ces derniers peuvent être sympathiques et de bonne foi comme on dit, sauf que ce décalage dans le temps politique devenu chronique pour ne pas dire anachronique, rajoute à la rupture.

La Grèce prisonnière a déjà largué ses amarres. Nous sommes ceux du premier XXIe siècle à travers cette partie de l’Europe… socialement et démocratiquement bien finissante. Le monde nous regarde d’un air stupéfait, nos animaux adespotes aussi. Automne grec. 

Animal adespote. Athènes, octobre 2013

Lannemezan : Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah

Le Bloc Rouge,

constitué des trois organisations le FRAP, l’OCFR et le PCmF,

sera présent à Lannemezan le 26 octobre pour soutenir Georges Ibrahim Abdallah !

 TOUS A LANNEMEZAN LE 26 OCTOBRE !!! 

giabdallah

    Évènement Facebook : https://www.facebook.com/events/465743423540473/

 Pour rappel, l’appel du collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah :

 Liberté pour Georges Abdallah !

30 ans de prison, 30 ans de résistance !

Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais âgé de 62 ans, arrêté à Lyon en 1984, a été condamné à la réclusion à perpétuité pour des actions revendiquées par les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL). Il entrera le 24 octobre 2013 dans sa 30ème année de détention.

C’est un résistant qui a combattu l’invasion israélienne du Liban en 1978. Il a combattu, notamment comme membre du Front Populaire de Libération de la Palestine, contre l’occupation de la Palestine.

Il a terminé sa peine de sûreté depuis 1999. Son maintien en captivité est un choix politique de l’État français appuyé par Israël et les États-Unis. A ce sujet, la DST (service secret français) a déclaré en 2007 : « Personnalité emblématique de la lutte anti-sioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans nul doute, au Liban, un évènement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans la lutte révolutionnaire ».

Le rejet de sa huitième demande de libération conditionnelle en avril 2013, après de nombreuses manœuvres politico-judiciaires, montre bien la volonté de ne pas le libérer. Ce qui lui vaut cet acharnement, c’est de rester un militant anti-impérialiste et pro-palestinien implacable et de n’avoir jamais renié ses opinions.

Au Liban, dans le Monde arabe, mais aussi en Europe et dans le reste du monde, la lutte pour sa libération s’amplifie. Car seule une forte mobilisation populaire fera sortir Georges Abdallah de prison. Nous appelons à un rassemblement le plus large possible, le samedi 26 octobre 2013 à 14h à Lannemezan devant la prison où il est enfermé. Pour reprendre ses mots « Ensemble, camarades, nous vaincrons et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons ».

Palestine vivra, Palestine vaincra !

Libérez Georges Abdallah !

 Manifestation le 26 octobre 2013

 Rendez-vous à 14 heures devant la gare de Lannemezan

 

Liste des signataires : CLGIA (Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah), Comité Libérons Georges 33, Collectif Libérons Georges Abdallah PACA, Comité Solidarité Georges Lille, Collectif “Bassin minier”pour la libération de Georges I. Abdallah, Abna Philistine, AFPS Nord-Pas de Calais, AL (Alternative libertaire), Les Amis de Karl Marx, CADH (Commission arabe des droits humains), CAPJPO-EuroPalestine, Coup Pour Coup 31, Égalité (Belgique), Fondation Éva (La Réunion), Fondation Frantz Fanon, FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaire), Génération Palestine, Gers-Palestine, ISM-France (International Solidarity Movement), JERF (Jeunesse Émigrée Réunionnaise en France), Libertat!-Esquèrra revolucionària d’occitània, Comité « Libérez-les! » de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques (59-62), OC Futur rouge, OCML-VP (Voie prolétarienne), OCL (Organisation communiste libertaire), OPA 33 (Orchestre poétique d’avant-guerre), Collectif 66 Paix et Justice en Palestine, Collectif Palestine libre (Toulouse), PCF-Grenay, PCF 62, PCmF (PC maoïste de France), PIR (Parti des indigènes de la République), Prisoners’ Family & Friends Association (Belgique), Résistance (Lille), ROCML, SDC (Sortir du colonialisme), Secours rouge (Belgique), SRA (Secours rouge arabe), Commission pour un Secours Rouge International, Comité pour un SRI (Baiona), Stop Apartheid Toulouse…


Grèce : mobilisation hier contre l’expropriation d’une maison

Les Impôts et l’État avaient mis dans leur collimateur une famille de six personnes pour une dette de 2.268€

Le fisc et l’État prennent dans leur collimateur les maisons des chômeurs et des travailleurs journaliers, qui n’ont pas de quoi payer leurs impôts et leurs capitations. Cela se confirme avec le cas d’une famille de six personnes celle de N. Gianneli de Lesbos. Le Fisc veut mettre leur maison en adjudication pour une dette de 2.268€.

Hier à l’appel de la Bourse de travail des ouvriers et des employés de toute l’île de Lesbos, un rassemblement de protestation de masse a eu lieu devant le bâtiment du fisc, par les syndicats, organismes EBE (EVE – Professionnels, artisans et commerçants] et les institutions de masse, exigeant qu’aucune expropriation de maison de famille populaire ne se fasse. Dans leurs interventions, les syndicats et les organisations ont dit clairement que le mouvement se mettra au travers de la route de toute tentative d’expropriation.

Le fisc de son côté avait proposé 45 échéances de 147€ le mois. Une somme que la famille de N. Gianneli ne peut payer car celui-ci n’a qu’un contrat à durée déterminé avec la   14èmecirconscription des Antiquités byzantines et qu’au début de 2014 il sera au chômage. Finalement sous la pression de la Bourse du travail et d’autres organismes mobilisés, la municipalité de Lesbos à déclaré assumer cette dette.

Stratis Antonas, président de la Bourse du Travail de toute l’île de Lesbos, a déclaré «Il ne faut pas que nous leur fassions la faveur de laisser entre leurs griffes ne serait-ce qu’un collègue au chômage, qu’une famille populaire menacé par quiconque de se trouver à la rue, que ce soit par une banque, par le fisc ou un usurier. En même temps, nous revendiquons des mesures de protection substantielles des ménages populaires surendettés».

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[Ριζοσπάστης, 11.10.2013]

[Traduction Alexandre MOUMBARIS

correction Marie-José MOUMBARIS]


Grèce : mobilisation contre la criminalisation des luttes

C’était une réponse combative à la criminalisation des luttes qu’ont donné hier midi les écoliers des écoles de Lamia. Répondant à l’appel des écoliers du 1er ΕΠΑ.Λ [EPA.L – Lycée professionnel], qui avaient été condamnés à de peines de prison ferme pour avoir occupé leur école, leurs camarades, en solidarité, ont fait un rassemblement sur la place du Parc, qui a été suivi d’une marche vers le palais de Justice.

Il est à rappeler qu’au soir du lundi 7 octobre, la police en présence du procureur avaient envahi le 1er ΕΠΑ.Λ de Lamia et arrêté 20 étudiants. Suite à l’intervention des parents, 12 d’entre eux avaient été libérés et les 8 autres poursuivis en comparution immédiate. Parmi ces étudiants 3 ont été condamnés à des peines de 20 jours et 3 autres à des peines de 4 mois de prison ferme, sans avoir eu droit à un avocat pour se défendre, ni le droit de faire appel!

À la mobilisation d’hier ont participé par des arrêts de travail de trois heures l’ΕΛΜΕ [ELME – Union des enseignants de la formation moyenne] local, l’Association des enseignants du primaire, l’Association des étudiants ΤΕΙ [Institution de formation technique] de Lamia et l’Association des Employés du commerce. Une série d’organisations ont également condamné cette pente arbitraire.

Les élèves ont fabriqué des panneaux, se sont mis en rangs et ont scandé des slogans: «Nous voulons une école publique et gratuite», «Le terrorisme ne passera pas, la lutte des étudiants le brisera», «La nouvelle génération a des idéaux, ni elle se vend ni elle se prosterne». La procession s’est terminée devant le palais de Justice, où la route a été bloquée et des slogans criés contre la condamnation de leurs camarades de classe.

Le Secrétariat national des enseignants du ΠΑΜΕ en a en exigeant l’arrêt immédiat de toute poursuite contre les étudiants de Lamia et contre tout autre étudiant, souligné que l’incident de Lamia n’était pas un cas isolé; dans de nombreux lycées et collèges du pays sont quotidiennement convoqués au commissariats de police des écoliers et leurs parents pour faire des dépositions et s’expliquer quant à leur participation à des mobilisations». «Les étudiants réagissent à la brutalité à laquelle ils sont quotidiennement confrontés dans leurs foyers et à l’école, et ils font bien. C’est ainsi que nous voulons nos enfants. Debout! Militants! Combattants!» dit leΠΑΜΕ des enseignants.

Le Secrétariat des Jeunes du ΠΑΜΕ en appelle aux comités des Jeunes des syndicats, aux Comités de lutte dans les lieux de travail, aux Comités de chômeurs, aux Conseils des étudiants ΕΠΑ.Λ, ΕΠΑ.Σ [EPAS – écoles professionnelles], ΙΕΚ [Instituts de formation professionnelle], aux écoles de nuit, à prendre des décisions pour condamner l’arbitraire et la répression contre les étudiants du 1erΕΠΑ.Λ de Lamia.

«Nous condamnons et dénonçons la logique de « la loi et de l’ordre » qui tombe sur la tête des jeunes gens, des étudiants des écoles de nuit, qui ont vu très tôt la brutalité du système», a dit entre autres l’ΑΣΓΜΕ [AGSME – Confédération suprême des parents d’élèves de Grèce]

 

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[Ριζοσπάστης, 10.10.2013]

[Traduction Alexandre MOUMBARIS

correction Marie-José MOUMBARIS]


Affaire Kimyongür : la Turquie fait pression sur la justice espagnole…

Communiqué du CLEA, 9 octobre 2013

Ce mercredi, à 10 heures du matin, Bahar Kimyongür était convoqué devant l’Audiencia Nacional de Madrid. Une audience «technique» où «le prévenu» a dû formellement répondre à deux questions préalables, telles qu’édictées par l’Article 12 du Code espagnol d’Extradition «passive».
«Souhaitez-vous être extradé vers la Turquie ?» (sic).
A cette interrogation, Kimyongür a évidemment répondu «non».

Deuxième question : «Souhaitez-vous renoncer au « principe de spécialité » ?» (sic)  (dans l’affirmative, le Tribunal ajoute alors aux incriminations figurant dans le mandat d’extradition turc d’autres condamnations qui auraient éventuellement frappé l’intéressé).
A cette interrogation, Kimyongür a également répondu «non».

TRADUCTION. Après ce bref interrogatoire, les avocats de B. Kimyongür ont demandé au juge Javier Gómez Bermúdez un délai de 30 jours pour verser au dossier d’instruction la traduction des jugements ayant innocenté notre ami –qu’il s’agisse des accusations d’«appartenance à une association de malfaiteurs constituant une organisation criminelle et un groupe terroriste» (des allégations avancées par le Parquet fédéral belge et que, par deux fois, les Cours d’Appel d’Anvers puis de Bruxelles avaient anéanties), ainsi que les accusations contenues dans le mandat d’arrêt international lancé par la Turquie en 2006 et que la Chambre d’Extradition de La Haye avait totalement récusées… [1].

Mais, ce mercredi, Kimyongür a surtout pu prendre connaissance des deux «nouvelles» pièces avancées par la partie turque pour “prouver”, aux yeux de la justice espagnole, l’extrême dangerosité sociale de notre compatriote.

INTIMIDATIONS. D’abord, une liste reprenant différentes actions, protestations et manifestations ayant eu lieu jusque ces tout derniers jours en Turquie. Tous faits imputés par les autorités d’Ankara au mouvement d’extrême-gauche turc DHKP-C (la même stratégie pour influencer l’opinion des juges avait déjà été utilisée lors des procès d’Anvers et de Bruxelles contre les sept prévenus accusés d’être membres de cette organisation)… Pour rappel, ces «pièces à conviction» avaient été purement et simplement rejetées par les juges belges.

Autre pièce «accusatoire» ajoutée par la Turquie au dossier d’instruction espagnol : une lettre de Kimyongür adressée en mai 2007 à l’ambassadeur de Turquie en Belgique, Fuat Tanlay…  Une lettre passionnée mais qui ne relève ni du délit d’opinion ni de l’acte délictueux [2]…

On ne le répètera donc jamais assez : la tactique de harcèlement entretenue par la Turquie vise à déstabiliser, à éreinter moralement et financièrement notre compatriote.

A nous tous, de montrer que nous ne le laisserons jamais tomber.

Bahar Kimyongür est rentré à Bruxelles ce mercredi à 22 heures.
Selon ses avocats espagnols la première véritable audience de son «procès» devrait avoir lieu dans un mois et demi.

pour le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association (CLEA),
Jean FLINKER


[1] La traduction des jugements énoncés en néerlandais doit être assurée par un traducteur-juré. Elle concerne pas moins de 400 pages…, ce qui impliquera des coûts extrêmement importants. De ce fait, on peut toujours verser une contribution financière (fût-elle symbolique) sur le compte du CLEA 
BE47 3630 0542 6380 
avec la mention «Solidarité Bahar».

[2] La lettre adressée à l’ambassadeur de Turquie à Bruxelles débutait par ces phrases : «J’ai pris connaissance de votre vive réaction à l’égard de mes opinions mais également à l’encontre de la rédaction du quotidien flamand « De Standaard » pour m’avoir ouvert ses colonnes. Après lecture, je constate, à mon grand regret, que votre diatribe n’a fait que confirmer l’idée que je me faisais de vous : celle d’un commerçant qui, depuis sa boutique de la rue Montoyer, tente de vendre une image édulcorée d’une Turquie que vous et moi connaissons fort bien (…)».
On peut en lire l’intégralité sur le site du CLEA où elle avait été postée en son temps :
http://www.leclea.be/pages/bahar-reponse_ambassadeur.html